Le Serment de l Arbre de Vie - Tome 1 : Les fugitifs
141 pages
Français

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Le Serment de l'Arbre de Vie - Tome 1 : Les fugitifs , livre ebook

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Description

La paix fragile qui règne sur le monde d’Olmatria pourrait être mise à mal par la découverte de la jeune Naya. Alors qu’elle se promène au cœur de la forêt malsaine, elle tombe sur une femme mourante qui lui confie son bébé. Née de l’union d’un Elfe et d’une humaine, cette enfant est unique. Pour la soustraire à la convoitise des mages noirs humains, Naya décide, accompagnée de son époux, de ramener la petite à son père.
Entre intolérance et solidarité, incompréhension et partage, le couple va traverser les territoires des autres peuples pour mettre l’enfant à l’abri. Sans le savoir, il va mettre à jour un secret qui pourrait bien jeter le continent dans la pire des guerres qu’il ait connues.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 mai 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782492966231
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières Prologue Livre 1er Les Nanuforês Chapitre 1 – La traque Chapitre 2 – Les Elfes Chapitre 3 – Le départ Chapitre 4 – Diplomatie Chapitre 5 – Les terres du Nord Chapitre 6 – Rapport Chapitre 7 : Les Terres Chaudes Chapitre 8 – Leçon de diplomatie Chapitre 9 – Vers Cultéor Chapitre 10 – Le roi Adar Chapitre 11 – Cultéor Chapitre 12 – Tout le monde peut changer d’avis Chapitre 13 – Mauvaise rencontre Chapitre 14 – Les Hommes Chapitre 15 – Le cri des braves Chapitre 16 – La reine Dalia Chapitre 17 – Qu’il est bon de rentrer chez soi ! Chapitre 18 – Frères de lait Chapitre 19 – Présentation Livre 2 Ce qui aurait dû être le livre premier Genèse Chapitre 1 – Rencontre Chapitre 2 – Drôle d’impression Chapitre 3 – Mieux vaut connaître ses ennemis ! Chapitre 4 – Un aveu bien difficile Chapitre 5 – La fin d’une époque Chapitre 6 – Esterraya Chapitre 7 – La cour Chapitre 8 – Aveu Chapitre 9 – Le bal Chapitre 10 – Demande Chapitre 11 – Alliance Retour au livre 1 Chapitre 20 – Révélations Chapitre 21 – Un espoir dans la nuit Épilogue Remerciements

 
 
Aux petites lectrices de la famille.
Vous m’inspirez chaque jour .
 
Prologue
 
Elle entra dans la grotte et plaqua sa main contre son nez. Cette odeur d’humidité et de moisi ! Comment pouvait-on endurer tout cela ? Puis elle se remémora l’humiliation, la disgrâce et l’exil et cela suffit à lui donner la force de s’enfoncer dans la caverne. L’heure de la vengeance approchait. Elle le sentait. Sinon, pourquoi l’auraient-ils convoquée ?
Les trois créatures lui faisaient face, vautrées sur la stèle de pierre qui leur servait de trône depuis un millénaire. Elles observaient la femme de leurs orbites caverneuses alors qu’elle pénétrait dans la salle. Elle perçut un semblant de sourire se former sur leur bouche difforme : elle s’agenouilla et rampa jusqu’aux monstres sans plus lever les yeux sur leur face immonde. Elle ne devait pas les regarder. Elle le savait.
– L’heure approche, chuinta l’un des spectres en se penchant sur elle.
Très près… Trop près. Elle sentit un froid mortel l’envahir et frissonna.
Le monstre s’écarta et reprit place près de ses frères.
– Tu es venue nous chercher, continua l’un d’entre eux, et nous avons fait de toi ce que tu es. À présent, il est temps d’honorer ta promesse. Tu seras notre bras…
Un sourire triomphant illumina le visage de la femme. Elle le leur dissimula et s’inclina davantage.
– La victoire est proche, tous les signes sont réunis. Bientôt, tu partiras et tu nous la ramèneras… Nous la voulons ! Nous en avons besoin ! Après, rien ni personne ne pourra nous empêcher de régner à nouveau sur Olmatria…
Et moi de me venger , songea la femme avec délectation. Elle se redressa légèrement et rampa jusqu’à la sortie sans tourner le dos à ses maîtres. Elle l’atteignit et partit. Lorsqu’elle se sentit enfin protégée par la lourde porte en bois qui la séparait des monstres, elle se releva. Elle épousseta sa robe, couverte de poussière, et siffla de colère. Bientôt, son calvaire allait prendre fin ! Après tout, sa vengeance valait bien quelques sacrifices ! Trente ans qu’elle attendait que la conjoncture lui soit favorable et enfin, le ciel avait parlé. Elle tenait sa revanche et les hommes comprendraient bientôt à qui ils avaient affaire. Ils la craindraient… Ils la supplieraient. Elle éclata d’un rire lugubre et se dirigea vers ses appartements.
 
 
Livre 1 er
Les Nanuforês
 
 
Chapitre 1 – La traque
 
Deux ans plus tard
 
Étrangère ! Vermine ! Parasite… Les mots résonnaient dans sa tête et lui déchiraient le cœur comme autant de coups de poignard. Ce ne sont que des mots , songea-t-elle. Ne les avait-elle pas entendus maintes fois durant toutes ces années ? À cette époque, elle les avait supportés. Ils avaient glissé sur elle sans jamais l’atteindre… parce qu’il était là et que rien d’autre ne comptait. Elle sentit son cœur se déchirer de nouveau. Tout avait été si vite. Foudroyant. Les cris, la mort, la trahison. Sa trahison. Elle avait fui sans vraiment savoir où elle irait. Elle avait erré un moment dans les rues sombres de la cité, puis s’était réfugiée pour quelques heures chez les seuls amis qu’elle avait à Acorus ; cependant très vite, elle les avait quittés de peur de leur attirer de graves ennuis. Les dernières heures de la nuit, elle s’était cachée dans l’obscurité des maisons, tendant l’oreille pour surveiller le galop précipité des chevaux lancés à sa recherche. Quelques portes avaient claqué non loin d’elle, des cris avaient retenti, mais ses ennemis ne l’avaient pas débusquée.
Elle pensait ne jamais pouvoir quitter la ville infernale où elle avait séjourné durant deux années en étrangère, quand ses yeux se posèrent sur la couverture qu’elle serrait contre elle. Elle retrouva aussitôt son calme. Sa décision était prise. Irrévocable. Elle courut.
 
*
 
La jeune femme glissait entre les arbres. La forêt était de plus en plus dense dans cette partie d’Olmatria et il était très difficile pour une personne de sa taille de s’y déplacer. Cette pensée la réconforta pourtant. Si elle avait du mal à avancer dans ces bois, ses ennemis connaîtraient le même problème. L’obscurité était presque totale et gênerait aussi leur progression. Seuls quelques rares rayons mordorés parvenaient à percer l’épais feuillage des chênes et lui permettaient de se diriger. De temps en temps, le cri d’une chouette retentissait troublant le silence pesant qui régnait dans les bois.
Trois jours auparavant, elle s’était fondue dans le crépuscule pour fuir la cité qui l’avait reniée. Après une nuit d’angoisse, elle avait réussi à se glisser à travers l’une des portes secondaires de la ville, moins surveillée, et avait profité des ténèbres pour s’éloigner au plus vite de l’écrasante enceinte d’Acorus. Elle avait rapidement quitté la voie royale pour couper à travers champs et avait rejoint le couvert des arbres. Ainsi cachée, elle s’était reposée quelques heures puis avait continué sa route vers la frontière, sans plus jamais s’arrêter. Elle savait que les gardes s’étaient lancés à sa poursuite. Elle avait entendu gronder au loin les chiens qu’on avait lâchés sur sa piste. Bien qu’épuisée et apeurée, elle s’était jouée de ses poursuivants : elle avait effacé toute preuve de son passage en marchant dans les ruisseaux ou en frottant ses membres avec des herbes odorantes. Elle avait réuni les infimes traces de son pouvoir passé pour appeler le vent qui, en ami fidèle, avait semé son odeur dans toutes les directions, affolant les limiers. Puis elle avait fui droit vers le nord-ouest. Il avait fallu deux jours aux chiens pour retrouver sa trace. Elle n’était plus alors qu’à quelques lieues de la frontière. Elle avait poussé un cri de soulagement quand, en arrivant en haut d’un monticule, elle avait enfin aperçu l’immense océan de verdure qu’était la Forêt Malsaine. La lune était pleine et éclairait l’étroit chemin qui descendait jusqu’à la frondaison des premiers arbres. En approchant ces lieux, où le vent lui-même avait du mal à s’insinuer, tout autre étranger aurait rebroussé chemin ; pas elle. Elle savait que ce territoire était sa seule chance d’échapper à ses poursuivants. Sans hésitation, elle s’y était engouffrée, espérant que les monstres qui, selon les légendes, peuplaient les lieux dissuaderaient ses assaillants de la poursuivre. Ils s’y enfoncèrent pourtant à sa suite. À croire que ces hommes craignaient plus leur maître que les créatures légendaires de la forêt.
Elle s’arrêta un instant, haletante, et raffermit son étreinte sur le petit paquet qu’elle portait contre elle. Elle tenta de percer l’obscurité de la forêt pour voir si ses ennemis étaient derrière elle, mais ne put rien distinguer dans la pénombre ; elle tendit l’oreille pour écouter les bruits environnants, mais n’entendit que le murmure du vent dans les branches des arbres centenaires. Elle huma l’air comme on le lui avait appris : elle n’y sentit que l’odeur âpre et humide de la mousse et des champignons qui envahissaient le tronc des chênes alentour. Ses sens n’étaient plus aussi aiguisés qu’avant, pour la première fois depuis deux ans, elle le regretta. Deux années déjà ! Autant dire une éternité pour un humain. La jeune femme se ressaisit : elle était déterminée à ne pas laisser ses souvenirs l’assaillir et anéantir ses dernières traces de volonté. Non, pas maintenant ! Elle devait d’abord mettre le maximum de distance entre elle et les Terres de Jaspe, s’enfoncer le plus possible dans cette maudite forêt. Après, elle pleurerait. Elle jeta un dernier coup d’œil sur le paquet avant de s’aventurer encore plus profondément dans les bois.
Elle marchait depuis quelques heures quand il lui sembla qu’on l’observait. Mal à l’aise, elle se remémora les histoires qu’on lui avait jadis racontées sur ces lieux. Simples superstitions, se répéta-t-elle pour la centième fois depuis qu’elle avait pénétré dans la Forêt Malsaine. Elle ne put néanmoins contenir le frisson d’effroi qui la parcourut de la tête au pied. Ne craque pas , songea-t-elle. Pas maintenant. Tu dois d’abord les trouver . Malgré la fatigue qui l’accablait, elle redoubla d’efforts ; elle refusait de céder du terrain à ses assaillants. Soudain, elle crut entendre les aboiements des chiens sur sa droite. Ses poursuivants avaient retrouvé sa trace. Elle maugréa, s’arrêta encore un court instant pour tenter de s’orienter et réfléchir au chemin à suivre, puis reprit sa course éperdue. Elle savait que ceux qu’elle cherchait se trouvaient plus profondément cachés dans la forêt ; elle se souvenait de la carte et priait pour arriver en ces lieux avant que ses ennemis ne l’aient retrouvée.
Elle s’apprêtait à enjamber un fossé quand une douleur terrible la traversa tout entière et la fit trébucher. Elle poussa un gémissement, s’affaissa le long d’un arbre et lâcha le précieux colis qu’elle tenait contre elle. Elle se tint recroquevillée, une main sur le front, comme pour

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