Curiosité mortelle
146 pages
Français

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Curiosité mortelle , livre ebook

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Description

Isa, avocate, est persuadée de savoir où se situe la limite entre le bien et le mal. Sa vie : elle la considère comme la perfection même. Cependant un événement va faire éclater la bulle dans laquelle elle s'est enfermée. Une remise en question de toutes ses convictions va survenir, sur le nouveau chemin qu'elle devra emprunter... Que trouvera-t-elle ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mars 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332695031
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69501-7

© Edilivre, 2014
Chapitre 1
ISA… Femme sans pitié, ni complexe, est sévère avec son apparence physique autant qu’avec sa vie professionnelle. Depuis ses premiers pas elle avait joué des coudes pour atteindre ses objectifs. Plusieurs de ses amies lui avaient conseillé de se servir de ses atouts féminins comme d’une arme. Il est vrai qu’en plus d’être intelligente, elle était belle à pouvoir faire tourner la tête de ses supérieurs sans aucun problème. La nature l’avait dotée de longs cheveux noirs et de grands yeux verts auxquels se rajoutait un sourire pour lequel personne ne pouvait résister. De plus elle entretenait quotidiennement son corps athlétique. Elle s’était donné tous les moyens possibles professionnels et non pas physiques (seule limite qu’elle n’avait jamais franchie) pour la réussite de sa vie professionnelle. Elle ne supportait pas la hiérarchie : son objectif principal avait toujours été de travailler à son propre compte. L’ouverture de son cabinet, ciblé sur les femmes en détresse, devenait ainsi l’aboutissement de son combat qu’elle s’était mis en tête dès ses premières affaires.
Bien que très occupée, elle eut quand même le temps de tomber raide dingue d’un homme de son « équivalence masculine » (estimait-elle avec prétention). Un soir, après le succès d’une affaire, elle ne pût refuser une invitation lancée par ses collègues à un diner très peu stimulant (pensait-elle sur le moment), jusqu’à ce qu’elle aperçoive le regard insistant d’un homme très élégant. Au moment du dessert, d’un pas très assuré, il vint vers elle lui proposer un dernier verre, cela devant les yeux étonnés de ses collaborateurs. Cet homme assurément son type : des yeux d’un bleu montrant une détermination sans faille, un corps faisant penser à celui d’un athlète ou d’un mannequin (elle hésitait, elle n’avait pas encore tout vu !) Leur point commun, ce soir là, était que lui aussi partageait un diner entre collègues, et que lui aussi s’ennuyait à mourir. Ce soir là fût décisif. Il ne désirait qu’une chose : rester avec elle et savoir qui elle était. Il dévorait ses paroles et finit par lui prouver qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Après leur première rencontre très vite ils se marièrent : pourquoi attendre quand on est sûr de soi ? Elle s’appela alors Mme GRANEST et deux beaux enfants comblèrent la vie d’un couple de rêve. Leurs vies étaient organisées avec des emplois du temps millimétrés démontrant leurs caractères quasiment identiques et leurs objectifs communs.
Ce jour là débutait comme tous les autres. Tout d’abord, un bon petit déjeuner entouré de sa petite famille au complet dans leur belle maison londonienne. Puis le trajet vers l’école pour y déposer son fils et sa fille, juste après avoir donné un baiser de bonne journée à son mari. Tous les quatre étaient enfermés dans une bulle imaginaire et rassurante qui leur procurait une paix intérieure.
Arrivée à son bureau, comme tous les matins, sa secrétaire lui remit les modifications de son agenda journalier. Une personne avait été rajoutée et ce nom ne lui était pas inconnu. Pour le moment elle ne chercha pas où elle l’avait déjà entendu : de toute façon elle le saurait en fin de journée car cette femme était son dernier rendez vous.
Une journée d’avocate très prise, comme d’habitude, se déroula. Elle alternait les auditions pour les plaignantes, les entretiens avec ces dernières ainsi que les nouvelles clientes. Ces dernières étaient souvent très hésitantes à franchir le pas afin de se libérer de l’emprise d’une tierce personne. Son travail en était d’autant plus compliqué. Les journées d’ISA étaient parsemées de pleurs, de joie, mais le plus souvent de détresse émotionnelle. Il fallait leurs permettre de canaliser leurs émotions afin de pouvoir rassembler le plus de preuves concrètes et ainsi utilisables. Ce travail représentait beaucoup de temps et de patience mais elle ne s’impliquait plus dans les affaires comme au début de sa carrière. D’ailleurs elle ne se préoccupait pas des états d’âmes de ses clientes : elle était avocate et non psychiatre !
Cette journée s’était déroulée sans surprise et ISA attendait son dernier rendez vous prévu à 18hrs. Sa secrétaire avait quitté le bureau depuis plus de 30 minutes. Elle compléta certains dossiers sur lesquels elle n’avait pas eu le temps de rajouter ses annotations. Elle s’aidait de petits mémos qu’elle remplissait au fur et à mesure pour tous les dossiers de sa journée. Ce système lui permettait de rien oublier. Elle était très méticuleuse : « la clé de son succès ». Tous ses dossiers finis, elle regarda sa montre qui affichait 18hrs40. Elle décida, comme à son habitude, avant le retour à la maison, d’aller prendre un « petit remontant » au PUB. Cet établissement situé juste en face de son cabinet, lui permettait de se détendre tout en vérifiant si son rendez vous retardataire apparaitrait finalement. Pendant qu’elle sirotait son verre elle réfléchissait au nom rajouté ce matin par sa secrétaire : ALEX PERKIES. Le nom de cette femme ne lui était pas indifférent pour l’avoir déjà entendu voire même prononcé mais elle n’arrivait pas à faire remonter ses souvenirs à la surface. ISA laissa sa mémoire voguer : comme toujours, elle allait trouver. Le quand ! Le comment ! Et le où ! Viendraient à point nommé. A son troisième verre elle se souvint enfin.
Dès l’obtention de son diplôme de droit, un grand cabinet d’avocat lui avait proposé son premier poste. Jeune avocate, elle avait été assignée d’office sur les affaires concernant les femmes et spécialement les femmes battues. A cette époque, elle n’était qu’assistante et ne pouvait que suivre les ordres : cette seule pensée l’horripilée !
Une de ses toutes premières affaires concernait le cas d’une femme battue qui en était arrivée à tuer son mari pour sauver sa propre vie. Celui-ci avait essayé de la tuer en la rouant de coups. Elle s’était donc défendue pour la première fois : sa rage de vivre ayant pris le dessus. Cela s’était révélé fatal pour le « bourreau ». Cette histoire avait fait la une des médias. Elle avait mis en avant le cabinet et par la même le travail d’ISA. Elle s’imposa alors comme une future diva du barreau. Mais le verdict du procès ne rendit pas le résultat escompté. Malgré les preuves physiques des multiples souffrances conjugales qu’elle avait subies depuis de nombreuses années, sa cliente fût condamnée à un an de prison ferme. Le juge considérait cette sentence comme préventive. Ce cas permettrait de ne pas laisser croire aux femmes, victimes de violences conjugales, que cette solution ne serait pas sans conséquence. Mais ISA avait subi cette condamnation comme un échec : elle voulait l’acquittement. Cette femme n’avait pas eu d’autre choix que de faire mourir l’être qui la torturait et la battait. Il la séquestrait dans le placard le plus minuscule de la maison quand il en avait finie avec elle. Cette cliente avait pour nom : ALEX PERKIES ! Comment avait-elle pu oublier ce nom ? Cette affaire l’avait tant marquée par le passé. Elle avait mal vécu de perdre une partie de son orgueil démesuré face aux médias. Qu’importe l’impact du jugement sur sa cliente, elle l’avait mis immédiatement dans la case : ECHEC. Le seul qu’elle s’autoriserait (pensait-elle avec prétention). Cette affaire avait été jetée immédiatement aux oubliettes sur le chemin du retour c’était sûrement pour cela que sa mémoire lui avait fait défaut aujourd’hui. ISA avait une grande faculté d’occultation des évènements qu’elle étiquetait comme « indésirables ».
Pendant qu’elle attendait toujours, elle décida d’appeler son mari afin de le prévenir de son retard. Maintenant qu’elle avait remis un visage sur le nom de son rendez vous, elle était curieuse de savoir ce qui avait poussé ALEX à la recontacter. Peut être était-elle dans des ennuis similaires à leur première rencontre ou bien voulait-elle un conseil juridique sur un éventuel mariage ou divorce ? Mais l’impression qu’ISA avait en pensant à ALEX PERKIES lui provoquait un malaise indéfinissable. Cela préoccupait ISA d’autant plus qu’elle ne la voyait toujours pas arriver. La vue à travers la vitre devenait difficile : la pluie s’intensifiait et la nuit tombait. L’entrée de son cabinet restait tout de même visible grâce à l’éclairage des rues et des voitures. A 21hrs, après avoir mangé, ISA se décida à rejoindre sa voiture. Elle avait bu le ventre vide et cela n’était pas très judicieux de sa part. Le repas qu’elle avait pris suffirait à atténuer les effets de l’alcool avant de conduire (pensa-t-elle). Elle sortit donc du PUB et remonta la rue. Elle se retourna plusieurs fois vers la porte de son cabinet et s’efforça de ne plus penser à cette jeune femme représentant L’ECHEC de la jeune avocate du passé.
La pluie se faisait de plus en plus dense. A travers ses vêtements trempés, un froid glacial lui parcourait le corps. Alors qu’elle apercevait sa voiture, ISA sursauta tout à coup. Une personne venait de lui poser une main sur l’épaule droite. Elle se retourna si rapidement qu’elle faillit basculer en arrière, mais ce qu’elle voyait à présent la fit frissonner de tout son être. Elle n’en croyait pas ses yeux : ALEX PERKIES se tenait devant elle en jogging toute trempée et tremblante, elle aussi. Elle était essoufflée car elle avait couru après ISA depuis le cabinet où elle l’avait, par chance, aperçue de loin. Elles retournèrent toutes les deux en direction du PUB. Elles avaient bien besoin d’une bonne boisson chaude. Elles s’installèrent sur une banquette l’une en face de l’autre et optèrent pour une conversation de courtoisie pendant qu

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