Femme mais forte
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Femme mais forte , livre ebook

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Description

« Je l'écoutais attentivement, car ma mère n'avait certes pas le brevet des collèges mais qu'est-ce qu'elle était sage ! Je la trouvais beaucoup plus sage que mes professeurs. Elle parlait souvent par paraboles et me prodiguait des conseils que je comprenais beaucoup plus tard, souvent des mois, voire des années après, quand j'étais en face de la situation. Ma mère avait ce pouvoir-là, elle était en avance sur son temps. Une sorte de visionnaire qui sentait les choses venir. Elle me disait elle-même avoir très tôt développé cet instinct, une sorte d'intuition qu'elle nommait sixième sens. Ce qu'elle annonçait était comme des bombes à retardement: elle le disait, et ça s'accomplissait plus tard. » La mère de Samia a fait preuve de courage et de sacrifice, sa vie durant, afin d'apporter à sa fille tout ce qu'elle pouvait. Elle lui a enseigné l'optimisme en l'avenir, et la force de penser que le meilleur reste à venir. « Il faut que l'arbre résiste au vent d'hiver, pour qu'éclosent des fleurs, au printemps », l'encourageait-elle. Au décès de sa maman, suite à une maladie foudroyante, Samia lui fera honneur : elle s'acharnera avec succès à bâtir sa vie professionnelle et à défendre la cause des femmes. Mais la réussite attise des jalousies qui pourraient, hélas, détruire tout ce que Samia a construit... Ce livre, qui est d'abord une touchante déclaration d'affection à une mère, souligne aussi les pouvoirs de l'amour, capables de recolorer joyeusement un ciel gris.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 octobre 2018
Nombre de lectures 44
EAN13 9782342163797
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Femme mais forte
Elie Kouka
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Femme mais forte
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://elie-kouka.societedesecrivains.com
Femme mais forte
Samia vivait en banlieue avec sa mère.
Élevée par une mère seule, Samia fut confrontée très tôt aux difficultés de la vie.
Des Restos du Cœur aux heures tardives de ménage, sa mère donnait tout ce qu’elle pouvait pour élever sa fille. Elle cumulait plus de quatre emplois, dont la moitié payée au noir.
— Ma fille, s’écriait-elle souvent les soirs après son travail, d’un air souvent blasé, pour ne pas dire dépressif, tous ces sacrifices, c’est pour que tu aies un avenir. Bosse dur afin d’avoir un bon travail. Regarde-moi, c’est pas la vie, bosse dur, tu mérites mieux.
Ces phrases restèrent gravées très tôt dans le subconscient de la jeune fille. Elles développèrent en elle une soif de réussite, ainsi qu’une détermination inébranlable pour y parvenir.
Cette détermination fit-elle qu’elle excellait en classe. Les professeurs étaient fiers d’elle. Elle qui, pourtant, avait une mère illettrée, finissait toujours première de sa classe, excellait dans toutes les matières, avait cette capacité à tout réussir. Tout ce qu’elle faisait, elle le réussissait. Un génie pour les uns, une gêne pour les autres, elle ne laissait personne indifférent. Elle fut très tôt confrontée à ces paradoxes de vie, en effet, elle était d’une beauté angélique, dans des conditions d’enfer.
C’était clair comme de l’eau de roche, elle n’avait rien à faire là-bas.
 
— Tu sais, ma fille, nous, parents, sommes des prototypes d’essai pour aplanir vos sentiers. Je n’aurai certainement rien à te léguer, c’est pourquoi je donnerai toute la force qui me reste de mon vivant pour élever cette lumière qui est en toi.
Je l’écoutais attentivement, car ma mère n’avait, certes, pas le brevet des collèges, mais qu’est-ce qu’elle était sage ! Je la trouvais beaucoup plus sage que mes professeurs.
Elle parlait souvent en paraboles, me prodiguait des conseils, que je comprenais beaucoup plus tard, souvent des mois, voire des années après, quand j’étais face à la situation.
Ma mère avait ce pouvoir-là, elle était en avance sur son temps. Une sorte de visionnaire qui sentait les choses venir. Elle me disait elle-même avoir très tôt développé cet instinct, une sorte d’intuition qu’elle nommait elle-même le 6 e  sens. Ce qu’elle proférait était comme une bombe à retardement : elle le disait, et ça s’accomplissait plus tard.
C’était toujours fascinant de la voir en action, mais à la fois surprenant. Pour quelqu’un qui ne savait ni lire ni écrire, elle comprenait mieux que moi ce que j’apprenais à l’école, pourtant première de ma classe.
Mon enfance
Durant toute mon enfance, je ne suis tombée amoureuse d’aucun garçon. Je les trouvais arrogants et méprisants, dépourvus de sens, pour ne pas dire bêtes.
Chaque fois que mon regard croisait celui des garçons de ma classe, j’avais l’impression qu’ils me voulaient sans cesse me rappeler que je n’étais qu’une femme. Une sorte de mépris probablement involontaire, mais trahi par le reflet de leur âme, comme dirait ma mère. Pour faire autrement, je le voyais à travers leur regard.
Très tôt, je me suis alors posé la question de savoir ce que voulait dire « être une femme ».
Il me suffisait parfois de fermer les yeux pour me remémorer certaines scènes où étaient lancés des propos tels que « choin », « salope », « t’es trop bonne », ça venait comme des flash-back. En ouvrant les yeux, je savais déjà que j’allais en voir de toutes les couleurs au cours de la journée, ce qui était commun, pour ne pas dire normal dans notre quartier. Des personnes en manque d’affection, cherchant à tout prix à trouver l’amour en insultant celle qui trouve grâce à leurs yeux, certainement dans l’espoir que la victime craque devant cette preuve de courtoisie.
Ces garçons malpolis aux dégaines « flingueur », silhouette totalement exclues du champ lexical de classe, qu’est-ce qu’ils étaient ...

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