Des ténèbres à la lumière - Tome 1
388 pages
Français

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Des ténèbres à la lumière - Tome 1 , livre ebook

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Description

Terré au fin fond des ténèbres, l’espoir fuit indéniablement et quand le moral n’est plus, le cœur se meurt. Kamil, un jeune voué à lui-même a fait les frais de cette terrible expérience. Forcé de grandir loin de son père et indirectement, de tout autre repère, il se cogne contre les aléas de la vie, tentant désespérément de sortir de l’ombre. En quête de bonheur, de stabilité et surtout de son géniteur, il entame une véritable course espérant un jour effleurer la vérité terrée sous des ruines de mensonges. L’envie de s’en sortir vaut-elle réellement le prix de ces amères vérités ? ...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 novembre 2017
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414139101
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-13908-8

© Edilivre, 2017
Un jour, la lumière m’a demandé de la regarder, je lui ai répondu que je n’y arrivais pas. Alors, elle a réitéré sa demande : « Regarde-moi. » me soufflait-elle. Face à mon impuissance et d’un ton maternel, elle s’est alors mise à me proposer son aide ; j’ai refusé. La nervosité s’est immiscée en moi faisant de mon cœur sa demeure, elle me secouait à tel point que la lumière, cette Mère de Sûreté a ressenti ma détresse. Elle a à nouveau fait preuve de bienveillance me demandant délicatement la cause de cet état meurtri et là, toujours sans la regarder, je lui ai avoué que j’ai longtemps trimé dans les ténèbres à tel point qu’elle m’éblouissait, elle me gênait ! « Alors que fais-tu là ? » m’avait-elle demandé. D’un ton calme et affaibli, je lui ai répondu que les abîmes m’avaient détruit, que ce monde m’avait écorché à vie, j’y ai longtemps cherché ce que je n’y trouverais jamais… « Aimerais-tu que je m’éteigne le temps d’un instant ? ». Subitement, j’ai levé les yeux vers elle. Elle était belle, alors, je me suis mis à la supplier : « Non ! Non, ne fais pas ça ! Ne me laisse pas replonger dans les ténèbres ! Aide-moi retrouver ce que j’ai longtemps perdu »
Prologue Sans repères
La vie ne m’a pas épargné, je fais partie des oubliés. Le bonheur refuse de me côtoyer peut-être parce que je suis un de ces jeunes voués à eux-mêmes ? Ou bien parce que je manque de repères ? Je n’en sais rien et la vérité, c’est que je ne le saurais jamais. Qu’importe, aujourd’hui je mène une vie que je n’ai pas choisie. Je suis un damné et j’ai comme l’impression que je ne verrais jamais le bout du tunnel. Je mène ma vie dans un noir total, une obscurité qui refuse de laisser place à la lumière et ça me ronge. Je suis rongé par un mal-être étrange et pour cause, une seule personne : mon père. Je ne le connais pas. Je n’ai pas la moindre information le concernant, ne serait-ce qu’un nom, un prénom, une raison d’un départ soudain… Non. Je n’ai rien.
Je vis avec ma mère, Sabrina et mon grand frère Kaïs, plus âgé que moi de trois ans. Eux, ils savent des choses sur mon père, mais ils refusent de me les faire savoir à moi aussi, comme si je n’étais pas concerné, comme si je n’étais pas son fils, comme si je n’étais pas fait de sa chair et de son sang. Ils ont fait naitre en moi une rage qui me consume, une rage contre laquelle je suis obligé de me battre quotidiennement, mais contre laquelle le combat est intense et sans répit. Je suis partagé entre la curiosité et la haine : j’ai envie de savoir qui est mon géniteur et pourquoi il est parti, mais je suis aussi enragé à l’idée de savoir que je n’aurais jamais une vie comme les autres avec une famille unie, des joies, des pleurs, mais avant tout une force hors norme. Je sombre depuis que j’ai grandi et que j’ai compris que je ne le verrais jamais, ma vie a pris un virage d’une violence extrême.
Ma jeunesse a été bercée par les mensonges de ma mère et de la voisine qui me gardait quand ma mère partait au charbon. Tantôt « il est en voyage », tantôt « il reviendra » mais welou. Il n’était pas en voyage et il n’est jamais revenu. Je l’ai compris quand un jour, en rentrant de la maternelle, je le réclamais pour la énième fois pour jouer avec lui et que ma mère m’a hurlé « il ne reviendra pas, il nous aime pas Kamil tu comprends ?! Il ne reviendra jamais. ». A ce moment-là, j’ai compris que l’on m’avait toujours menti. Mon père ne serait jamais là ni pour me réprimander, ni pour me crier sa fierté. En fait, il ne serait jamais là pour faire ces petites choses qui marquent la vie d’un enfant. C’est à cinq ans, à cet âge innocent que le ciel m’est définitivement tombé sur la tête.
Petit, je me donnais comme un taré à l’école parce que j’avais espoir qu’il revienne un jour et je voulais le rendre fier mais après l’annonce ténébreuse de ma mère, j’ai perdu l’infime espoir qui me restait. En grandissant, la violence est devenue ma lanterne. C’est elle qui éclaire mon sombre chemin, c’est sur elle que je compte pour évacuer la douleur qui serre mon cœur chaque jour un peu plus. Etrange non ? Mais c’est dans cette putain de violence que je trouve le repos dont j’ai besoin. Je devenais un enfant violent sans m’en rendre compte, je fermais les yeux parce que me battre m’apaisait, c’est comme si c’était mon unique issue. Un simple mot de travers peut me faire partir au quart de tour, je suis devenu comme ça dès mon plus jeune âge, agressif et nerveux. Le manque d’information sur mon père m’étouffe, j’en veux à ma mère et à mon frère de me priver de quelque chose de vital pour moi, je leur en veux de penser qu’à eux dans cette histoire sans fin, alors, à ma façon, je libère mon esprit de ses tourments et je libère mon cœur de cette haine.
Un père, c’est une direction à suivre et j’en suis privé, alors je suis obligé de trouver la mienne, d’une manière ou d’une autre et seul face à mon propre désarroi, je n’ai sûrement pas choisi le bon chemin. J’ai opté pour un chemin qui me mène vers une issue de plus en plus obscure et je le suis, parce que plus je m’enfonce et plus j’en veux. En réalité, je nourris ma propre rage avec une haine extérieure et dans le fond, je crois bien que c’est comme ça que je me bats contre moi-même. Les obstacles de la vie m’ont poussé à me renfermer. Je ne suis plus ce que je veux être, je suis uniquement ce que la vie me pousse à être : un condamné. J’aimerais que la vie me rende mon père, j’aimerais qu’elle me rende ce qu’elle m’a pris pour que je puisse enfin lui donner ce que je lui dois. Pour le moment, je ne suis que le prisonnier de mon âme et j’ignore si un jour je m’en sortirais. Je n’ai que deux issues : soit je gagne le combat, soit je le perds et la seule chose que je sais, c’est que pour l’instant je suis bien parti pour perdre. Je suis loin, très loin d’une quelconque victoire, pour l’instant, je suis dirigé par une haine hors du commun, une haine qui contrôle tous mes faits et gestes, qui contrôle mes moindres pensées… Je n’ai pas reçu d’aide et je sais que je ne peux pas y arriver seul alors par conséquent, j’attends désespérément cette main descendant du ciel qui se tendra vers moi.
Je vis ma vie au jour le jour puisque je ne sais jamais à quoi m’attendre. A mes heures perdues, j’essaie de dessiner son visage, j’essaie d’imaginer ses traits. Qui lui ressemble le plus ? Kaïs ou moi ? Qui a son caractère ? Qu’est-ce que ma mère aimait le plus chez lui ?… Ce sont les questions qui bercent mon esprit la nuit, quand le sommeil me fait défaut. Je savais pertinemment que tous les jours j’allais m’endormir sans réponses mais j’aimais penser à lui tard la nuit dans mon lit, parce que tant que je n’ai pas la raison de son départ, il reste pour moi un homme bien. Et souvent, quand j’ai du mal à l’imaginer, je pense à l’amour qui pouvait exister entre lui et ma mère. Ma mère a eu Kaïs à seize ans et moi à dix-neuf ans. Je me dis que l’amour qui devait les unir était sûrement puissant et puis je me dis que je me trompe, peut-être qu’ils ne s’aimaient pas ? Mais comment avoir deux enfants avec une différence d’âge plutôt importante sans s’aimer ?… C’est de cette manière-là, que très souvent, je me torture l’esprit.
Parfois, j’espère une aide, mais en vain. Qui acceptera de me tendre la main ? Terré dans mon silence, j’entends souvent les cloches de la perdition sonner et je sais que je n’y suis pas loin, pas loin du tout.
Dès mon plus jeune âge, je suis pointé du doigt, on me traite tantôt de « sans avenir », tantôt de « futur alcoolique ». C’est dire à quel point ma vie n’a aucun sens. Certains ont déjà dessiné mon avenir pendant que moi, je cherche encore à comprendre ma jeunesse. Entendre des gens baver sur moi me fout encore plus la rage. A cause d’eux, j’ai appris à parler avec mes poings, chaque coup que je mets est un cri sortant tout droit de mon cœur. Je souffre. Je souffre d’une absence, d’un délaissement, mais avant tout d’un manque. Alors je laisse mon cœur s’endurcir et je laisse l’étrange cocktail que forment ma rage et ma douleur s’occuper de détruire ma misérable vie. Jeunesse perdue, adolescence ruinée, qu’en sera-t-il de ma vie d’adulte ? Est-ce que le bonheur finira enfin par m’entourer de ses ailes ou est-ce qu’il va continuer à m’effleurer seulement ? Je n’ai même pas fini de répondre à mes questions du passé, que je pense déjà au futur. La vérité, c’est que je le crains ce futur. Chaque souffle me rapproche d’une sombre fin. Je ne cesse de glisser sur le toboggan de la vie et seul un virage soudain pourra me sortir de ces tourments. Je cauchemarde les yeux ouverts, vais-je un jour m’en sortir ?
Inconsciemment, j’ai bâti un empire basé sur une rage inouïe qui faisait palpiter mon cœur. Mentalement, je suis épuisé, je suis à cran et je ne comprends pas pourquoi le sort s’acharne sur moi. Je suis seul, sans repères, au fin fond des ténèbres…
1. Le début de la perdition
06 avril 2008, aujourd’hui, j’ai quatorze ans. À cet âge-là, on entre timidement dans la cour des grands. On est à la fois petit et innocent mais en même temps curieux et envieux. Généralement, les anniversaires se fêtent mais moi, je n’aime pas ça. La joie et la bonne humeur qui y règnent ne sont pas compatibles avec ce que porte mon cœur. Chacun de mes sourires ne serait que factice donc j’évite. Les misères de la vie ont souillé tout ce qui restait de plus enfantin en moi. J’ai grandi trop vite, je ne suis qu’un grand garçon qui attend désespérément que la vie lui fasse des fleurs. Au-delà de tout ça, chaque année une angoisse grandit en moi : je ne sais pas trop si je dois fêter une anné

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