Craquer pour la Corse !
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Craquer pour la Corse ! , livre ebook

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Description

Ils étaient lassés des séjours de vacances traditionnels, alors ils ont tenté l’immersion. Après quelques mois d’âpres discussions avec leur agent de voyage, ces cinq amis ont fait le choix d’un incontournable rocher de la Méditerranée. C’est en Corse qu’ils ont lancé leur première ancre, gageant que l’île de beauté saurait étancher cette soif de contact avec le terroir… et d’aventure il faut le dire. Henri, Josiane, Jean-Claude, Martine et Lucie (la narratrice), leurs têtes blondes et mêmes leurs deux compagnons à quatre pattes ignorent encore le tournant que va leur réserver leur destination de rêve…
Craquer pour la Corse ! Une promesse en devenir.

Informations

Publié par
Date de parution 19 octobre 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9782312061603
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Craquer pour la Corse !
Piume D’Isula
Craquer pour la Corse !
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-06160-3
Chapitre I
I MMERSION
Craquer pour la Corse !
Nous réalisions notre rêve !
Nous débarquions ce matin-là au port de Bastia. C’était autre chose que la grande ville que nous avions laissée derrière nous.
L’enfant qui est en moi ne manque pas de se dire :
– « Comme la vie est belle ! »
En effet, à cette heure de la journée, le ciel resplendit déjà sous les feux d’un soleil amoureux. Un doux parfum de quiétude nous envahit. Nous avions quitté le bateau enchanté. La traversée s’était déroulée à merveille et l’arrivée au port de Toga nous avait tous subjugués : quelle beauté, la ville, le port, la montagne, ce massif érigé… Bastia la belle nous avait cueillis. Nous étions véritablement heureux. Une folle semaine prévue de longue date avec le concours de l’agence de voyage s’annonçait sous les meilleurs auspices.
– « Suivez -moi ! » criais-je, comme s’il s’était agit de faire l’école buissonnière.
– « Le monde insulaire s’offre à nous ! Cela va nous changer des vacances flon flon ».
Eclat de rire général.
– « Aaahhh ! Quelle différence de climat et cette vue… Mon Dieu quel spectacle ! »
– « C’est ça la vie aussi, non ? Cette année nous allons oser défier les habitudes. N’est-ce-pas les enfants ? ».
Nous quittons alors Bastia pour engager notre séjour vers la Castagniccia : direction la résidence d’été, le village de Croce au pied du Mont San Petrone. Lorsque nous arrivons au village, nos cœurs battent à l’unisson. Henri, Josiane, Jean-Claude et Martine sont époustouflés. Je me pince alors un peu, pour rire : non je ne rêve pas. Quel trésor que cet endroit. Nos hôtes, à peine plus âgés que nous conversent tranquillement sous les marronniers, les uns assis sur le banc de la fontaine, les autres debout à siroter une boisson rafraîchissante, tandis que quelques-uns sont déjà bien engagés dans une fine partie de pétanque. Les anciens sont également présents. Ils sont là, un peu à l’écart sûrement pour se préserver quelque peu de l’agitation du moment : ils nous observent à peine curieux, nous saluant d’un aimable signe de la tête qu’ils ont, coiffée du traditionnel chapeau corse. C’est une émouvante fresque familiale qui s’offre donc à nous. Nous comprenons que tous les habitants sont en effet issus de la même famille. Comme pour mieux partager cette richesse culturelle, une grande table recouverte d’une longue nappe en damassé blanc a été dressée là, au milieu, sur la place du village. Nous sommes totalement ignorants des spécialités locales. Nous avions bien sûr lu et écorché les différents mets locaux dans les quelques guides touristiques piochés ça et là avant notre arrivée. Les propositions gustatives dépassaient de loin l’idée que nous nous étions faites de la table locale. Face à ce déploiement de ce que nous lisons comme de la générosité, l’émotion nous gagne… Sans doute un peu de fatigue après cette traversée. Nous comprenons néanmoins que l’immersion nous sera favorable.
– « J’adore allez chez les gens ! » me dis-je. « Heureux choix que ces vacances chez l’habitant. »
Pouvoir découvrir les histoires, légendes, de la bouche de nos hôtes était très exaltant.
Ici , comme dans de nombreuses régions de France où les pratiques de terroir sont préservées, l’ambiance du repas passe par un joyeux tour de table. Tout le monde est là. À n’en pas douter tous connaissent la clé d’une première rencontre réussie : u caffé, un pezzu di pane, un pezzu di casgiu, un bichjeru di vinu ! (un café, un peu de pain, de fromage et un verre de vin). C’est l’âme de la Corse qui parle.
Nos compagnons à 4 pattes, Chouchounette & Moumounette ont elles aussi récolté la confiance de nos hôtes (oui, oui je sais, ces curieux noms de baptême pour nos chiens ont été arbitrés par les plus jeunes de nos enfants. C’était il y a longtemps maintenant, et contre toute attente, nos compagnons à 4 pattes s’y sont très bien faits… et nous aussi). Nous commençons à souffler car le succès de notre séjour repose aussi sur l’intégration de tous y compris nos petits chiens.
Nous rencontrons notre guide pour connaître les modalités des parcours sélectionnés pour la semaine à venir. Demain, une randonnée dans la région des lacs nous attend. Nous sommes étrangement heureux. Ces vacances s’annoncent si différentes et si bienveillantes.
Chapitre II
J1
La bonne humeur s’est déjà invitée dans les esprits et sur les visages. Nous savons que dépassement, détente et bien-être sont au programme.
Il ne faut pas perdre de temps ! Tous en action !
« Soyons fous, mais exigeons néanmoins prudence et endurance pour mener à bien notre chemin ! » avait lancé notre guide. Nous sommes impatients et notre curiosité sans limite.
Heureusement, pour ce premier jour, les enfants se rendront au ranch voisin pour y découvrir les différents animaux du site et bien sûr s’initier un peu à l’équitation. Nous avons craint qu’ils nous en veuillent un peu de les abandonner ainsi. Contre toute attente, nos chères têtes blondes ont sagement écouté les recommandations du jour, écarquillant les yeux, remplis de joie à l’idée de passer une journée avec Velours, la mascotte des lieux, un magnifique équidé à la robe noir de jais.
Voilà, un dernier contrôle sur le contenu de nos sacs à dos et nous voici partis. Rien ne nous semble impossible. Il y a même cette petite voix intérieure qui me dit « Atteint des sommets, agrandit et illumine tes pensées ». Je reconnais que je suis une indécrottable rêveuse devant l’Eternel, mais notre projet me semble tellement incroyable et si exotique que je laisse mon esprit vagabonder librement, et mon imaginaire au service de mon corps. Étonnamment, j’emporte toujours avec moi, un petit livre intitulé « La bibliothérapie des mots pour soigner les maux », une sorte d’ordonnance du naturel pour vivre au mieux les évènements de la vie. Nul doute qu’il ne me serait aujourd’hui d’aucune utilité pour ce séjour : le paysage, le parcours, la présence de joyeux compagnons se suffisent amplement à eux-mêmes. Je pressens d’ailleurs que le bonheur pourrait bien se trouver là, à portée de mains. Les hautes montagnes enneigées, les massifs encore vierges se dressent devant nous et à perte de vue la douceur et la force d’un maquis coloré aux multiples parfums tous plus enivrants les uns que les autres. Quelques chardonnerets nous saluent au passage de leur chant mélodieux, tandis qu’à nos pieds, des lézards trop peureux se faufilent sous les pierres. Nous ne sommes pas utopistes, justes convaincus qu’il fait bon vivre ainsi, en communion avec la nature. Nous arrivons dans la région des lacs, essoufflés, suants de quelques gouttes détoxifiantes, et tout autant cueillis d’admiration et gagnés par l’émotion à la vue de ce chef-d’œuvre à ciel ouvert ! C’est le bruit de l’eau qui cueille notre esprit. Il faut dire qu’à cette altitude tout est si calme, tant et si bien que chacun retient un instant sa respiration comme pour faire corps avec cette magnificence. Nous sommes à l’évidence habités d’un délicieux sentiment. Heureux oui, apaisés des tourments et autres vicissitudes de la vie urbaine…
Alors que nous nous interrogeons sur le grand mystère de la création du monde, notre guide nous interpelle de sa voix haute, forte et chantant bon l’accent du pays :
– « C’est ici que ça se passe… !!! Allez , tous à poil pour un plongeon dans l’eau glacée ! »
Quoi de plus provocant pour réveiller notre tonicité et retrouver plus de douceur pour notre peau ?
– « Allez venez !!! Vous ne trouverez jamais rien de mieux que cette eau pure, limpide et fraîche venant de tout là-haut, comme descendue du ciel . »
Tout autant ragaillardis que reposés, nous échangeons quelques bons mots et plaisanteries avant d’envisager notre retour au village. Même si nos chaussures sont, il faut le dire, un peu lourdes en cette fin de journée, il faut maintenant repartir du bon pied et réemprunter les chemins rocailleux qui nous semblent cette fois-ci plus complices qu’à l’aller : la terre ne nous semble plus inconnue.
– « No stress ! On se regroupe et on essaie de maintenir la même longueur de pas, cela vous aidera dans l’effort ! Attention , la descente est souvent plus à risque que la montée. »
Notre guide adresse ainsi au groupe ses précieuses recommandations car le jour tombe vite sur les hauteurs et le moindre retard peu augmenter notablement la difficulté.
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