Chihuahua non grata
180 pages
Français

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Chihuahua non grata , livre ebook

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Description

Françoise Castera défend avec ferveur le règne animal et entretient une relation fusionnelle avec les deux chihuahuas qui partagent sa vie. Selon elle, il faut considérer les chiens comme des êtres à part entière avec lesquels il est possible d'entretenir de vrais échanges. Ainsi, elle imagine un récit original qui donne la parole à Jeff, son chihuahua préféré. La bienveillance de son point de vue sur le monde, qu'il observe avec une curiosité sans cesse renouvelée, nous donne l'occasion de réfléchir à l'absurdité de certaines situations ou comportements humains. Il raconte ses balades, ses rencontres, son changement de maison, s'inquiète des problèmes de santé de sa « maman » et s'intéresse même à la politique. Malgré l'hostilité de certaines personnes à son encontre, il reste vif et affectueux, faisant preuve d'une grande tendresse envers ses amis humains et canins.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 décembre 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782334248235
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24821-1

© Edilivre, 2016
Préface
Avant d’entamer la suite de mon récit, je voudrais mettre certaines choses au point…
Je sais que nous avons été critiqués, ma maîtresse et moi (remarquez : je ne dis plus maman – et vous en penserez ce que vous voulez, je trouve cette façon de s’exprimer idiote). En effet, beaucoup pensent – que c’est ridicule d’employer le terme « maman » – cette dernière m’a fait remarquer : « Tu sais, Jeff, mon deuxième mari, le meilleur, celui qui est mort, il n’aurait pas apprécié non plus – chaque chose à sa place et le chien dans son panier… quoique, au fil des années de vie commune, il a eu SON chien, et ce fut un amour réciproque ; et le chien, qui était plutôt grand, dormait sur le lit, à côté de son maître.
Tu peux rassurer tes lecteurs, je sais que tu n’es pas mon fils, mais je t’attribue des qualités que, – malheureusement, beaucoup d’humains ne possèdent pas ; je n fais pas d’anthropomorphisme, n’ayez crainte, acceptez notre humour et notre façon d’appréhender les choses – et si vous n’êtes pas d’accord, personne ne vous empêche de regarder Dallas.
Et toi, Jeff, quand tu parles de moi, n’aie crainte, je suis ta maman humaine et tu es pour moi un amour de petit chien – pas le seul sur la terre, non, mais celui qui fait partie de ma vie aujourd’hui, qui en faisait partie hier et qui en fera partie demain, – en espérant que nous partirons ensemble ».
Pendant que maman me parlait, je remuais la queue tout doucement en signe d’approbation – a fortiori parce que je trouve plus bête de parler de maîtresse qui peut avoir des connotations différentes. Donc, une fois de plus nous sommes d’accord et nous persévérerons dans nos expressions verbales, que cela plaise ou non.
Une petite anecdote qui m’a frappé : un voisin qui a répété plusieurs fois à maman qu’il ne l’enviait pas parce qu’elle était seule. Un jour la moutarde est montée au nez de maman et elle a clamé : « Mon cher, ce n’est pas un choix – je n’ai pas tué mon mari ! Il est mort, et alors ? J’ai vécu trop de choses avec lui et j’avais trop d’admiration pour le “remplacer”, si c’est cela ton problème, sache que je ne m’ennuie jamais, et j’ai aussi quelques amis ou amies – et puis il y a Jeff » Il était baba.
Ceci pour montrer que le genre humain est fait d’une variété de genres, et il n’est pas nécessaire de mesurer leur QI (quotient intellectuel, maman connaît bien, elle en a fait passer des dizaines et n’y croit pas car les questions sont culturelles – j’expliquerai peut-être mais c’est un autre débat.)
Tout le monde ne peut aimer tout le monde et, – comme dit maman, celui qui a fréquenté un chihuahua voit la vie d’une autre façon.
J’en termine avec cette préface qui peut-être vous incitera à lire mon récit, ou, au contraire, vous fera sortir un « Berk, ils ne sont pas normaux » – nous ne discuterons pas quand on sait que la normalité est, elle aussi, culturelle, et, de plus, influencée par la façon dont chacun appréhende la vie, – ses mystères, ses joies et aussi ses tristesses.
Je vous tends une patte positive et bien intentionnée – vous l’acceptez ou vous le rejetez…
A vous de voir.
Jeff.
Remerciements
Jeff, Zena et moi adressons nos remerciements les plus intenses à Olivier Buyse, qui a réalisé la plupart des photos de ce récit.
Nous pensons que c’est un artiste, et aussi quelqu’un dont les qualités humaines sont immenses.
Nous remercions évidemment Rachel Meziane, et son mari, qui, non seulement m’ont repêchée à un moment où mon moral était plus bas que terre, mais aussi ont utilisé tout leur savoir-faire pour que ce récit soit ce qu’il est, ayant mis en œuvre les qualités techniques que nous ne possédons pas pour rendre ce document attrayant.
Nous rendons hommage à Brigitte Bardot qui a consacré sa vie au bien-être animal, et aussi à « Trente millions d’Amis », superbe association qui aide aussi les humains à se sentir plus proches des animaux, et à tous ceux qui sauvent des vies animales, que ce soit en particulier ou au sein d’une structure. Nous ne pouvons tous les citer, nous ne les connaissons pas tous, mais nous sommes proches de leur combat.
Première partie


Le temps a passé mais je ne vous ai pas oubliés, vous mes chers lecteurs.
Pourtant, ma vie n’a pas toujours été simple et si je n’avais pas eu l’amour et la complicité de certains, je ne sais pas si je ne serais pas tombé dans une dépression profonde.
Je vais donc écrire à une amie très chère, dont je tairai le vrai nom et que j’appellerai Mia – comprenne qui veut.
Je suis en tout cas heureux et content de reposer ma papatte sur un clavier car j’adore m’exprimer.
Il ne faut pas croire que les chihuahuas se bornent à aboyer.
Certains, dont je suis, ont la plume facile.
Je voudrais préciser que ce récit est fait de fictions et de réalités.
Et pour tout expliquer, ce qui m’a profondément touché, c’est l’abandon de ceux que l’on aimait et qui ne vous connaissent plus. Dois-je les citer ?
Maman me dit que oui, car elle pense qu’il ne faut pas garder sa tristesse pour soi car c’est source de maladie.
Natou n’a plus jamais répondu à mon courrier, Lucie ne m’a plus jamais adressé la parole ; j’en passe ; comme dit maman « un de perdu, dix de retrouvés » ; si elle a raison et elle a TOUJOURS raison, j’aurais plus d’amis qu’il n’en faut pour arriver à les suivre de près.
Ceci fut un de mes grands chagrins, malgré l’amour qui m’entoure – maman pense que les gens ont peur de donner, même de leur temps, et croient souvent que les travaux d’approche sont calculés.
Moi, foi de chihuahua, je puis vous assurer que nous ne sommes pas intéressés ; maman s’est toujours débrouillée tout seule, et même maintenant où la vie matérielle est si dure, elle ne demande rien à personne.
Il y a peu, elle a dit à une « amie » qu’elle calculait ses kilomètres et faisait en sorte de ne pas dépasser 10 km par jour (le prix de l’essence, tu comprends) et cela lui suffit pour m’emmener au parc ou faire des courses, eh bien, tu le croiras ou non, cette personne (j’emploie personne parce que c’est vraiment personne) s’est moquée d’elle !!! Sachez que c’est quelqu’un qui a toujours triché dans sa vie, travaillé sans le déclarer, envoyé bouler son mari quand il est devenu gaga etc. et qui maintenant bénéficie de multiples aides de l’état (pistons évidemment) et vit mieux que beaucoup qui ont toujours travaillé et ont été honnêtes.
Le titre que j’ai employé n’est pas le fait du hasard ; en effet, j’ai été complètement perturbé quand tonton volatil – que vous avez rencontré dans mon récit précédent – m’a interdit l’entrée de son appartement, sauf dans les bras de maman. Pourquoi ? Vous êtes assis ? Parce que quand l’une de ses chiennes était en chaleur – vilaine expression pour dire que ses hormones travaillent et qu’elle est prête à faire des bébés – je me suis permis de lever une toute petite patte pour faire un mini-pipi, ceci prouvant que je suis bien normal et que je suis sensible aux hormones exsudées par mes congénères – et j’ajoute, de plus, que lorsque ses chiennes viennent chez moi, j’ai le même réflexe – vous dire, chez moi, c’est chez moi évidemment mais chez moi c’est ma maman qui nettoie mais elle n’en fait pas un drame. Bien sûr elle a eu des enfants, elle a connu les petites mains tachées de confiture ou de yaourt et cela lui a permis de relativiser ce genre de soucis – tonton volatil, je peux le dire, autant je l’aime, autant il m’exaspère – enfin je parle pour maman mais je ressens les mêmes choses qu’elle, à force de la côtoyer. Par exemple, si tu vas chez lui (enfin ceux qui ont le droit), tu verras que dans son divan et dans son fauteuil il a déposé des tableaux, à l’envers, à l’endroit où l’on est censé s’asseoir – pour ne pas salir, pour ne pas inciter les chiens à sauter pour trouver un meilleur confort !!!
– Jeff, me dit maman, maintenant que tu reprends la plume…
– Pas la plume, maman, le clavier.
– Heureusement, car les pattes de chihuahua s’apparentent aux pattes de mouche.
– Je n’ai pas l’air d’une mouche.
– C’est une expression, Jeff, les pattes de mouche cela signifie que l’écriture n’est pas très lisible, ceci dit, revenons à nos moutons.
– On a des moutons, maman ?
– Jeff, petit cœur, c’est une autre expression qui signifie que nous reprenons le fils de nos idées.
– Des idées avec un fil, ça j’en ai jamais vu ; enfin si tu le dis…
– Donc, je voudrais que tu précises que tu adores ton tonton ; c’est un type qui a le cœur sur la main…
– T’es sûre ? Berk.
– Façon de dire qu’il est généreux, sociable et rend toujours service – en plus, moi il me fait souvent rire car il a un humour à froid auquel je ne puis résister et il fait de belles photos car il a un joli modèle aussi.
– Mais moi j’aime ma tatie Mia.
– Je sais, tu me ressembles, tu aimes les gens sensibles.
Tu te souviens, hier nous avons rencontré des dames avec des chiens – elles n’osaient pas les attacher à l’extérieur car on pouvait les voler – tu as fait remarquer qu’il ne fallait pas non plus les laisser dans les voitures. Elles ne croyaient pas que l’on pouvait casser une vitre, et quand tu as dit que tu l’avais vu faire dans un quartier où tu as habité (quartier pas dégueu du tout, mais connu pour sa multi-culturalité, elles ont dit d’un air méprisant : « à Ixelles évidemment » (Ixelles étant une très grande commune de Bruxelles avec beaucoup d’espaces verts, et beaucoup de gens de couleur !!!)
Elles ont ajouté : « ici c’est autre chose, c’est un autre public ».
Maman a dit : « vous pensez que les habitants de cette commune (Woluwé) sont d’une essence supérieure ? » ironique évidemment et ces idi

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