Au miroir des âges
350 pages
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Au miroir des âges , livre ebook

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Description

À la recherche de ses propres racines, nul ne saurait se soustraire. Julia, jeune styliste de mode en ascension dans sa profession, intuitive et imaginative, va ainsi se laisser surprendre.
En visite dans un petit village de Bourgogne, on lui affirme comme être la résurrection physique d’une gloire locale : Angèle, chanteuse du XIXème siècle, à Paris. S’imprégnant de cette aura, la jeune femme en ponctuera sa carrière dans la haute couture ; avec le soutien de son mari, ingénieur informaticien dans le métier. Des aléas l’attendent dans ce milieu implacable et masculinisé, jusqu’aux ruptures et complications. À se réaliser, Julia se retrouva-t-elle dans cette grande figure féministe du passé ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 février 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334188944
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-18892-0

© Edilivre, 2017
Chapitre Premier
– Relis ton papier, moi je conduis…
– Venant de l’autoroute, sur la N° 6, direction Avallon…, ensuite il a écrit, après Voutenay, la « patte d’oie de Sermizelles » et juste après dans le virage une petite route sur Givry… Mais je pense que maintenant nous avons dépassé tout ça ?
– Tu crois vraiment ?
– Mais la « patte d’oie », moi je n’ai rien vu de marqué ?
– Ce doit être une désignation locale… Sûrement c’est le carrefour que nous avons doublé, s’en allant vers Vézelay… Alors on revient doucement ! Proposa Anthony, ayant repéré un chemin transversal pour effectuer un demi-tour.
Et tout de suite après, de reprendre en sens inverse…
– Regarde, le voici ce panneau… c’est là, Givry et Domecy-sur-le-Vault en dessous, mais on ne peut couper la ligne…, là c’est risqué ?…
– Même interdit, alors il faut revenir sur cette « patte d’oie » et repartir… tu vois on aurait dû prendre le GPS !
Ainsi, en fut-il de leur premier contact avec le pays, dans une matinée d’un printemps radieux, à la recherche d’un village d’accueil, d’une maison de campagne… d’un lieu de refuge et d’enchantement (Elle : Julia, navigatrice ; lui : Anthony, le conducteur)…
Et de poursuivre :
– Il m’a marqué qu’après avoir traversé la rivière du Cousin sur le pont de pierres, on devait aller tout droit à gauche par l’église en montant et tomber de la Grande rue, dans celle de Domecy… regarde, c’est là !
– Mais on aurait dû prendre le GPS ?
– Non…, on reste les yeux rivés dessus et tout l’alentour nous manque…, moi je veux savourer, vois-tu !
– D’accord…, mais après ?
– En sortant du village on doit rencontrer une bifurcation marquée par une croix de chemin au devant d’un pin sylvestre superbe… Là, surtout prendre à gauche, sans quoi on s’enfonce, sans issue, dans les champs…, a-t-il précisé en le soulignant deux fois sur son papier !
– Ensuite…, maintenant c’est dépassé !
– Eh bien ! On continue tout droit sur la route, jusqu’au village de Domeçy-sur-le-Vault (ce qu’il indique sur son papier, à la fin !)…, mais regarde déjà comme ce vallon est bien boisé et sauvage.
La petite route, bien entretenue, goudronnée, après quelques prairies de flanc, offrant un haut et subtile ombrage de charmilles, ou frênaies, les accueillit droite devant eux, avec quelques courbes la ponctuant comme de larges sourires.
Réceptifs de tout ce qui les entourait : une nature avenante, généreuse, et inextricable, pour eux des citadins parisiens, les rendait presque interdits, de cette nouveauté !
Toute absorbée, et chemin faisant, elle ne put s’empêcher cette remarque à ravir :
– Regarde, ces jolis arbres en fleurs, par moments, on dirait des lilas blancs…
– Non, ce doit être des acacias, ou plutôt robiniers…, je crois bien !
Puis vinrent les étangs, le premier assez vaste, assoupi sous le soleil, enserré d’une pinède dense, mêlée de bouleaux et vernes épars. Avec un peu sur le fond, un ensemble de constructions désaffectées qui s’enfonce discrètement sous les frondaisons.
Le deuxième s’ouvrait plus largement derrière l’entrée monumentale d’un parc, avec son château qui leur apparut ensuite dans un virage. Et ce fut, au travers de hauts sapins, marronniers, et autres de clôture, pour eux, comme d’une vision « de belle au bois dormant », qu’ils le reconnurent, tout mignon de pierres blanches, laiteuses, en calcaire du pays, dans son style néo-renaissance.
De côté, tout au long de leur route et parallèlement courait un ru vagabond, mais bien ombré de végétation, qui, par deux endroits, la franchissait obscurément, perdu sous des buses. Sans y avoir pris garde. Tant leur attention était retenue ailleurs !
Tout aussitôt après, dans un autre virage, subitement ils entrèrent dans le village attendu : Domecy-sur-le-Vault, tel que largement inscrit sur son panneau routier.
Avançant au ralenti, ils y pénétrèrent dans une première rue en descente, qui leur sembla tout de suite être la principale. De droite et de gauche, construite de maisons basses et serrées, les unes se présentant en faces de pierres apparentes au calcaire clair ou incrusté, d’autres en crépi bistre du terroir.
Comme ils venaient de plus haut, tout le village leur apparut d’emblée, grimpant hardiment sur chacune des pentes du vallon, très encaissé à cet endroit, entre de hautes collines. La vue se prolongeant au loin, en fin de rue, sur d’autres coteaux qui alternent alors en des boisements divers et de riantes prairies.
Puis tournant vers le centre ils s’arrêtèrent derrière la petite église, tout près du lavoir où se présenta à eux un parking. De là, ils pouvaient embrasser de tous côtés le village bien étagé en son site, et secret dans le silence de cet après-midi de dimanche.
S’avançant ensuite, de quelques pas vers le lavoir, bientôt ils furent dans la surprise de découvrir un autre château d’allure plus moyenâgeuse en pourtour, mais parfait d’entretien – et marqué « Gîte » – comme si, en elle, cette bourgade, si petite, ne pouvait en recevoir qu’un seul !
Leur regard tombant sur une borne municipale d’information, toute proche, en ce lieu de croisements, ils purent d’un trait lire tout ce qui concernait en principal ce village : topographie, historique, et édifices…, ainsi les instruisant succinctement et avec avantage, sur chacune des indications.
Revenant, de ce fait, vers la petite église toute proche, pour une rapide visite, bientôt à leur rencontre, descendait un homme d’âge, cane à la main.
Et sans vergogne, les interpella :
– Alors comment trouvez-vous notre petit pays (pays pour village, suivant une habitude d’expression localisée !) Le verbe haut et autant roulant.
– Tout a fait charmant, répliqua aussitôt avec enthousiasme Julia la femme d’Anthony, le regard porté vers les châteaux, et si j’avais emporté mon matériel de dessin…, je les aurais bien croqués, avec plaisir, l’un et l’autre…
– Pour sûr ! Mais c’est qu’ici nous n’avons guère de visiteurs, trop loin de tous les axes de circulation…, sauf les randonneurs !
– Justement c’est ce qu’ensemble nous rechercherions…, loin des foules et plus près de la nature ! Accentua Anthony.
– Désabusés peut-être ?
– Non ! Moi, pour me détendre des stress du travail, et ma femme pour ressourcer sa créativité !
– Artistes ?
– Oui ma femme créatrice de mode, à Paris.
– Figurez-vous que j’y aurais pensé, car par votre allure…, et de physionomie, je vous trouve bien des ressemblances avec celle, qui partie d’ici, notre artiste et chanteuse : Angèle la vielleuse ! Alla, plusieurs années chercher de beaux succès, aussi parisiens.
– Mais ça ne doit pas dater d’hier ?
– Oh que sûr ! Mais elle a tant marqué nous tous ici, par ses extravagantes mises et gentillesses proverbiales, puis elle a vécu si longtemps, qu’elle demeure toujours en nous, ainsi présente…
(Tout de suite ayant dû remarquer la tenue fantaisiste « stabilo « que Julia s’était donné ce jour-là, un peu par exhibition).
Puis le papy Ferdinand – ainsi qu’il s’annonçait – se sentant en écoute de ces jeunes gens, visiteurs captifs, poursuivit ses allusions à l’ancienne Angèle. Il la célébrait tout au long d’époques fort révolues, comme au travers de son pays ; mais qui, pour lui, conservait une vivante authenticité. Amplifiant parfois par d’aussi nombreux détails, qu’à la longue il lassa, sans s’en rendre compte, son attentif et complaisant auditoire.
Aussi, pour rompre cette fervente oraison, Anthony releva subitement :
– Ah ! J’avais à vous demander, ce qui m’intrigue, à le lire :
pourquoi sur le « Vault », est votre village ?
– Sur le Vault ou Val, pour le différencier de son homonyme sur « Cure », la rivière ; cela veut dire près de Vault-de-Lugny qui est encore un autre village, plus important que le nôtre, qui se trouve de l’autre côté de la butte Montmarte, cette éminence qui cache ici tout notre Levant et que vous avez dans le dos actuellement.
Aussitôt tous se retournèrent d’un même mouvement vers ce haut lieu qu’ils n’apercevaient pas, néanmoins, devant eux, gêné par un épais pli de terrain fort boisé, juste au-dessus du village.
– Butte Montmartre ! Butte Montmartre ! S’interrogea alors Anthony…, mais comme la nôtre de Paris ?
– Oui ! Mons Martyrum… Mont du Martyre… et Montmarte… te, ici en avallonnais, comme en d’autres endroits de France, je crois !
– Ah ! Ah !
– Ainsi que le voulut un certain Saint Martin afin d’y commémorer ici ou là, le martyrologe certain des premiers chrétiens de notre ère…
– Vous en connaissez des choses ! S’exclama élogieusement Anthony… êtes-vous historien ?
– Oh non ! Curieux d’histoire, et plus encore de toute celle de mon pays… car j’aurais aussi à vous parler du Morvan, si proche d’ici !
A se stabiliser sur ses assises, de sa cane, prêt à palabrer…
Ne pouvant plus attendre, le temps avançant, Anthony rapidement mit fin à cet entretien prolongé, en s’excusant vis-à-vis de leur interlocuteur. Et surtout de devoir poursuivre leur périple par Vézelay… promettant de revenir dans ce village reclus aux facettes si curieuses du passé et revoir également leur guide d’un moment – Lequel naturellement leur déclina ses références téléphoniques, comme par intérêt à leur prochain retour !
Or Julia durant ces moments resta silencieuse, même rêveuse : cela peut-être dû à ce que le papy Ferdinand avait reconnu d’emblée en elle, mais d’une façon si insolite, autant en ce lieu, qu’à ce moment…
* * *
De retour à leur domicile, dans le faubourg St Denis, tout près de cette grande porte parisienne en arc de triomphe, notre couple ne revint pas tout de suite sur leur journée d’excursion.
Ce ne fut qu’en prenant leur repas du

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