La Championne
64 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La Championne , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
64 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

D'abord refusée à la fameuse école de gymnastique de Deva, petite ville de Roumanie où ont étudié les plus grandes championnes olympiques, Corina réussit à sa deuxième tentative à passer l'examen d'entrée. Dès lors commence pour elle un entraînement intensif qu'elle doit mener de front avec ses études académiques.
Elle entend bien prouve à son père et à son entraîneur qu'elle possède l'étoffe d'une grande gymnaste. Mais Corina devra aussi se le prouver à elle-même, car la véritable championne n'est-elle pas celle qui réussit à dépasser ses propres limites?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mars 2013
Nombre de lectures 4
EAN13 9782764423110
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rock Demers présente
De la même auteure

DANS LA COLLECTION CONTES POUR TOUS PUBLIÉE AUX ÉDITIONS QUÉBEC/AMÉRIQUE
Le Jeune Magicien , 1984.
C’est pas parce qu’on est petit qu’on peut pas être grand, 1987.
La Grenouille et la Baleine, 1988.
Fierro… l’été des secrets, 1989.
Bye Bye Chaperon rouge, 1989.
La Championne , 1991.
Danger pleine lune, 1993.
Le Retour des aventuriers du timbre perdu , 1994

TRADUCTIONS ET ADAPTATIONS
Opération Beurre de pinottes, 1985.
Les Aventuriers du timbre perdu, 1988.
Vincent et moi, 1990.
La Championne
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Julien, Viviane
La Championne
(Collection Littérature jeunesse)
(Collection Contes pour tous ; 12)
Pour les jeunes.
ISBN 978-2-89037-542-0
ISBN 978-2-7644-2290-8 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2311-0 (EPUB)
I. Titre. II. Collection : Collection Littérature jeunesse (Québec/Amérique). III. Collection : Contes pour tous ; n° 12.
PS8569.U48C52 1991 jC843’.54 C91-D9657O-6
PS9569.U48C52 1991
PZ23.J84Ch 1991



Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Les Éditions Québec Amérique bénéficient du programme de subvention globale du Conseil des Arts du Canada. Elles tiennent également à remercier la SODEC pour son appui financier.

Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Dépôt légal : 3 e trimestre 1991
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Montage : Caroline Fortin
Mise en pages et versions numériques : Studio C1C4
Réimpression : février 1996

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés Les Éditions La Fête
©1991 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
Viviane Julien
La Championne
CHAPITRE 1
C’était une radieuse journée d’automne, de celles qui accompagnent souvent la rentrée des classes. Les feuilles avaient commencé à virer au jaune or, à l’orangé et au rouge vermeil dans la petite ville roumaine de Livezi, alors que les enfants couraient dans le boisé qui entourait l’école.
Après les longues vacances d’été, c’étaient les joyeuses retrouvailles des copains qui s’échangeaient les nouvelles, se lançaient le ballon, faisaient la course entre les grands arbres en se bousculant un peu.
Une petite fille, pourtant, venait lentement, songeuse et silencieuse au milieu du chahut général. Elle répondait à peine aux bruyantes sollicitations de ses camarades. Elle s’arrêta soudain, se pencha, puis ramassa une feuille dorée qu’elle serra très fort entre ses mains en fermant les yeux. Son joli visage tout rond, aux pommettes couleur de coquelicot, s’éclaira d’un chaud sourire. Elle secoua la tête, ce qui fit voler, comme des plumes autour de son front, ses deux petites couettes couleur marron, lisses et douces comme des noisettes.
— Eh, Corina, viens !
L’appel ne fit même pas sourciller la fillette perdue dans ses rêves. Elle ouvrit les mains et, l’espace d’un instant, la feuille se métamorphosa en une lourde médaille d’or que son imagination fit ruisseler de mille feux : la médaille olympique !
Une main se posa sur son épaule.
— Corina, bonjour !
Elle tourna la tête au son de la voix familière.
— Bonjour, Stéphane, dit-elle en laissant à regret glisser la feuille dorée de ses mains jointes. Tu as passé un bon été ?
Ravi de l’invitation, le jeune garçon allait se lancer dans une description enthousiaste de ses vacances lorsque Corina posa sa main sur son poignet.
— Excuse-moi !
À quelque cent pas devant elle, Corina venait d’apercevoir Mitran, son entraîneur de gymnastique. Elle s’élança vers lui en trois bonds, fit une pirouette et atterrit sur ses mains à deux pas de lui. L’homme éclata de rire.
— Bonjour, Corina !
Elle sauta sur ses pieds en faisant une révérence et emboîta le pas à Mitran. Sans plus de préambule, elle demanda :
— Mitran, on fait un concours à l’école de Deva pour sélectionner les candidates en gymnastique, cette année ?
Un éclair de surprise se peignit sur le visage de Mitran.
— Oui bien sûr, et alors ?
Corina eut un rire espiègle.
— Et alors, je connais une de vos élèves qui adorerait se présenter au concours.
— Au concours de gymnastique ?
— Mais oui !
— Tu aimerais vraiment te présenter au concours ? demanda encore Mitran.
— Bien sûr !
L’entraîneur regarda un moment la petite frimousse rieuse de son élève. C’est vrai qu’elle était douée. Mais était-ce suffisant pour être acceptée à la fameuse école de Deva ? Savait-elle seulement ce qui l’attendait ?
Un gros ballon fit siffler l’air et roula aux pieds de Mitran. Une bande de jeunes garçons, dont Stéphane, se précipitèrent pour le récupérer.
— Bonjour, monsieur Mitran !
— Bonjour, entraîneur !
Mitran ramassa le ballon en riant et le lança avec force vers le sous-bois. Toute la bande repartit en pépiant comme une volée d’oiseaux.
— Tu viens, Corina ? demanda Stéphane, dépité du peu d’intérêt que lui manifestait son amie.
Mais Corina regardait Mitran qui, sans en avoir l’air, réfléchissait.
— Tu sais, Corina, si tes parents avaient voulu que tu fréquentes l’école de Deva, il y a longtemps qu’ils auraient fait la demande…
Corina l’interrompit.
— Ils ne savent pas comme je suis douée, c’est tout…
L’entraîneur regarda les grands yeux suppliants de Corina.
— Tu as bien réfléchi ? C’est vraiment ce que tu veux ?
— Oui, absolument.
Le ton décidé de la petite fille fit sourire Mitran.
— Tu devras travailler très, très fort, tu sais, et pendant de très, très longues heures.
— Oui, je sais.
— Tu devras obéir au doigt et à l’œil.
— Oui.
— Tu auras des ampoules aux mains…
— Tant pis, je porterai des gants !
Mitran se tut pendant un long moment. Il savait que présenter une élève au concours de Deva était un aussi grand défi pour l’entraîneur que pour l’élève. Sa propre réputation était en cause.
— Tu sais, Corina, ça ne sera pas facile. Tu es plus âgée que les autres et tu devras travailler deux fois plus fort.
— Je sais.
— Lorsque tes amies iront jouer, tu devras rester au gymnase pour travailler. Tu pourras le faire ?
— Oui, je pense.
— Et les pâtisseries ? Les friandises ? Tu seras capable d’y renoncer ? Sans tricher ?
Corina pouffa de rire. Si Mitran parlait de pâtisseries, c’est sûrement qu’il acceptait.
Elle appuya ses mains au sol et effectua une superbe culbute sous les yeux amusés de l’entraîneur.
— Ça ira, dit-elle, je n’aime pas les pâtisseries !
— Oh, vraiment ? demanda Mitran, incrédule.
• • •
Corina exultait. Enfin, elle allait pouvoir réaliser son rêve… peut-être ! Car une partie seulement de la bataille était gagnée, il fallait encore convaincre son père, et les timides tentatives qu’elle avait faites jusqu’à maintenant n’avaient donné aucun résultat. Pour le père de Corina, la gymnastique n’était qu’un jeu, certainement pas un travail sérieux. Mais avec l’aide de Mitran, peut-être ?
La cloche avait à peine annoncé la fin des cours que Corina entraînait Mitran vers la scierie où travaillait son père. Un peu récalcitrant au début, l’entraîneur s’était finalement laissé gagner par l’enthousiasme et la détermination de Corina. Par son joli sourire aussi, peut-être ?
De loin, elle aperçut son père juché sur l’énorme tracteur qui tirait une charge de bois au milieu d’un vacarme infernal.
— Papa ! Papa !
La voix claire se perdit dans le bruit de ferraille. Tirant Mitran par la main, la fillette enjamba les piles de bois et

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents