Les ouvriers
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Les ouvriers , livre ebook

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Description

Retrouvez une histoire extraite de l'ouvrage "Le Petit Nicolas, c'est Noël !".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 juin 2013
Nombre de lectures 180
EAN13 9782365900287
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0002€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les ouvriers

D ES HOMMES SONT VENUS aujourd’hui faire un trou dans la cour de récréation, à l’école . Ils faisaient un bruit terrible avec des machines qui sont comme des mitrailleuses et la maîtresse devait crier pour nous empêcher d’aller aux fenêtres voir ce qui se passait. Un qui était content, c’est Clotaire, parce qu’il a été interrogé, et comme la maîtresse n’a pas entendu ce qu’il disait, elle lui a mis un 4, ce qui est sa meilleure note du trimestre. Et puis, le directeur est venu.
– Ce bruit doit vous déranger pour faire la classe, mademoiselle, il a dit à la maîtresse.
– C’est affreux, Monsieur le directeur, a dit la maîtresse, on ne s’entend plus.
– Je sais, je sais, a dit le directeur ; j’ai demandé à l’administration intéressée de retarder les travaux jusqu’aux grandes vacances, mais il paraît que c’est urgent. Ils réparent des conduites de gaz qui passent sous la cour. Enfin, courage, ils n’en ont que pour quelques jours.
Et puis il est parti.
Nous, on attendait avec impatience la récré, pour voir les hommes travailler. Quand la cloche a sonné, même nous, on a eu du mal à l’entendre ! Nous sommes descendus en courant dans la cour et, dans la cour, nous avons vu des hommes qui avaient mis des cordes autour d’un long trou qu’ils étaient en train de faire avec leurs mitrailleuses.
–  Regardez-moi bien dans les yeux, vous tous, nous a dit le Bouillon, notre surveillant. Je ne veux pas que vous passiez de l’autre côté de ces cordes ; vous risqueriez un accident. Ne vous approchez pas des ouvriers, compris ? Rompez !
Et il est allé s’occuper d’un grand qui était en train de donner des gros coups de poing à un moyen.
Nous, on s’est approchés des ouvriers.
–  C’est quoi votre mitrailleuse, là ? a demandé Joachim.
– C’est un marteau pneumatique, tu veux essayer ? a dit l’ouvrier en rigolant.
– D’accord, a dit Joachim en passant sous la corde.
– Hé ! a dit l’ouvrier, veux-tu rentrer dans ta niche !
– Ben quoi, a dit Joachim, vous m’aviez dit que je pourrais m’en servir, de votre machin !
– Ouais ! Pourquoi lui et pas moi ? a demandé Clotaire.
– Parce que toi, tu ne saurais pas, a répondu Geoffroy, et Joachim non plus, vous êtes des idiots !
– Laissez-moi essayer à moi, m’sieur ! Laissez-moi ! a crié Maixent.
– Non ! À moi ! J’étais le premier ! a crié Eudes.
– Ce que tu peux être menteur, j’ai dit ; tu étais derrière moi !
– Oh ! Pastucci ! T’es pas là pour jouer avec les gosses, t’es là pour travailler ! a crié un autre monsieur.
– Moi, je joue avec les gosses ? a demandé M. Pastucci.
– Vous ! Qu’est-ce que vous faites tous là, de l’autre côté des cordes ? Je vous l’avais défendu ! Allez jouer ailleurs ! a crié le Bouillon.
On est partis, pendant que M. Pastucci parlait avec l’autre monsieur en agitant son marteau pneumatique.
– Oh ! Dis donc, viens voir, m’a dit Alceste, ils ont allumé du feu !
Je suis allé avec Alceste, parce que c’est vrai, on a fait des tas de choses dans la cour de récré, mais du feu, jamais. Sur le feu, il y avait des tas de petites casseroles et ça sentait drôlement bon. Alceste, il se passait la langue sur les lèvres tout en mangeant son petit pain beurré.
– Ça te plaît, le ragoût ? a demandé un monsieur qui s’occupait du feu.
– Méfie-toi, Mohammed ! a crié M. Pastucci, qui a arrêté son marteau pneumatique pour nous écouter.
– Je vous change votre ragoût contre un petit pain beurré, a dit Alceste.

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