En quête de police
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En quête de police , livre ebook

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Description

L’agent Talbot n’est pas peu fier et secoue le gamin comme un pommier.
— Allez, allez, Hugo, dis-nous ton nom!
— Ben, euh ! … Bastien!
— C’est faux ! Menteur!
— Je suis désolé, c’est le seul nom que j’ai.
— Comment ça se fait, Raoul, que Hugo se nomme Bastien?
— Tais-toi, Talbot, ce n’est pas le bon Hugo. Tu t’es encore trompé.
— Il y a trop d’enfants dans cette ville et ils se ressemblent tous.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 juin 2019
Nombre de lectures 12
EAN13 9782898035999
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2019 Daniel Laverdure
Copyright © 2019 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Pour les 7 ans +
Collection

Éditeur : François Doucet
Directeur de collection : Rodéric Chabot
Révision linguistique : Adeline Corrèze
Correction d’épreuves : Adeline Corrèze
Mise en pages et conception de la couverture : Mika
ISBN livre : 978-2-89803-597-5
ISBN PDF : 978-2-89803-598-2
ISBN ePub : 978-2-89803-599-9
Première impression : 2019
Dépôt légal : 2019
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada


Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.



Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
À tous ceux et celles qui ont une vie tellement plate que ça ferait une bonne histoire.
1
PAR LA BANDE… DESSINÉE

Sainte-Éléonore-de-Bagot est une petite ville ordinaire où la plupart des gens sont heureux et en santé. Comme dans toutes les villes ordinaires :

le boucher a une grosse bedaine ;
la dame qui traverse la rue a l’air d’une madame chose-binouche ;
les policiers font des miettes partout en mangeant des beignes ;
le maire a encore été réélu ;
les ruelles sont pleines de poubelles pleines ;
une rivière traverse gaiement la ville malgré l’indifférence de la population ;
la piste cyclable est de 0,8 km environ ;
le vieux manège militaire n’a ni militaires ni manèges ;
les stations-service sont regroupées dans le même quadrilatère afin de surveiller le prix de l’essence des concurrents ;
le restaurant le plus fréquenté est une cantine ;
le parc municipal est entouré d’espaces de stationnement ;
la zone industrielle est à la campagne ;
et un électricien est en haut d’un poteau.
Donc, tout ce beau monde est heureux, sauf une exception : un jeune garçon qui appartient à une famille de trois personnes, incluant les parents.
Son père est vendeur pour une entreprise qui fabrique des tondeuses à gazon et sa mère enseigne le français au cégep, elle passe une bonne partie de ses temps libres à déprimer pendant qu’elle corrige les textes de ses élèves. Il y a aussi un chat quelque part dans la maison, mais comme il dort tout le temps, ça ne change rien à l’histoire.
Donc, il était une fois un jeune garçon, genre discret à lunettes, plutôt maigrelet, en salopette, blondinet et nez en trompette qui était… là. Tout le monde l’appelle Hugo, principalement parce que c’est son nom.
Alors, Hugo est assis depuis des heures sur la quatrième marche de l’escalier à l’arrière de la maison quand, tout à coup, il se rend compte qu’il s’ennuie terriblement.
— Hé que ma vie est plate ! Il ne se passe jamais rien dans ma vie à moi, se dit-il intérieurement.
En fin d’après-midi, il entre dans la maison pour aller souper, puis il revient s’installer sur la quatrième marche. Cette fois, à peine quelques minutes plus tard, il déclare :
— Hé que ma vie est plate ! Il ne se passe jamais rien dans ma vie à moi.
Il sombre ainsi dans l’ennui le reste de la soirée, puis il monte se coucher. Le lendemain, samedi, jour des grands projets, Hugo se dirige vers la bibliothèque municipale. Dès son entrée, il se précipite vers la section des bandes dessinées. Il semble qu’il ne soit pas le seul à avoir ce projet : toutes les bandes dessinées sont déjà empruntées. Toutefois, il faut préciser que, comme c’est une petite municipalité, c’est une petite bibliothèque avec une toute petite section de bandes dessinées.
Elles ont toutes disparu, sauf une, qui ne compte pas vraiment. Il y a longtemps que pratiquement plus personne n’en fait usage, elle est dans un état totalement défraîchi, les coins sont retroussés, plusieurs pages se détachent et sont retenues par des bouts de ruban adhésif jauni. Les couleurs sont devenues ternes et, un peu partout, on retrouve des taches d’aliments, des maringouins écrasés et d’autres saletés.
Qui sait, peut-être que l’histoire est quand même intéressante, se dit-il pour s’en convaincre.
De toute façon, il n’a pas vraiment le choix et prend le livre dont le titre est :

Malgré ce drôle de bizarre de titre, Hugo est résigné et rapporte la bande dessinée chez lui.
2
DRAME DES BISCUITS

En arrivant dans sa chambre, Hugo abandonne l’album sur son lit et va à la cuisine afin de vérifier si sa mère a terminé ses fameux biscuits aux arachides et guimauves dont il raffole.
— Salut, maman ! J’adore les samedis !
— Pourquoi, Gogo ?
— Mamaaaan ! Ça fait vingt millions de fois que je te dis de ne pas m’appeler Gogo, je déteste ça. S’il fallait que quelqu’un le sache, ma dignité en prendrait un coup et le monde entier se moquerait de moi !
— Tu exagères !
— À peine ! Donc, j’adore les samedis, car c’est le jour où j’ai ma ration hebdomadaire de biscuits.
— Mon pauvre Gogo, il ne me reste plus de cassonade, donc pas de biscuits aujourd’hui.

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