Ainsi parlait un rat de laboratoire
164 pages
Français

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Ainsi parlait un rat de laboratoire , livre ebook

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Description

Observer, comprendre, m’interroger, approfondir, je n’aurais jamais pu vivre sans. Pris dans l’engrenage du travail, il m’était plus délicat de m’exprimer. Pendant longtemps comme beaucoup de mes concitoyens, j’ai avalé des couleuvres. Parfois avec indifférence, puis avec de plus en plus de réticence. Il fallait que cela sorte, c’est le propos de ce livre. Traquer le mensonge et l’erreur même s’ils sont commis de bonne foi. Décrypter les messages volontairement tendancieux. Eclairer le chemin à la lumière des découvertes récentes. Décaper les idées, les principes, pour leur rendre l’éclat que nos ancêtres écrivains, poètes, révolutionnaires, philosophes leur avaient donné.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332728319
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-72829-6

© Edilivre, 2014
Illustration de la couverture : Evelyne Rossetti
Fait comme un rat
Bien qu’ayant toutes les apparences d’un homme, j’ai souvent le sentiment d’être un cobaye ou un rat de laboratoire sur lequel des personnes autorisées (au sens qu’utilisait Coluche) se penchent pour m’analyser, m’évaluer, me manipuler. Ils ne se livrent pas à de barbares dissections. Pas de bacs en plastique à fond de liège emplis de formol, le mammifère maintenu par des épingles, les viscères soigneusement étalées, étiquetées, prélevées dans un but scientifique. La méthode est en apparence bien plus douce. Nos magnifiques dirigeants testeront plutôt la résistance de la bestiole aux efforts économiques de la rigueur budgétaire, sa capacité à ingurgiter des aliments frelatés, ses réactions à l’entassement dans des bâtiments sans âme, sa capacité à vivre dans un environnement de plus en plus pollué, bruyant, à travailler comme un abruti pour un salaire de plus en plus bas au bénéfice exclusif d’une frange de la population, bien à l’abri dans les ghettos pour riches, là bas dans les îles des mers du sud ou à proximité des tables de chemin de fer des casino de Monaco ou de Dubaï. Pour que les pauvres rats que nous sommes, n’aient pas trop le temps de se poser des questions, des gouvernements « animateurs » balancent des ballons d’essai, des énormités, des idées farfelues destinées à laisser la population en état de stress et l’empêcher de réagir. Le dernier exemple en date (et pas le plus réussi) est la « pandémie » de grippe A !
Au passage, certains s’en mettent plein les poches, les amis, les gens qui « comptent » Mais le rat n’oublie pas ! Il a ouvert les yeux lorsque le gouvernement de Jacques Chirac sous la présidence de Giscard d’Estaing, a fait une publicité féroce pour la construction de maisons chauffées à l’électricité pour justifier la construction des centrales nucléaires.
Le rat n’est pas tout seul, les politiques natalistes lui ont donné de nombreuses et nombreux compagnons qu’il a bien fallu occuper. Actuellement une des grandes campagnes de nos grands marionnettistes consiste à nous persuader, à grand renfort de publicité, de travailler plus longtemps tout en avalant des OGM. Double avantage : gonfler les bénéfices des possédants et nous rendre malades donc de nous faire mourir plus vite afin de réduire le temps de versement des pensions de retraite.
Tout comme ces sympathiques rongeurs qui ont le malheur de présenter des réactions proches des nôtres, je me sens parfois prisonnier d’une main puissante qui paralyse mes membres, tandis qu’une aiguille m’injecte un poison neurologique par intraveineuse. J’ai beau crier, seul acte libre qui me reste, mon cri n’effraie pas mes tortionnaires. Heureusement, ceux-ci ont des faiblesses et des moments d’inattention. Je profite de ce qui me reste de liberté de mouvement pour dérober du papier et un stylo afin de donner, avant qu’il ne soit trop tard, mon point de vue sur quelques sujets de société. Le rat de laboratoire va donc écrire un livre qu’il jettera par-dessus le mur de sa prison comme un naufragé jette une bouteille à la mer.
Ecrire un livre ? Quelle folie !
Quelle peut être l’utilité d’une telle démarche de nos jours ? Ecrire pour quoi sur qui ?
La question mérite d’être posée pour trois raisons essentielles : la première raison tient à l’accueil qu’un livre reçoit auprès du public. Ne faisant pas partie des Grandes Consciences reconnues, des Phares qui guident le peuple français vers la vérité, n’appartenant pas au sérail, je ne pourrais bénéficier d’une notoriété existante. Noyé dans le flot des parutions, s’il est édité, je crains qu’il ne passe inaperçu. Quel libraire placerait en « tête de gondole », le livre d’un auteur quasi inconnu du public (depuis le commencement de ce livre j’en ai édité trois) ! Quelle audace est la mienne ! Depuis quand les « rats » se permettent-il de publier leurs écrits ?
La deuxième raison, comble du handicap, est que je souhaite écrire en direction de ceux qui ne sont pas attirés par l’achat d’un livre craignant que celui-ci ne soit trop difficile ou trop long à lire, le public visé n’est pas le plus facile à convaincre. Résolument ancré parmi la classe des ouvriers, employés, travailleurs, les habitants de notre pays qui n’ont pas beaucoup de temps à consacrer à la lecture ou qui en ont perdu le goût je souhaite que ce livre leur soit accessible. Comme pour enseigner, j’ai essayé d’être le plus clair possible, sans trahir les idées exprimées par un appauvrissement excessif du langage employé. Seules les idées que j’expose peuvent parfois dérouter car je crois utile de chercher à démythifier et bien sûr à exprimer des idées claires et le plus simplement possible. Démythifier et non pas démystifier. Le mystère n’en étant un que tant qu’il n’est pas expliqué, un mythe peut exister tant qu’il y a quelqu’un pour croire à sa réalité. Nous vivons une époque où tout perd couleur et saveur. Certains essayent de nous faire croire que tout se ressemble, qu’il n’y a pas de différence entre des idées conservatrices et des idées progressistes, que le tout religieux équivaut à la laïcité. Pour eux, le prêtre est supérieur à l’instituteur, le mage surclasse le savant. Les diplômes ne sont plus utiles, « soyez polyvalents, n’importe qui peut occuper n’importe quel poste, voyons ! » Ils sèment la confusion pour mieux manipuler les gens qui n’ont pas forcément le temps, ni l’envie d’aller chercher la bonne information, laquelle est souvent introuvable dans les médias classiques. Dans ce méli-mélo, cette soupe sans saveur, je crois primordial, quitte à me tromper, quitte parfois à grossir le trait, de prendre position. Le but poursuivi n’est pas la recherche de la vérité absolue mais l’ouverture du débat. La confrontation des idées restant le meilleur moyen de se forger une opinion correcte. Je prends le risque d’avoir tort pour qu’au moins la confrontation s’amorce, pour que des contradicteurs s’expriment à leur tour, pour que le fracas de leurs idées et des miennes s’affrontant, recouvre le fond sonore ambiant trop semblable à ces musiques de super marché, ni agréables, ni dérangeantes.
Pour moi, l’acte d’écrire, c’est le moyen de sortir du lot, du chemin qui nous est pratiquement imposé comme étant le seul possible. Ecrire, c’est affirmer son existence, rejeter la banalité à laquelle la majorité d’entre nous est condamnée. Ecrire, c’est aussi exister autrement, ne pas être qu’un rouage de la machine que certains tentent avec force d’installer. Je veux me rebeller, passer outre les prétendues hiérarchies et vivre par moi-même. Je ne veux pas être celui qui passe et qui fait semblant ne rien voir, ni rien entendre. Ecrire pour dire à ceux que j’aime : « vous me connaissez si peu ! » Peut-être ces quelques lignes vous apporteront-elles un éclairage différent sur ce que je pense, au risque de bousculer l’image de ma personne que certains se sont forgée de moi.
La troisième raison tient à l’époque actuelle. A l’heure du téléphone portable et d’Internet, quelle place tient encore le livre dans la vie des gens ? En dehors des intellectuels, j’entends. Je parle du livre « objet ». Celui qu’il faut choisir, acheter ou emprunter. Celui dont la lecture demande d’y consacrer du temps. Temps parcimonieusement distribué à nos contemporains et qu’ils préfèrent consacrer à la détente. C’est-à-dire qu’ils vont choisir, en toute bonne logique, l’activité qui va leur demander le moins d’efforts, le plus petit investissement possible. Que pèse un livre dans ces conditions ? Surtout un essai, sans aucune illustration, même pas vendu avec un CD ou un cadeau publicitaire en matière plastique. Curieusement, les éditeurs, sortent des quantités impressionnantes de nouveautés. Beaucoup de biographies « instantanées », en fonction de la ou des modes du moment, sportifs en vue, actrice de cinéma ou future ex-compagne d’un homme politique ? C’est une forme de voyeurisme, proche du « reality show ». C’est de la littérature « jetable », aussi vite lue qu’oubliée. Dans ces conditions, pourquoi insister, persister ? Sans originalité, je répondrais que j’écris parce que j’aime ça, de toute façon, la notoriété, les paillettes ne m’intéressent pas. Je n’ai ni l’envie, ni le temps de construire une carrière littéraire. Je répondrais également que le livre ce n’est pas seulement un contenu, mais aussi un contenant. Une des facettes de ma personnalité est celle qui aime « réaliser ». Par goût et par formation, je suis un manuel et j’aime à soupeser, observer, bichonner un objet que j’ai fabriqué. J’aime contempler le résultat de mon travail ou admirer celui des autres. Un de mes souhaits les plus chers est d’avoir entre les mains un exemplaire de mes écrits, réalisé dans les « règles de l’art » par un éditeur et un imprimeur professionnel. Si je pouvais l’imprimer moi-même, je le ferais volontiers.
« … finalement résigné à son sort, (Gilgamesh) offrit en exemple à la postérité, l’histoire de sa vie, une manière autre, en quelque sorte de ne pas mourir en ne sombrant pas dans l’oubli. »
Jean Jacques Glassner, Sciences et Vie Hors Série : L’écriture.
Vais-je écrire une autobiographie ? Je n’ai pas envie de passer à la postérité. Ce n’est pas ma vie qui importe, ni ma personne, mais les idées que j’ai faites miennes et celles qui ont pu germer de manière autonome dans mon cerveau. Au début de cette aventure, je pensais écrire dans l’intention d’apporter des précisions sur l’image que mes proches se faisaient de moi. Je voulais leur signifier qu’elle ne correspondait pas forcément à ce qu’ils avaient

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