139
pages
Français
Ebooks
2017
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
139
pages
Français
Ebook
2017
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
06 octobre 2017
Nombre de lectures
20
EAN13
9782215135050
Langue
Français
C’est la rentrée au pensionnat de Knight’s Haddon et Edie et Anastasia se retrouvent avec joie. Les choses se gâtent avec l’arrivée d’une nouvelle élève, Janet. Edie la trouve étrange et fantasque, mais la jeune fille sympathise avec elle malgré la jalousie d’Anastasia. Quand cette dernière accuse Edie de trahison, Edie ne peut compter que sur Janet, qui est la seule à la croire innocente. Mais Edie a-t-elle raison de lui faire confiance ?
Des secrets, de l’amitié, une orpheline attachante, une élève énigmatique, laissez-vous emporter par la nouvelle intrigue à suspense des Mystères du pensionnat.
Première publication en Angleterre sous le titre Mischief at Midnight.
Publié par
Date de parution
06 octobre 2017
Nombre de lectures
20
EAN13
9782215135050
Langue
Français
Table des matières
Chapitre 1 – Nostalgique de l’école
Chapitre 2 – Le mystère de la nouvelle élève
Chapitre 3 – Anastasia fixe ses règles
Chapitre 4 – Un certain Stonor
Chapitre 5 – Les furets de la fayote
Chapitre 6 – Prise à contre-pied !
Chapitre 7 – Une chose et une autre
Chapitre 8 – Disparition à minuit
Chapitre 9 – Eustacia Stone et la fuite en hélicoptère
Chapitre 10 – Tu peux croire ce que tu veux !
Chapitre 11 – Mademoiselle Bouche-Cousue
Chapitre 12 – Un rude réveil
Chapitre 13 – Janet change son fusil d’épaule
Chapitre 14 – L’histoire revisitée
Chapitre 15 – L’indice clé du peignoir
Chapitre 16 – Une clé sans cadenas
Chapitre 17 – Des actes, pas des paroles
Chapitre 18 – Les choses se précisent
Chapitre 19 – Des bobards et des aveux
Chapitre 20 – Zone grise
Chapitre 21 – Janet démasquée
Chapitre 22 – La loi, c’est la loi
Chapitre 23 – Anastasia lâche le morceau
Chapitre 24 – Un cadenas sans clé
Chapitre 25 – Un roi de neige dérisoire
Chapitre 26 – Edie la Libératrice !
Chapitre 27 – La suite des événements
Chapitre 28 – Fothy dit la vérité
Déjà paru
Notes
Copyright
À Tipu et Freya et Foldy-au-milieu.
Chapitre 1 Nostalgique de l’école
– C omment se sont passées tes vacances ?
– Super bien. Et les tiennes ?
– Topissimes. Sauf qu’on a été bloqués chez nous par la neige au Nouvel An.
– Trop drôle.
– Pas vraiment. On devait aller à Paris.
– Tant pis 1 Paris ! La France, quel ennui. Regarde le bronzage de Sally, elle est allée en Jamaïque.
Sally fit une grimace.
– Ça faisait bizarre d’être à la plage en janvier. J’aurais préféré aller au ski.
Un murmure compréhensif s’éleva dans le dortoir. Tout le monde était d’accord pour dire que le ski valait bien mieux que la plage au Nouvel An, tout le monde sauf Edie, qui restait assise sur son lit sans rien dire. Elle détestait l’après-midi de la rentrée, où il fallait subir les récits de vacances des autres.
– Tu es allée où, Edie ? demanda Alice.
– À Folly Farm, chez mes cousins, répondit Edie en espérant qu’on n’allait pas lui demander de détails.
– C’est mieux que de rester avec Fothy, je suppose ? dit Sally.
Edie haussa les épaules. Tout le monde savait qu’il lui était arrivé de passer ses vacances avec Miss Fotheringay, la directrice, et elle sentait que les filles la plaignaient. Elles ignoraient qu’Edie préférait largement ces moments-là à ses vacances en famille dans le Devon ; et jamais elle ne le leur aurait avoué.
Anastasia était la seule à qui Edie avait dit combien elle détestait ces séjours à Folly Farm – chez Tante Sophia qui paraissait ne jamais s’apercevoir de sa présence, chez son tyrannique cousin Lyle qui ne s’en apercevait que trop. Edie avait eu Anastasia au téléphone quelques jours auparavant, et elle lui avait raconté ses vacances catastrophiques.
– Je vais dire à Papa qu’il faudra toujours que tu passes Noël chez nous, avait conclu Anastasia fermement.
Edie se rappelait le son de sa voix, réconfortant mais irréel, à l’heure où son amie l’appelait de Moscou et qu’elle-même se tenait dans la cuisine froide et crasseuse de Folly Farm. Edie avait hâte de retrouver Anastasia. Mais celle-ci était systématiquement la dernière à arriver le jour de la rentrée.
– Et tes cadeaux ? Sympas ? insista Sally.
Edie rougit.
– Au moins, tu étais à la campagne, loin de notre vieille ville ennuyeuse de Londres, s’empressa de glisser Rose. Plus tard, je serai vétérinaire, et j’aurai…
– Une ferme à toi avec des chevaux, des cochons, des poulets et des moutons, complétèrent Sally et Alice ensemble, dans un éclat de rire.
– Tu nous pompes l’air, dit Phoebe qui, avachie sur le siège de la fenêtre, croquait une tablette de chocolat. C’est bien la dixième fois que…
Elle fut interrompue par un choc soudain à la porte.
– Salut tout le monde ! On est toutes dans le même dortoir ? On va bien s’amuser !
C’était Anastasia, qui traînait des sacs et ressemblait à une poupée de porcelaine avec ses yeux brillants, ses joues roses et ses cheveux sombres qui dégringolaient sur une étole en fourrure. Elle embrassa rapidement tout le monde, en gardant Edie pour la fin ; puis elle serra la main de cette dernière entre les siennes et s’assit à côté d’elle sur le lit jonché d’affaires à ranger.
– Je vois que tu n’as pas fait beaucoup de progrès en maths pendant les vacances, dit Rose, malicieuse. Comment est-ce qu’on pourrait tenir à sept dans un dortoir de quatre ?
– Tête-bêche ? suggéra Anastasia.
– Belinda, Phoebe et moi, on est en face dans le couloir, avec une mystérieuse nouvelle, dit Rose. Tu viens, Bee ? On ferait mieux de choisir nos lits avant qu’elle se pointe.
Alice et Sally accompagnèrent leurs amies dans l’autre dortoir, laissant Edie et Anastasia en tête à tête.
– Je nous ai réservé ces deux lits, dit Edie en désignant le sien et celui d’à-côté.
– Et tu m’as gardé celui qui est sous la fenêtre, dit Anastasia en la serrant dans ses bras. Oh, merci Edie !
Edie sourit. Elle savait combien ce genre de détail comptait pour Anastasia.
– Tu vas bien, Edie ? Ça n’a pas l’air, dit Anastasia en se laissant tomber avec volupté sur le lit étroit, et en levant un œil scrutateur depuis l’oreiller.
– Si, ça va. Contente d’être revenue. C’est juste…
– D’entendre tout le monde s’extasier sur ses vacances « topissimes » ?
– Même ça, ça ne me dérange pas. Ce qui me gêne, c’est quand les gens me posent des questions sur Fothy. Je ne sais pas quoi répondre.
– Tu pourrais toujours dire la vérité.
– Je sais. Mais ça m’obligerait à admettre que je préfère rester ici avec Fothy, et tout le monde me traiterait de chouchoute.
Pensive, Anastasia reprit :
– Tu ne devrais peut-être pas le prendre si mal, Edie, je veux dire, tu es sa chouchoute… Eh ! s’écria-t-elle en voyant Edie se pencher sur elle comme pour la boxer. Je ne voulais pas te vexer. Je suis la chouchoute de beaucoup de monde, moi. C’est cool d’être une chouchoute. Tiens, pendant que j’y pense, poursuivit-elle en se rasseyant pour enlever son manteau. Ça, c’est pour toi.
Et elle ôta l’étole de fourrure qu’elle enroula autour du cou d’Edie.
– Mais… Tu ne peux pas m’offrir ça !
– Pourquoi ? Je te l’ai achetée à Moscou. Je l’avais sur moi seulement parce qu’elle risquait d’être écrabouillée dans ma valise. Tu aimes ? C’est de la vraie, tu sais.
– Je… oui, oui, bien sûr, répondit Edie en caressant l’étole d’un geste hésitant.
Anastasia sourit.
– Papa pensait que tu étais peut-être antifourrure. Il dit que beaucoup d’Anglais font des chichis à ce sujet. Mais je lui ai dit que tu n’étais pas comme ça. Oh, Edie, regarde-toi dans le miroir – elle te va vraiment bien !
Edie essaya d’avoir l’air contente, mais elle se disait que l’étole lisse qui recouvrait sa tunique d’uniforme brune avait un petit air vivant assez inquiétant. Elle fut soulagée d’entendre la voix de Matrone à la porte ; cela lui donna une excuse pour enlever très vite l’étole.
– Bonjour, alors, voyons, qui est là ? Anastasia Stolonov, enfin ? C’est justement vous que je cherchais. Comment allez-vous, ma chérie ? Bienvenue dans les murs. Maintenant, voyons voir, avez-vous défait vos valises ? D’après ce que je vois, je dirais que non. Il y a eu une inversion, mon trésor, vous n’êtes pas dans ce dortoir, vous êtes à Charlbury avec Rose, Belinda et Phoebe.
Campée sur le seuil, Matrone regarda les filles par-dessus ses lunettes, puis elle revint à la feuille d’instructions qu’elle tenait à la main. Elle arborait une expression chaleureuse qui changea lorsque les filles la prirent furieusement à partie.
– Qu’est-ce que vous voulez dire, une inversion ? On a toujours été dans le même dortoir !
– Vous ne pouvez pas nous séparer !
– Ce n’est pas juste ! Il doit y avoir une erreur ! Vous ne pouvez pas nous forcer !
– Silence ! Vous avez bien du toupet, répliqua Matrone. Si vous souhaitez porter plainte, faites-le auprès de Miss Fotheringay, pas de moi. Mais je peux vous assurer que ses instructions sont claires. Vous savez l’attention qu’elle porte aux listes des dortoirs.
Anastasia s’assombrit.
– Mais pourquoi est-ce qu’elle nous ferait un coup pareil ? C’est de la méchanceté gratuite.
– C’est elle la patronne, répondit Matrone. Posez-lui la question. Et maintenant, dépêchez-vous, je vous prie. J’ai mieux à faire le jour de la rentrée que de discuter avec des deuxièmes années récalcitrantes.
– Je ne bougerai pas d’ici, dit Anastasia, fermement assise sur son lit. On fait la grève, hein, Edie ?
– Une