Le sel
149 pages
Français

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Description

Après sa capture, Tarl est condamné aux travaux forcés dans les Fosses de sel, et Hari s’est juré de le sauver. C’est là une tâche impensable, car jamais personne ne revient des Fosses de sel. Or, Hari a grandi dans le Terrier du sang. C’est un garçon solide, endurant et malin; et il possède ce don unique de parler aux animaux. Promise à un mari cruel, Pearl cherche à fuir un mariage forcé. Aidée de Tealeaf, sa servante douée de pouvoirs mystérieux, elle renonce à la vie privilégiée qu’elle a toujours connue. Pourchassées dans leur fuite, elles lutteront pour leur vie. Lorsque leurs chemins se croisent, Hari et Pearl partent à la découverte du secret des Fosses de sel. Il ne s’agit plus seulement d’une quête pour sauver Tarl: le monde tel qu’ils le connaissent est au bord du gouffre, en proie à une menace innommable.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 novembre 2014
Nombre de lectures 2
EAN13 9782896837564
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Éloges pour Maurice Gee et Le sel
Lauréat du New Zealand Post Book Award de 2008 pour un ouvrage de fiction destiné aux jeunes adultes.
Candidat au Esther Glen Award de 2008.
« L’œuvre d’un conteur qui manie la plume avec une aisance déconcertante […] Le sel est un roman aussi brutal qu’inspirant. »
— Bernard Beckett
« Habile, tout en subtilité, en ingéniosité, Maurice Gee est un vrai magicien. Nous sommes aussitôt captivés par le monde désarmant et cru qu’il nous propose sans aucune concession. »
— Michael Pryor
« Un soir, je me suis mis à lire Le sel , ce nouvel ouvrage fantastique pour jeunes adultes de Maurice Gee… et jamais je n’ai pu m’arrêter. Par la force de sa prose incisive et rythmée, par les idées fondamentales qu’il exprime en toute simplicité […], l’auteur nous présente le meilleur livre fantastique de sa longue carrière. »
— Listener
« Une œuvre dépouillée, dérangeante, mais au final optimiste […] Toute la magie de Le sel se retrouve dans l’écriture, dans la clarté courageuse et les heureuses subtilités des images évoquées. Ce livre est une lecture absolument fascinante. »
— Bulletin des juges du New Zealand Post Book Award
« Une histoire racontée avec intelligence et brio, un rythme trépidant et une trame bien ficelée, avec cette menaçante et cruelle touche de réalité. »
— Magpies Australia
« Quel merveilleux moment que celui d’entamer la lecture d’un livre et de réaliser, dès la toute première page, que l’on a en main un classique en devenir ! Le sel est une œuvre saisissante et réaliste où les idées et l’action s’entremêlent à un rythme époustouflant. Maurice Gee est un maître conteur au sommet de son art. »
— Weekend Press
Copyright © 2007 Maurice Gee Titre original anglais : Salt Copyright © 2012 Éditions AdA Inc. pour la traduction française Première édition publiée par Puffin Books, une filiale de Penguin Books (NZ), 2007 Cette publication est publiée en accord avec The Text Publishing Company, 2008 Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet Traduction : Mathieu Fleury Révision linguistique : Féminin pluriel Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Carine Paradis Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand Photo de la couverture : © Thinkstock Mise en pages : Sébastien Michaud ISBN papier 978-2-89667-737-5 ISBN PDF numérique 978-2-89683-755-7 ISBN ePub 978-2-89683-756-4 Première impression : 2012 Dépôt légal : 2012 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc. 1385, boul. Lionel-Boulet Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7 Téléphone : 450-929-0296 Télécopieur : 450-929-0220 www.ada-inc.com info@ada-inc.com Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC. Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition. Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Gee, Maurice Le sel (La trilogie du sel ; livre 1) Traduction de : Salt. Pour les jeunes de 13 ans et plus. ISBN 978-2-89667-737-5 I. Fleury, Mathieu. II. Titre. PZ23.G43Se 2012 j823’.914 C2012-941970-2
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com

Chapitre 1
Les Faucheurs, silencieux comme des chats en chasse, avaient assiégé le Terrier du sang aux heures crépusculaires, ces parcelles de temps qui attendent encore l’aurore. La marche avait débuté au petit matin, au son des chiens hurlant. La pluie tombait battante ce jour-là, délavant les rues et engorgeant les gouttières, faisant rager l’eau en torrents dans les caniveaux. La tunique grise des Faucheurs virait au noir sous l’averse, l’ondée faisait luire leurs casques comme le dos des scarabées qui détalaient sous le martèlement des bottes. Des éclairs se traçaient dans les mains des hommes de guerre, les décharges allant dansantes de phalange en phalange. À la baguette, et par peur d’électrocution, tous obéissaient, dociles, au doigt et à l’œil. C’est ainsi que, sous la menace du feu qui vaporisait l’eau des égouts alentour en brumes dormantes, une horde de nouvelles recrues avait fait son entrée.
C’était, ce jour-là, un jour de maigre récolte. Pour seule prise, les Faucheurs ramenaient quatre-vingt-dix hommes, extirpés pour certains de leur misère, d’autres ramassés au hasard des ruines. À coup de hurlements, de feu, de menaces, la marche s’organisait, forcée, sur la partie haute de la Place du peuple, tout au sud, là où la fange du marais cessait de lécher le pavé. Au nord, l’eau bourbeuse allait inonder jusqu’aux marches des bâtiments. Le Libérateur, Cowl, avait toujours aux lèvres le cri « Liberté ou mort » et, la bouche grande ouverte, il gardait sa tête de marbre au-dessus de la nappe d’eau stagnante, comme une bravade contre ses ennemis de toujours. De sous sa langue, des moustiques s’élevaient en nuages. Les Faucheurs, comme le voulait la coutume, s’arrêtèrent dans leur marche et, poing levé, adressèrent à la statue un machinal « Cowl l’assassin ! » avant de poursuivre leur chemin.
Sur la place, on avait arrêté une charrette. Attelée par deux chevaux et couverte d’une bâche, la voiture était protégée de tabliers, de chaque côté et derrière, de rideaux de jute qui cachaient ses roues en fer. L’auditeur s’impatientait à l’ombre d’un auvent, assis devant son pupitre, une épaisse liasse de dossiers sous sa paume posée. De l’autre main, il trempait dans l’encrier une plume d’oie longue et recourbée comme une lame de cimeterre. L’uniforme qu’il portait était pâle en comparaison des vêtements trempés des Faucheurs, et le sien avait cette fantaisie d’arborer une broderie, un blason, celui de la Compagnie : une main ouverte. Il fronça les sourcils en constatant la cohue qui apparaissait sur la place. Il se boucha vainement le nez devant le désordre répugnant de ces hommes, dont la puanteur laissait soupçonner des plaies suppurant sous leurs haillons.
— Sergent recruteur…
— Monsieur l’auditeur ?
— Dois-je assumer que c’est là votre conception du surpassement, de l’effort ? C’est là ce que vous pouvez faire de mieux ? Car les ordres que j’ai ici sous les yeux parlent d’un vaste enrôlement, de recruter deux cents hommes, des spécimens sains, dispos et prêts à l’ouvrage.
Le sergent des Faucheurs avala durement la critique et bruyamment sa salive, comprenant que sa prime au recrutement fondait aussi vite que sa superbe. Mais ceci dit, vu les résultats, ses hommes et lui nourrissaient bien peu d’attentes sur cette question pécuniaire. Pourtant, ils avaient trimé dur, complétant froidement l’encerclement et raflant un maximum d’hommes, n’épargnant âme qui vive.
— Comprenez qu’ils détalent comme des rats, monsieur l’auditeur, qu’ils ont des trous partout, qu’ils fuient comme on le fait pour la peste.
— De grâce, sergent, ne me faites pas le jeu de celui qui ignore pourquoi on le paie. Vous deviez faire table rase, ratisser bien, mais large. Et voilà que vous me ramenez les affamés, les à moitié morts !
— Ne vous y trompez pas, monsieur l’auditeur, ce n’est que jeux et faux-semblants. Celui-ci, par exemple, fit le sergent en faisant avancer d’un coup de botte un homme à demi nu et gémissant. Celui-ci, dis-je, il bondissait comme un jeune daim quand nous l’avons pris. Voyez, maintenant, le voilà qui crachote et voûte le dos. Il voudrait nous faire croire à une maladie, monsieur l’auditeur, mais s’il vomit, c’est qu’il s’est gavé de terre, de pleines bouchées de boue.
— C’en est assez, s’énerva l’auditeur. Vous ne m’apprenez rien ; je connais toutes leurs feintes. Alors, maintenant, le compte, je vous prie.
— Quatre-vingt-dix, monsieur.
— Mais faites-les taire ! cria l’aud

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