Amis mots
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Amis mots , livre ebook

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Description

« Inutile de parcourir le monde pour trouver une bonne intrigue, il suffit de se rendre au coin de la rue, à une terrasse de café, sur un banc public, dans les transports en commun, les jardins d'été, etc. Bref, il faut prêter une réelle attention au monde qui nous entoure car tous ces lieux communs offrent l'opportunité inouïe et réelle de rencontrer en chair et en os les futurs personnages d'une nouvelle histoire. La vie est généreuse, les livres également. Moyennant une somme modique voire une gratuité, ils embarquent leurs lecteurs pour un beau voyage dont la durée dépend uniquement de chaque paire d'yeux qui les parcourt.


Au-delà du bonheur de découvrir une nouvelle aventure, il me paraît important de leur rendre hommage en ne sous-estimant pas leurs capacités à influer sur nos destins...



Un grand merci à vous qui me lisez... »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 mars 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414210763
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-21074-9

© Edilivre, 2018
Préambule
Lors de l’anniversaire de mes quatre ans, on m’a posé, comme à tous les enfants du monde, cette sempiternelle mais néanmoins fabuleuse question ?
– Que veux-tu faire quand tu seras grande ?
J’ai répondu tout simplement – Faire le tour du monde et mourir…
Ces quelques mots attestent de ma curiosité précoce pour parcourir le monde qui m’entoure, et mon unique et véritable intérêt dans la vie : l’Autre.
Le moteur de mon existence…
Evidemment, je n’en ai pas conservé le souvenir, mais ma réponse détonante s’est inscrite dans les anecdotes familiales, intemporelles.
Aujourd’hui, encore jeune quinquagénaire, ma réponse serait celle-ci.
Etre un livre, tous les livres.
Pourquoi me direz-vous ?
Mon ambition ne réside pas dans le fait de devenir une femme érudit, auréolée d’une affreuse prétention. Je ne nie pas, pour autant, ma soif de connaissance inextinguible.
Seul le facteur émotionnel m’importe.
Qui n’a pas un livre au sommet de la pile de son cœur, compagnon fidèle de ses bons et mauvais jours ?
J’ai toujours considéré les livres comme des billets d’avion, de véritables tremplins vers d’incroyables voyages, nous entrainant dans des aventures extraordinaires, à l’origine de rencontres réelles ou imaginaires, étonnantes, sublimées par de formidables émotions, variées et contrastées.
Ils nous tiennent la main et nous accompagnent tout le long de notre existence.
Comme le jardin d’Alice au pays des merveilles, Ils nous offrent le précieux sésame pour explorer de multiples univers où l’indifférence, la solitude n’existent pas.
L’antithèse de notre société souffrante.
Ces deux maux résument à eux-deux la menace principale de notre chère humanité.
Ils sont les responsables identifiés de son érosion progressive, de sa lente et douloureuse agonie.
Virtuel
A l’heure actuelle, nous disposons de belles avancées technologiques qui aplanissent les distances entre les êtres, qui favorisent une communication instantanée, rapide comme l’éclair. Toutes les informations nécessaires à portée d’un clic.
Les images envahissent notre quotidien, Skype nous rapproche des personnes chères à notre cœur qui vivent au loin, favorise le business national et international, Google Wikipedia solutionnent quasiment tous les problèmes, répondent à presque toutes les interrogations. Internet, son efficacité indéfectible n’est plus à démontrée.
Aucune frontière, aucun barrage de langue étrangère, internet créateur de liens, met en relations des inconnus, nous informe en temps réel de ce qui se passe à l’autre bout du monde. Il nous fascine, nous façonne.
Les écrans nous accompagnent partout même dans les endroits les plus insolites, annihilent la timidité, la gêne, voire malheureusement la pudeur de certains de ces utilisateurs.
L’invisibilité ouvre le chemin de tous les possibles.
Le virtuel, outil incontournable, nous accompagne à chaque instant.
On devrait se réjouir, sans retenue aucune, d’une telle avancée.
Pourtant, ce progrès fantastique a un prix, et pas n’importe lequel.
Celui de la communication parlée dont il s’avère l’impitoyable ennemi.
Sous couvert de favoriser les échanges, tel un ogre, le virtuel broit lentement et sûrement, avec la régularité d’un métronome, la beauté de la parole échangée, avec les yeux de l’Autre plongé dans son regard.
L’irréalité pour seule vérité, je m’érige contre, de toutes mes forces, heureusement soutenue par d’adorables et fidèles alliés, courageux et omni présents.
Je veux bien sûr évoquer, nos amis, les livres… Témoins réels, bien tangibles de toutes les civilisations.
Certes, nos ordinateurs, nos téléphones portables, bien que s’avérant de parfaits relais, transmetteurs eux-aussi d’émotions, n’en demeurent pas moins immuables, froids, dépersonnalisés.
Les livres, quant à eux, au contraire, se froissent, se griffonnent,. Ils absorbent nos larmes voire nos maladresses, se transformant ainsi en de belles éponges racornies.
Leurs couvertures, leurs pages, se tâchent, se cornent, se plissent, se déchirent.
Ils vibrent avec nous et subissent, dans leur intégralité, tout le panel de nos sentiments. Ils s’imprègnent de leurs contextes ambiants.
Leurs principaux composants (papier, encre) permettent l’éclosion de différentes textures et saveurs. Le toucher est une porte ouverte vers le bonheur. Leurs parfums originels, évolutifs, diffèrent en fonction de leur existence propre. Nous pouvons les prêter, les échanger, les emprunter. Les livres voyagent, passe de main en main.
Ainsi, les livres retracent, d’une manière bien vivante, tous nos faits et gestes, et deviennent, au-delà de leurs contenus, des témoins clef de l’évolution de notre société.
Premiers pas
Quel délice d’éveiller de petits êtres dont les yeux curieux dévorent inlassablement, dès leur plus jeune âge, ces pages parées de magnifiques couleurs vives. Celles-ci pour l’occasion, s’habillent de formes géométriques toutes intrigantes, de lettres non encore identifiées, de coupons de tissus pour apprivoiser le toucher, sens délicat, dévoilent aussi bien le monde animalier que la faune, expliquent leurs familles, leurs futurs quotidiens (école, cantine, trajets scolaires etc.). La vie est contenue dans ces ouvrages. Leurs voyages est ainsi remplis de surprises, formes, reliefs, musiques, bruitages. Nos chers enfants les torturent avec une volonté inégalée, mâchouillant les coins, coloriant sans égard leurs contenus, gribouillant les mots, les images, en déchirant d’autres, déversant leur boisson, parcourant de leurs petits doigts maculés de nourritures diverses dont on peut suivre le parcours tel un jeu de piste, les différentes pages de ces compagnons de jeu impassibles mais éducatifs. Leurs poids est parfaitement adaptés à toute projection dans l’espace depuis leurs séants, leurs chaises hautes, leurs parcs. Transformés en projectiles efficaces, ils traduisent les émotions de nos chers anges.
Ces ouvrages offrent aussi des moments inégalés de paix aux parents. En voiture par exemple, parfaite diversion, qui évitent les cris, les pleurs durant un laps de temps plus ou moins long.
Ils permettent ainsi à leurs jeunes lecteurs de développer leur curiosité, leur imagination, leur créativité. Ils sont des enseignants patients, répétant à l’infini, éveillant leurs sens, ouvrant le chemin fantastique de la découverte, accroissant leur sens de l’observation.
Ils captent leur attention, échangent avec eux. Partenaires de jeux modelables et professeurs en même temps, ils les accompagnent avec bienveillance, les dotent de bases solides et indispensables pour leur avenir.
Anges gardiens de nos chérubins, partenaires complices de leurs aventures, après une journée bien remplie, les livres les bordent avec amour pour leur offrir des nuits les plus douces.
Belles missions que la leurs.
Pour sublimer cette belle période de notre vie que représente l’enfance.
Adolescence
Si durant cette étape transformative de notre apprentissage de la vie d’adulte, les livres ont gagné le respect de leurs utilisateurs, sauf exception, ils en sont paradoxalement délaissés.
Il est tellement plus facile de jouer aux jeux vidéos en lignes avec des potes, de visionner des films, de textoter à tout heure du jour et de la nuit, de se regrouper aux pieds des immeubles du quartier, attroupement de scooters qui ont remplacés les mobylettes, ceci pour papoter, jouer les durs, boire ses premières gorgées d’alcool, draguer. Peu d’amour mais du sexe facile avec sa palette disponible de technicité, sans tendresse. Tout n’est que défis à relever, la compétition est lancée. Le combat contre l’autorité est beaucoup plus violent, leur rébellion amère plus violente, la drogue plus accessible, plus dangereuse encore hélas. L’oisiveté domine et leurs idéaux piétinés par une société qui leur offre peu d’espoir et des rêves inaccessibles. Celle-ci crée des besoins superflus aux prix inadaptés à leur absence de pouvoir d’achat, favorisant l’apparition de marchés noirs, d’embrouilles, d’escroqueries, de deals illégaux, de bandes organisées, de racket pour gagner de l’argent, le saint gral. Aujourd’hui avant leurs majorité ils ne peuvent exercer un emploi horrmis stages et apprentissages et après c’est la galère car l’offre dépasse la demande. La valeur, la reconnaissance du travail est en chute libre et ils l’ont déjà perçus.
Ils constatent, subissent les difficultés financières de leurs parents, leurs salaires petits et moyens. Ils découvrent, en s’adonnant à des activités frauduleuses que leur gain est nettement supérieur et facilement obtenu. Pour celles et ceux qui veulent entreprendre des études, le combat se poursuit avec aucune certitude quant à un réel débouché. L Les jeunes se désespèrent, s’enfoncent pour la plupart dans le délit. La différence est de moins en moins tolérée. Ils sont abreuvés d’images et doivent correspondre à celles diffusées. Ainsi leurs codes vestimentaires deviennent de plus en plus exigeants, ils doivent être impérativement dotés de tous ces fabuleux outils modernes (obsolètes au bout de six mois) pour éviter la marginalisation. Leurs repères les entraînent, paradoxalement et inexorablement vers leur perte et notre impuissance pour les protéger grandit.
La lecture obligatoire imposée par les programmes scolaires se révèle rébarbative pour beaucoup d’entre eux, ne correspond en rien à leur réalité. L’enseignement a du mal à s’adapter à l’évolution trop rapide de notre société, le discours dispensé n’est pas en phase avec leur nouvelle réalité.
Néanmoins, petite lueur d’espoir, la lecture dite choisie déclenche parfois des coups de

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