à la croisée des destins
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à la croisée des destins , livre ebook

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Description

18.. Dans un coin du Morvan, situé entre le département de l'Yonne et celui de la Côte d'Or, vivent quelques paysans aux lieudits : " Le Pont des Croisés ", " La Ferronnière ", " l'Espérance " ainsi qu'au village de Bavray et de ses environs.
Certains se trouveront confrontés à de dures épreuves auxquelles ils devront faire face, coûte que coûte.
Le métier de " poule d'eau " aura un retentissement extraordinaire pour l'un d'entre eux.
Abeline et ses enfants réussiront-ils à vaincre les écueils que la nature sauvage leur impose ?
Pourtant, dans ces heures sombres, la solidarité, l'affection, le dévouement ne sont pas de vaincs mots.
L'avenir leur donnera-t-il raison ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782374474489
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0026€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

A LA CROISEE DES DESTINS Roman
 

 
Liliane GHINI
 
 
 
 
 
 
 
A LA CROISEE DES DESTINS Roman
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ISBN format papier 978-2-37447-448-9
ISBN numérique : 978-2-37447-449-6
Correction : FdK - Suivi éditorial : E. Saracino
Crédits Photos : AdobeStock Création graphique : @EratoEditions
Juillet 2020 - Imprimé en France
© Erato–Editions - Tous droits réservés
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales
 
Remerciements
 
 
Que soient assurés de ma reconnaissance pour leur aide :
Le site lemorvandiaupat.fr
Madame Michèle Defert - archives municipales d’Avallon
 
 
Leurs encouragements :
Mes enfants Jessica et Ralph
Mon ami Jean-Claude Québec
Mes amies Georgette, Maryannick
Je les remercie du fond du cœur
 
 
 
 
INTRODUCTION
 
18... Dans un coin du Morvan, situé entre le département de l’Yonne et celui de la Côte d’Or, vivent quelques paysans aux lieux-dits : “ Le Pont des Croisés “, “ La Ferronnière “, “ l’Espérance “ ainsi qu’au village de Bavray et de ses environs.
 
Certains se trouveront confrontés à de dures épreuves auxquelles ils devront faire face, coûte que coûte.
 
Le métier de “ poule d’eau “ aura un retentissement extraordinaire pour l’un d’entre eux.
 
Abeline et ses enfants réussiront-ils à vaincre les écueils que la nature sauvage leur impose ?
 
Pourtant, dans ces heures sombres, la solidarité, l’affection, le dévouement ne sont pas de vains mots.
 
L’avenir leur donnera-t-il raison ?
 
 
 
 
CHAPITRE I
Ce matin-là, Abeline se leva plus tôt que d’habitude pour ranimer le feu dans la cheminée. Enveloppée dans un grand châle bleu ciel qu’elle maintenait serré contre elle d’une main, elle se dirigea vers la cheminée et entreprit, avec son autre main, de disposer dans l’âtre des petits fagots puis quelques bûches . S’inclinant légèrement, elle alluma trois poignées de paille. Aussitôt des flammes jaillirent.
Reculant, elle s’avança vers la fenêtre et regarda le ciel. Celui-ci était gris. Le vent s’amusait comme un fou, faisant rouler les nuages chargés de pluie. Inconsciemment, elle plaqua son front sur la vitre. Le froid la fit frissonner comme si un fantôme venait tout à coup de tenir entre ses mains glacées une partie de son visage. Elle recula, épouvantée.
Rejoignant leur mère dans la cuisine, les enfants prirent leur petit déjeuner et se répartirent les tâches de la journée.
Après leur départ, Abeline se sentit peu à peu envahie par la somnolence. Était-ce dû au silence ou à la tiédeur qui régnait dans la pièce ? Ses yeux papillotèrent. Quelques instants après, elle sombra dans le sommeil.
Son rêve l’emporta des années en arrière. Une foule de souvenirs prirent possession de sa mémoire. Tout d’abord, ses grands-parents : Élisabeth (dite Betsy) et Édouard qu’elle avait très peu connus. Ensuite ce furent ses parents : Aimée et Émile. Son premier trouble “ amoureux “, la confection de son trousseau, ses trois années passées comme pensionnaire dans un collège dirigé par des s œ urs, sa mésaventure avec une cloche. Un sourire se dessina sur ses lèvres puis elle se remémora sa rencontre avec Victor, lors d’un bal, la musique résonnant encore dans ses oreilles.
Victor ! Immédiatement, Abeline fut prise d’une terrible angoisse et se sentit brusquement étouffée. Rapidement, elle porta sa main droite à son cou, comme pour chasser un carcan invisible qui l’oppressait et commença à s’agiter sur sa chaise. Perdant l’équilibre, elle fut brutalement tirée de ses rêves. Qu’était devenu Victor ? Où se trouvait-il en ce moment ? Cela faisait plus de vingt jours qu’elle n’avait plus aucune nouvelle. Désemparée, elle pensa : serais-je responsable de ce drame, pour m’être regardée dans le miroir ?
Rentrés de leurs corvées, frères et s œ ur s’activèrent pour préparer le dîner. Une fois terminé, les deux garçons se levèrent de table et se dirigèrent vers la cheminée. Cela n’avait pas échappé à la perspicacité de Clémence :
— Thibaut, Hugolin ! Venez m’aider à débarrasser la table. Je vais faire la vaisselle. Après, vous l’essuierez. Et pas question de vous esquiver !
— Commence et après on verra, déclara Thibaut.
— Non ! Tu restes ici. Je te connais ! Tous les prétextes sont bons pour ne pas faire ta part de travail.
— C’est vrai ! Répliqua Hugolin.
La jeune fille se retourna et, furtivement, observa sa mère. Depuis quelques jours, celle-ci perdait par moment la notion du temps, des choses. Clémence en éprouva une profonde tristesse et se demanda de quelle manière elle pourrait l’aider.
— Maman ! Lorsque j’aurai fini de ranger la cuisine, je vais te préparer une bonne tisane. Menthe ou camomille ? Si tu veux mon avis, une bonne camomille te ferait le plus grand bien. Celle-ci te permettrait de mieux dormir.
— Je veux bien. Merci, ma chérie.
Pensive, Abeline laissa errer ses yeux : d’abord sur son bol de tisane, ensuite sur la nappe à carreaux bleus et blancs recouvrant la table, puis sur la lampe à pétrole posée en son milieu, dont la flamme commençait à faire “ des siennes “. Elle montait puis, brusquement, se mettait à vaciller comme si elle allait s’éteindre. Abeline se leva pour aller chercher une paire de ciseaux. Munie d’un torchon pour ne pas se brûler, délicatement elle retira le long tube en verre, “ moucha “ la mèche puis le repositionna. Comme neuve, celle-ci s’enflamma et diffusa une agréable lumière dans la modeste salle à manger. À l’aide de la petite molette, Abeline baissa enfin la mèche. La pièce principale se trouva plongée dans la pénombre. Pendant que ses trois enfants approchaient le banc en chêne près de la grande cheminée, leur mère se leva de table et recula un peu sa chaise. Songeurs, les trois adolescents regardaient les morceaux de bois léchés par des flammes orangées et rouges. La chaleur dégagée par le feu, la paix et le silence régnant dans la maison, rompu, de temps en temps, par l’effondrement d’un rondin, finirent par emporter les deux garçons et la petite au pays des rêves merveilleux.
Abeline détourna son regard. Celui-ci se posa sur les bûches que des langues de feu frôlaient en dansant. Subitement, un tronçon de bois s’affaissant sur les autres fit jaillir des gerbes d’étincelles, ce qui dans l’âtre donna lieu à un joli feu d’artifice.
Elle posa tendrement son regard, d’abord sur l’aîné. De corpulence athlétique, Thibaut mesurait un mètre soixante dix. Son visage rond, encadré par une chevelure châtain clair toujours ébouriffée, celle-ci donnait la vague impression de ne connaître ni le peigne ni la brosse. Ses yeux couleur noisette, pétillants de malice, un nez droit un peu grand surplombant des lèvres charnues, formaient, dans l’ensemble, des traits assez agréables. Thibaut n’avait jamais été passionné par l’école. Les années passées à apprendre la lecture, le calcul, l’histoire et la géographie l’avaient ennuyés profondément. Toutes ces matières s’étaient avérées être le cadet de ses soucis, répétant à qui voulait bie

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