Léopold Sédar Senghor Approches littéraire et politique
74 pages
Français

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Léopold Sédar Senghor Approches littéraire et politique , livre ebook

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Description

L'auteur présente les diverses facettes de Léopold Sédar Senghor et dresse un portrait de cette icône africaine d'exception. La première partie avance les raisons de son écriture et l'accompagne par la suite à Joal, espace dynamique en constante transformation et cadre poétique du royaume d'enfance. Préoccupé par les pourfendeurs de la politique africaine, l'auteur témoigne de l'humanité politique du président légendaire du Sénégal et invite les présidents africains à se réapproprier les valeurs démocratiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juin 2018
Nombre de lectures 63
EAN13 9782336845296
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Placide MANDONA






LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR

Approches littéraire et politique


Préface du Professeur Abdoulaye Racine Senghor,
Administrateur du Monument de la Renaissance africaine
Copyright





























© L’HARMATTAN-SÉNÉGAL, 2018
10 VDN, Sicap Amitié 3, Lotissement Cité Police, DAKAR
http://www.harmattansenegal.com
senharmattan@gmail.com
senlibrairie@gmail.com
EAN Epub : 978-2-336-84529-6
Dédicace


A l’Ordre des Ecoles Pies au ciel et sur la terre et A toutes celles et tous ceux qui luttent pour délivrer l’Afrique de ses mains basses primitives ou de sa personnalité juridique sous tutelle ou sous curatelle.
Je dédie ce livre

L’auteur
Remerciements

Un mot (…) ; seulement un mot ; simplement un mot : MERCI !
À ma famille : Raphaël Mandona, Agathe-Charlotte Kalungwe, Prosper Zongwe et Josée Zongwe.
Merci au professeur Abdoulaye Racine Senghor, celui sans qui rien n’aurait pu être fait.
Merci fondamental à monsieur Ibrahima LO, Directeur du livre et de la lecture.
Merci à la Fondation Léopold Sédar Senghor (Revue Ethiopiques) – et particulièrement, Raphael Ndiaye, Joseph Ndiaye, Seydi Seyni, Benoit Tine et Hélène – qui m’ont accueilli en leur sein et qui m’ont sacrifié de nombreuses heures d’entretien sur la vie du Poète majeur et premier Président de la République du Sénégal.
Merci au professeur Blaise Malonga pour sa maîtrise de Léopold Sédar Senghor ainsi que son sérieux dans l’enseignement.
Je dirai merci aussi à la cohorte des personnalités intellectuelles qui ont su et qui continuent à mieux parler de Léopold Sédar Senghor : Oumar Sankharé, Ibrahima Sow, Hamidou Dia, Lilyan Kesteloot ; Souleymane Bachir Diagne, Aloyse-Raymond Ndiaye, Ramatoulaye Diagne, Amadou Lamine Sall, Abdoulaye Elimane Kane, Babacar Diop, etc.
Sans oublier toutes les personnes qui me soutiennent moralement et spirituellement, les R.P. Christian Thierry Djinamoto Ehemba, Dominique Mamby Basse, Bertrand Diemé, Pierre Canisius Badji, Guy Sibilé Ehemba, Elisée Manga, Fiacre Diatta, Édouard Diedhiou, Pierre Diatta, Carl Gil Saguer, Pierre Thiaré, Bienvenu Manga, PaulMarcel Sagna, Henri Sambou, Samson Ehemba, Nicolas Badji. Il me sera d’une crasse ingratitude si je dois oublier la sœur Caroline Marie Mbengue, Supérieure provinciale des Filles du Saint Cœur de Marie et les sœurs Agnès Diouf, Rita Tine, Françoise Ciss, Regina Casado, Marthe Diandy, Ginette Badiane, Mireille Sagna, Rosine Diemé, Pascaline Mandona, Sophie Thiombane, Anna Tine et Valérie Badiane.
Merci incommensurable à Monsieur Simon Ndong et Madame Constance Yande Sow.
Merci outillé à messieurs Alain Lopy et Luc Dionou.
Profonde gratitude à monsieur Alphonse Waly Faye et madame Joséphine Faye.
Exergue


Oui Seigneur, pardonne à la France qui dit bien la voie droite et chemine par les sentiers obliques
Qui m’invite à sa table et me dit d’apporter mon pain, qui me donne de la main droite et de la main gauche enlève la moitié.
Léopold Sédar Senghor,
Hosties noires (Prière de paix)
PRÉFACE

Le livre que voici s’associe à la mémoire de cette grande personnalité africaine à la fois littéraire et politique : Léopold Sédar Senghor (1906-2001) qui, depuis des lustres, est considéré comme un phénomène africain de la politique mais aussi de la littérature. Le prenant comme Repère africain, il s’agit de témoigner de l’extraordinaire vitalité des études de cette référence, tant en Afrique que dans le monde, dans lequel il serait vain de ne voir qu’un simple être humain ordinaire. Cette étude de Placide Mandona souligne l’importance de la pensée d’un homme matériellement mortel, mais scientifiquement et politiquement immortel et qui ne saurait être méconnu dans ses divers engagements existentiels.
Dans une Afrique asphyxiée par plusieurs maux et à l’espace généralement problématique en matière de démocratie, d’alternance au pouvoir, de dignité de la personne humaine, de respect des normes, de pontificat politique, d’analphabétisme, de terrorisme, d’ignorance, de lâcheté, de manque de repères, l’auteur de ce livre signale qu’au pinacle de la politique et de la littérature se trouve un homme hors pair, capable de quitter le pouvoir en veste et de promouvoir les valeurs mondiales et traditionnelles africaines sans faire le folklore ou l’usage de certains labels politiques vides d’essence et de sens. Ce présent livre reflète, la diversité de cet homme sous divers territoires existentiels – ici phénoménologique-éthique, poétique, politique, « négrologique » – que la pensée de Senghor a contribué à fonder et à renouveler. Senghor candidat à la prêtrise, Senghor écrivain, Senghor politicien, Senghor chantre de la négritude, Senghor amoureux, enfin Senghor social-démocrate, voilà autant de qualités que lui connait l’auteur Congolais.
Sédar a pu voir dans ses fonctions, au sommet du pouvoir, que la finalité du politique était la bonne gestion de la res publica et non la célébration incongrue du moi, la terreur xénophobe, l’outrecuidance raciale, les pourfendeurs politiques, le charivari insignifiant ; mais aussi dans la littérature, il nous enseigne qu’il est possible de faire la poésie en nous fondant sur notre Weltanschauung africaine.
C’est bien de la sorte que je comprends le souci du jeune écrivain et chercheur congolais, Placide Mandona, qui lutte et milite pour réveiller l’esprit senghorien en Afrique et spécialement dans son pays en proie à des multiples crises de sens. Je recommande vivement la lecture de cet ouvrage et encourage le jeune auteur à oser davantage, à donner sens et essence à la vie de tant d’Africains.

Abdoulaye Racine Senghor,
Professeur, Administrateur du Monument de la Renaissance Africaine et membre du jury des comités de lecture du prix des cinq continents de la Francophonie.
PREMIÈRE PARTIE À L’ORÉE DE LA DÉCOUVERTE DE LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR

« Je déchirerai les rires Banania sur tous les murs de France »
Léopold Sédar Senghor
1
J’ai eu le privilège de réfléchir, à un moment de mon existence, sur l’avenir du continent berceau de l’humanité. C’était en 2011 lorsque je faisais ma licence en philosophie politique, mon champ de prédilection, à l’université jésuite Loyola du Congo / Faculté de Philosophie Saint Pierre Canisius/Kinshasa. Pris par le dégout de la famine, de la dictature, de la misère, je me décidai de faire une philosophie politique de l’engagement. Du coup, il s’est imposé à moi, sans que j’aie eu à raisonner, un esprit critique. Celui-ci, certes, est une caractéristique fondamentale de la philosophie politique, mais aussi de la philosophie en général. Mais la raison la plus déterminante a été que, vingt-trois ans après ma naissance, en 1987, la situation politique de mon pays était toujours problématique, tragique, exceptionnelle, etc., et que l’Afrique mon continent était le plus pauvre du monde, le plus phallocratique et, peut-être, un autre Auschwitz s’il faut tenir compte du bain de sang de depuis les colonisations à nos jours en passant par les soleils des indépendances. Dès lors, j’ai commencé à évoquer les noms des Africains au pinacle de la gloire politique, et en qui tout être même venu d’Asie peut aussi le reconnaître : Léopold Sédar Senghor, père de la littérature négro-africaine, pédagogue à voix basse de la démocratie et Repère de la politique en Afrique, pourquoi pas du monde ; Julius Nyerere, social-démocrate ; Habib Bourguiba ; Jomo Kenyatta, père de l’ Ujamaa ; Thomas Sankara, victime du néocolonialisme français ; Hamilcar Cabral ; Nelson Mandela, le modèle du pardon et de la réconciliation ; Patrice-Emery Lumumba, la victime belge et américaine de la vérité ; Félix Houphouët-Boigny, l’éléphant plein de sagesse, dont le capitalisme libéral est un succès économique (…) ; le roi Hassan II, qui a fait d’une monarchie, une démocratie, point parfait, mais exemplaire pour l’Afrique 1 .
J’étais alors un jeune garçon en difficulté, dans un pays où la solidarité et les valeurs morales sont en perte de vitesse. Depuis belle lurett

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