CELLULE 24 - Tome 2 - Mission Australie
154 pages
Français

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CELLULE 24 - Tome 2 - Mission Australie , livre ebook

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154 pages
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Description

Qu'est-il arrivé à Bouillabaisse ? Matthieu « Pot-au-feu » pensait prendre un peu de repos après une enquête particulièrement périlleuse, mais sa cheffe Brocoli le rappelle en urgence : l'agent Bouillabaisse est portée disparue alors qu'elle était en mission d'infiltration dans un camp de vacances d'été en Australie. Afin de retrouver leur agente manquante, Brocoli décide de reformer le binôme explosif Matthieu Pot-au-feu et Juliette Tartiflette. Force est de reconnaître qu'en dépit de leurs différences de caractère, ces deux agents forment un duo... d'enfer !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 avril 2023
Nombre de lectures 7
EAN13 9791039535236
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© 2023, éditions Auzou 24-32, rue des Amandiers, 75020 Paris – France
Tous droits réservés pour tous pays.
Illustrations intérieures et de couverture : Lucas Durkheim Correction : Catherine Rigal, Caroline Vanhoove
Loi n o  49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n o  2011-525 du 17 mai 2011.
ISBN : 9791039535236
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
T ABLE DES MATIÈRES
Page de titre
Page de copyright
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Biographie
Bibliographie sélective
Vous ne les connaissez sans doute pas, mais eux savent qui vous êtes.
Qui ça ?
Les agents de la Cellule 24.
Vingt-quatre ados espions, qui enquêtent en infiltration là où les espions adultes se feraient tout de suite repérer.
Si ça se trouve, il y en a un ou une dans votre classe…

1

Je pousse la porte et j’entre.
Seuls quelques néons cachés dans le décor éclairent la pièce.
Un brouillard serpente entre les pierres tombales, d’où sortent des mains décharnées. Des yeux luisants me scrutent, tandis qu’une musique d’orgue accompagne mes pas. De temps en temps, un cri d’horreur retentit, suivi de ricanements sinistres. Autant dire que j’ai déjà connu des endroits plus accueillants.
J’écarte les toiles d’araignées, indifférent aux pattes velues qui me caressent le visage, quand, enfin, je l’aperçois.
Posé sur un échafaud, au pied d’une guillotine à la lame poisseuse de sang, se trouve un panier d’où dépassent des cheveux gris. Ma montre connectée m’incite à me dépêcher. Plus que dix minutes.
En trois bonds, j’arrive devant le panier et en extrais la tête coupée que j’envoie rouler entre les pierres tombales.
Strike et bingo !
Le double fond de la malle cache une bourse fermée par un ruban. Des dizaines de diamants. Il y en a pour des millions d’euros. Ça en fait, de l’argent de poche ! De quoi m’acheter des skins sur Fortnite jusqu’à la fin de ma vie.
Mais pas le temps de rêver, une main puissante s’abat sur mon épaule et me jette contre la guillotine. J’en ai le souffle coupé et des chandelles qui font la chenille dans ma tête. Mon agresseur ? Rien d’autre que la créature de Frankenstein. Non, non, je n’exagère pas : un bon deux mètres, un gilet en peau de mouton troué sur le dos, et un gros crâne avec une vis rouillée plantée dedans.
Ouh, qu’il n’a pas l’air content, le Frankie ! Surtout que j’aperçois derrière lui un zombie et une momie. Tous bien décidés à faire du carpaccio de Pot-au-feu (en référence à mon nom de code au sein de la Cellule 24).

— Bon, les gars, on ne va pas se fâcher, hein ? Vous voulez pas qu’on se fasse une petite partie de Uno , plutôt ?
La créature de Frankenstein pousse un grognement et se précipite sur moi. Dommage, mec ! J’attrape la malle en osier et la lui jette dans les jambes. Emporté par son élan, il se vautre de tout son long. Et quand un type de deux mètres s’étale comme une crêpe, ça fait des dégâts. Il se fracasse le crâne contre la guillotine, dans un énorme CLONG ! Même ses potes grimacent de douleur.
Au suivant, les gars !
Le zombie et la momie m’encerclent, mais c’est trop facile pour moi. Je plonge entre les jambes de la momie, attrape le bout de sa bandelette au passage, me relève et tire d’un coup sec.
Oh, la belle toupie ! Il tourne sur lui-même sans s’arrêter. À ce rythme, le gars va vite être au bout du rouleau.
Il titube et l’assommer d’un high kick retourné est un jeu d’enfant. Plus que le zombie à neutraliser, et j’en aurai fini avec le casting d’ Hôtel Transylvanie … mais le mort-vivant a senti le vent tourner et court en direction de la sortie.
Y a pas moyen, gros ! Pas envie qu’il revienne avec une meute de loups-garous en renfort. J’attrape une hache qui traîne là et la lance sur le fuyard.
Je ne rate jamais ma cible.
Le manche percute le crâne du mort-très-vivant, qui rejoint ses compagnons au pays des cauchemars.
Coup d’œil à ma montre. Plus que quatre minutes avant que la maison hantée n’ouvre au public.
Je ramasse la bourse, me précipite vers la sortie, débouche à l’air libre et marque un temps d’arrêt. Les visiteurs se pressent devant les stands. Il va falloir la jouer serré, je viens de repérer les agents de sécurité qui se fraient un chemin pour me choper, et je ne peux pas les affronter au milieu de toutes ces familles.
Ils ne sont plus qu’à quelques mètres. Ça sent le pâté…
Je regarde autour de moi : des autos tamponneuses, un manège pour les tout-petits et… un stand de pêche aux canards. Genre je vais me fighter avec une canne à pêche en plastoc !
Des cris attirent alors mon attention. Je tourne la tête et souris : un manège à propulsion. Le principe est simple : deux personnes sont attachées à l’intérieur d’une boule grillagée, maintenue au sol par un système de câbles tendus à l’extrême. Quand ces derniers se relâchent, la boule est propulsée en l’air avant de retomber, freinée dans sa chute par les câbles.
Ça devrait faire l’affaire.
Je joue des coudes pour gagner le stand, tout en murmurant dans le micro caché dans la doublure de ma veste :
—  Fastball special .
À l’intérieur de la boule, deux jeunes filles viennent de se sangler et s’agrippent à leurs ceintures, leur visage marqué par la peur et l’excitation. Au-dessus de la rampe de lancement, dans une débauche de lumières et de fumée, un compte à rebours annonce le temps restant avant le décollage de la boule.
Douze secondes.
— Pardon, excusez-moi… Pardon…
J’essaie de me faufiler, tout en gardant un œil sur les gorilles qui me collent aux fesses.
Dix secondes.
— Eh, à la queue comme tout le monde, espèce de petit… aïe !
Un touriste m’a attrapé par le col en pensant que je cherchais à les doubler. Dommage pour lui : je me libère d’une clé de main et arrive enfin devant le portillon.
Huit secondes.
J’enjambe la grille de sécurité. Les protestations se transforment en cris d’effroi.
— Qu’est-ce qu’il fait ?
— Arrêtez-le, il est fou !
Mais dans sa cabine, isolé par la musique techno crachée par les enceintes et le regard rivé sur son téléphone portable, l’employé de la fête foraine ne capte rien.
Trois secondes.
Je saute sur la boule sous les regards exorbités des deux jeunes filles, grimpe sur le sommet comme un écureuil et…
Yiiiiiiiihaaaaaaa !
Bon, on ne va pas non plus s’inventer des films, ça reste une attraction, pas une navette spatiale. Mais ça sera suffisant !
J’atteins le sommet de ma trajectoire, genre trois quatre mètres, et je tends les bras et les jambes d’un coup sec. Aussitôt, des ailes en tissu se déploient entre mes bras et mes chevilles : me voici transformé en base jumper .
Je plane au-dessus des grilles, direction le parking. Mais la distance avec le sol se rapproche dangereusement ! Dans un dernier mouvement, j’amorce ma descente vers un camping-car. Gare à l’impact !
Heureusement, une trappe s’ouvre sur le toit. Je m’engouffre à l’intérieur et me réceptionne sans trop de mal sur une couchette. Une pression sur un bouton et ma combinaison se rétracte dans mon jogging.
— On démarre !
Le camping-car sort du parking et, après quelques kilomètres, rejoint l’autoroute. Là, il place une accélération ébouriffante qui me colle à la cloison.
Nous roulons à tombeau ouvert pendant près d’une heure sans échanger un mot. Ce n’est qu’une fois la frontière passée que nous nous arrêtons sur une aire d’autoroute. La conductrice se retourne enfin vers moi.
— Alors ?
Le regard dur de Brocoli me fixe à travers ses grosses lunettes, elle a l’air d’une vieille grenouille ridée.
Je lui tends la bourse remplie de diamants et elle claque la langue de satisfaction.
— J’en conclus que la mission est remplie ?
—  Yes ! J’ai les diamants, et j’ai téléchargé sur un serveur sécurisé tous les documents concernant le réseau mafieux.
En réalité, ce parc d’attractions belge est géré par des gangsters de la pire espèce et n’existe que pour blanchir de l’argent sale et procéder à des échanges de marchandises illégales.
C’est pourquoi la Cellule 24 y a envoyé un de ses meilleurs agents en infiltration : moi, Matthieu, nom de code Pot-au-feu. Eh ouais, je suis probablement le meilleur des ados espions.
— Bien, reprend Brocoli, je suppose que tu n’es pas trop fatigué par cette mission ?
— Euh, c’est une blague ? Je viens juste de me coltiner une tripotée de monstres en combat rapproché, hein !
— Oui, bon, à part ce petit entraînement, tu as quand même profité de ta mission pour t’amuser dans un tas d’attractions et t’empiffrer de sucreries, pas vrai ?
OK, j’avoue. Je me suis gavé de churros…
— C’est bien ce qui me semblait, poursuit-elle. Du coup, on repasse par le QG pour un débrief, et tu prends aussitôt l’avion.
— Quoi, déjà ? Mais on vient à peine de terminer cette infiltration !
— C’est une mission code « semelle », Pot-au-feu. J’ai besoin de toi en renfort sur place.
— Oh…
Je pensais que les missions « semelle » étaient réservées aux espions adultes. Mais c’est carrément génial !
Une semelle, quoi !
Je suis sûr que je vais prendre mon pied.

2

— Bienvenue au camp d’été Lug, Matthieu ! Je suis Jack Heart, le directeur. As-tu fait un bon voyage ?
Le gars qui se tient assis derrière son bureau m’appelle « Mathiouuu » et pas Matthieu, mais je vais devoir m’y habituer : ici, on ne parle pas français. Il a la peau noire, une chemise couleur sable tendue sur des bras énormes, un bermuda assorti et un chapeau de brousse muni d’un cordon qui ballotte mollement à chacun de ses mouvements. Une petite barbe parfaitement rasée et une grosse voix grave complètent le tableau du baroudeur australien taillé pour l’aventure.
— Très bon, monsieur, je réponds avec mon meilleur anglais. Je n’ai pas vu passe

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