Boule et Bill - Bouh ! , livre ebook

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2012

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Une collection qui a du chien !
Découvrez les aventures de Boule et Bill en mini-roman illustré.
Finies les histoires pour s'endormir, finies les histoires à dormir debout, voici cinq histoires pour ne pas dormir du tout ! Des histoires de fantômes, de voleurs, d'orages et... d'épouvantails. De quoi se faire une sacrée frousse !
Dans ces cinq histoires, retrouvez l'univers chaleureux de la bande dessinée qui réjouit tant petits et grands. Et guettez la suite en livre numérique !
À partir de 7 ans.
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Publié par

Date de parution

15 juin 2012

Nombre de lectures

73

EAN13

9782740435403

Langue

Français

Château d’os


Ce dimanche-là, après un bœuf-carottes super-copieux (c’est mon menu favori, miaaam !), je faisais tranquillement la sieste dans mon fauteuil préféré quand Papa m’a réveillé en sursaut pour... que nous partions visiter un vieux château !


Il paraît que le Moyen Âge est au programme d’histoire de Boule à l’école. Et alors ? Y a urgence ? Le dimanche, c’est fait pour se reposer depuis... bien avant Clovis Ier, roi des Francs, non ? J’ai eu beau grogner, traîner, freiner des quatre pattes, tout ce que j’ai récolté, c’est que mon garçon (il m’appelle « son chien », alors moi, je peux bien l’appeler « mon garçon ») tire sur ma laisse pendant que Papa m’ordonnait « de cesser immédiatement de faire l’intéressant »...
Dans le genre « pas intéressant », on a été servis ! Une demi-heure plus tard, on s’est retrouvé piégé au milieu du fameux château moyen-âgeux derrière un guide super-rasoir qui pérorait à n’en plus finir sur des histoires de guerres, d’attaques et de contre-attaques...


On était les seuls visiteurs. Pas étonnant... Papa buvait les paroles du bonhomme, Boule bâillait toutes les deux minutes et moi je regrettais amèrement mon cher fauteuil en velours beige, quand soudain… au détour d’un passage barré par une chaîne, le discours du guide a brusquement fait tilt à mes (grandes) oreilles.


Il était en train d’expliquer que, du temps des terribles « chevaliers du jugement dernier », les condamnés étaient précipités par là, à travers des trappes, dans des oubliettes où personne ne va jamais pour la bonne raison qu’on n’y trouve que des os...
Des OS !?! Si, ça, ce n’était pas une excellente raison pour y foncer aussitôt ! Je me suis précipité sous la chaîne. À gauche, à droite, à gauche, à droite. Le couloir formait un genre de labyrinthe.
— Bill ! Biiiill ! Iciii ! a crié Boule.


Il pouvait toujours s’époumoner, ça ne risquait certainement pas de m’arrêter ! D’ailleurs, très vite, je n’ai plus rien entendu. Le hic, c’est que je n’y voyais plus grand-chose non plus… Le passage devenait sombre comme une tombe. Comment repérer un os là-dedans ? Tout à coup, il m’a semblé sentir un souffle dans mon dos.
Qu’est-ce qui cognait ? Mon cœur ou... quoi ? J’ai entendu comme un bruit de métal. Y aurait-il des... des... f... fan… des fantômes dans le secteur ? Cette f... forme blanche, l’avais-je vue ou rêvée ? Clac clac clac. Cette fois, c’étaient mes dents qui battaient la mesure. Et ce rire bizarre, là, késako ?…


Un miaulement ! Un affreux chat m’a filé entre les pattes.
Venir jusqu’ici pour tomber sur un matou, quelle malédiction ! Ça m’a décidé à abandonner l’affaire. Assez flippé. Demi-tour. Facile à dire, Bill ! Demi-tour... par où ? J’ai couru dans un sens, dans un autre. À chaque pas, j’avais l’impression de me perdre un peu plus. C’est alors que j’ai aperçu une lueur. La sortie !?! J’ai galopé dans sa direction. La perspective de trouver Boule au bout me donnait des ailes. Mais j’ai trouvé bien mieux que ça : une enfilade de grottes remplies d’OS PAR CENTAINES !


La caverne d’Ali-Bill-Bill ! Le malheur, c’est que, alors que je venais à peine de planter mes quenottes dans un magnifique tibia, une grosse voix m’a fait sursauter :
— Dis donc, le cocker-cker-cker, qu’est-ce que tu fais là-là-là ? Tu crois que je t’ai pas vu-vu-vu sur mon écran de contrôle-trôle-trôle ?
La voix me vrillait les tympans (et même deux fois, à cause de l’écho). J’ai levé les yeux : un genre de spéléoégoutier vêtu d’un blouson marqué SÉCURITÉ et coiffé d’une lampe de mineur (d’où la lueur) descendait d’une échelle de corde…


Furibard, le type ! Il m’a empoigné par la peau du cou pour me ramener à la case départ, sans hésiter une seconde dans le labyrinthe des couloirs. La seule chose que j’ai eue PAR CENTAINES, ce sont des sermons de Papa.
En arrivant à la maison, j’étais tellement à bout que je n’avais plus qu’une idée : reprendre ma sieste... jusqu’au lundi matin. Ç’aurait été trop simple. Dès que j’ai eu fermé l’œil, un.

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