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Description

Après un accident spectaculaire, Marie apporte son aide à un petit robot très convoité. Plusieurs enquêtes croisent son passé et bouleversent son présent.
Mais qui est vraiment Marie ?
La jalousie fratricide embrouille l’engrenage de la violence. Des sentiments confus se combinent aux pratiques d’entreprises concurrentielles qui n’hésitent pas à ôter ou mutiler des vies.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332711199
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-71117-5

© Edilivre, 2014
Dédicace


A Colette et Chantal, mes premières lectrices.
Une rencontre étonnante
Je m’ennuyais à regarder le ballet des voiliers sur le lac. J’aurai bien plongé dans l’eau tentatrice sans la présence des rochers, pointes dressées à quelques centimètres de la surface. Je portais sur le tibia les marques de mon dernier exploit et je ne tenais pas à réitérer l’expérience des points de suture. Ma lecture était terminée. J’attendais que Vincent, mon compagnon et notre fils, finissent leur partie de pêche.
Leur coin préféré était sympa si les regards s’appesantissaient sur la rive opposée avec les villas accrochées à la pente de la montagne. Dans mon dos, les deux axes parallèles de communication étaient lovés au pied de la falaise. La route surplombait la voie ferrée de quelques mètres. Cet endroit trépidant, s’apaisait le week-end.
J’entendis l’avertisseur sonore de l’omnibus se répercuter sur la paroi en granit et un fracas de tôles froissées. Je me levai. En contre-bas, genoux dans l’eau, Vincent et Fabien tournèrent leur tête en direction du vacarme. Ils ne pouvaient pas voir un camping-car dévaler le chemin de terre après avoir enfoncé la glissière de protection. L’engin avala une petite butte de terre qui servit de tremplin pour atterrir brutalement sur les rails. Le chauffeur ne maîtrisait ni sa vitesse, ni sa direction. Le seul omnibus du samedi après-midi approchait : la collision était inévitable. Les hommes de ma vie entendirent, tout comme moi, le crissement aigu des freins de la micheline se mêler aux hurlements de l’avertisseur désespéré de ne pouvoir chasser cet intrus sur la voie unique conduisant à Patay.
J’assistai, figée, à la scène qui se déroulait à trois cents mètres. Au-dessus du drame, sur la route, une voiture repartait après avoir stationné quelques secondes. Son conducteur donnait l’impression de s’enfuir. Une forme blanchâtre fut éjectée par la porte arrière du camping-car. Quelques secondes supplémentaires et le bruit de l’impact explosa dans mes oreilles, aussi puissant qu’un coup de tonnerre. Le véhicule se disloqua et s’éparpilla en plusieurs morceaux dans toutes les directions. La motrice vacilla sur son axe, puis dans un mouvement lent se coucha sur le mur de soutènement, entraînant son unique voiture avec elle. Elles se calèrent définitivement en une longue plainte d’agonie. Tout s’immobilisa lentement en grinçant. Le silence suivant était tout aussi assourdissant que le grondement du choc. Je restai là, indécise, jusqu’au moment où j’entendis la voix de Vincent.
– On déménage et vite !
– Les secours ?
– Le raffut a dû s’entendre à des kilomètres ! Je ne veux pas être témoin de quoi que ce soit ! Il murmura : notre situation ne nous le permet pas !
Je hochai la tête.
– On ne va pas aider ? s’inquiéta Fabien.
– Il faut des outils de désincarcération, nous n’avons ni le savoir-faire, ni les outils adéquats. Il vaut mieux laisser la place aux professionnels !
Nous rejoignîmes notre voiture. Au loin, on entendait les premières sirènes de secours. Au moment de s’engager sur la pente conduisant à la route principale, un objet blanc apparut à notre droite. Je distinguai la marche hésitante d’un enfant. Il portait un jogging blanc.
– Arrête-toi !
La silhouette s’approcha, je descendis la vitre.
– Help me !
Ce n’était pas un être humain. J’étais persuadée qu’il avait été éjecté de l’arrière du véhicule, encastré dans la motrice. Il s’agissait d’un robot avec une silhouette humaine. Ses vêtements avaient été déchirés, brûlés par endroits. L’alliage qui composait son épiderme, était griffé. Un œil était légèrement sorti de l’orbite. L’ensemble donnait à cette apparition une irréalité fantastique. Il tenait à la main un boîtier de la taille d’un CD.
– Que pouvons-nous faire pour toi ?
– Me protéger, on me veut du mal, aidez-moi, protégez-moi !
Dans un mouvement spontané, je sortis de mon véhicule, agrippa le robot par l’épaule, ouvris la portière arrière et le poussa à l’intérieur de l’habitacle.
– Assieds-toi à côté de Fabien et ne bouge plus.
– D’accord !
Le robot exécuta le mouvement que tout être humain aurait fait pour s’installer en position assise.
– Qu’est-ce que tu fais ! s’exclama Vincent.
– Tu veux que j’abandonne quelqu’un qui est blessé sur le bord du chemin ?
– Ce n’est pas un être humain !
– Il a imploré du secours, je n’ai jamais refusé une requête de ce genre, tu es bien placé pour le savoir ! On peut le prendre en charge en attendant d’avoir des éclaircissements sur ce qui vient de se passer.
– Des ennuis en perceptive, grommela-t-il.
La falaise amplifiait le hurlement des sirènes. S’extraire du chemin de terre ne fut pas aisé, le bouchon de curiosité s’allongeait. Vincent se dirigea vers Patay, il bifurqua à Galoma. Grâce aux petites routes de campagne qui surplombaient le lac, il évita l’embouteillage et rentra sans détour à la villa. Nous disposions du rez-de-chaussée. Les parents de Vincent, occupaient le premier étage. Ce compromis leur permettait de voir régulièrement leur petit-fils, ce qui n’aurait pas été le cas sans notre entorse aux différents codes français.
Dans la voiture, le petit robot d’un mètre cinquante environ, n’avait pas bougé et n’avait émis aucun son. Fabien lui avait attaché sa ceinture de sécurité en lui parlant, mais l’assemblage d’impulsions électroniques semblait en état de choc, tout comme un être humain l’aurait été dans la même situation. Vincent pénétra dans le garage, la fermeture automatique verrouilla les portes. Le robot suivit l’enfant.
– C’est malin, que va-t-on en faire ?
– Dans un premier temps, l’abriter. Il y a une petite pièce à côté de la chambre de Fabien, nous allons l’y installer, il pourra reposer son attirail électronique.
– C’est un robot très avancé, il doit appartenir à un laboratoire de recherche. Si ça se trouve, il appartient à des militaires ou à l’ é tat !
– Comment t’appelles-tu ?
– Je lui ai déjà demandé, il ne m’a pas répondu, m’informa Fabien en déposant le boîtier de son nouveau copain sur sa pile de jeux vidéo.
– Pourquoi ne réponds-tu pas ?
– J’ignore la réponse.
– Il a peut-être la mémoire qui flanche, suggéra Fabien.
– Sa voix est celle d’un être humain. Le travail sur l’assimilation de la robotique à nos caractéristiques est fantastique. Tu as mal ?
– Ce n’est pas un être humain, c’est une machine ! explosa Vincent.
– Bon ! On garde le silence sur notre ami. Fabien ! Tu ne racontes rien sur notre découverte à tes copains que ce soit à l’école ou en live sur ta Xbox, compris ?
– Pas de souci, je sais tenir ma langue !
– On va cuisiner fiston pendant que ta mère s’occupe de sa trouvaille !
L’alliage qui constituait son épiderme était mat. Une substance imitant la peau humaine recouvrait une de ses mains. Le métal avait résisté à l’accident, mais certains endroits du revêtement étaient endommagés.
– Il faut m’aider, répéta-t-il.
– C’est fait ! Je t’ai amené dans un endroit calme.
– J’ai dû tomber et abîmer des circuits. Jonathan ne sera pas content.
– Qui est Jonathan ?
– Je l’ignore. Il était avec moi, on me voulait du mal, d’autres m’ont défendu… je ne sais plus qui.
– Ta chute a dû endommager ta mémoire ! Tu es chez Vincent et Marie.
– Tu t’appelles Marie ?
Je hochai la tête.
– Il va falloir te trouver un nom. En quoi puis-je t’aider ?
– é nergie, répondit-il en défaisant un petit sac à dos que je n’avais pas remarqué. Avec ses indications, je branchai une batterie sur le secteur via un petit transformateur de voltage qu’il avait dans son sac. Je remis l’œil dans son orbite. Ce n’était pas trop grave, il était dévissé et le système visuel ne semblait pas abîmé. Il était déboussolé et ne semblait pas comprendre ce qu’il lui était arrivé. Je le laissai se recomposer lui-même, il ne bougeait plus.
Pendant le repas, Vincent exigea que je me débarrasse de l’amas de ferraille. Il était soupe au lait quand quelque chose ne fonctionnait pas comme il le voulait. Fabien partit jouer avec ses jeux et mon compagnon visionna un CD de ses anciens exploits ; ce qui n’arrangerait pas son humeur. Je disparus en le laissant à sa nostalgie du Grand Nord. Je rangeai la cuisine et quelques affaires de Fabien en songeant à mon assemblage électronique quand une idée vint me titiller. Je laissai Vincent avec le souvenir d’avoir réussi un challenge de Skagway à Québec dans un univers où les températures s’égayaient entre -30 et -45 degrés Celsius.
C’était un vrai passionné et le fait d’être coincé ici le rendait parfois grognon. Je n’avais pas eu réellement le choix, mais j’avais réussi à me libérer de pressions bien plus pénibles que le caractère de Vincent.
Une visite inattendue
J’avais protégé mon Intelligence Artificielle tout en retournant travailler. Mon robot me posait une infinité de questions. Sa mémoire était fragmentaire. Il m’avait confié qu’il s’appelait Arnold. Comment remettre cette entité à son légitime propriétaire ? La presse locale relatait l’accident, elle ne fournissait pas de renseignements précis. La micheline circulait à vide, le conducteur était décédé à l’hôpital. Les informations sur les passagers du camping-car, étaient inexistantes. Allez voir la police était hasardeux. Je ne savais pas comment m’en sortir discrètement sans impliquer Fabien. Son avenir m’avait toujours préoccupé.
Je rentrai mon véhicule dans la cour et adressai un signe amical à mon voisin qui possédait une vue imprenable sur notre jardin depuis sa véranda. C’était un journaliste sympathique, d’une quarantaine d’années, qui vivait seul avec sa fille. Il nous avait rendu service le jour

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