Lectures de Assia Djebar
260 pages
Français

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Lectures de Assia Djebar , livre ebook

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Description

Trois romans de l'écrivaine Assia Djebar sont traités ici selon la méthode de l'analyse linéaire : L'Amour, la fantasia, Ombre sultane, La femme sans sépulture. Les raisons du choix de ces romans résident dans l'importance de leurs thèmes majeurs: la colonisation, le féminisme.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2011
Nombre de lectures 427
EAN13 9782296461338
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L ectures de A ssia D jebar
Analyse linéaire de trois romans
L’amour, la fantasia,
Ombre sultane,
La femme sans sépulture
A pproches littéraires
Collection dirigée par Maguy Albet

Dernières parutions
Daniel MATOKOT, Le rire carnavalesque dans les romans de Sony Labou Tansi, 2011.
Mureille Lucie CLÉMENT, Andreï Makine, Le multilinguisme, la photographie, le cinéma et la musique dans son œuvre, 2010
Maha BEN ABDELADHIM, Lorand Gaspar en question de l’errance, 2010.
A. DELMOTTE-HALTER, Duras d’une écriture de la violence au travail de l’obscène, 2010.
M. EUZENOT-LEMOIGNE, Sony Labou Tansi. La subjectivation du lecteur dans l’œuvre romanesque, 2010.
B. CHAHINE, Le chercheur d’or de J. M. G. Le Clézio, problématique du héros , 2010.
Y. OTENG, Pluralité culturelle dans le roman francophone, 2010,
Angelica WERNECK, Mémoires et Désirs. Marguerite Duras/Gabrielle Roy, 2010.
Agnès AGUER, L’avocat dans la littérature du Moyen Âge et de la Renaissance, 2010.
Sylvie GAZAGNE, Salah Stétié, lecteur de Rimbaud et de Mallarmé. Regard critique, regard créatif, 2010.
Élodie RAVIDAT, Jean Giraudoux : la crise du langage dans La guerre de Troie n’aura pas lieu et Électre, 2010.
A. CHRAÏBI, C. RAMIREZ, L’héritage des Mille et une nuits et du récit oriental en Espagne et en Occident, 2009.
Gloria SARAVAYA, Un dialogue interculturel, 2009.
Nelly MAREINE, Henri Miller, Blaise Cendrars. Deux âmes sœurs , 2009.
Christian PAVIOT, Césaire autrement. Le mysticisme du Cahier d’un retour au pays natal, 2009.
Liza STEINER, Sade-Houellebecq, du boudoir au sex-shop, 2009.
Jamal ZEMRANI, Sémiotique des textes d’Azouz Begag, 2009.
B ouali K ouadri- M ostefaoui


L ectures de A ssia D jebar
A nalyse linéaire de trois romans
L ’amour, la fantasia,
O mbre sultane,
L a femme sans sépulture
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54791-9
EAN : 9782296547919

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
NOTES DE L’AUTEUR SUR L’ANALYSE LINEAIRE
L ’analyse linéaire

Trois romans de l’écrivaine Assia Djebar sont traités ici selon la méthode de l’analyse linéaire : L’Amour, la fantasia, Ombre sultane, La Femme sans sépulture. Les raisons du choix de ces romans résident dans l’importance de leurs thèmes majeurs : la colonisation, le féminisme.
Comme son nom l’indique, l’analyse linéaire d’un texte littéraire ou « fil à fil » suit l’ordre dans lequel il est lu, le même dans lequel son auteur l’a écrit. D’autres méthodes d’analyse existent. Elles sont nombreuses. Sans méjuger aucunement de leurs mérites respectifs, l’analyse linéaire est par définition, la seule qui se donne pour tâche de suivre mot par mot, phrase par phrase, l’écrit qu’elle prend pour objet. Elle recèle de ce fait plusieurs avantages :
une identification exhaustive des thèmes (problématique).
une connaissance plus intime des personnages, de leur univers et une appréciation plus fine des rapports qu’ils entretiennent avec leur milieu, entre eux, et avec l’auteur (dramaturgie).
une protection contre les surinterprétations et les dérives spéculatives. Les commentaires linéaires interviennent en effet les uns sur les autres comme des révélateurs de pertinence ou d’infondé. De plus, ils délimitent l’un pour l’autre, avec précision, les limites au-delà desquelles ils cessent de témoigner de la vérité du texte et de l’auteur et tombent dans la spéculation formelle (décrochage).
une bonne connaissance des mécanismes qui gouvernent la création du texte et son architecture (structure).
Il ne sera réclamé ici l’appartenance à aucune école de critique. Ce travail repose sur le postulat que chaque séquence signifiante d’une œuvre requiert un type d’analyse particulier. Plutôt que le critique, c’est le texte qui, à chacun de ses moments, dicte la procédure de déchiffrage qui lui est appropriée ou « ressource ». La ressource peut procéder d’une école, il importe peu de laquelle puisque toutes les ressources sans exception ont été intuitivement mises en œuvre par les critiques bien avant de recevoir un nom d’appartenance.
De la même façon qu’elle procède, une analyse linéaire doit être lue avec l’œuvre étudiée sous les yeux. Il est toutefois profitable, avant toute chose, de commencer par une lecture de l’œuvre elle-même. A son terme, le lecteur peut désassimiler les liens d’empathie qu’il aura pu établir avec les personnages et leur milieu et qui peuvent être sources d’erreurs interprétatives. Il se met de la sorte, mieux à même de rapprocher son regard de celui du critique lequel, idéal, est un regard neutre, informé, maintenu en permanence sur l’œuvre, toujours par-dessus l’épaule de l’auteur.

Exigences de l’analyse linéaire

Il reste à avertir que l’analyse linéaire est celle qui demande le plus de travail et le plus de temps. Elle passe par une connaissance suffisante de la biographie de l’auteur et de ses écrits. Elle nécessite plusieurs lectures de l’œuvre étudiée, avec un cahier de notes sous la main. Elle demande la création de fiches sur les personnages, les lieux, des collationnements selon des ordres nombreux, des relectures fréquentes des passages de l’œuvre étudiée et des écrits réalisés en cours d’analyse. Elle impose même très fréquemment, la consultation d’écrits de nature très variée, tels pour l’Amour, la fantasia par exemple, les ouvrages sur l’histoire de la colonisation algérienne, les correspondances et les rapports des généraux, les relations des témoins ; tels, pour l’histoire de Chérifa, les deux Œdipe et l ’Antigone de Sophocle sans lesquels le personnage de Chérifa, ses révoltes, son errance et ses haltes échappent à toute compréhension ou analyse. Une somme de labeur et de temps aussi énorme ne peut pas être exigée d’un étudiant en licence, surchargé d’autres matières par ailleurs. Elle peut, par contre, être demandée à l’enseignant dont le devoir naturel est de donner ce qu’il a amassé au cours de sa carrière.
C’est à ce devoir que j’ai répondu en élaborant et en enseignant ces analyses. Le plaisir de mon travail eût été total s’il ne s’y fût mêlé le sentiment permanent de son insuffisance.

Kouadri-M. Bouali
L’Amour, la fantasia
Première publication : J.C. Lattès, 1985
Edition de travail : Le Livre de Poche, Albin Michel, 1995
Introduction
Œuvre à la structure atypique, l’Amour, la fantasia se présente comme une collection d’écrits de longueur variable (certains inférieurs au contenu d’une page), très hétérogènes : récits des premières guerres coloniales, souvenirs de jeunesse de l’auteur, portraits du père, conversations intimes de jeunes filles, témoignages ou confidences de maquisardes sur la guerre d’indépendance en Algérie, témoignages de veuves de cette même guerre… A cet élément qui pose difficulté à l’analyse, s’ajoute un autre, lié au choix fait par l’auteur d’ajouter au début, à la fin, ou à l’intérieur d’un texte principal, des textes portant des titres autonomes, de contenu tout à fait différent. L’histoire de la prise d’Alger par la flotte française est, par exemple, précédée d’une évocation de la première scolarité de l’auteur (Fillette arabe allant pour la première fois à l’école) ; elle est entrecoupée, ici par un récit sur les amours épistolaires de trois sœurs (Trois jeunes filles cloîtrées), ailleurs par le souvenir déjà ancien d’un couple de fiancés français (La fille du gendarme français), plus loin par un épisode autobiographique où le père de l’auteur, en voyage, envoie une lettre à la mère (Mon père écrit à ma mère). L’ensemble est expressément groupé sous le titre unitaire de La prise de la ville ou L’amour s’écrit. Le procédé qui consiste à intercaler un plusieurs textes à l&

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