Les représentations dans les fictions littéraires Tome 2
300 pages
Français

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Les représentations dans les fictions littéraires Tome 2 , livre ebook

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Description


Lire la collection : Afrique liberté

Ce second volume aborde le problème de la représentation dans le vaste champ des littératures à partir de leurs pratiques fictionnelles sans exclusives de continents ni d'époques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 29
EAN13 9782296450622
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les représentations dans les fictions littéraires
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13802-5
EAN : 9782296138025

Fabrication numérique : Actissia Services, 2013
Sous la direction de
Jean-Marie KOUAKOU


Les représentations dans les fictions littéraires


Tome 2


par les pratiques fictionnelles


SEMINAIRES DU GRATHEL


L’Harmattan
Afrique Liberté
Collection dirigée par Claude KOUDOU


Afrique Liberté est une collection qui accueille essais, témoignages et toutes œuvres qui permettent de faire connaître l’Afrique dans toute sa diversité et toute sa profondeur. Cette collection qui reste ouverte se veut pluridisciplinaire. Son orientation sera essentiellement axée sur les rapports entre l’Afrique et l’Occident. Elle refuse l’afro-pessimisme et se range résolument dans un afro-optimisme réaliste. Sur quels repères fonder l’Afrique d’aujourd’hui ? Telle est une des questions majeure à laquelle cette collection tentera de répondre.
Afrique Liberté se veut un espace qui doit explorer l’attitude de l’Africain ou des africanistes dans ses dimensions mentale, scientifique, culturelle, psychologique et sociologique. Dans un monde en proie à de graves crises, un des enjeux majeurs de cette plate-forme serait de voir comment faire converger les différents pôles de compétences pour hisser l’Afrique à la place qui doit être véritablement la sienne.


Dernières parutions


Adack Gilbert Kouassi, L’art dans la société wè de Côte d’Ivoire, 2010,
Gaston Ouassénan, Pauvre petite orpheline, 2010.
N. L. Gayibor, N. A. Goeh-Akué, Histoires nationales et/ou identités nationales , 2010.
René Babi, Amédée Pierre, le dope national, 2010.
Atsain Narcisse tiburce, Le triomphe des sans voix, 2010.
Amara Koné, Les héritiers de la misère, 2010,
Jérôme Trabi Botty, Comprendre la liberté syndicale en Côte d’Ivoire, 2010.
Faustin Kouafio Blékanh, Une démocratie à l’africaine pour un développement durable : cas de la Côte d’Ivoire, 2009.
PREFACE
Pour les physiciens, ainsi que le rappelle à notre entendement Jacques Bouveresse, depuis que Bertrand Russel a admis l’idée qu’« une unité de matière tend de plus en plus à être quelque chose comme un champ électromagnétique qui remplit tout l’espace » {1} , il y aurait toujours « deux images du monde » {2} . En effet, « dans son introduction à The nature of the Physical world, Eddington a donné un exposé particulièrement suggestif d’une conception dualiste d’après laquelle ce n’est jamais à un objet physique déterminé comme la table que l’on a affaire désormais, mais toujours, en réalité, à deux : la table familière, que tout le monde connaît, et son double scientifique, que le physicien est seul à connaître réellement » {3} .

Il me semble que, proportions gardées et réservées aux champs spécifiques bien entendu, c’est dans cette dialectique – du même et de son autre face – qu’il faudrait circonscrire le territoire de la réflexion à propos d’un concept, celui de la représentation, appliqué aux fictions engendrées dans les textes littéraires, auquel le présent tome se consacre par des études spécifiques. Il est vrai que la matière littéraire n’est jamais exclusive ni jamais en-soi uniquement. Elle se construit, comme chez les physiciens, sur l’espace autre, celui du vide, celui qui, « malgré sa construction étrange, se révèle être une table tout à fait performante » {4} . En cela, elle a quelque chose comme un champ sémantique qui remplit tout l’espace de la lecture. En effet, les représentations fictionnelles sont le fruit d’une chose et d’une idée de la chose et possèdent, par là, une formidable capacité à embrasser l’objectif et le subjectif, le représentable et l’irreprésentable. Elles se dessinent sur un monde que seul le créateur connaît réellement parce qu’il lui appartient en propre. La chose ainsi représentée, du ressort de la description donc, mais de la représentation aussi, serait de l’ordre de ce qui, issu de la philosophie de Brentano, s’appelle la’‘ la psychologie descriptive’‘ qui structure la marge, vide et pleine à la fois, entre l’irreprésentable et le représenté.

Cette ouverture étrange et étrangère à notre singularité de littéraire, situe bien l’ambition et l’orientation que nous voulons donner à nos travaux : penser le concept de manière transversale, en ayant à l’esprit que ledit concept a, à la fois, tout de la masse physique et de l’interprétation subjectiviste c’est-à-dire de l’interprétation fondée sur le cognitivisme. L’entre-deux en lequel se situe cette notion a appelé ici une diversité de points de vue et de perspectives de recherche aussi bien en sémiologie des médias qu’en analyses thématiques du ressort de la critique littéraire et de la psychologie (psychanalyse freudienne) pour tenter de parvenir à une conceptualisation élargie susceptible de prendre en compte des éléments strictement structuraux (les dispositifs) et des éléments de sémantique, de signification et de symbolique. On y retrouve donc logiquement l’approche structurale et celle dite post-structurale à partir de textes d’horizons que nous avons voulus divers.

Un avant dernier mot pour remercier et féliciter tous les participants acteurs de ce volume. Nous nous réjouissons de l’apport des collègues d’universités étrangères et notamment de la participation de l’équipe dirigée par le Professeur Anne Begenat Neuschäffer d’Aix-la-Chapelle sans oublier celle de J.P. Madou. Les résultats exposés en cet ouvrage sont le fruit de plusieurs séminaires du GRATHEL tenus en 2009. Ils poursuivent une réflexion théorique entamée par Jean-Marie Kouakou mais s’en tiennent ici aux pratiques fictionnelles en ce qu’elles sont diverses. Nos prochains séminaires pour l’année 2010 se tiendront sous la direction du professeur Adama Coulibaly et se consacreront aux questions de mobilité et de transfert culturel.

Jean-Marie KOUAKOU
Première partie Dispositifs, Figures et Modes : Esthétique de la représentation
« Scène psychique », théâtre des rêves, « construits personnels » {5} » : La représentation chez Gérard de Nerval : Aurelia {6}

Par Jean-Marie KOUAKOU
« Rien n’est que par la mort. Et rien n’est vrai qui ne se trouve par la mort. » Yves Bonnefoy.

Aurélia , de Gérard de Nerval, expose une série de rêves sur une espèce d’estrade imaginaire, un espace immatériel de représentations accomplies au moyen d’une scène psychique, dont le rapprochement générique – au théâtre s’entend – tient à une modélisation évidente qu’on déduit de son rapport de subordination au genre dramatique qu’elle tente d’exécuter. En ce récit, dont la dimension onirique a partie liée au sommeil et au rêve – voire à la rêverie – l’auteur propose en effet, à l’intention de ses lecteurs, comme une séance de lecture situable dans ce que l’introduction au livre appelle « le théâtre des rêves ».

Scène de morts animée : l’au-delà mis en scène

Cette belle et opportune métaphore en ce qu’elle est double (en jouant sur le registre du théâtre et celui du rêve), dédouble justement, et par l’occasion, un espace de représentation duel, déterminé à la fois par un espace scénique – de drame donc – et un vaste espace psychique entièrement constitué d’imaginations, d’illusions et d’hallucinations de désirs hystériques. Il y s’agit en effet d’un lieu où le rêve joue à se donner en représentation ; un espace du rêve donc ou plutôt des rêves et des rêveries à l’état de veille, et d’un espace d’exposition, qui permet de déduire de l’efficacité d’un dispositif psychique (le rêve) en matière de représentation fictionnelle d’autant que ce dernier se revêt de la forme d’un autre dispositif assez fonctionnel (la scène dramatique). De tels processus induisent par ailleurs à faire de ces dispositifs les cadres moteurs de la création et des représentations que s’autorise ledit rêveur en ce petit récit où imagination et’‘ réalité’‘ jouent à se confondre le plus souvent, le conteur y subissant véritablement « l’épanchement du songe dans la vie réelle » (p. 25) ; le tout au cours d’un texte dont le lieu est le séjour des morts revivifié pour engendrer une représentation vivante.

Le conteur y exhu

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