Observations Geologiques sur les Iles Volcaniques
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Observations Geologiques sur les Iles Volcaniques , livre ebook

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Description

pubOne.info thank you for your continued support and wish to present you this new edition. L'oeuvre de Darwin comprend, outre ses travaux biologiques, trois ouvrages consacres specialement a la geologie. Ils ont paru sous le titre general de Geologie du Voyage du Beagle[1] et forment comme une trilogie embrassant l'etude des constructions coralliennes, des iles volcaniques et de la geologie de l'Amerique meridionale. De ces publications, la seule qui ait ete traduite en francais est celle sur les iles coralliennes, etude magistrale ou se sont revelees pour la premiere fois la grandeur de conception, la puissance et la penetration de cet incomparable observateur[2].

Informations

Publié par
Date de parution 23 octobre 2010
Nombre de lectures 1
EAN13 9782819919964
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR
L'oeuvre de Darwin comprend, outre ses travauxbiologiques, trois ouvrages consacrés spécialement à la géologie.Ils ont paru sous le titre général de Géologie du Voyage duBeagle [1] et forment comme une trilogieembrassant l'étude des constructions coralliennes, des îlesvolcaniques et de la géologie de l'Amérique méridionale. De cespublications, la seule qui ait été traduite en français est cellesur les îles coralliennes, étude magistrale où se sont révéléespour la première fois la grandeur de conception, la puissance et lapénétration de cet incomparable observateur [2] .
Je me suis proposé de compléter la traduction desoeuvres géologiques de Darwin et je publie aujourd'hui ses Observations sur les îles volcaniques , qui seront suiviespar ses études sur la géologie de l'Amérique du Sud. Ces ouvrages,qui ont paru en 1844 et 1846, constituent un ensemble avec le Journal d'un Naturaliste , dont ils développent les passagesessentiels sous une forme plus technique. Ces pages, moinsdescriptives et pittoresques de facture, réclamées telles enquelque sorte par les sujets plus spéciaux dont elles traitent,n'ont pas, quoique d'une portée assez haute cependant pourconsacrer, à elles seules, la réputation de l'Auteur, attirél'attention générale comme l'ont fait son attachant Journal d'unNaturaliste et son livre sur la Structure et la Distributiondes îles coralliennes . D'autre part, ces recherches géologiquessont de Darwin avant le Darwinisme: elles ont précédé de près dequinze ans l' Origine des espèces et ses travaux biologiquesqui marquent une date dans l'histoire des sciences.
Ces oeuvres révélatrices dévoilaient la natureorganique sous un jour où elle avait été à peine entrevue; il endécoulait des conclusions d'une si considérable portée dans tousles ordres d'idées, elles ébranlaient si profondément les préjugéset l'erreur, elles projetaient de si vives clartés sur tant deproblèmes restés insolubles, que durant la dernière moitié du XIXesiècle aucune conception ne s'imposa davantage à la pensée, n'ylaissa une impression plus profonde et ne suscita des controversesplus passionnées. On comprend qu'au milieu du déchaînementd'injures et de sarcasmes qui accueillirent l'idée de l'évolutiontelle que la formulait le Maître, dans l'ardeur de la courageusedéfense dont elle fut l'objet et dans le triomphe final de lathéorie évolutionniste, on perdit peut-être trop de vue le rôleprépondérant que Darwin a joué comme l'un des fondateurs dessciences géologiques. Les recherches du début de sa carrière furentcomme noyées dans la gloire de ses plus récentes découvertes.
Cependant ces études et ces travaux géologiques onteu une influence directrice sur la pensée du naturaliste anglais,et peut-être n'est-il pas hors de propos, en présentant cettetraduction, d'insister sur ce fait. On peut dire, en effet, que lesrecherches géologiques auxquelles ce savant s'est livré avantd'aborder la publication de l' Origine des espèces l'avaientadmirablement préparé à la conception de l'oeuvre capitale qu'ildevait édifier. Il est incontestable que c'est dans la connaissancedu monde inorganique et de son développement, dans l'observationimmédiate des phénomènes géologiques, dans l'application constantedes principes de l'école de Hutton et de Lyell dont il fut un despremiers adeptes, qu'on peut voir, sinon le point de départ etl'orientation de ses théories biologiques, du moins une des basessur lesquelles il les établit.
C'est du reste ce qu'il déclare lui-même, avec cettenoble modestie qui a caractérisé toute son existence, quand ilécrit en tête de son Journal , dans sa dédicace à Lyell, quele mérite principal de ses oeuvres a sa source dans l'étude qu'il afaite des Principes de Géologie . C'est là qu'il a pu puiser,en effet, cette notion des causes actuelles, fondamentale pour sadoctrine, suivre leur action dans les périodes anciennes etrattacher l'un à l'autre les phénomènes dont la terre fut lethéâtre. C'est à la lumière nouvelle que ce livre avait faite dansson esprit qu'il a pu embrasser, comme nul autre avant lui,l'immense durée des temps géologiques et de la succession desfaunes et des flores. Or, ces considérations constituentquelques-unes des pierres angulaires du grandiose édifice qu'est leDarwinisme.
Tous les naturalistes connaissent les deux chapitresX et XI de l' Origine des Espèces , sur l'insuffisance desdonnées paléontologiques et sur la succession géologique desêtres organisés, où Darwin traite des questions qui mettent enrelation ses doctrines avec les données géologiques. L'une des plushautes autorités contemporaines, Sir Archibald Geikie, les apprécieen ces termes: «Ces chapitres ont provoqué, dans les théoriesgéologiques admises, la révolution la plus profonde qui se soitproduite à notre époque» [3] . Peu d'hommes descience, toutefois, savent quelles études avaient préparé l'Auteurà ces conceptions géniales sur l'histoire de la terre. Pourretrouver la marche de ces études, de cette longue et difficilepréparation, il faut remonter aux travaux de Darwin sur laGéologie du Beagle . C'est là qu'on peut apprécier, dans leurexpression technique, ces connaissances spéciales sur la nature desroches et sur la structure du globe qui servirent de base à cesgénéralisations. Quand on a lu et médité ces mémoires, fruit detant de recherches faites dans un contact direct avec la nature, oncomprend comment l'Auteur a pu résoudre ces problèmes fondamentauxavec le savoir et l'autorité incontestée qui le placent au premierrang parmi les initiateurs de la géologie.
Et ce qui témoigne hautement de la valeur de cestravaux de géologie pure, c'est qu'à côté de tant d'oeuvres decette époque tombées dans l'oubli ils ont résisté aux attaques dutemps. Certes il y a mis son inévitable patine; mais ils demeurentdes modèles dont la matière d'un pur métal et la ligne harmonieuseet sévère commandent l'admiration. Ces mémoires témoignent à touscomment une intelligence maîtresse d'elle- même, en possession desconnaissances spéciales réclamées par les sujets qu'elle aborde,douée d'une incomparable pénétration, s'entend à scruter la nature,à édifier la synthèse des faits et à la traduire d'une manièreclaire, concise qui frappe par sa simplicité même. Et pour ceux queleurs études ont préparés à pénétrer le détail de ces oeuvres, quipeuvent se rendre compte des efforts qui accompagnent l'explorationde régions encore vierges, juger des procédés et des méthodessuivis pour atteindre les résultats, se replacer par la pensée aupoint où en était la science lorsque ces recherches furent faites,saisir le caractère original et neuf des considérations quidevancèrent leur temps et ont servi de point de départ auxgénéralisations futures, pour ceux-là l'oeuvre géologique de Darwinsera placée parmi celles qui appartiennent à l'histoire de lagéologie; ils reliront ces pages avec admiration et fruit.
Chargé de décrire les matériaux recueillis parl'expédition du Challenger , j'ai été amené à me livrer à uneétude attentive de l'oeuvre géologique du naturaliste anglais: cefut le cas, en particulier, pour ses Observations sur les îlesvolcaniques . Les savants qui avaient organisé cette célèbrecroisière s'étaient assigné la mission d'aller explorer, à undemi-siècle d'intervalle, les îles de l'Atlantique étudiées lors duvoyage du Beagle . Le Challenger aborda donc aux principauxpoints illustrés par les premières recherches de Darwin: lesnaturalistes de l'expédition, MM. Murray, Moseley, Buchanan et leDr Maclean, purent se livrer ainsi sur le terrain à la constatationdes faits signalés par Darwin et, se guidant par ses mémoires,recueillir aux gisements qu'il avait explorés des séries de rochesanalogues à celles sur lesquelles avaient porté ses investigations.On me fit l'honneur de me confier ces matériaux, et je les étudiaiavec les ressources qu'offraient, au moment où j'abordai cetravail, les procédés modernes de la lithologie [4] .Je dus, en me livrant à ces recherches, suivre ligne par ligne lesdivers chapitres des Observations géologiques consacrées auxîles de l'Atlantique, obligé que j'étais de comparer d'une manièresuivie les résultats auxquels j'étais conduit avec ceux de Darwin,qui servaient de contrôle à mes constatations. Je ne tardai pas àéprouver une vive admiration pour ce chercheur qui, sans autreappareil que la loupe, sans autre réaction que quelques essaispyrognostiques, plus rarement quelques mesures au goniomètre,parvenait à discerner la nature des agrégats minéralogiques lesplus complexes et les plus variés. Ce coup d'oeil qui savaitembrasser de si vastes horizons, pénètre ici profondément tous lesdétails lithologiques. Avec quelle sûreté et quelle exactitude lastructure et la composition des roches ne sont-elles pasdéterminées, l'origine de ces masses minérales déduite et confirméepar l'étude comparée des manifestations volcaniques d'autresrégions; avec quelle science les relations entre les faits qu'ildécouvre et ceux signalés ailleurs par ses devanciers ne sont-ellespas établies, et comme voici ébranlées les hypothèses régnantes,admises sans preuves, celles, par exemple, des cratères desoulèvement et de la différenciation radicale des phénomènesplutoniques et volcaniques ! Ce qui achève de donner à celivre un incomparable mérite, ce sont les idées nouvelles qui s'ytrouvent en germe et jetées là comme au hasard ainsi qu'un superflud'abondance intellectuelle inépuisable.
Et l'impression que j'exprime ici est cellequ'éprouvent tous ceux qui se sont familiarisés avec les études deDarwin sur les phénomènes volcaniques. On s'en convaincra dans lespages qui suivent et par lesquelles M. J. W. Judd a fait précéderl'oeuvre géologique du grand naturaliste éditée dans The MinervaLibrary of famous Books [5] . Parmi les géologuesactuels, personne peut-être n'a mieux connu Darwin et n'est plus àmême de se prononcer sur ses travaux que M. Judd: ses recherchessur le volcanisme dans ses manifestations à l'époque présente etaux périodes anciennes

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