Des nouvelles de la peur
126 pages
Français

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Des nouvelles de la peur , livre ebook

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Description

- Pol Ledent souffre d'arachnophobie. Un matin, après une nuit agitée, il pressent que quelque chose se trame dans sa demeure... (Le monstre)

- Un quidam découvre avec stupéfaction la présence d'un bonhomme de neige dans son jardin... (Le bonhomme de neige)

- Emile occupe un joli pavillon dans un quartier résidentiel. Tout va bien jusqu'au jour où il se persuade que son habitation est hantée...
(Les 1.001 questions d'Emile)

- Valentin Lepersault vit mal son veuvage. Malgré sa peur de l'Enfer, il décide d'approcher le Banni d'En Bas pour remédier à sa solitude... (Le démon de midi)

etc.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 octobre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332579591
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-57957-7

© Edilivre, 2014
Du même auteur
Du même auteur :
Aux éditions L’Harmattan :
• Des nouvelles de l’absurde
Aux éditions Chloé des Lys :
• Bizarreries en stock
• Restez au chaud, dehors il pleut…
• Le démon de la solitude
• Tous les crimes sont dans la nature
• Crimes et boniments
• La part d’ombre
Aux éditions Mon Petit Éditeur :
• Petits récits à pâlir la nuit


Pol Ledent est arachnophobe. Une nuit, il perçoit de drôles de bruits derrière la porte de sa chambre… Le veuvage fait peur à Valentin Lepersault, il n’était pas prêt… Mathilde Delambre est-elle vraiment une sorcière ?… Les nouveaux voisins de Denis Longlet sont pour le moins inquiétants… Un livre provoque une vive agitation chez Adrienne Martinet… Emile s’est toujours posé beaucoup de questions. La dernière en date : sa maison est-elle hantée ?… etc.
Douze Nouvelles de la peur… Etes-vous certain de ne pas être concerné ?… Et si toutes ces Nouvelles reflétaient une réalité ?… Votre réalité !
Le monstre
Il est près de quatre heures du matin (sa montre retardant un peu) et Pol Ledent ne trouve toujours pas le sommeil. Ce n’est pas la première fois et à chaque insomnie, il est en proie à une horrible vision, toujours la même.
Comme Pol souffre d’arachnophobie, il se voit prisonnier d’une gigantesque toile dans laquelle il se débat en vain, provoquant ainsi des vibrations alertant l’auteur monstrueux de ce piège en soie. L’araignée apparaît alors, sûre de sa puissance, et fond sur lui.
La nuit possède cette faculté d’attiser les peurs et de raviver les angoisses.
L’aube devrait dissiper tout cela. L’expérience le lui a appris. Patience donc. Pol essaie malgré tout de chasser cette horrible vision de son esprit au moyen de pensées positives. Rien n’y fait.
Lorsque le jour se met à poindre derrière les rideaux, pas de dissipation attendue. Bien au contraire, son cauchemar le hante toujours. Tenace, il s’accroche comme le lierre aux murs.
Quelque chose se prépare ou plutôt se trame dans sa demeure. Pol en est convaincu. Il devine même une présence. De plus en plus envahissante. Il la sent. De plus en plus oppressante.
Le souffle court, le front en sueur et les sens aux aguets, Pol Ledent distingue des bruits furtifs derrière la porte de sa chambre. On s’active, semble-t-il. A quoi, il n’en sait fichtre rien. Pas la moindre idée.
Ah, si la porte était vitrée ! Il pourrait voir…
Il pourrait voir que tout va bien et qu’il se fait un sang d’encre inutilement. Pas sûr… que tout va aussi bien car ces bruits ne lui disent rien qui vaille.
Il faut pourtant qu’il sache. Pol ne peut rester ainsi allongé alors que quelqu’un… ou quelque chose s’invite dans la maison qu’il occupe. « Quelque chose », cette pensée le fait frémir. Elle ouvre la porte à toutes les supputations, surtout les pires. Et si c’était…
Il doit se raisonner pour retrouver l’apaisement et ainsi faire face à une situation si terrible soit-elle !
Pol s’efforce de donner un rythme normal à son souffle. Il respire profondément pour évacuer petit à petit cette angoisse qui lui provoque de fortes palpitations.
Le résultat est là car, au bout d’un moment, il se sent mieux, presque serein. Pol Ledent décide alors de se lever.
Arrivé près de la porte, il marque un temps d’arrêt. Il s’en veut aussitôt ; réaction inopportune face au regain de courage qu’il a eu beaucoup de peine à retrouver. Pas question de reculer !
Il ferme les yeux, applique la main sur la clenche et d’un coup sec, il l’abaisse.
Les yeux toujours fermés, Pol ouvre lentement la porte. Quand il l’estime suffisamment ouverte, il effectue un pas en avant, puis deux. Il risque un œil et manque de vaciller. Le teint blême, le cœur battant à tout rompre, il aperçoit… à deux mètres de lui, s’étalant telle la nuit sur le jour, une toile d’araignée aux dimensions hors normes. Si ce n’est au plus profond de ses peurs nocturnes, Pol n’a jamais vu un truc pareil. Est-ce à nouveau le fruit de ses angoisses ou est-ce bien réel ?
Il tremble de tous ses membres en pensant au monstre qui a confectionné cela. Où est-il ?… Où se cache-t-il ?… Comment peut-il, au vu de sa taille, se soustraire à son regard ? Il est peut-être agrippé au plafond… suspendu au-dessus de sa tête, prêt à le croquer !
Le regard paniqué, Pol lève les yeux. Rien.
Sur sa droite, la cage d’escalier offre une issue de secours. Pol veut s’y lancer quand un bruit feutré coupe net son élan. Quelqu’un monte à pas mesurés ! Le monstre, c’est lui à ne pas douter, gravit les premières marches occultées à sa vue.
Plus qu’une solution ; il regagne sa chambre et se barricade en coinçant le dossier d’un vieux fauteuil sous la clenche. Ce vieux fauteuil devenu providentiel et dont il a si souvent failli se débarrasser.
Pol ne peut cependant pas se confiner dans sa chambre en attendant que cette répugnante bestiole défonce la porte pour, ensuite, le dévorer comme un vulgaire insecte. Cette toile est un message clair : il lui faut quitter cette maison devenue hostile par la présence de ce monstre qui l’a investie.
L’idée lui vient de réaliser, à l’aide de draps de lit qu’il attacherait ensemble, une sorte d’échelle de corde qu’il balancerait le long de la façade. Il descendrait à la force des poignets et se retrouverait alors sain et sauf. Sans demander son reste, Pol fuirait à toutes jambes cette maison à laquelle, pourtant, il est fort attaché. Même si…
Il s’attèle à la tâche quand il sent à nouveau la terrible présence derrière la porte. Il retient son souffle. La nervosité le rend fébrile ; il n’arrive pas à confectionner correctement les nœuds. Ils se défont au moindre essai.
Un frottement contre la porte le fait tressaillir. Couvert d’une transpiration nerveuse, les mains tremblantes, il ne parvient toujours pas à consolider ces maudits nœuds.
« Et puis non, c’est trop bête, je ne vais tout de même pas tomber entre les pattes de ce monstre… allons, calme-toi… l’horrible chose éprouvera davantage de difficultés à venir à bout de la porte que tu en éprouveras à en finir avec ces foutus nœuds !… »
Il n’y a plus une minute à perdre. Cette une course contre la montre qui s’est engagée. Du moins, dans la tête de Pol.
Finalement, mû par un formidable instinct de survie, l’homme aux abois réussit enfin à fabriquer son « échelle de secours » alors que derrière la porte, « cela » gratte de plus en plus fort.
Il attache l’extrémité du drap au pied du lit, fait un double nœud qu’il serre très fort puis, il ouvre la fenêtre et balance sa corde de fortune dans le vide.
Ensuite, il enjambe l’appui de la fenêtre tout en s’agrippant bien au drap. A cet instant, une voix se fait entendre :
« Monsieur Ledent, ouvrez, c’est votre… »
Pol n’entend pas la suite. Saisi par cet appel auquel il ne s’attendait pas, il lâche prise et va s’écraser quelques mètres plus bas.
Laurent Parmentier est confus face à l’inspecteur Garnier qui le met sur la sellette.
« Vous rendez-vous compte de ce que vous avez fait ?
– Je vous assure, inspecteur, si j’avais su…
– Cela vous amuse de faire peur à vos locataires ?
– Monsieur Ledent n’avait plus payé son loyer depuis trois mois… il ne répondait pas à mes courriers… de guerre lasse, connaissant sa peur bleue des araignées, j’ai voulu lui flanquer la frousse de sa vie pour le ramener à de meilleurs…
– De plus, je vous soupçonne d’être un récidiviste, coupe, furieux, l’inspecteur Garnier. Il y a deux mois, une certaine Madame Lemoine, une autre de vos locataires, s’est défenestrée. A l’époque, on a conclu au suicide… je compte rouvrir le dossier… je vous l’apprends peut-être, Monsieur Parmentier, mais les locataires ne volent pas !…
– Je n’en suis pas si sûr… ne pas payer son loyer à son proprio, vous appelez ça comment, Monsieur l’inspecteur ?…
– Ne soyez pas cynique, Monsieur Parmentier, vous êtes un monstre… »
Le démon de midi
Dès qu’une contrariété se met en travers de sa route, Valentin Lepersault soupçonne le Grand Architecte de lui chercher des misères. Alors, le sourcil arqué, il fustige d’un regard noir l’imposante croix qui chapeaute l’église de Mérival. Il compte, par cette attitude de défi, pousser le Tout Puissant à s’amender en compensant le désagrément subi par un dédommagement substantiel.
Mais, aujourd’hui, notre Père qui est aux Cieux est allé trop loin. Il a même carrément dépassé les bornes : le locataire Céleste a plongé Valentin dans un douloureux veuvage…
La Delphine aurait eu pourtant encore de belles années devant elle, alors pourquoi plût-il au Seigneur de la rappeler à lui ? Car, il ne fait aucun doute que l’âme de la brave femme volète au firmament, entre nimbus et cumulus, entre stratus et altostratus. L’indélicat barbu aurait-il eu le coup de foudre pour sa pulpeuse moitié lors d’une de leurs montées au 7 ème ciel ? C’est vrai qu’elle était appétissante en diable la Delphine ; avec une paire de seins à damner tous les Casanova auréolés du Paradis. Et puis, entre nous, fallait pas lui en promettre…
Valentin oscille entre blasphème et tristesse, entre imprécation et chagrin, entre sacrilège et désespoir. La Mariette la semaine dernière, Augusta, il y a deux jours, et maintenant, Delphine… mais, il les lui faut toutes, nom de D… ! Le Divin serait-il polygame ?
Démiurge ou non, il rendra des comptes. Ave, Pater et toutes ces vaines oraisons ne compenseront pas l’absence de la Delphine qui ne reviendra pas, c’est certain. La résurrection est un privilège exclusivement réservé au fils du Père Eternel.
Bisque, bisque rage, les moments de grâce intenses sont désormais à ranger au placard des souvenirs. Notre homme doit se contenter d

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