Clément chez les Ascadiens
34 pages
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Clément chez les Ascadiens , livre ebook

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Description

Clément est un roi s’en va en guerre, mais son royaume est menacé par les Ascadiens.Il quitte sa femme Pénélope mais au cours de son voyage en mer est enlevé par un peuple de surhommes qui l’engage à négocier la paix avec les Ascadiens.Au prix de multiples péripéties au confins du réel, il reviendra sain et sauf chez lui après avoir négocier la paix. Il doit beaucoup aux femmes qu’il rencontrera.

Informations

Publié par
Date de parution 18 mai 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312043821
Langue Français

Extrait

Clément chez les Ascadiens
Patrice Garreau
Clément chez les Ascadiens


















LES ÉDITIONS DU NET 126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2016 ISBN : 978-2-312-04382-1
Chapitre 1
Moi, Clément j’entrepris un bien long voyage il y a plus de deux ans. À ce moment mes yeux étaient perçants, mes cheveux bouclés pensaient sur mon front serein et volontaire. Mais j’avais une faille au fond de mon cœur, j’adorais la femme de ma vie. Ça me rendait très fragile. J’imaginais d’entreprendre un voyage vers une civilisation rebelle à mon cœur et à mon pays, la terre d’Ascade. J’affrétais quelques navires afin de prendre un peu de vigueur et de lumière. Je pensais peut être que voyager me dévoilerait un peu plus chaque jour mon vrai visage. Je voulais ignorer que ma femme en connaissait plus sur moi que moi je ne connaissais n’importe lequel de mes navires. Je partais donc guerroyer contre l’Ascade l’épouvantable. Avant de partir je fixais ses beaux yeux bleus qui me rappelaient des nuits d’une étrange douceur. Je lui recommandais surtout d’arroser l’arbre sous lequel reposait notre lit d’amour. Il maintiendrait ainsi de sa force le lit et par son feuillage procurait un abri pour y envelopper les orages de la vie.
J’embrassais aussi mon fils Télémaque ; j’espérais que plus tard j’aurais plus de courage pour l’éduquer. Je regardais une dernière fois mon épouse Pénélope, l’éclat de ses yeux sur son visage de lumière. Elle semblait effrayer mais tellement fier de moi. Pourtant en partant elle me dit une dernière fois.
– Je sais qu’un jour tu reviendras, je vais rester fidèle à toi et pour toi.
Personnellement c’était moi le moins fidèle. Avant que je lui tourne le dos elle laissa couler une dernière larme sur sa joue comme de l’ivoire polie. Je lui dis :
– Je t’aime, n’oublie pas de penser à moi lorsque je serais parti.
Je m’en suis séparé mais pour combien de temps. Je pensais qu’elle serait comme ces étoiles, inaccessibles avec le temps, leurs lumières finissant par disparaitre un jour.
Je suis parti avec mon corps vigoureux encore, mon passé, ma bonne humeur et le cœur un peu trop gros pour un chef. Mes hommes m’attendaient. Je n’ai pas fait trop attention à eux. Pourtant leurs visages graves, leurs voix, le cliquetis des armes et les vêtements filant au vent me faisait toujours tressaillir. Mon armure était encore belle, d’un beau vermeil, légère et fine mais infissurable.
Je m’engage sur la passerelle qui mène au navire et ordonne d’un cri rauque le départ de mes navires. Je ne me souviens plus de tout évidemment. La terre fila derrière le navire dans un fouillis de forme et de couleur jusqu’à ce que le tout se repli dans un bouton noir lointain. Mes hommes se sentaient hardis et forts à la tache en me voyant de bonne humeur et si détendus. Je respirais l’air salin à grandes goulées. Le claquement des voiles ne me faisait pas peur. Je me suis demandé quand même si j’avais l’âme d’un chef. Alors je me mis à organiser la vie à bords de mon navire J’appris d’abord à mes hommes à respecter une bonne hygiène de vie. Ils devaient se laver tous les jours avec du savon surtout aux endroits ou les parasites en tous genres viendraient s’accrocher, j’imposais ensuite des exercices d’assouplissements ainsi que des combats à mains nues pour canaliser l’agressivités de mes hommes, pour qu’ils apprennent à maitriser leurs peurs aux combats. Je ne leur enseignais qu’un vieil art de la guerre. Il m’avait été transmis par un jeune maître asiatique, Ho Fong . Il était venu plusieurs fois sous le règne de mon père. Je l’appréciais beaucoup. Pour lui les meilleurs armes étaient le tranchant des mains, des pieds, les poings et le bout des coudes. Il m’avait aussi enseigné les points vitaux du corps ainsi que des enchaînements pour combattre. Mes mains devenaient ainsi des instruments capables d’arrêter des coups d’une très grandes forces. Mes pieds étaient capables de casser n’importe quelles côtes et tibias. Mon esprit se disciplinait à canaliser les décharges de haines qui pouvaient apparaitre au détour d’un combat. Désolé je l’avouais à Ho Fong . Il me dit que cela n’avait rien de choquant et que j’avais appris ainsi à libérer ma force. Mon esprit et mon corps s’étaient renforcer face aux affres du combat. Mais beaucoup de temps s’était écoulé déjà. Au début je dois dire que mes lèvres mordaient la poussière et que j’avais quelques bleus. Mais j’apprenais à ne pas céder à la défaite, j’apprenais surtout à respirer et à rassembler mon énergie.
Je n’allais pas avoir beaucoup de temps pour enseigner cet art martial à mes hommes. La vie commençait à être pesante parfois. La mer offrait d’étranges spectacles. Les rayons de lumière dansaient entre les nuages offrant un ballet qui me laissait pantois. Parfois je m’y offrais en sacrifice, les rayons brunissaient un peu ma peau. Mes rêves me laissaient augurer la cause de mon ennui. Une nuit, en rêve, je me transformais en aigle et je quittais l’âtre de mes compagnons. Je planais pendant très longtemps au-dessus des vagues. Je laissais glisser le vent de la mer sur mes ailes d’acier ou se reflétaient les dernières lueurs du soleil et de la mer. Je m’élevais de plus en plus tournant parfois sur le bord de mes ailes près à décrocher. Là les couleurs rouges et or se retournaient dans des bruits d’éclaboussures. Tout basculait. J’avais le temps de voir au loin les jardins surélevés d’Ithaque avec ses plantes vertes tombantes, ses colonnes ou luisait le soleil et polissaient les mains des amoureux. Juste derrière ma Pénélope. Les plis de sa robe accrochés sur le côté par des fermetures de chrysolite, sa peau d’ivoire ou se reflètent les dernières lueurs du soir, sa bouche prête à m’embrasser et sa chevelure blonde légèrement attachée sur le côté, légèrement voilée par je ne sais quel tissu transparent, son front toujours étonné et légèrement barré de rides minuscules, ses parfums acres et légers à la fois ou se mêlait l’odeur de sa peau et la vision furtive de ses seins m’accrochaient toujours. Ces bras prêt à me caresser le visage tout chez elle m’envoutait et me faisait tourner la tête. Je m’imaginais qu’avec les jours elle ne me laisserait plus aucun choix. Il fallait la conquérir. Dans les instants ou je fantasmais, Pénélope venait se promener sur mon corps, me déposant des baisers partout, descendant sur une ligne située au milieu de mon corps. Cette femme m’aimait tellement. Parfois elle me regardait. Son visage baigné de larmes m’implorant de rester sur sa couche. Je savais qu’elle avait besoin de compagnie. Peut être cela enfouissait les vieilles peurs qu’elle avait au fond d’elle-même. Tous ces instants de bonheur que je gardais au fond de moi revenaient parfois dans des éboulements sans fins et des remontées éternelles. Mon équilibre ne tenaient qu’à un fil. Et moi j’étais tel un alpiniste sur les montagnes de mon existence, me balançant au-dessus du vide, me rattrapant toujours sur la dernière pierre. Je ne savais plus vraiment si j’étais au paradis ou en enfer, si mon ciel était noir ou ensoleillé. Mais il ne fallait pas trop que je rêvasse à bord de ce bateau. J’avais besoin de prendre des risques. Je concevais donc le projet d’accoster sur l’île d’Aparis à l’occasion d’une escale.
Chapitre 2
J’allais espionner une de mes amies. Je jetais donc l’ancre prétextant une excursion personnel. Je dissimulais un grappin d’abordage, quelques bougies, une corde, des gants et un stoppeur pour effectuer de bonnes descentes en rappel. Je débarquais sur l’ile avec ma barque. Les rochers recevaient sans honte les gerbes d’écumes, le fond de l’océan ressemblait à un grand tapis d’orient zébré par les reflets de la lumière et entaché par des gorgones rouges et verts. Je débarquais à terre. La terre suait comme un homme, étalant un rideau de gouttelettes. Je me faufilais entre les bruyères et les broussailles afin d’arriver jusqu’au pied des murailles de la forteresse. Je faisais tournoyer le crochet afin de l’accrocher solidement en haut de la muraille.

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