Boire : envie ou besoin ? , livre ebook

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2016

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L'alcoolisme est une maladie. L’histoire de Louis, le personnage principal de ce livre, nous démontre clairement le pouvoir destructeur de l’alcool non seulement sur la santé, mais aussi sur la vie familiale, professionnelle et sociale. Louis buvait au départ par envie, mais après, il a commencé à boire parce que son organisme réclamait de l'alcool. Cet ouvrage montre comment un consommateur ordinaire finit par devenir dépendant en passant de l'envie au besoin de boire. Il explique combien il devient difficile mais pas impossible de sortir de la dépendance, et donne des orientations sur la manière de boire avec modération.

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Publié par

Date de parution

06 juillet 2016

Nombre de lectures

0

EAN13

9782334174053

Langue

Français

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-17403-9

© Edilivre, 2016
Avertissement
Ce livre dénonce les méfaits de l’alcool sur l’organisme humain à travers l’histoire authentique d’un homme devenu alcoolo-dépendant. Ce document a certes été écrit à partir de travaux et conseils de plusieurs spécialistes, mais les informations et les analyses qu’il donne restent au niveau des généralités et ne peuvent de ce fait pas remplacer les services adaptés d’un personnel de santé qualifié en la matière.
Remerciements
Nos sincères remerciements s’adressent à Monseigneur Théophile KABOY, évêque du diocèse de Goma, pour ses orientations. A monsieur Ngongo MUKONKOLE, professeur de français, pour ses corrections. A Monsieur l’abbé Martin PRADERE pour ses différentes remarques et critiques. A Alain Ruhaya CHIRUZA pour son soutien. Au Docteur Chantal KAHENU SOSOLE et à tous les médecins qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de cet ouvrage.
Dédicace
A Célestine Kahambu Sivowa
A Sylvie Kambale Ndungo
A Isabelle Yao
A Michaelle Minda
A Veannie Kahindo Muyayalo
A toutes ces mères qui, sur cette terre, n’ont pas eu la vie qu’elles auraient voulu avoir, mais qui se sont beaucoup sacrifiées pour l’avenir radieux de leurs enfants. A ma mère…
Citation


Toute vie humaine connait la souffrance, et nous devons faire de notre mieux pour en tirer les enseignements.
Docteur Olivier AMEISEN.
Préface de l’abbé Jacques Letakamba
La consommation de l’alcool est un sujet de débat pertinent de tous lieux et de tous les temps. Certains disent que c’est déjà mauvais d’en prendre et d’autres que c’est mal d’en prendre trop. De toutes les manières, il y a quelque part dans les deux thèses une note péjorative : il se cache donc nécessairement quelque chose de vicieux dans la consommation de l’alcool. Les défenseurs prônent ses bienfaits sur la santé, l’humeur, le caractère et les relations humaines. Le camp contre brandit les dérives lors de l’ivresse, les méfaits de l’alcoolisme sur la santé physique et psychique, et le cortège de maux qui l’accompagnent du point de vue social.
De ce fait, d’un même sujet il peut se dégager deux perceptions diamétralement opposées. Cependant, il est évident que les conséquences néfastes de l’alcoolisme sont nettement visibles dans nos milieux : familles brisées, enfants non scolarisés, perte d’emploi ou difficulté à être embauché, maladies, accidents de circulation, bagarres, inconduites, sont, sans que la liste ne soit exhaustive, autant de méfaits de l’alcoolisme que nul ne pourrait nier. Pourtant, les défenseurs de l’alcool soutiennent que tout ceci ne survient que dans l’excès et qu’une consommation modérée ne présenterait aucun danger mais procurerait même certains avantages. C’est ici que se trouve toute l’essence du débat. Où serait la limite entre consommation modérée et début de dépendance ; entre un consommateur simple et un consommateur dépendant ; entre boire et s’enivrer ; entre l’envie de boire et le besoin de boire ?
L’histoire de Louis, le personnage principal de ce livre, nous montre clairement le pouvoir destructeur de l’alcool non pas seulement sur la santé, mais aussi sur la vie familiale, professionnelle, et sociale. L’auteur nous montre comment ce personnage que tout promettait à un avenir radieux, s’est laissé chavirer vers le large de l’alcoolisme et sombrer dans une dépendance qui ne dit pas son nom. Louis a commencé à boire comme tout « consommateur ordinaire » de l’alcool. Boire était pour lui une envie. Après, il est devenu un « consommateur abusif », ensuite un « consommateur en danger », et enfin un « consommateur dépendant ». Boire est alors devenu pour lui un besoin. En phase terminale, il était un « consommateur en instance de mort ». Ce qui a mis la puce à l’oreille de son entourage, c’était le fait que la consommation de l’alcool devenait pour lui une religion, un rite qu’il devait exécuter chaque jour ; il venait de passer de « l’envie » au « besoin » de boire. Il n’est pas né alcoolique, il l’est devenu… Louis buvait au début parce que tout le monde buvait dans sa famille, puis parce qu’il voulait être admis dans une certaine catégorie de personnes de haut rang qu’il trouvait inaccessibles sinon. Il buvait pour impressionner ou par habitude, mais après, il a fini par boire parce que son organisme accoutumé réclamait de l’alcool. On voit comment l’alcool affaiblit sa volonté, anéantit ses décisions et doucement, l’assujettit et finit par le rendre prisonnier de ses bouteilles après plusieurs années de déni. Il sait que son comportement blesse ceux qui l’affectionnent, pourtant il essaie de se persuader qu’il n’y est pour rien. L’alcool venait de le cloitrer dans une prison psychique dont il ne pouvait s’extirper que par le secours de sa famille et des experts de la dépendance. Ainsi, des gouttes à gouttes venait de jaillir un torrent. On boit à l’excès pour une raison ou une autre, puis cela devient régulier, et enfin on se rend compte qu’on n’arrive plus à s’en passer. Boire devient alors un besoin.
Cet ouvrage littéraire est réellement pertinent et combien pratique ! Il démontre comment il est aisé de sombrer dans le vice de l’ivresse et de l’alcoolisme ; il explique combien il devient difficile mais pas impossible d’en ressortir ; et donne des orientations sur la manière de soutenir ceux qui veulent quitter la dépendance. L’auteur nous aide à comprendre le comportement quelque peu autodestructeur des personnes dépendantes tout en nous présentant les limites claires au-delà desquelles la consommation de l’alcool devient dangereuse pour la santé physique et mentale. Il donne également des explications scientifiques du lien entre la prise de l’alcool et le développement de certaines maladies, preuve d’une recherche fouillée. Le lecteur se trouvera emporté aussi bien par l’histoire des personnages, que par les réflexions un peu philosophiques de l’auteur qui ne se prive pas parfois d’aborder sans ménagement, les « sujets qui fâchent ». Le style simple facilite une lecture aisée et plaisante accessible à tous publics.
Abbé Jacques Letakamba Chancelier du diocèse de Goma.
Introduction
Ce livre raconte l’histoire d’un homme, l’histoire de la vie d’un homme, l’histoire d’une vie. Cet homme s’appelle Louis. Il consomme de l’alcool. Il en consomme depuis 26 ans. Il a commencé à boire sa première bouteille et celle-ci en a appelé des millions d’autres. Il boit très mal, en se détruisant et en détruisant tout autour de lui. Il utilise son intelligence, ou du moins ce qu’il en reste, pour mettre au point des horaires et des stratégies pour… boire. Il sent en lui un besoin de continuer à boire tard, dans la soirée, lorsque tout le monde décide d’arrêter. En fait, il ne s’arrête jamais, ce sont les autres qui l’arrêtent de peur qu’il ne se tue à force de boire. Tous les soirs, les vendeuses d’alcool sont obligées de le chasser comme un animal pour l’obliger à rentrer chez lui.
Monsieur Louis se met en colère lorsque ses fils lui parlent de l’alcoolo-dépendance. Il ne veut pas entendre parler de ce mot. Il n’a jamais voulu en entendre parler. Et d’ailleurs, il n’aime pas rester en compagnie des « raisonneurs », ces intellectuels qui aiment faire des réflexions sur l’alcool ; il les déteste.
Très souvent, il ment au sujet de ses consommations. Chaque soir, il promet toujours d’arrêter de boire, mais il se réveille tous les matins avec une bouteille de vin de palme à la main. Sa plus grande peur n’est pas de mourir un jour d’alcool, mais plutôt de mourir de manque d’alcool. Il a peur de manquer de l’alcool, il se sent angoissé à la simple idée d’en manquer. C’est la raison pour laquelle il fait des provisions d’alcool pour ne jamais être en manque. Parfois, il se réveille tard dans la nuit pour boire en cachette alors que tout le monde dort.
Louis évite les personnes qui ne sont pas comme lui, surtout les moralistes. Il vit dans un monde fait d’illusions, entouré de ses éternels compagnons : « Les amis de la bouteille ». Ils se réunissent chaque jour pour célébrer les vertus de la bouteille, pour chanter la gloire de l’alcool. On dit de ces gens qu’ils ont du mal à contrôler leur consommation, qu’ils laissent l’alcool détruire leurs vies. Certains de leurs compagnons sont morts de cirrhose de foie, alors les autres boivent en leur mémoire, « pour se consoler de la perte des êtres chers », disent-ils. Louis n’aime pas que l’on parle de cette maladie, il dit ne pas vouloir en entendre parler. Voilà pourquoi il boit, pour oublier qu’elle existe ou pour ne pas y penser. Lorsque Louis est sobre, il se culpabilise d’avoir détruit sa vie en la noyant dans l’alcool. Alors il boit pour ne pas y penser, pour oublier qu’il a détruit sa vie. Il boit pour oublier qu’il boit.
Louis est souvent malade et il est devenu locataire à l’hôpital, il ne finit jamais le mois sans avoir rendu visite au médecin. Lorsque celui-ci lui demande s’il a envie de changer, il répond froidement : « Je ne sais plus où j’en suis ». Toute sa famille pense qu’il n’a plus de volonté ni de force pour s’abstenir de l’alcool. A chaque sortie d’hôpital, la première chose qu’il a à faire c’est de se trouver le plus tôt possible une bouteille d’alcool pour boire. Il résiste parfois à cette tentation, mais en fin de lutte il capitule : « je n’y peux rien, je ne peux pas m’empêcher de boire, je suis ensorcelé ! ». Alors il boit encore, et encore et encore, jusqu’à finir plusieurs bouteilles de vin, de bière, de tout ce qu’il trouve comme alcool. Il dit qu’il ne supporte pas le goût d’un autre liquide que de l’alcool. Devant la souffrance qu’il inflige à sa femme et à ses enfa

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