Courte pointe de vues drues
444 pages
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Courte pointe de vues drues , livre ebook

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Description

« Béatrice ne s'était pas suicidée à l'instar de Louisette dont elle jouait le personnage ; même si tout le monde à Hope croyait le contraire. Les commérages de village soutinrent que la psychologie du personnage de Louisette avait grandement affecté celle de la comédienne. On raconta qu'elle avait tellement pris son rôle à cœur, qu'elle avait voulu le sceller en apothéose... » Jacques Lapierre et Alberto Lecomte : une amitié de plusieurs décennies. L'un travaille dans une chaîne télévisée, l'autre à la Banque d'art du Canada. Deux carrières bien remplies nourries par la même passion. Suite à un accident de moto, Jacques sombre dans le coma ; sa fille entreprend de revisiter sa vie. Chassés-croisés amoureux, mort tragique d'une actrice, enquête... Des années soixante-dix à nos jours, entre le Québec et la Bolivie, via Miami, ce roman inclassable brouille les frontières entre fiction et réalité, fantaisie et gravité. Autour de l'itinéraire d'un duo inséparable auquel viendra bientôt se greffer un troisième larron, détective privé, Michel Gladu signe sans contrainte aucune, de genre comme de forme, un objet décidément à part. Hommage à l'art et à l'amitié, réflexion sur la vie et la mort, exploration des pièges de l'amour, ou encore mise en abîme de la mémoire, voici un puzzle hors norme, décalé, parfois surréaliste, que viennent épauler de nombreux documents pour profiter du voyage en 2.0.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 juillet 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342162318
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0135€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Michel Gladu
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Courte pointe de vues drues
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Société des Écrivains

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été édité par la
Société des Écrivains,
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 84 74 10 20 – Fax : 01 41 684 594
www.societedesecrivains.com
info@societedesecrivains.com
 

 
Imprimé en France
Texte intégral
Tous droits réservés pour tous pays.
 
Dépôt légal.
© Société des Écrivains, 2018
 
 
 
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Avertissement
J’ai écrit un premier roman ; ce fut un flop monumental * . Alors j’ai décidé de faire un deuxième essai, dix verges à parcourir ! À noter que je ne suis pas un gai qui s’ignore. Ce sera un essai de deuxième roman ou encore un essai romancé de roman essayé ; je ne sais plus. Bien que je ne sois pas gai, je suis bien d’accord pour parcourir les verges en espérant pouvoir toucher les convertis.
Ce que vous allez lire est autant un patchwork que le sont certains livres d’Eduardo Galeano, des livres inclassables tel Mémoire du feu ou encore le magnifique chef-d’œuvre de Julio Cortázar Rayuela (Marelle) ; des patchworks donc, sortes de courtepointes (en un seul mot), des mosaïques qui semblent partir dans tous les sens mais qui sont bel et bien portées par le même support physique, idéologique et logique. Mon livre, si ce n’est pas un roman, si ce n’est pas un essai ni un recueil de poésie, c’est tout simplement un… LIVRE. Point barre.
Puisque toutes les histoires ont déjà été écrites et/ou dites, puisque des essais philosophiques, historiques ou politiques ont été commis sur tous les sujets (ou presque), ce livre se veut autre chose ; qu’il ne soit pas nécessairement classable, tel un roman ou un essai. Je l’ai imaginé comme une sorte de collage désordonné ou un tableau moderne de cubisme incompréhensible à première vue, mais dont la cohérence du produit final prouverait bien sa raison d’être et son utilité. On peut philosopher, lancer des critiques sociétales ou politiques, utiliser l’humour autant que le ton sérieux pour ressentir des émotions, exprimer des sentiments et communiquer son ou ses messages, sans pour autant que ceux-ci soient, coûte que coûte, engoncés dans des moules prêts-à-servir. La bouillabaisse, la pizza toute garnie, la gibelotte ou le pot-au-feu peuvent être des mets très appétissants, même si on n’est pas trop certains des ingrédients qui y entrent ou de la recette effectuée. L’important demeure que notre appétit soit assouvi et que le repas soit agréable. Une courte pointe (en deux mots – une pique, une vue) lancée de façon plutôt drue…
Le livre commence au FAICACA. Au fur et à mesure que les films sont présentés, certains éléments de ceux-ci nous renvoient dans la VRAIE VIE, où certains protagonistes de la vraie vie et de chaque film en particulier vivent des choses spéciales. Ces choses spéciales nous ramènent aussi aux vies et aux personnages d’Alberto, de Jacques et de Tom… Et vice versa.
On comprend finalement que ces films ont été produits et réalisés par LES P’TITES VUES DRUES , de l’alter ego de Gumby et de Street View . Aussi, l’événement global du FAICACA retrace toutes les visions de Jacques, lorsqu’il était dans le coma et/ou dans sa NDE. Ce qui prouverait, selon Alberto et Marisa, que le Jugement Dernier est en réalité le Temps des Grandes Projections Finales.
Forts de cette certitude, les amis continuent leurs vies, convaincus que les moindres petites pensées, petites paroles, petits gestes, petites actions, petites intentions même, ne seraient-ce que d’une nanoseconde, sont enregistrés et archivés avec des codes temporels ( time code ) dans les Annales akashiques, et disponibles, après la mort ou avant celle-ci, pour quiconque veuille bien les consulter au Festival du FAICACA… Les Annales akashiques, également appelées Archives akashiques, Chroniques akashiques, ou encore Mémoire akashique, sont un concept ésotérique créé par les théosophes à la fin du XIX e  siècle, à partir d’éléments de la philosophie indienne et popularisé dans les pays francophones par les ouvrages de Daniel Meurois et Anne Givaudan.
Et si la mort n’était, le moment venu, que le laissez-passer pour entrer au FAICACA et revoir à volonté, consulter impunément et sans vergogne toutes les archives universelles enregistrées de toute éternité ? Pour permettre aux âmes des trépassés de planifier peut-être une autre ponte, un autre ensemencement d’humanité sur terre (ou ailleurs) et essayer, rebelote, de recréer un monde meilleur puisque, la première fois, tout a échoué… ?
Dans le texte intégral du livre, la petite icône [[ iii ]] renvoie toujours à la liste des courts-métrages et des clips disponibles sur la toile internet ou sur le Net fait de toile…
(MG)
* * *
TOUS LES PERSONNAGES, LES LIEUX, LES ÉVÉNEMENTS ET LES FAITS
RACONTÉS DANS CE LIVRE, BIEN QUE PARFOIS INSPIRÉS
DE CHOSES RÉELLES, NE RELÈVENT QUE DE LA FICTION ROMANESQUE.
DONC, TOUTE RESSEMBLANCE AVEC DES PERSONNES RÉELLES, DES LIEUX RÉELS, DES ÉVÉNEMENTS RÉELS OU DES FAITS RÉELS.
NE SERAIT-CE DÛ QU’AU HASARD
OU À DES COÏNCIDENCES GRATUITES.
* * *
L’AUTEUR DE « LA BRAQUE », À LA FIN DE SA PIÈCE DE THÉÂTRE (SON FILM),
AURAIT SÛREMENT TERMINÉ LA PHRASE DU PARAGRAPHE PRÉCÉDENT PAR :
«…NE SERAIT QU’UNE MAUDITE BONNE CHOSE… ! SANS AUCUN HASARD ! »
 
* « Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme. » (Winston Churchill)
 
 
Dédicasting
(Dédicace de l’auteur aux trois femmes de sa vie qui ne font heureusement pas partie ni du MHF d’Alberto, ni des petits DÉJ de Jacques et ni des CONNES de Tom.)
 
À mon épouse Maria Lourdes
qui m’a donné la force et le courage
de reprendre la plume après la fin
de ma carrière littéraire…
 
À ma fille Mariane
à qui j’ai prêté ma voie
et qui elle en retour
m’a donné sa voix…
 
À ma mère Jeannine
qui m’a donné la vie et qui,
bien que placée ici en troisième,
fut vraiment la première
de toutes les femmes,
 
actrices dans ma vie… !
 
Faicaca I
[66-??-56]
 Abracadabra ! C’est le Maître qui fait tout apparaître !
Abracadabra, les copains, voilà Michel le Magicien. Abracadabra ! Bonjour… !
(Extrait de l’émission pour enfants La boîte à Surprise de la télévision de Radio-Canada dans les années 1956 à 1972…)
 
Toutes les données ( datas ) du passé, du présent et de l’avenir
éternels sont emmagasinés au FAICACA ;
que les « âmes » soient incarnées, mortes ou limbesques.
(MG)
 
 
« Entrez, chers amis, entrez ! Ne restez pas ainsi dans le vague, ne soyez pas timides. Venez voir les spectacles permanents. Venez tous, Mesdames, Messieurs, chers enfants, chers aînés… Vous tous, approchez ! Venez rencontrer Loretta ma fiancée qui aurait dû s’appeler L’Ara… Ah ! Ah ! Truittt… ! Truittt ! Je suis Lorenzo le Loro , le perroquet crieur tout en plumes et en couleurs [[ iii ]] 1 . Je suis le présentateur des spectacles actuellement, en coanimation avec Loretta qui arrive justement, revêtue de son beau costume de mascotte… Youpi ! Et…, badaboum ! Bonjour, Loretta chérie, comment vas-tu ?
— Très bien, Lorenzo, mon coco, et toi ?
— Truittt…, truittt bien ! Sommes-nous prêts à commencer les projections, Loretta ? Nos amis sont impatients.
— Oui, Lorenzo, depuis l’ouverture de cette énième édition du Festival Artistique Intergalactique du Cinéma des Annales Cachées Akashiques , c’est-à-dire le FAICACA. Hier soir, les gens ont eu le temps de parcourir nos archives, de tourner de leurs doigts les pages digitales de nos catalogues et de choisir ce qu’ils voulaient voir, entendre, lire ou admirer…
— Et ce festival se nomme, Loretta… ?
— Le F.A.I.C.A.C.A… caca…, caca…, mon coco… Truittt !
— Vas-y, ma chérie, décline-nous ton horaire chargé. »
 
Le festival le plus couru de l’univers battait son plein. Les projecteurs laser multicolores balayaient les plumes des deux animateurs en les lissant de reflets moirés et en faisant briller leurs yeux intelligents qui scrutaient la foule ultra-bruyante et affairée. Partout des écrans géants de cinéma 3d, des zones d’hologrammes immenses et fascinantes, des enceintes sonores aux designs surprenants, des ordinateurs de toutes les formes, de toutes les sortes et de toutes les tailles ; des étagères interminables de livres encerclaient les aires spécifiques du festival ; des lecteurs vidéo, des consoles digitales multimédias se retrouvaient çà et là, disponibles aux visiteurs utilisateurs. On était vraiment dans un univers incommensurable où tous les supports, toutes les formes d’arts, tous les médias étaient représentés. De gigantesques expositions de photos argentiques, digitales ou holographiques flottaient dans l’éther ; des toiles, des sculptures plus spatiales que jamais, des happenings sensoriels, partout… Partout ! C’était ça et rien de moins, le F.A.I.C.A.C.A. Il y avait de tout. Tout était répertorié dans des banques de données informatiques classifiant les items selon la forme audio, vidéo, musicale, littéraire, photographique ou artistique. Tout était classé par siècle, par année, par jour, par date, heure, minute, seconde et même par nanoseconde ! C’était l’éternelle éternité ponctuée par des mesures de temps horaire

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