La lecture à portée de main
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Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 septembre 2009 |
Nombre de lectures | 42 |
EAN13 | 9782296234512 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Cahiers de la Nouvelle Europe
10/2009
Série publiée
par le Centre Interuniversitaire d’Études Hongroises
Université Paris III-Sorbonne Nouvelle
Directeur de la publication
Patrick Renaud
Secrétariat de Rédaction
Kati Jutteau, JuditMaár, Martine Mathieu,
Traian Sandu
1,rue Censier
75005 Paris
Tél:01 45 8741 83
Fax:01 43 3710 01
L’Harmattan
5-7 rue de l’École Polytechnique
75005 Paris
ChristineBARON
Laréécriture deMadame Bovary
(GustavFlaubert– Pál Závada)
Dorottya SZÁVAI
Françoise MOULIN-CIVIL
9
CatherineMAYAUX – JánosSZÁVAI
55
71
13
Calvino –roman européen ou roman de la mondialité35
Csaba HORVÁTH
Maria DELAPERRIERE
JánosSZÁVAI
Mary GALLAGHER
Françoise RÉTIF
Catherine MAYAUX
Parents surpapier(Annie Ernaux– PéterEsterházy)
Roman européen –roman ironique
(Gombrowicz, Hrabal, Kertész, Esterházy)
45
23
désenchantement
francophone contemporain
L’expression d’un certain
dansleroman françaiset
83
Violaine HOUDART-MÉROTDarras-Esterházy–traversée desfleuves,
deslanguesetdesfrontières
Auxconfinsdu roman espagnol contemporain
103
93
111
La loi dupère en question (Ilse Aichinger,
Ingeborg Bachman, Christa Wolf etElfriede Jelinek)
Table des matières
Poursituerle discours surle «roman européen»
Avant-propos
Leroman polonaiscontemporain
dansle concerteuropéen
Avant-propos
Problématique duroman européenseveut unesuite àProblématique de la
littérature européennepublié dansla même collection des”Cahiersde la nouvelle
Europe” en2005.Dansce dernier volume nousnousdemandions s’il étaitpossible
de parlerde littérature européenne, c’est-à-dire d’une littérature quiseraitplusque
lasomme deslittératuresfrançaise, anglaise, allemande (peut-être espagnole)…, et
qui neseraitpas, non plus, l’addition detoutesleslittératuresnationalesde cet
ensemble que nousappelonsl’Europe. La question avaitalors une pertinencetoute
particulière puisque2004 avaitété l’année de l’élargissementde l’Union européenne
etque l’adhésion de dixnouveauxétatsmarquaitlavolonté de constituerl’espace
géographique européen enuneunité nonseulementpolitique et sociale, maisaussi
uneunité culturellesoucieuse de préserverlarichesse desesdiversités. Ensomme,
nousnousdemandions si latradition d’une culture commune pouvait subsisterdans
e
lescirconstancesde ce débutduXXIsiècle.
La conclusion positive apportée à ces travauxparleschercheurs venusdes
deuxpartiesde l’Europe, de ce qui avaitété l’Ouestetde ce qui avaitété l’Estetqui
forme aujourd’huiuneseule etmême Europe, nousa donc conduitsà poursuivre les
recherchesdansla même direction, en lesciblantcependantdavantage eten
choisissantcette fois unseul genre comme objetde notreréflexion, celui du roman,
et une période précise, celle quiva desannées1960à nosjours. Le choixdu roman
^
s’estimposé pourdeux raisons: d’un coté il estcertainementle genre littéraire le
pluspopulaire de la période concernée etparhypothèsereflète à cetitre, plusou
mieuxqu’un autre genre, lesévolutionsde l’histoire, de lasociété, desmentalités, et
donc de la présence plusoumoinslatente d’une certaine idée de l’Europe ou
représentation de l’homme européen de notretemps. De l’autre, leroman estle genre
le plusfacilement traduisible et, parconséquent, le plus souvent traduit, ce qui
permettaitplusaisémentdesétudes transnationales. De plus, le choixdesannées
1960–2007 se justifie parle faitqu’ils’agitd’une période à double face: ellerecouvre
une époque clé de l’histoire de l’Europe entantqu’entité historique etentantqu’entité
politique. Les reconstructionsetlesbouleversementsde l’après-guerre, puisla chute
dumurde Berlin en 1989 etl’effondrementducommunisme ontabouti malgrétout,
aprèsdesévénements vécus trèsdifféremmentde partetd’autre du rideaude fer, à
recréerla communauté despeuplesfrèresque l’histoire avait séparés.
Lesétudesqui formentcevolume – communicationsprononcéesaucoursd’un
colloque organisé à l’Université de Cergy-Pontoise en décembre2007en partenariat
9
avec l’Université ELTE (Budapest), avec la participation de chercheursfrançais,
hongroisetirlandaisetdespécialistesde différentesaireslittéraireseuropéennes–
mettentà jourplusieursfacettesde la problématique. MaryGallagher(University
College de Dublin), en faisantappel à l’écrivain martiniquaisEdouard Glissant, attaque
d’emblée la question dudiscours tenu surnotresujet, àtraversnotammentla mise
en question parcertainsd’une absence dumonde dansla littérature française –
voire européenne –, alorsquesa présence iraitdesoi dansd’autreslittératures
contemporaines, francophone etaméricaine notamment. Catherine Mayaux
(Université de Cergy-Pontoise)voitdansl’œuvre de Claude Simonun momentde
basculementde lareprésentation d’une ancienne Europe à celle d’une époque
posteuropéenne qui imprègne deson désenchantementl’écritureromanesque
contemporaine de l’Europe francophone, etintroduitleterme,si fertile, de
”flaubertisation” quitravaille aujourd’hui celle-ci àses yeux. Christine Baron
(Université de ParisIII-Sorbonne Nouvelle)s’interrogesurle paradigme du roman
européen-roman de la mondialité à partirde l’exempletrèsfructueuxd’Italo Calvino,
moinsmarquéselon elle parla question d’un héritage dumodèleromanesque
européen que parla constante nécessité d’en justifierlesformesprises toutà la fois
auxcontextesesthétique, éthique, politique, éditorial, institutionnel… JánosSzávai
(Université de ELTE, Budapest) détermineun fil commun entretroisgrandes
littératureseuropéennes, différentesles unesdesautres, maisprésentantdes
similitudesinattendues, en étudiantles variantesdu roman ironique que déclinent
notammentquatre auteurscentre-européens: Witold Gombrowicz, Bohumil Hrabal,
Imre KertészetPéterEsterházy.
Troisétudes, cellesde Violaine Houdart-Mérot(Université de Cergy-Pontoise),
de Dorottya Szávai (Université PPKE de Budapest) etde Csaba Horváth (Université
KRE de Budapest), opèrent selon desapprochescomparatistesetdévoilentdes
dialogues thématiqueset structurelsentre desauteursfrançaisethongrois: Jacques
DarrasetPéterEsterházypourla première qui dégage d’un même modèle devoyage
fluvial –autre avatardu roman-fleuve-une interrogationsimilairesurlesquestions
identitairesetlesinventionslangagières traverséesparl’altérité linguistique;Gustave
FlaubertetPál Závada pourlaseconde qui montre commentl’auteurhongrois réécrit
Madame Bovarydans son œuvreL’oreiller de Jadviga(malheureusementnontraduite
en françaisà ce jour), procédantà de multiplesemprunts, parallèles, jeuxintertextuels
qui ouvrentàune interprétation infinimentmultiple du texte;Annie ErnauxetPéter
Esterházypourletroisième quirévèle commentdeux romanciersissusde cultures
européennesdifférentesconstruisentchacun leur tourdes”parentsde papier”selon
desmodèles romanesquesinédits. Troisautrescommunicationschoisissent une
approche plusmonographique, maisoffrantà chaque fois une largesynthèsesur
l’étatprésentde la littérature de chaque paysconsidéré, en centrantleurdiscours
surl’européanité (supposée) detelle ou telle littérature nationale. Ainsi Maria
Delaperrière (INALCO) examine les tendanceslesplusimportantesde la littérature
polonaise de la période, marquée, comme elle l’explique, parlesévolutionsde
l’histoire etlesnouvellesporosités transeuropéennespermisesparetdepuisla chute
dumurde Berlin. Françoise Moulin-Civil (Université de Cergy-Pontoise) analyse de
même la littérature espagnole, prenanten considération le décloisonnement
10
esthétique etéthique quis’yopère, comme en d’autresarts, etla partde
mondialisation qui entre d