De Vendémiaire à Fructidor
362 pages
Français

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De Vendémiaire à Fructidor , livre ebook

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Description

Ces douze récits ne figurent pas des épopées qui s'enflamment à l'incandescence de l'histoire enfiévrée de la République. Seule la référence au calendrier républicain engendrée par l'évocation des saisons, a éveillé ma sensibilité. La dénomination précise de chacun donne un critère poétique et exaltant que mes neurones apprécièrent comme une source d'inspiration.



Je vous livre par conséquent douze chroniques, dont une correspond forcément à votre mois de naissance, mais il n'est pas dit que c'est celle qui retiendra le plus votre attention...



Je suis persuadé, toutefois, qu'elles peupleront votre esprit d'images familières et nourriront votre affect. Le but : une lecture de l'une d'elles, de temps en temps, juste pour le plaisir de vous évader à votre rythme...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 mai 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414580613
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-58062-0

© Edilivre, 2015
Prologue
Je vous dois quelques explications : depuis fort longtemps, les mois du calendrier républicain m’inspirent.
Je ne vais pas vous ennuyer avec son fonctionnement qui a recueilli bien des efforts, des contestations, des adaptations, des controverses mais qui à force d’opiniâtreté a fini par imposer ses règles. Sa rédaction a inscrit dans un moment fort de notre histoire une influence sur l’organisation et le fonctionnement des institutions afin de se démarquer complètement de l’ancien régime. Je vais arrêter là mon allusion à la Grande histoire. Je vous laisse recourir à tous les ouvrages qui ont décrit abondamment le sujet. Toutefois, c’est important, il commence le 22 Septembre 1792 : 1 er VENDEMIAIRE, jour de l’équinoxe de l’Automne au méridien de Paris ; Nous sommes lendemain de la proclamation de l’abolition de la monarchie et de la naissance de la République déclaré premier jour de « l’ère des français » mais en réalité n’entre en vigueur seulement le 15 Vendémiaire de l’An II (le 06 Octobre 1793).
Ce que je retiens seulement, c’est qu’à travers leur dénomination, les mois inscrivent la tonalité saisonnière qui symbolise la terminaison de leur patronyme. Tout de suite à leur énumération, nous connaissons, à quel moment de l’année nous nous trouvons dans l’évocation d’une date. De plus elle se trouve renforcée par le système décadaire qui permet de savoir simplement par le chiffre qui l’évoque quel jour nous nous trouvons. Mais encore une fois trêve d’analyse de son fonctionnement.
Je vais juste me contenter ici d’y trouver de l’inspiration. Ainsi, je vais vous emmenez dans des histoires courtes depuis la fin du XVIII ème siècle jusqu’au XXI ème qui vont influencer mon écriture. C’est donc dans le désordre des époques que mes nouvelles vont s’élaborer. Et pour rendre plus actif votre plaisir, j’interromprais une chronologie souvent rébarbative pour quelques-uns d’entre vous. C’est donc en plus de ce prologue et de son introduction, douze chapitres, enfin historiettes, qui vont ponctuer mon ouvrage. Douze, en référence à chaque mois. Je vous rappelle la durée établie à trois décades de 10 jours, soit trente jours, les cinq jours supplémentaires, qui correspondent aux années communes ou six les années sextiles dits épagomènes qui servent à concorder avec le calendrier astral, appelé l’année tropique sont inclus au fil des mois ; Voilà !
Bonne lecture !!!
Alors ? Quelles nouvelles ?
INTRODUCTION
Voici mon interprétation des nouvelles : elles s’inscrivent entre les poèmes qui condensent en la synthétisant, avec une harmonie par l’équilibre des pieds et des rimes, une histoire et le livre qui symbolise par sa prose qui la décrit en développant précisément et largement la pensée d’un moment.
Ces deux-là n’encouragent pas l’éventuel nouveau lecteur ; ils sont rébarbatifs !
Les poèmes rappellent trop l’école où l’on nous contraignait, sans nous le faire apprécier, à en apprendre le texte par cœur et à le restituer en donnant le ton, ce qui n’est pas facile pour tout un grand nombre ; alors pour beaucoup un souvenir amer…
Le second, le livre, décourage ceux pour qui la lecture, dans le meilleur des cas, se résume aux programmes proposés par la télévision ou parfois à la lecture d’un magazine, d’une B.D. Influencés par leur entourage, qui se moque plutôt que les encourager, ils s’arrêtent parfois devant un rayon, une devanture, mais la plupart du temps ne se décident pas : il est, en effet, pas facile de donner envie par le seul titre, l’image sur la couverture et encore moins le résumé, sur la quatrième page de la couverture. Ils ne facilitent pas le déclenchement, tellement il est difficile en quelques mots à communiquer et décrire l’intérêt d’un texte.
Le pire pour ces béotiens, c’est le nombre de pages : ils considèrent que ça demande un trop grand effort et la paresse, qui soit-on, est notre lot.
Alors la nouvelle, qui raconte la petite histoire d’un moment, d’une rencontre, d’un état d’esprit n’est ni le développement d’un poème ni le résumé d’un livre. Elle peut séduire et inciter à la lecture par sa courte durée, sans retirer au sujet son intérêt par la brièveté de sa description. Sa souplesse, à la fois par la courte expression augmentée par le choix des titres intermédiaires et nombreux, peut éveiller l’intérêt.
Ainsi, elle a, entre autre, cette caractéristique de pouvoir donner le goût progressif de la lecture et à en faire découvrir la magie.
Quand le plaisir s’inscrit, quand l’on peut s’identifier à la description d’une situation, ressentir l’émotion d’une phrase, être inspiré en situant le texte dans notre environnement habituel, imaginer les personnages et les lieux par rapport à notre vision personnelle, alors nous sommes atteints par l’envie de donner à notre vie, l’espace de cet instant précieux de la lecture, l’évasion à laquelle elle aspire.
La lecture va devenir un refuge, un espoir, un soulagement en bouleversant notre ordinaire, en nous transportant vers un univers nouveau, dans lequel nous allons errer en nous passionnant. C’est une invitation au voyage, pas celui que l’on nous impose, mais celui auquel on rêve, en toute indépendance, dont les couleurs sont les nôtres, les sons ceux que l’on voudrait entendre, les personnages ceux que notre imagination aime ou déteste selon, les attitudes que l’on voudrait avoir ou qu’on contraire on bannit.
Notre ressenti, à notre seul gré, va connaître le chaud, le froid, la peur, le bien être, l’amour et la haine, toutes ces émotions qui vont nous faire vibrer et nous emmener à tourner avec impatience chaque nouvelle page.
Le mot magie, écrit ci-dessus, prend tout son sens.
J’incite mon entourage à lire, non pas spécialement mes ouvrages, quoi que, mais d’y accéder pour mieux intégrer son univers, découvrir des expériences, améliorer son vocabulaire, son orthographe et trouver des motivations par la gymnastique douce de l’esprit qui va armer notre âme vagabonde.
Bon ! je vais me donner pour mission de vous ouvrir les portes du plus beau et durable orgasme de votre vie, en un mot résumant : vous faire aimer la lecture…
Même si je rêve, vous m’inspirez !!!
Vendémiaire
Partout, les cueilleurs s’activent ; dans les vergers ou la ramure des arbres se parent de toutes ces couleurs propres à l’automne, qui changent chaque jour et alternent avec ces tons, nuances de jaunes en priorité, mais aussi du brun, du pourpre, un restant de verdure, une infinie palette qui gratifie et flatte nos regards ; dans les vignes ou règne une agitation intense. Entre les raisins qui s’agrègent dans des caisses multicolores, les pommes que l’on range dans les cageots, ces noix que l’on emmagasine dans des sacs de jutes, les châtaignes en vrac dans des caisses de bois, on se promène au milieu de ces cadeaux que Dieu nous permet d’atteindre, pour nous nourrir et pour notre plaisir gustatif en même temps. Nous vivons la communion entre les hommes et la nature dans une symphonie extraordinaire, un échange : notre chance…
les méandres du destin
Je restais toujours aussi rêveur à la maison alors que l’effervescence régnait juste avant cet événement : la rentrée des classes. Ma sœur aînée avait déjà la tête dedans du fait qu’elle rentrait en secondaire ; je ne comprenais rien à son impatience.
À cette époque, elle était prévu le 01 Octobre. Les vacances d’été, surnommées « grandes vacances » duraient trois mois. Cela permettait, en milieu rural aux fratries d’aider leurs parents dans les travaux d’été liés aux récoltes et aux vendanges. Pour moi, citadin, je gardais un souvenir merveilleux de ces longs instants de loisirs. Selon la météorologie, ils permettaient de nous égayer aux jeux divers. Dans le quartier, entre camarade nous nous mesurions en nous inventant une future personnalité ; tantôt inspecteur de police, cow-boy, chevalier, général, conducteur de char romain, tour à tour cheval ou cavalier. Les plus grands interprétaient leur envie de figurer, le plutôt possible, un homme : ils fumaient ou plutôt fumaillaient en cachette, regardaient des romans photos ou les acteurs s’embrassaient, ou parfois les actrices s’exhibaient en soutien-gorge… Je n’avais que neuf ans. Lorsque je m’approchais par curiosité, « les grands », comme les gamins de mon âge surnommaient ceux qui avait entre douze et quatorze ans, nous chassaient ; ils nous snobaient en prétendant que nous étions trop petits… ils nous surnommaient, sans savoir ce que ça voulait dire, « les puceaux ». Les jours de mauvais temps, je m’adonnais à la lecture pour laquelle j’avais un goût prononcé. Parfois, mon meilleur camarade venait jouer aux dames. Les livres, sans que je comprenne tous les mots, m’entraînaient à la découverte décrivant d’autres lieux, d’autre gens, d’autres ambiances… procurant ensuite à mes rêves éveillés un sens ; alors, je m’inventais des situations, ou évidemment, j’avais le meilleur rôle. Les filles, dehors, traçaient sur les trottoirs des jeux de marelles ou avec des balles en mousse, jonglaient contre les murs : leur expression était soit criarde et babillarde, soit elle chuchotait, moqueuse, entre elles et surtout sur les garçons devant lesquels elles nicaçaient…
Avec ma sœur, nous étions rivaux, fait instauré plus par elle. Comme elle était mon aînée, elle profitait de ma candeur, c’est ma nature, ainsi que de ma gentillesse. Elle cachait toutes ses bêtises derrière moi ; elle se défilait pour aider Maman aux travaux ménagers. Quand mon cher Papa rentrait de son travail, elle se comportait en gentille petite fille sage et aimante, n’hésitant à moucharder les quelques bévues de ma

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