Le manoir hanté

Stéphane Bourget

Description

Max La Loupe est un garçon de treize ans aux aptitudes étonnantes. Contrairement aux autres personnes, il ne regarde pas les gens ou les choses, il les observe. Dans cette première enquête, il est sollicité par le chef de police Gérard Leduc, de la petite communauté de Haute-Vallée, au nord du Québec, afin d’éclaircir une affaire plutôt… surprenante. Aidé de sa grande amie Aiko, une jeune Japonaise de douze ans, virtuose de l’informatique et maligne en plus, notre jeune détective doit élucider une histoire d’apparition. Gertrude Giroux, une dame de soixante-dix ans qui habite seule avec son chien dans un immense manoir, vient de recevoir dans son grenier la visite de sa soeur Rita décédée depuis quatorze ans. Suivez notre héros sur le chemin de la vérité et d’une étonnante découverte.

Sujets

• Fiction
• Juvenilee Fiction
• Fiction Jeunesse

Informations

• Publié par: Éditions AdA
• Date de parution: 14 décembre 2010
• Nombre de lectures: 63
• EAN13: 9782896830077
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

LE MANOIR HANTÉ

Copyright © 2009 Stéphane Bourget Copyright © 2009 Éditions AdA Inc. Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur: François Doucet Révision linguistique: Micheline Forget Correction d’épreuves: Suzanne Turcotte, Isabelle Veillette, Carine Paradis Design de la couverture: Matthieu Fortin, Sébastien Michaud Graphisme et mise en page: Matthieu Fortin, Sébastien Michaud Image de la couverture: Mylène Villeneuve ISBN Papier 978-2-89565-936-5 ISBN Numérique 978-2-89683-007-7 Première impression: 2009 Dépôt légal: 2009 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc. 1385, boul. Lionel-Boulet Varennes, Québec, Canada, J3× 1P7 Téléphone: 450-929-0296 Télécopieur: 450-929-0220 www.ada-inc.com [e-mail] Diffusion Canada: Éditions AdA Inc. France: D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone: 05-61-00-09-99 Suisse: Transat — 23.42.77.40 Belgique: D.G. Diffusion — 05-61-00-09-99
Imprimé au Canada
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Bourget, Stéphane, 1960-
Le manoir hanté: Max la Loupe enquête Pour enfants de 8 ans et plus. ISBN 978-2-89565-936-5
I. Titre. PS8603.O948M36 2009 PS9603.O948M36 2009 jC843’.6 C2009-941381-7
INTRODUCTION
M AX L A L OUPE EST UN GARÇON DE 13 ANS aux aptitudes étonnantes. Ses cheveux noir jais, qu’il a hérité de sa mère, sont continuellement en bataille. Ses yeux bleu océan définissent intelligence et charme. Contrairement à ses semblables, il ne regarde ni les gens ni les objets; il se contente de les observer. Si un individu l’aborde sur le trottoir pour lui demander l’heure, avant même de lui répondre, il note plusieurs détails sur celui-ci: sa taille, son poids, la couleur de ses yeux, les précisions concernant ses vêtements, et quelquefois, même s’il est droitier ou fumeur. Il possède une mémoire phénoménale. Il peut mémoriser des quantités étonnantes de détails et de chiffres sans le moindre effort. D’ailleurs, à propos de cette capacité à retenir les choses, un jour, sa grande amie Aiko compara le cerveau du jeune garçon à celui d’un disque dur d’ordinateur. Selon les dires de ses parents, ses aptitudes lui viendraient de son grand-père, qui portait d’ailleurs le même prénom. Le Max La Loupe du passé avait aussi résolu plusieurs enquêtes, dont une qui était en rapport avec la disparition du père Noël.
Max n’a jamais connu son grand-père, car ce dernier décida, il y avait de cela une quinzaine d’années, et ce, sans même laisser une lettre d’explication, de quitter la ville. Et depuis, plus aucune nouvelle de lui. Certes, il y avait plusieurs hypothèses au sujet de son départ. Quelques-unes étaient bizarres, et d’autres, complètement loufoques. Le vieux Max aurait décidé, selon certaines sources, de quitter la ville afin de rejoindre ses amis au pôle Nord. D’autres invoquent sa disparition comme étant une invasion extraterrestre, et que les petits hommes verts auraient kidnappé cet homme afin de l’étudier et de connaître les raisons de ses grandes facultés. Bref, personne n’en avait la moindre idée. Qu’est-ce qui l’avait poussé, un soir de décembre, à quitter ainsi sa famille et ses biens? Le jeune Max était persuadé que son grand-père avait une bonne raison, et qu’il reviendrait un jour parmi les siens avec les réponses. En attendant, il avait en quelque sorte pris la relève et s’en acquittait de belle façon.
PROLOGUE
L A PREMIÈRE ENQUÊTE QUE JE VOUS RELATERAI s’est effectuée l’été dernier. Plus précisément à la mi-juillet. Max venait tout juste d’avoir ses 13 ans. C’était un samedi, et il était environ 9 h 30. Pendant que le jeune détective se trouvait dans la cour de la demeure des La Loupe et qu’il s’affairait avec son père à la réparation de la clôture, le téléphone sonna. Sa mère vint à la fenêtre et l’interpella. Pendant qu’il la rejoignait, notre jeune enquêteur ne se doutait pas qu’une mission l’attendait, et surtout pas une mission de cette nature!
Commençons par le début. Retournons une douzaine d’heures en arrière et retrouvons madame Gertrude Giroux, dans son manoir, à un kilomètre environ de la demeure des La Loupe.
1
21 H 10. G ERTRUDE G IROUX, 70 ANS, VENAIT DE s’assurer que les verrous étaient bien en place sur les fenêtres et les portes de son immense manoir.
Malgré son dos courbé par les années, elle demeurait toujours très grande. Fille d’un riche architecte, elle avait hérité, à la mort de ses parents survenue il y a une quarantaine d’années à la suite d’un accident de voiture, d’une fortune considérable et de ce manoir. Cette demeure avait été acquise par ses parents, quelques mois seulement avant leur décès. Gertrude, qui n’avait alors que 28 ans, vint s’y installer avec son mari, Joseph. La demeure comprenait cinq chambres à coucher, trois salles de bain, une cuisine, une salle à manger et un immense salon. On y retrouvait aussi un sous-sol, qui, jadis, tenait lieu de cave à vin et qui, depuis l’arrivée des Giroux, ne servait qu’à entreposer des objets sans valeur et souvent inutiles… et finalement, un grenier poussiéreux.
Lorsque Gertrude hérita de cette demeure, elle et son époux hésitèrent à la conserver. Ne pouvant avoir d’enfant suite à une maladie contractée alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente, elle se demandait ce qu’elle ferait d’une résidence aussi grande. Elle avait une sœur cadette, Rita, qui aurait fêté ses 77 ans le mois dernier, mais elle était décédée 14 ans plus tôt. Rita était affligée d’une déficience intellectuelle et elle habita cette maison avec ses parents jusqu’à ce qu’ils décèdent.
Après en avoir discuté ensemble, Rita et son mari décidèrent de ne pas placer Rita et de la garder avec eux. De toute façon, ce n’était pas l’espace qui manquait au manoir. Toutefois, Rita demandait une attention et des soins particuliers. Comme l’entretien et les taxes du manoir étaient onéreux et que le salaire de plombier de monsieur Giroux ne parvenait pas à acquitter toutes les dépenses relatives au train de vie du couple et de leur convive, la fortune héritée par Gertrude se dilapida au fil des années.
Monsieur Giroux était décédé depuis près de deux ans, et Gertrude se retrouvait presque sans le sou et avec un vieux manoir défraîchi sur les bras. Par chance, Gérard Leduc, le chef de police de la petite ville de Haute-Vallée, était depuis longtemps un bon ami, et il n’était pas manchot avec une scie et un marteau. Certes, il ne pouvait pas moderniser l’endroit, mais au moins, il pouvait rafistoler les bris et les appareils défectueux.
Depuis le décès de son mari, Gertrude, qui était une personne plutôt téméraire dans le passé, était devenue craintive avec les années. Avec tout ce que les médias rapportaient dans les journaux et à la télévision, même si elle demeurait dans une petite ville paisible, on ne savait jamais! Elle ne pouvait guère compter sur son chien, Woulfie, pour la protéger si quelqu’un entrait par effraction, car, en plus d’être un caniche chétif, ce dernier était froussard.