Il suffit d une mallette
371 pages
Français

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Il suffit d'une mallette , livre ebook

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Description

Il est parfois dangereux de se montrer trop serviable. Frédéric Sulion va l’apprendre à ses dépens. Pour avoir accepté de garder la mallette d’un scientifique traqué par une meute d’espions, le jeune homme va se trouver entraîné dans un tourbillon d’angoisse et d’aventures.
Emprisonné dans un manoir, il est embrigadé bien malgré lui au sein d’une nébuleuse obscure nommée l’Organisation, laquelle regroupe de multiples réseaux d’espionnage industriel.
Avec Alexandre, un de ses camarades de captivité, il va devenir un agent de nouvelle génération, formé aux missions les plus périlleuses. Missions qui vont du vol de découvertes scientifiques à la protection d’un prince indien. Mais au fil de leurs exploits, nos deux héros lèvent le voile sur quelques-unes des faces cachées de l’Organisation… Et ceci au point de devenir des témoins gênants.
Frédéric et Alexandre parviendront-ils à se tirer des griffes de l’Organisation ? Retrouveront-ils leur liberté, pour mener à nouveau une vie « normale » ?
Vous le saurez en vous plongeant dans ce récit haletant et surprenant. De Lyon à New York, de la Suisse au Québec, il suffit d’une mallette pour nous immerger dans l’univers clandestin de l’espionnage industriel, et nous offrir un cocktail détonnant d’action et d’émotion.
Respirez fort : vous n’êtes pas au bout de vos surprises !

Informations

Publié par
Date de parution 20 novembre 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782312063591
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Il suffit d’une mallette
Guy Barxell
Il suffit d’une mallette
Roman
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-06359-1
Mercredi 19 septembre. 3 h
Devant la motrice, une nappe de lumière blanche artificielle enveloppe la gare de marchandises. Le convoi réduit sa vitesse. La tornade qui s’engouffre dans le fourgon postal devient moins sifflante, moins violente.
Le moment ou jamais !
D’une seconde à l’autre peut surgir parmi le dédale de sacs postaux suspendus à leurs crochets, soit un préposé au tri, soit, pire encore, les poursuivants eux-mêmes !
L’homme ne réfléchit plus, n’hésite plus.
C ’ EST MAINTENANT QUE TOUT SE JOUE !
Il agrippe nerveusement à deux mains la poignée de sa volumineuse valise, imprime à cette dernière une série de mouvements de balancier, puis la projette avec force en dehors du train. Le tonnerre continu des boggies empêche l’homme d’entendre le bagage se fracasser sur les voies.
Une courbe. Les mâchoires de freins commencent à mordre les roues métalliques.
L’homme se retourne une dernière fois vers l’amalgame de sacs postaux, là d’où risque de surgir un danger encore plus crucial que ne peut l’être celui de se rompre le cou en chutant au bas du train en marche. Par chance, personne. Toujours personne.
Plus d’hésitation. Il saute.
Il tombe, frôle les roues endiablées du long convoi, puis roule sur le ballast sans pousser un cri de douleur. La caillasse écorche ses mains, ses genoux, et râpe sa gabardine. L’homme a-t-il fini de rouler au sol, qu’un calme anormal s’instaure autour de lui. L’équivalent des multiples coups de massue qu’il a reçus lors de sa chute, puis durant les roulades qui ont suivi, l’ont étourdi, presque mis KO . Et pour couronner l’ensemble, le fuyard souffre à présent de multiples contusions.
Mais pas question de se lamenter.
Car ces SECONDES SONT TROP DÉCISIVES … POUR BIEN DES PERSONNES !
D’où la nécessité de continuer à agir à la vitesse chrono.
Dès que l’homme traqué sent revenir ses forces et ses idées, il se relève.
Au même moment, du convoi ferroviaire, il ne subsiste déjà plus que deux points rouges.
Légèrement titubant, l’homme va récupérer sa valise étalée à quelques centaines de mètres en retrait de lui. Renforcé par deux solides lanières de cuir, le bagage a su résister au choc. Au moins cela de gagné ! Sans même se donner la peine de vérifier l’état de solidité des serrures et des charnières, l’homme à la gabardine noire agrippe d’un seul tenant la poignée, puis soulève la valise, comme si le poids de cette dernière était devenu insignifiant.
Ensuite, pour être toujours tenaillé au ventre par l’insurmontable terreur qui ne l’a pas lâché depuis une heure, il se met à courir, courir.
Premier objectif à atteindre en priorité : la Route Nationale située en contrebas du remblai ferroviaire.
Tous les sens de l’homme sont désormais tendus vers ce ruban d’asphalte sur lequel une série de hauts candélabres déversent leur rassurante clarté argentée.
Tellement l’homme à la gabardine est obnubilé par l’idée de rejoindre cette route salvatrice, qu’il ne remarque pas que la boucle de son lacet de chaussure droite est dénouée.
***
Mercredi 19 septembre. 15 h 40
Dans une fougueuse et torrentielle remontée de terrain dont je suis devenu un expert au sein de mon équipe, je pousse à Mach 2 le ballon vers les buts adverses.
Tant bien que mal, la défense du camp antagoniste essaie de me contrer, moi, Frédéric Sulion, moi l’ avant-centre , qui, à l’aube de mes quatorze printemps, ne vis que pour le football.
L’ennui, pour n’être nullement intimidés, ni par ma solide carrure, ni même par mon envie farouche de vaincre et de tout pulvériser sur mon passage, une envie que je laisse notamment transparaître par de fulgurants éclairs du regard, un milieu de terrain , puis un ailier du camp rival se relaient avec obstination pour me talonner de près.
Heureusement, grâce à un adroit et expérimenté jeu de jambes, je réussis à esquiver chaque feinte, chaque tentative de tacle, et à rester maître de la balle convoitée, avant que je ne la passe à qui de droit : le libéro allié qui, tout en s’étant ingénié à ne pas trop attirer l’attention sur lui, s’est démarqué à l’endroit propice pour, sitôt après avoir amorti mon ballon de la poitrine, laisser déraper celui-ci le long du corps, puis le faire fuser en biais, et ce, jusqu’au fond des filets adverses ! But !
Par sa reprise habile et son tir missile, le libéro porte le score déjà favorable à mon équipe, au chiffre final de 3 à 1 !
Durant l’espace de quelques secondes, mon coéquipier victorieux donne libre cours à sa joie en sautillant sur place, tout sourire, tout exubérant, et tout en maintenant bien haut les mains dressées au-dessus de la tête.
À l’inverse, pour ne pas être aussi expansif que ne l’est mon compagnon de club, je me contente d’essuyer la sueur de mon front avec le revers d’une manche de mon maillot, d’afficher un discret sourire de victoire, et de redescendre bien vite des hautes sphères de la gloire footballistique, rien qu’en prenant mon temps pour renouer mon lacet de chaussure droite qui s’était défait durant pareille féconde remontée de terrain.
***
Mercredi 19 septembre. 17 h
Fin de la séance d’entraînement.
Comme je suis toujours à la traîne, je quitte le stade en dernier.
Avec sans autre préoccupation en tête, que celle de récupérer un tant soit peu du match pour lequel, comme à l’accoutumée, j’ai misé toutes mes forces et toute mon énergie, j’achève d’arrimer solidement mon volumineux sac de sport sur le porte-bagages de mon VTT , puis je monte en selle.
Ensuite, je prends le trajet du retour, lequel, avant d’aboutir au logement familial, passe par un grand square, l’un des principaux fleurons de la ville où je réside.
Viendrais-je à rallier directement l’appartement familial, que je trouverais d’office ce dernier désert : ma mère, après avoir quitté le bureau où elle est employée, effectuera quelques dernières emplettes, de telle sorte qu’elle ne sera pas rentrée avant 18 h 45.
Quant à mon jeune frère, il écoule son mercredi après-midi chez mes grands-parents qui sont installés à la campagne. Et selon un usage immuable, ce sera mon père qui ira chercher mon frérot avec la Renault familiale, dès la sortie de son travail. Pour cette raison, tous deux ne seront pas de retour à la maison avant les sept coups de 19 h.
Finalement, au lieu de rester ainsi planté seul pendant presque deux heures d’affilée devant la télévision de l’appartement familial, je préfère accomplir un détour par l’attrayant parc floral de ma cité. En cette fin d’après-midi sportive et mouvementée, rien ne peut me paraître plus reposant, plus relaxant, que le fait d’aller m’asseoir sur un banc situé au calme et à l’air libre. Puis, d’y feuilleter le dernier hebdomadaire de foot acheté, et de me délecter de menues friandises, tout en me laissant caresser par les tièdes rayons d’un soleil automnal encore bien campé à l’heure présente dans un ciel diaphane sans nuages.
***
17 h 15
Je prends tranquillement mon temps pour cadenasser ma bicyclette à l’un des barreaux noirs qui composent l’interminable grille en fer forgé hérissée sur le pourtour du jardin public .
Une fois ma « monture » mise à l’abri… du vol, je m’empare de mon sac de sport, puis je pénètre dans le square, non pas en franchissant le seuil de l’imposant portail de l’entrée principale, celle qui débouche sur une des artères les plus animées et les plus bruyantes de la ville, mais en empruntant le seuil d’un discret portillon ouvert sur une paisible ruelle.
Après avoir passé le seuil de ce portillon, je m’engage d’un pas nonchalant sur une modeste sente graveleuse. Bordée de bancs publics, et ombragée par de vénérables marronniers teints aux chatoyantes couleurs d’arrière-saison, cette sente gambade de-ci de-là, parmi des pelouses débordantes de savantes compositions florales au parfum capiteux.
En tant qu’hôte familier du parc d’agrément, je sais que le chemin aboutit à une statue colossale érigée à la mémoi

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