Cachou, Sésame et Pissenlit

Engel Lotus

Description

Il était blond, il était rond, et sous la frange en demi-lune qui protégeait son front songeur, s'épanouissaient de grands yeux clairs, qu'étonnait TOUT, dans la Cité des Soleils Verts...

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• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 29 octobre 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414370771
• Langue: Français

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ISBN numérique : 978-2-414-37078-8

© Edilivre, 2019
Du même auteur
Du même auteur :
– « Vieillesse mon servage, vieillesse mon honneur »
Poème épique. PALM 1983.
– « Et plus vif est le trait, plus se creuse le vide »
Poèmes de Lotus Engel
Photos Daniel Boukezzoula
L’Échiquier d’Art / Palm 1983
– « Foule dans ma fureur, foule dans ma candeur »
Poème épique de Lotus Engel.
Illustration calligraphique de Claude Médiavilla.
PALM 1984.
– « The Hindu Diaspora in the French West Indies »
India International Quaterly.
Lecture Monsoon 1992
– « Il n’est jamais trop tard… »
Poèmes de Lotus Engel.
Publibook
– « Petite Vie »
Récit
Éditions Édilivre
Dédicace

A Saint Exupéry et son Petit Prince, auquel on a souvent comparé mon « Cachou », jugé de ce fait « inclassable ».
A mon Cachou trop vite envolé vers la Cité des Soleils verts.
Lotus
Cachou, Sésame et Pissenlit
Il était une fois dans la Cité des Sept Soleils, la Cité d’Or aux cent Coupoles, il était une fois, dans la Cité des Soleils Verts, des Soleils verts aux doigts de Lune, dans la Cité des sept Soleils qui flottait sous son arc-en-ciel, il était une fois, dans la Cité des Mille Aurores, une petite fille nommée Sésame.
Et de mémoire d’arc-en-ciel, dans la Cité des Sept Soleils, Sésame était au cœur des choses. Sésame faisait plein de merveilles.
Et quand passait sous les Coupoles la petite fille aux yeux violets, plus transparente que les Lunes, toute habillée de ses cheveux, et quand passait sous les Coupoles l’enfant Sésame avec ses rêves, les doigts sertis de poudre d’or, les Soleils Verts chantaient en chœur : « Voilà Sésame et c’est Merveille »
Et ce fut un matin, dans la Cité des Sept Soleils ; et ce fut un matin, que commença l’histoire que nous allons conter. Avais-je songé à vous dire (mais sans doute l’aviez-vous deviné !) que Sésame, ÉVIDEMMENT, était Semeuse d’Étoiles ?
Et ce matin-là donc, comme bien des matins avant, Sésame était dans son « Champ ». Très fragile et très droite, sous l’aile sombre des cheveux qui l’enveloppaient tel un long voile, elle fixait intensément, de ses grands yeux au violet profond, un Cercle à nul autre visible, que protégeaient tous doigts joints, les paumes exquises de ses mains.
Et ce matin-là, comme aucun autre matin avant dans la Cité des Sept Soleils, et ce matin-là donc, vers le « champ » de Sésame, avançait sans le savoir, un petit être nommé Cachou.
Il était blond, il était rond, et sous la frange en demi-lune qui protégeait son front songeur, s’épanouissaient de grands yeux clairs, qu’étonnait TOUT, dans la Cité des Soleils Verts. Net et propret dans son petit habit framboise, il avançait de son pas lent, les mains croisées derrière le dos, le pied bien pris dans ses bottines. Tout occupé à ses pensées, il avançait sans le savoir vers le cœur même des Merveilles.
Et c’est ainsi qu’il arriva devant le « champ » de Sésame, où, intrigué, il s’arrêta. Que faisait donc cette petite fille penchée vers le sol ? Il fallait s’en assurer. Il fit quelques pas de plus, mais ne comprit pas davantage.
 

Et c’est ainsi qu’il arriva devant le « champ » de « Sésame »……
 
La petite fille lui tournait le dos, et d’elle, il n’apercevait de loin, qu’un soyeux rideau de cheveux, voletant doucement dans la brise. De nouveau, il recommençait à avancer le plus silencieusement possible, quand une main aux petits doigts fins, se leva de derrière les cheveux, et une voix mélodieuse mais ferme, commanda :
« Attention ! Ne rentre pas dans mon «  champ  » ! »
– « Quel champ ? »
Cachou, surpris s’était arrêté net.
– « MON «  champ  ». Tu vois bien ce Cercle, là, devant toi ! »
– « Quel cercle ? »
– « Celui que j’ai tracé de mes yeux ÉVIDEMMENT. »
Cachou ne trouvait pas cela évident du tout, mais la voix était si impérieuse qu’il recula de trois pas. La petite fille ne s’était toujours pas retournée. Cachou, tout songeur la fixait, se demandant s’il ne valait pas mieux la laisser à ses affaires, mais la curiosité l’emportant, il décida de reprendre la conversation :
– « Et qu’est-ce que tu fais dans ton… champ ? »
De nouveau elle l’arrêta de la main :
– « Chut ! Je plante des ÉTOILES ! »
– « Tu plantes QUOI ? »
Cette fois, il n’était plus question de s’en aller ou de se taire. Coûte que coûte, il ferait parler cette petite fille. Celle-ci d’ailleurs reprenait sur un ton tout aussi affirmatif :
– « Je plante des ÉTOILES ! »
– « Les étoiles ça ne se plante pas ! »
– « Qui t’a dit ça ? »
– « C’est écrit dans tous les livres. D’ailleurs (Cachou reprenait de l’assurance) les étoiles c’est dans le ciel. »
La petite fille eut un geste d’agacement :
– « Tu confonds tout. Les étoiles, pour qu’elles soient dans le ciel, il faut bien que quelqu’un les plante. Eh bien, ce quelqu’un-là, c’est MOI ! »
– « TOI qui ? »
– « MOI, SÉSAME ! »
Complètement ahuri par son aplomb, Cachou ne put que bafouiller un :
– « AH ! » de surprise, mais Sésame, toute à ses étoiles, l’avait déjà oublié. Cachou ne voulant pas en rester là, essaya alors d’attirer son attention :
– « Hum, hum… »
– « Chut ! Tu vas tout faire rater ! C’est très difficile de planter des ÉTOILES ! »
Voilà qui arrangeait bien Cachou ! Il allait lui proposer son aide, et ainsi il en apprendrait plus sur cette curieuse petite fille. Ravi de son idée, il suggéra au risque de se faire encore rabrouer :
– « Je peux t’aider si tu veux »
A ces mots Sésame se retourna, et pour la première fois regarda Cachou, l’étudiant longuement, sans rien dire, du regard profond de ses grands yeux violets. Prenant ce silence pour une approbation, Cachou enhardi, leva son petit pied et tenta de franchir le «  Cercle » dont avait parlé Sésame. Pour la troisième fois, d’un geste de la main elle l’arrêta.
– « Attention ! Pas comme ça ! Cachou, un Cercle c’est MAGIQUE !!!
ça ne se franchit pas n’importe comment ! »
Cachou, stupéfait, s’arrêta en plein mouvement. De tout ce que venait de dire l’étrange petite fille, il ne retenait qu’une chose : Elle l’avait nommé, elle connaissait son nom.
– « Comment tu sais mon nom ? » réussit-il à articuler à travers son étonnement.
Imperturbable, elle répliqua :
– « C’est ÉVIDENT. C’est comme les ÉTOILES. Je sais bien qu’elles poussent dans mon «  champ  ». »
Et médusé. Cachou ne put que répondre :
– « Oui… En...