Les Casse-Cous
36 pages
Français

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Description

Les Casse-Cous doivent fair sept coups d'audace avant que leur rivaux, les Sauvages, n'en fassent autant. Avant un accident où il a perdu l'usage de sa jambe gauche, Kip était le leader des Casse-Cous. Il a maintenant de la difficulté à réussir les coups et il soupconne que les autres membres veulent l'exclure du club. À mesure que les coups deviennent plus difficiles, les Casse-Cous tentent de convaincre Kip qu'il ne sera peut-être pas à la hauteur. Kip refuse d'abandonner même s'il sait que ses amis ont probablement raison.


Cet ouvrage en format ePub est entièrement accessible.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 1
EAN13 9781554694983
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0470€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Orca Book Publishers est fier du travail acharné de ses auteures et des récits importants qu’ils et elles créent. Si vous lisez ce livre sans l’avoir acheté ou emprunté auprès d’un service de bibliothèque, c’est donc que l’auteure n’a pas reçu de redevances pour ce livre. Le livre électronique que vous lisez est offert pour usage individuel seulement et ne peut être copié, imprimé, revendu ou donné. Si vous souhaitez utiliser ce livre à des fins pédagogiques, nous offrons des abonnements numériques avec licences pour utilisateurs multiples et accès simultané à nos livres, ainsi que des licences pour salles de classe. Pour plus d’informations, veuillez contacter digital@orcabook.com .
ivaluecanadianstories.ca
Les Casse-Cous
Pam Withers
Traduit de l’anglais par Lise Archambault
Copyright © 2006 Pam Withers Copyright © Lise Archambault, 2006, pour la traduction française
Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique, y compris la photocopie, l’enregistrement ou tout système de mise en mémoire et de récupération de l’information présent ou à venir, sans la permission écrite de l’éditeur.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
Withers, Pam [Daredevil club. Français] Les casse-cous / Pam Withers.
(Orca currents) Traduction de: Daredevil club. également disponible en version électronique. isbn 978-1-55469-374-0 (paperback).— isbn 978-1-55469-423-5 (pdf).— isbn 978-1-55469-498-3 (epub)
I. Titre. II. Titre: Daredevil club. Français. III. Collection: Orca currents ps8595.i8453d3714 2010 jc813'.54 c2010-904561-0
Publié en premier lieu aux États-Unis, 2010 Numéro de contrôle de la Library of Congress : 2010931354
Résumé : Kip s’efforce de conserver son statut de casse-cou malgré son handicap.
Les éditions Orca s’engagent à réduire leur consommation de ressources non renouvelables utilisées dans la production de leurs livres. Nous nous efforçons d’utiliser des matériaux qui soutiennent un avenir viable.
Les éditions Orca remercient les organismes suivants pour le soutien accordé à leurs programmes de publication : le gouvernement du Canada, le Conseil des arts du Canada et la province de la Colombie-Britannique par l’entremise du Conseil des arts de la Colombie-Britannique et du Crédit d’impôt pour l’édition de livres.
Photo de la page couverture par Getty Images
Orca Book Publishers orcabook.com
Chapitre un
L’escalade du vieux château d’eau figure en cinquième place sur notre liste. Nous avons choisi de nous y aventurer par une nuit sombre et orageuse.
Les flics nous ont à l’œil après nos quatre premiers exploits. La peur d’être pris ajoute bien sûr à l’excitation. Si la rumeur de nos « sept coups » s’est répandue, la police de notre petite ville s’attend à ce que nous nous attaquions à la vieille tour sur la colline, sachant bien que nous ne pourrons pas résister à ce défi. Mais quel policier serait assez fou pour patrouiller sous une pluie torrentielle?
Le château d’eau a la forme d’un énorme rouleau de papier de toilette surmonté d’un entonnoir renversé. Puisque la tour a un toit, elle sera sans doute sèche à l’intérieur. Ce qui veut dire que l’échelle qui monte le long du mur intérieur ne sera pas trop pourrie.
Mais nous n’en sommes pas certains, puisque personne n’est entré dans la tour depuis des années, depuis que la Ville a déclaré l’eau qu’elle contenait « impropre à la consommation » et l’a condamnée. La tour ne peut maintenant servir à rien d’autre qu’à y entrer par effraction. Et l’honneur nous revient tout naturellement à nous, les Casse-Cous. D’ailleurs, il n’y a rien d’autre à faire pendant que la pluie coule à flots.
À cent mètres de la tour, Fraser, Vlad, Caleb et moi nous jetons à plat-ventre et nous glissons dans la boue sous la clôture de barbelés. Les braves gens de Peever croient-ils vraiment que des barbelés peuvent arrêter les intrépides Casse-Cous? Même nos concurrents, les Sauvages, ne s’arrêteraient pas devant un tel obstacle.
— Merde!
Le dos de mon imperméable s’est accroché sur une pointe de barbelé.
— Voilà! dit Caleb, qui vient de me libérer.
Il agrippe ensuite mes mains et tire jusqu’à ce que je me sois complètement dégagé, puis il me donne ma canne. Bien qu’il ne soit pas aussi grand que moi, Caleb est passablement fort. Dommage qu’il ne soit pas aussi courageux que fort. Il ne fait partie du club que parce que je l’ai recommandé, et il le sait bien.
— Je n’ai pas besoin de ton aide, dis-je en m’assoyant.
J’essuie d’un doigt la boue qui couvre ma canne et passe mon doigt dégoulinant sur le poteau de la clôture. Puis j’enfonce ma canne dans la boue et m’appuie dessus pour me relever. Caleb sait qu’il ne doit pas tenter de m’aider.
— Attendez, les gars, dit-il doucement aux autres. Attendez Kip.
Ils sont déjà à mi-chemin de la tour. Tout ce qu’on voit d’eux, c’est le mince faisceau de leurs lampes de poche.
— Nous allons les rattraper, dis-je, soulevant mon pied gauche avec mes mains et le plaçant dans la direction de la tour.
Je ne m’attends pas à ce que les gars ralentissent pour moi. Je dois leur prouver que je suis capable de suivre. Cela fait partie de l’épreuve qui déterminera si je peux continuer à faire partie du club.
— Arrête de t’inquiéter pour moi, Caleb!
Il m’agace. Mon impatience vient peut-être de la douleur lancinante que j’éprouve à essayer de me remettre en marche. Il faut que j’avance plus vite, sinon je serai une cible facile pour la police. Les gars le savent. Ça m’étonne même qu’ils m’aient laissé les accompagner pour le numéro cinq. Mais j’ai insisté, et je peux être convaincant. De plus, c’est moi qui ai eu l’idée du club des Casse-Cous.
Je sais aussi que si quelqu’un nous poursuit, Fraser et Vlad disparaîtront. Seul Caleb restera auprès de son ami boiteux. Nous n’en avons jamais parlé, mais c’est ainsi depuis l’incident fâcheux survenu lors du numéro quatre. Mais c’est moi qui ai fondé ce club. J’ai créé la liste des sept coups. Et j’ai l’intention de les faire tous les sept avec l’équipe, même si Fraser m’a remplacé comme chef du groupe.
Ça fait des mois que j’endure la douleur et la torture des exercices de physio. Je sais aussi que mes amis ne sont pas à l’aise au sujet de l’accident. Bien sûr, ils sont venus à la maison au début. Ma mère les guidait avec une bonne humeur exagérée vers ma chambre, où j’étais couché, la jambe suspendue dans les airs. Ils regardaient nerveusement les médicaments qui couvraient ma table de chevet. Ils s’assoyaient sur le bout des chaises que ma mère apportait, puis jetaient des regards furtifs à la fenêtre. Ils faisaient des efforts pour entretenir la conversation, mais nous n’avions bientôt plus rien à nous dire. Alors ils se levaient et me donnaient un coup de poing affectueux sur l’épaule en disant, à voix basse pour que ma mère n’entende pas : « On a hâte que tu sois guéri pour finir la liste des coups. »
Chaque jour je craignais qu’ils ne disent : « On ne peut plus attendre. On va finir les coups sans toi, d’accord? » Ma seule motivation depuis l’accident a été d’empêcher que ça arrive.
Lorsque Caleb et moi arrivons à la porte du château d’eau, Fraser et Vlad ont déjà arraché les planches qui recouvraient la porte. Il fait noir dans la tour. Ça sent les œufs pourris et le moisi. Je ne peux pas m’empêcher de faire la grimace.
— L’endroit parfait pour tourner un film d’horreur, souffle Fraser.
— Regardez donc tous ces excréments de pigeons, dit Vlad, en y donnant un coup de pied.
Il se met à tousser. Pourquoi gaspiller ma salive à lui dire que c’est toxique?
Quatre faisceaux de lampes de poche explorent les murs. La lampe de Fraser éclaire un mur dégoulinant d’humidité.
— Noir comme du goudron, dit Vlad.
Il tend la main pour toucher le mur et la retire rapidement.
— Bizarre. C’est comme du marc de café.
— De la crotte de coquerelle, dis-je.
Vlad essuie aussitôt sa main sur son pantalon.
L’un après l’autre, nous dirigeons les faisceaux de nos lampes vers le plafond. Il fait noir. Mais la faible lueur nous permet de distinguer un mouvement dans cette noirceur. Ça ondule comme des spectateurs qui font la vague lors d’une partie de hockey. Les coquerelles protestent contre notre invasion en quittant le plafond pour fondre sur nous.
— Je ne reste pas ici, dit Caleb, fonçant vers la porte.
— Pas si vite, dis-je, en l’attrapant par le collet. Mets ton capuchon, Caleb, et monte sur cette échelle. Je monterai le dernier.
J’espère que les poids que j’ai soulevés au cours des derniers mois m’aideront à soulever ma jambe blessée et à me hisser dans l’échelle. J’agrippe les premiers barreaux et y accroche ma canne.
Je respire fort, j’ai les mains moites. Mais je monte, un barreau à la fois.
— Gardez la bouche et les yeux fermés, avertit Fraser, les coquerelles sont enragées.
Caleb me lance un regard alarmé, mais il sait que je bloque sa retraite.
Quel peureux! Il a pourtant l’usage de ses quatre membres. Je serre les dents et je continue. Les autres m’attendent lorsque j’arrive en haut. Fraser et Vlad essaient de cacher leur impatience. Caleb est trop distrait par l’attaque des insectes et les battements d’ailes des pigeons pour s’occuper de moi. Pas de tape dans le dos, pas un mot d’encouragement. Difficile d’imaginer que j’ai déjà été le leader de ce groupe. Ou bien ils n’ont aucune idée de l’exploit que je viens d’accomplir, ou bien ils ne font que tolérer ma présence.
Je ne prends pas le temps de me reposer avant de redescendre. J’ai réussi l’épreuve. Est-ce que ça veut dire qu’ils vont me laisser faire les deux autres coups? Si j’ai pu faire le numéro cinq, je peux probablement faire le six, un tuyau de drainage, et le sept, un élévateur à grains abandonné. Je ne serai plus jamais le même gars qu’il y a trois mois, c’est certain. Mais sûrement, je peux compter sur le fait qu’ils m’aient attendu pour faire le numéro cinq.
Suspendu

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