Gribouillis barbares , livre ebook

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2011

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Un jeune touriste montréalais arrive à Grande-Digue où, dit-il, « c’est plate à mort, y a rien qui se passe ». Pourtant, à voir le nombre de chalets construits le long de la côte, il semble que les gens se plaisent beaucoup dans ce petit village du sud-est du Nouveau-Brunswick. Sauf Madame Privé, la nouvelle venue. Elle ne supporte personne autour de chez-elle et ne pense qu’à protéger son terrain de l’érosion. Tant pis pour le beau paysage et le plaisir des vacanciers ! Or, on ne brime pas la liberté des gens sans en subir les conséquences. Madame Privé l’apprendra à ses dépens.
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Publié par

Date de parution

16 février 2011

Nombre de lectures

4

EAN13

9782896825295

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Table des matières
1. Les bons voisins
2. Madame Privé
3. Aux vandales !
4. C'est pas moi, je le jure !
5. Pour en avoir le coeur net
6. A vendre !
7. Toto ou Dodo ?
Gribouillis barbares
collection météore
Gribouillis barbares
roman



texte et illustrations

Denise Paquette
Données de catalogage avant publication (Canada)

Paquette, Denise, 1956
Gribouillis barbares : roman

(Collection Météore)
ISBN 2-922203-15-8

I. Titre. II. Collection.
PS8581.A67414G74 1998 jC843’.54 C98-901064-3 PZ23.P36Gr 1998

Maquette de la couverture : Claude Guy Gallant
Mise en pages : Marguerite Maillet
assistée de Claude Guy Gallant
Tous droits réservés pour tous les pays.
papier ISBN 2-922203-15-8
PDF ISBN 978-2-89682-179-2
ePub ISBN 978-2-89682-529-5

Dépôt légal : 3e trimestre 1998
Réédition : 1er trimestre 2002

© Bouton d’or Acadie
204- 236, rue Saint-Georges
Moncton, N.-B., E1C 1W1
CANADA
Téléphone : (506) 382-1367
Télécopieur : (506) 854-7577
Site Internet : www.boutondoracadie.com
« J’ai l’intime conviction que la relation
aux autres êtres - nos compagnons de
voyage - est à la fois l’élément le plus
mystérieux et le plus significatif de notre
vie personnelle et en définitive de toute
l’évolution cosmique. »

Hubert Reeves
Chapitre 1


Les bons voisins
— Salut Benoît !

Benoît me répond par une grimace. Il est devenu mon cousin depuis que son père, Wilhelm Prescott, a épousé ma tante Emma, l’an dernier. C’est la première fois qu’il vient à Grande-Digue. Tout est nouveau pour lui : les gens, la plage, même les marches du patio sur lesquelles il est assis. En ce moment, il tient dans ses mains une carte postale plutôt moche représentant trois gros homards rouges couchés sur un casier. La carte, c’est une idée de tante Emma :

— Écris donc à Suzanne. Elle serait contente d’avoir de tes nouvelles.

Suzanne, la blonde de Benoît, habite à Montréal. Depuis le début de l’été, elle lui a envoyé cinq lettres. Elle veut tout savoir : comment ça se passe à Grande-Digue, s’il s’entend toujours bien avec sa mère adoptive… Elle lui a même demandé comment j’étais ! Benoît préférerait lui répondre par courrier électronique. Comme il n’y a pas d’ordinateur au chalet de tante Emma, je lui ai proposé de venir chez moi. Mais tante Emma refuse catégoriquement :

— Envoie-lui une carte postale, c’est si amusant les homards ! Trois mots, Benoît, rien qu’un petit trois mots. Ça lui ferait tellement plaisir !

Tante Emma dépose un pot de jus et quatre verres de plastique sur la table du patio. Elle tentera n’importe quoi pour distraire Benoît.

— Aide-le donc, Simon, toi qui connais bien ton village.

Benoît tambourine du crayon pendant que je réfléchis. Qu’y a-t-il de spécial à Grande-Digue ? La côte, évidemment ! Mon cousin fixe la semelle de ses souliers. Pas étonnant que rien ne s’allume dans sa tête.

— Regarde devant toi, Benoît !

La mer s’étend sous nos yeux comme une immense couverture salée, bleue, mouvante, avec ses voiliers, ses pêcheurs au large, ses goélands, ses hérons vers la dune. Elle nous fait « chu… chu… chu… » Mais Benoît n’y voit que du vide. Tante Emma rapplique avec une carte géographique du Nouveau-Brunswick :

— Examinez la carte, les enfants. Commencez par situer Grande-Digue, vous trouverez bien quelque chose à ajouter.
Benoît, dans un effort surhumain, jette les yeux alentours. Puis son doigt remonte la route 15 jusqu’au bord de l’eau. Il marmonne Shédiac comme s’il disait « Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ? »
— Parle-lui de Shédiac, poursuit tante Emma. Suzanne est déjà venue à Shédiac au festival du homard et à la plage Parlee, quand elle était toute petite.

Tout le monde connaît Shédiac et sa plage Parlee où l’eau est la plus chaude des Maritimes. C’est du moins ce que vante la publicité. Mais peu de gens connaissent Grande-Digue. Pourtant, c’est tout près, on n’a qu’à longer la côte, en remontant la 134. Comme notre village est situé sur une pointe qui avance dans l’eau, on a la mer sur presque tous les côtés.

— C’est spécial, non ?

Benoît fait la moue. Décidément, il nage dans le néant total. Moi, j’observe la carte. Je vois la mer. Je pense à Montréal. J’y suis allé avec mon père trois fois déjà. Quand même, entre Montréal et GrandeDigue, il y a toute une différence ! Je m’enflamme :

— À Grande-Digue, il y a de l’espace en masse. D’un côté, la forêt et les champs sans clôture ; de l’autre, la mer. Puis, il y a deux quais où sont amarrés les bateaux de pêche et quelques voiliers.

Tante Emma jubile. Elle opine du bonnet, l’air de dire : « Vas-y Simon ! » Je suis lancé :

— Et puis à marée basse, la mer laisse de grands îlots de sable qui font le bonheur des petits enfants et des pêcheurs de coques…

— Des pêcheurs de quoi ? demande Benoît, en plissant le nez.

— Des pêcheurs de coques.

— De clams si tu veux.

Benoît a passé toute sa vie à Montréal.

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