Héros Fusion - Jumailes
70 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Héros Fusion - Jumailes , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
70 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Dans un univers menacé par des créatures dangereuses, une magie maléfique et un capitaine sans pitié, des enfants ordinaires deviennent malgré eux de puissants super-héros... et le destin du monde repose entre leurs mains!
__
Après avoir été mystérieusement attaquées par des pigeons, les jumelles Justine et Maëlle se sentent différentes. Et lorsque les animaux du quartier commencent à disparaître, les filles comprennent qu’elles doivent intervenir.
Les sœurs se retrouvent face à une dangereuse mission qui pourrait leur donner… des ailes!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897657826
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Carine Paquin
Copyright © 2022 Carine Paquin
Copyright © 2022 Éditions Scarab Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : L.P. Sicard
Révision éditoriale : L.P. Sicard
Révision linguistique : Myriam de Repentigny
Illustrations : Kan-J
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN papier : 978-2-89765-780-2
ISBN PDF numérique : 978-2-89765-781-9
ISBN ePub : 978-2-89765-782-6
Première impression : 2022
Dépôt légal : 2022
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Scarab Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
1
— Arrête, Justine, il ne faut pas leur donner trop de pain, sinon ils vont devenir énormes et ils ne pourront plus voler.
— Ce n’est pas ma faute, ce sont eux qui en redemandent !
La fille lance une dernière poignée de mie de pain aux pigeons avant de refermer le sac et de le ranger dans la poche de sa veste, puis elle questionne sa sœur Maëlle :
— Est-ce que tu penses qu’on peut exploser en mangeant vraiment trop ?
— Franchement ! La seule chose que tu peux faire exploser en te gavant compulsivement, c’est ton pantalon !
Les jumelles éclatent de rire et regardent les dizaines de pigeons qui picorent les dernières miettes tombées devant elles.
Justine donne un coup de coude à sa sœur et chuchote :
— Regarde qui arrive.
Maëlle tourne la tête et aperçoit un homme vêtu d’un vieux manteau sale et déchiré, les cheveux en bataille et mal rasé, qui pousse un panier d’épicerie rempli de canettes et de vêtements. Le vieillard renifle un bon coup puis se racle la gorge :


Roouuiiinnn et STOUF !
Il propulse un crachat au sol, si puissant que la dalle de béton se fend en deux.
Les deux jeunes filles empoignent leur sac à dos et courent jusqu’à la maison. Ce n’est pas la première fois qu’elles rencontrent cet inconnu qui leur fait peur. Encore plus peur que l’idée de rentrer pour faire leurs devoirs.
Le vieil itinérant sourit de ses quatre dents en regardant les filles déguerpir. Effrayer les gens ne l’amuse pas d’habitude, mais ces deux gamines sont attachantes. Deux jumelles, l’une aux cheveux courts bruns qui est coquette et rigolote, Justine, puis l’autre aux cheveux châtains longs, plus sérieuse et sportive, Maëlle. La première a une tache de naissance rouge sur son œil gauche, ce qui fait ressortir le bleu de ses beaux yeux.
Il y a un moment que l’homme observe ces deux jeunes filles et il sait que quelque chose va bientôt leur arriver. Les oiseaux sont toujours plus gourmands à l’approche d’un changement. Vivre dans la rue aiguise les sens et permet de percevoir ce qui est imperceptible. C’est pourquoi le vieux monsieur reste tout près, au cas où quelque chose d’inhabituel se passerait.
Revenues à la maison, les filles franchissent la porte d’entrée en criant à l’unisson :
— C’EST NOUS !
De la cuisine, leur mère répond :
— Coucou ! Et puis ? Belle journée ?
Évidemment, celle-ci fait référence à leur journée d’école, mais Maëlle s’empresse de lui donner des nouvelles de ce qui l’intéresse le plus :
— Oui, très belle, les pigeons sont tellement gourmands, je ne sais pas ce qu’ils ont ces temps-ci !
La mère soupire en riant. Cette obsession pour les pigeons n’est pas née d’hier ; du plus loin qu’elle se souvienne, ses enfants se sont toujours intéressés à ces animaux à plumes. Bien que cette passion lui semble étrange, elle apprécie l’idée que ses filles s’amusent avec ces oiseaux sans ressentir le désir d’adopter un chien comme tous les autres enfants. La femme serre ses filles dans ses bras et répond :
— Peut-être qu’ils font des réserves pour l’hiver.
Justine poursuit la conversation tout en se collant contre sa mère :
— Peut-être. Demain, je leur donnerai un peu de fromage. Probablement que le pain, ce n’est pas assez nutritif.
Les jumellent vont dans leur chambre, s’installent sur leur lit et commencent leurs devoirs. Comme d’habitude, Maëlle termine la première et aide Justine, qui a plus de difficulté.
Elles ont beau être nées la même journée, les sœurs sont très différentes l’une de l’autre. D’abord, physiquement, elles ne se ressemblent pas, car Justine a une tache de naissance sur le visage que sa sœur n’a pas. De plus, comme elles n’ont jamais eu la même coupe de cheveux, il a toujours été facile pour tout le monde de les différencier.
Ensuite, psychologiquement, elles sont à l’opposé. Justine, c’est la sociable extravertie qui a le plus d’amis ; Maëlle a de meilleures notes à l’école et beaucoup moins d’amis que sa sœur. Ce qui est assez normal étant donné le nombre d’heures qu’elle passe le nez dans ses livres, contrairement à Justine, qui préfère discuter en ligne avec ses amis. Justine est aussi la plus coquette et la plus ricaneuse des deux, tandis que Maëlle est plutôt sérieuse et posée.
Leur mère a toujours dit qu’elles étaient le contraire l’une de l’autre, car elles se complètent. Elle les compare au jour et à la nuit, tandis que leur père parle du yin et du yang. Elles partagent enfin un trait bien particulier : elles sont toutes les deux aveugles de naissance d’un œil, le droit pour Maëlle et le gauche pour Justine. La preuve qu’elles sont incomplètes si elles ne sont pas ensemble !
2
La cloche de l’école vient de sonner. Maëlle est à son casier en train de ranger ses livres dans son sac à dos quand sa sœur la saisit par-derrière en lui chatouillant les côtes.
— BOUH ! Allez, dépêche-toi, il va bientôt pleuvoir et je ne veux pas rater les pigeons.
— HA ! ARRÊTE ! J’arrive, j’arrive.
— Ils vont être contents, les loulous, aujourd’hui. Je n’ai pas mangé tout mon dessert, je vais pouvoir leur donner des morceaux de biscuit au chocolat !
L’école est terminée depuis à peine trois minutes que les filles sont déjà à l’extérieur, en train de se diriger vers le parc. Elles pressent le pas sous un ciel gris et menaçant. Le vent fait frétiller les feuilles des arbres, qui se renversent à l’approche de la pluie. L’averse ne tardera pas.
Une fois au parc, à leur grande surprise, les pigeons ne sont pas là. Maëlle suppose :
— Ils doivent s’être mis à l’abri de la pluie qui s’en vient.
Justine sort tout de même un biscuit de son sac à dos en sifflant, pour attirer les oiseaux.
Au loin, le vieil itinérant surveille la scène. Il a vu les pigeons s’enfuir à l’approche des filles, eux qui sont pourtant si heureux de les voir d’habitude. L’homme sait qu’aujourd’hui n’est pas un jour ordinaire ; il fait le guet, prêt à intervenir en cas de besoin.
Justine et Maëlle scrutent le ciel.
— Mais où sont-ils passés ? T’as pas quelque chose de plus alléchant dans ton sac, Justine ?
— Plus alléchant qu’un biscuit aux pépites de chocolat ? Non, pas vraiment.
Justine soupire et s’apprête à ranger la nourriture quand tout à coup, un grondement sourd attire son attention. La fillette lève la tête et regarde sa sœur, qui n’arrive pas à identifier le son elle non plus. Justine demande à Maëlle :
— Est-ce que c’est le tonnerre ?
— Je ne sais pas, on dirait plus un roucoulement intense de pigeons enragés.
Des deux, c’est Maëlle qui a correctement identifié le bruit : il s’agit bien de roucoulements de pigeons, des dizaines, voire des centaines de pigeons désorientés qui chargent les filles !
Les jumelles n’ont pas le temps de comprendre ce qui se passe que tous les oiseaux se jettent sur elles. L’attaque est rapide et violente. Les fillettes tentent d’éloigner les volatiles en criant et en se débattant, mais ces derniers sont si nombreux qu’ils arrivent à jeter les enfants au sol.
Plus loin, l’homme au panier d’épicerie s’élance pour leur venir en aide. Il fonce dans le nuage de pigeons en crachant et en donnant des coups de pied. Enfin, tous les oiseaux s’envolent. Cependant, pour Maëlle et Justine, c’est trop tard. Elles sont étendues sur le sol, main dans la main et inconscientes.
L’homme touche Justine :
— Ça va, petite ?
Le corps de l’enfant est mou et sans vie. Le vieillard crie à l’aide.


Malheureusement, le temps orageux a fait fuir les passants et personne ne répond à l’appel. Il hésite. S’il s’éloigne pour aller chercher de l’aide, il laisse les jumelles exposées à une seconde attaque de pigeons, mais s’il reste avec elles, elles ne peuvent pas recevoir l’aide médicale dont elles ont besoin. S’il n’y avait qu’une fille, l’homme pourrait la prendre dans ses bras, mais c’est impossible pour lui de soulever seul le poids de deux enfants.
La pluie commence alors à tomber comme une douche froide qui jaillit d’un seul jet puissant chutant du ciel. L’averse a pour effet de sortir les deux sœurs de leur état d’inconscience. Elles se redressent d’un coup en prenant une grande inspiration, comme si elles revenaient du royaume des morts. Confuses, les filles ne se souviennent pas de l’attaque et ne comprennent pas ce qu’elles font assises sur sol entourées de crottes de pigeons. Elles aperçoivent l’itinérant qui les fixe, étonné. Dans un cri de frayeur, les deux jeunes se relèvent et s’enfuient sans écouter l’homme, qui aurait voulu avoir le temps de tout leur expliquer.
Arrivées chez elles, trop abasourdies par ce qui vient de leur arriver, les sœurs décident de ne rien dire à leur mère. De toute façon, qu’auraient-elles à raconter ? Elles ne se souviennent de rien.
La soirée se déroule comme à l’habitude. C’est vendredi soir et puisqu’il pleut, les filles ont la permission de jouer à des jeux vidéo après le souper. Elles continuent leur quête dans leur monde postap

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents