Espérer contre toute espérance
174 pages
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Espérer contre toute espérance , livre ebook

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Description

Rebecca Bergstein rencontre Marc dans la désormais historique marche de grande ampleur du 11 janvier 2015 organisée suite aux terribles attentats qui ont frappé la capitale française. Dans cette chaleureuse ambiance de liesse populaire, c'est le coup de foudre. Ils partagent les mêmes idéaux politiques, notamment l'envie de défendre avec ferveur la paix contre la violence. Avec leur groupe d'amis d'origines diverses, ils incarnent l'idéal d'une société multiculturelle et tolérante. Jusqu'au jour où Marc, chirurgien de profession, est envoyé en Irak dans le chaos de la guerre. Parviendront-ils à concilier engagement et amour sans renoncer à leurs convictions ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 mai 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414234479
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-23445-5

© Edilivre, 2018
Exergues


Si tu juges les gens, tu n’as pas le temps de les aimer. Insistons sur le développement de l’amour, la bienveillance, la compréhension et la paix. Le reste nous sera offert.
Mère Teresa
Ma reconnaissance et mes remerciements vont à mon époux, mes fils, ma fille et ma belle-fille, à ma nièce et à ma filleule qui m’ont encouragée et aidée à aller jusqu’au bout.
Sans oublier tous ceux qui m’ont toujours soutenue et qui ont cru en ce projet… Merci à vous.
Sonia
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« Les personnages et les situations de ce roman étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite et de l’ordre de la coïncidence et du hasard. »
Sonia Salaun de Fondaumière
Prologue
Rebecca rejoignit la maison familiale. Elle n’y résidait plus depuis longtemps, mais elle chérissait cette propriété qui restait dans son cœur sa demeure principale.
Elle franchit l’entrée, rieuse et rêveuse, quelque peu émoustillée. Artistiquement coiffée d’ordinaire et prenant soin de sa personne, elle était, en cette fin de journée, tout échevelée, ce qui n’ôtait rien de son charme féminin, ses longues boucles noires tombant avec grâce sur ses fines épaules. Ses grands yeux gris déstabilisaient parfois ses interlocuteurs lorsqu’elle fronçait ses épais sourcils. Son regard devenait alors encore plus profond et perçant.
Elle fouilla chaque pièce d’un pas vif, cherchant sa mère dans chaque recoin de la maison.
Elle revenait ce jour-là d’une manifestation, étrangement chaussée d’escarpins à petits talons plutôt que de chaussures plates convenant davantage à ce genre d’occasion. Elle avait choisi de suivre le défilé avec une jolie jupe plissée et des collants semi-opaques mettant en valeur ses longues jambes et lui conférant surtout l’allure d’une étudiante de Mai 68, « peace and love ».
Son but n’était nullement d’attirer une quelconque attention. Spontanée et originale, elle était d’un naturel à faire tout ce qui lui plaisait.
Rebecca trouva enfin sa mère. Impatiente de lui raconter sa journée, elle lui débita son aventure avant même que celle-ci n’ait eu le temps de l’interroger. Une telle complicité régnait entre elles depuis son adolescence que rien n’échappait à sa mère.
D’ailleurs, Rebecca ne manquait jamais de lui faire part des évènements les plus importants de sa vie, malgré son indépendance bien affirmée.
Elle éprouvait un besoin vital de se confier à elle comme à une psy, car sa mère représentait tout pour elle. Elle était tout ce qu’elle avait de plus précieux. Rebecca avait également une très bonne amie avec qui elle partageait ses sentiments et ses secrets, mais sa mère, restait et resterait toujours intrinsèquement liée à elle.
En ce jour du 11 janvier, toute la France s’était jointe à la grande marche nationale organisée suite aux attentats commis quelques jours auparavant. Ce devait être un jour mémorable de revendication pour la liberté d’expression, pour le refus de la violence et du terrorisme, le oui pour la paix, la liberté, la fraternité et la solidarité dont parlaient tous les médias.
Regrettant que sa mère n’ait pu la rejoindre, elle s’était empressée d’aller lui dépeindre les détails de sa journée.
– Shalom !
– Shalom , ma fille ! Que me vaut cette bonne humeur ?! Et ce beau sourire que je n’ai pas vu depuis longtemps ! Je ne te reconnais pas ce soir, ma Rebecca.
– Aurais-tu un moment à me consacrer ? J’ai à te parler sérieusement.
– Eh ben ! Là, tu me surprends… Tu es d’une si belle humeur ce soir ! Est-ce si important ?
– Oui. Il faut que je te raconte combien cette journée restera à jamais gravée en moi. Tu te souviens de tout le temps que j’ai mis à préparer et à organiser cette manifestation avec mes amis ?
– Oui, je me souviens bien, vous aviez tous éprouvé le besoin de défendre une grande cause. Vous vouliez militer pour la paix, contre le terrorisme… Enfin, bref, quelque chose de ce genre.
– Oui, c’est tout à fait ça. En fin de journée, nous étions étonnés. Ce fut une vraie réussite ! Et en plus, il s’est même passé quelque chose de particulier.
– Allez vas-y ! Ne fais pas durer le suspense. J’aimerais en savoir davantage, raconte-moi tout. Tu vas finir par me donner des scrupules de ne pas être venue. Si ce n’était mon handicap à la hanche, je peux te garantir que j’aurais été la première dans la foule à scander vos slogans.
– J’espère que tu as tout suivi à la télé quand même, c’était en direct.
– Oui, bien sûr. J’ai pu suivre l’évènement sur une des chaînes. J’en ai été soulagée, car mon cœur y était vraiment. D’ailleurs, c’était étonnant de voir ce grand rassemblement, sans étiquette politique ni religieuse, des anonymes, Madame et Monsieur-Tout-Le-Monde. C’était magnifique !
– Alors tu sais, pendant la manif, quelqu’un s’est gentiment approché et a exprimé le souhait de se joindre à nous pour la marche, avec tout un groupe. Je te donnerai les détails plus tard. Il a échangé rapidement quelques mots avec Ruben – tu te souviens de Ruben, le leader de notre groupe ? – Eh bien, cet inconnu, leader d’un groupe lui aussi, s’est vite intégré au nôtre. Nous avons fait connaissance et avons suivi toute la marche ensemble.
– Mais pourquoi a-t-il tenté de se rapprocher de vous, avec quelle intention ? Dans quel but ?
– C’est très clair. C’était une marche pour la paix. C’était un peu le but de cette journée de rassemblement.
S’unir dans un espoir commun, soudés par une même aspiration malgré nos différences de culture et de confessions religieuses. Nous n’étions pas gênés, ni eux non plus. Ils ont compris qu’ils étaient acceptés et tout s’est déroulé dans la paix et l’unité.
Le leader du groupe s’appelle Marc. Il avait une façon d’agir et d’orchestrer sa troupe, je l’ai trouvé vraiment différent ! Parfois, la vie est bien mystérieuse… C’était une bonne initiative de vouloir participer à cette marche… Leur groupe mêlé au nôtre… Tous unis… Nous avons défilé ensemble.
Rebecca était assez nerveuse, faisant des allers-retours d’une pièce à l’autre, gesticulant et se répétant. Elle donnait presque le vertige à sa mère.
– Je comprends ton exaltation et ton enthousiasme. Mais je ne vois pas en quoi cela est si extraordinaire ? Que d’autres personnes veuillent marcher avec vous, ça peut arriver, ils sont jeunes comme vous, ils avaient envie de faire connaissance, pourquoi pas, c’était une occasion qui se présentait à eux, tout simplement…
– Maman, il n’y a aucune exaltation. Il s’agit juste que d’autres personnes nous ont abordé sans a priori , laissant de côté leurs considérations religieuses ou autres. Je trouve que c’est ça la liberté ! Du moins, c’est ainsi que je la conçois. C’était bien l’objectif de la manif.
Mais c’est qu’il y a un autre détail, il y a eu aussi des musulmans avec nous. Salim et ses copains, sont venus eux aussi militer contre le terrorisme, contre cette violence dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. Tous très sympas, ils ont eu la même idée que Marc et les siens de se rallier à nous, pour former un seul et unique groupe « pluriel ». Et cette marche pacifique a duré une bonne partie de l’après-midi.
– D’accord, j’ai bien compris. Ce que tu veux me faire comprendre, c’est qu’il y a eu un message fort aujourd’hui. Et tellement percutant que plus de quatre millions de Français sont descendus dans la rue pour répondre à l’appel, enfin c’est ce que les médias ont laissé entendre. Ils ont considéré cela comme une belle réussite. Mais je me demande maintenant quelle sera la suite de ce 11 janvier, surtout pour votre groupe hétéroclite qui a vécu une expérience aussi remarquable.
– Ce ne sera pas compliqué. C’est déjà fait, nous avons eu tout le temps d’évoquer ce point durant la manifestation. Tu penses bien que nous comptions en débattre très rapidement.
Notamment sur la motivation qui nous a poussés à nous rassembler aujourd’hui. Nous avons vraiment l’intention de nous revoir. Au-delà des clivages politiques, culturels et religieux, rien ne nous arrêtera, nous sommes au contraire déterminés à poursuivre ce combat. Nous prouverons que la France est vraiment la terre des Droits de l’Homme et de la liberté d’expression.
Chapitre 1 Rendez-vous pour la marche
Le 11 janvier 2015, le réveil de Rebecca sonna à 7 heures précises. Pendant qu’elle se préparait à partir pour cette grande marche nationale en mémoire de ceux qui avaient été sauvagement tués dans un attentat, sa meilleure amie Natacha l’appela pour confirmer le rendez-vous prévu à 8 heures 30.
Le mauvais temps parisien, gris et froid, n’entacha en rien la résolution de Rebecca de rejoindre ses concitoyens. Elle était convaincue en effet qu’il fallait défendre la cause de ceux qui étaient morts pour avoir exercé leur liberté d’expression. La cause aussi de celles et ceux qui étaient tombés sous les tirs de kalachnikov alors qu’ils assuraient la défense et la protection de femmes et d’hommes.
La cause de ces personnes qui avaient perdu leur vie brutalement, injustement. Pourquoi ? Parce que ce jour-là, la terreur avait frappé un endroit où ces personnes se tenaient régulièrement, innocemment, sans imaginer qu’un jour viendrait cette immense consternation…
Les balles mitraillées comme un roulement de tambour, à bout portant, tirées par des fous furieux et enragés, avides de morts et assoiffés de sang, avaient transpercé ces innocents, leur volant la vie et brisant celles de leurs familles.
Eh oui ! En ce jour du 11 janvier 2015, les Français avaient décidé de descendre dans la rue pour protester contre cette folie

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