Himalaya

Anne-Caroline D'Arnaudy

Description

Un homme encore jeune, Jean, sans situation stable, va se trouver projeté dans un monde imaginaire, accompagné par un mystérieux guide, Yan Vé, qui lui propose une formation avec des intervenants peu communs. Ce qu'il va apprendre va changer son existence, alors qu'il ne soupçonnait pas tout le potentiel qui était en lui et qui l'amènera jusqu'au sommet de l'Himalaya.

Cette fable est utile à tous. Elle propose une autre vision de la réalité du monde du commerce et ouvre des horizons plus larges et plus gratifiants.

Elle est proposée aux entrepreneurs, futurs ou déjà en place, mais aussi à tous ceux qui ont envie de découvrir d'autres facettes du monde du commerce.

Sujets

• Actualité
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 11 août 2016
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782334163620
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : [phone] – Fax : [phone]
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Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-16360-6

© Edilivre, 2017
Du même auteur
Du même auteur :
Théâtre jeunesse :
– Drôle de Cirque
– La Nuit des automates
– De l’eau pour sa majesté
– Une Journée Ensorcelée
Théâtre :
– Le théâtre d’Alphonse Allais (adaptation de contes)
– Le fantôme de Centreville (adaptation)
– Absurdités Théâtrales – tome 1.
Dédicace

A ma mère qui m’a donné le goût des livres
A mon mari Pierre-André qui m’accompagne
Avant-propos
Cher lecteur,
Cette fable, facile à lire et à comprendre, réunit quelques ingrédients qui me semblent indispensables à toute démarche de projets, privés ou professionnels, dans ce nouveau monde où on oublie parfois la dimension vers l’autre au profit de sa seule et dérisoire réussite, excluant trop souvent ceux qui nous entourent de près ou de loin.
C’est à partir de mes interventions en école de commerce et d’informatique, à la rencontre de mes jeunes étudiants dans mes cours de communication interpersonnelle et de méthodologie d’expression orale que je me suis amusée à construire cette histoire qui a tout d’abord été une pièce de théâtre, créée à Bordeaux au Théâtre du Trianon en 2014 pour une représentation unique. Je vous laisse la découvrir et vous remercie de votre attention et du moment que vous lui consacrerez ; j’espère qu’elle vous fera sourire et que vous trouverez dans ce conte sûrement utopique un rapport évident avec la réalité, et pourquoi pas, une envie de gravir votre « Himalaya » personnel, si ce n’est pas déjà fait.
La couverture a été réalisée par Marine Cipriano, une étudiante d’une école de communication à Bordeaux, après avoir fait l’objet d’un concours dans le cadre des cours de l’école et d’un vote proposé sur mes réseaux. Vous pourrez trouver des informations la concernant, ainsi que le parcours d’« Himalaya » sur http://himalaya-fablecontemporaine.blogspot.fr/
Chapitre 1 Début de journée
Debout, appuyé sur le mur, il regarde cet homme qui dort sur le ventre, le bras droit vers la tête du lit, l’autre courbé contre sa poitrine, en protection, le sommeil bientôt sur sa fin. Des signes annonciateurs du réveil animent son visage, la respiration change, Jean soupire, gémit, se retourne. Il ouvre les yeux, les referme. Le portable n’a pas encore émis la musique du réveil, comme souvent. Il s’étire, encore allongé. Les pensées viennent une à une : quel jour sommes-nous ? Quel temps fait-il ? Quelle heure est-il ? L’horloge digitale sur la table de nuit en bois blanc marque sept heures et les premières mesures d’une chanson oubliée d’un célèbre crooner français à la voix rauque se fait entendre. C’est le signal du réveil. Il est loin ce temps où on ne pouvait pas choisir ces sonneries. Cette chanson, Jean l’a découverte par hasard et aime ce qu’elle raconte ; une histoire d’un futur possible sur une mélodie douce et rythmée.
Yan regarde l’homme avec tendresse ; Jean est encore jeune, il a vingt-neuf ans. Son corps est encore en muscles et en os, son visage est presque lisse, quelques très légères rides d’expression au coin des yeux. Yan suit Jean depuis longtemps. Il l’accompagne, l’observe, le guide parfois, habilement.
Jean n’a aucune conscience de la présence de Yan ; il se lève à présent, souple malgré les heures de sommeil profond. La douche, le café devant la fenêtre qui donne sur le parking de la cité. Il est trop tôt, les voitures sont toutes là, garées à leur place définie, à part la dizaine de véhicules des résidents qui sont des travailleurs de la nuit, des personnes qu’il ne connaît pas et qu’il va voir revenir d’ici quelques minutes. Le travail de nuit, ce n’est pas pour lui, il aime trop dormir. Il a essayé de tenir le coup quand il était employé aux marchés nationaux de trois heures à huit heures du matin, mais c’était trop difficile de s’habituer à ces horaires hors normes. Il regarde, comme tous les matins, l’unique poster qui habille le mur : c’est la chaîne de l’Himalaya, une très belle photo vue du ciel. Himalaya, comme le titre de la chanson du réveil. Ce mot le fascine depuis longtemps : Himalaya, la demeure des neiges. Quand il s’est installé dans ce studio, il a cherché de quoi le décorer dans le grenier de la maison des parents et il a trouvé ce poster qui appartenait à son père quand il était plus jeune. Parfois, il s’imagine faire l’ascension jusqu’au sommet. Il se rappelle un camp de vacances dans les Pyrénées et se souvient d’une initiation en alpinisme. Il finit son café. Il s’habille, prend ses clefs et sort. Il ne ferme pas la porte, réflexe inutile car il n’y a rien à prendre dans son petit appartement.
Jean va travailler, comme tous les jours, sauf le dimanche. Il a trouvé un job de vendeur ambulant en début de mois. Il suffisait de répondre à une petite annonce ; c’était simple. Jean a l’habitude de trouver facilement du travail. Restauration, manutention sur les marchés, vendanges, les métiers saisonniers ne lui font pas peur. Pendant qu’il attend le bus, il regarde le ciel chargé de nuages. Tant mieux car les nuages font partie de son travail puisqu’il vend des parapluies.
Il n’est pas seul sous l’abri du bus ; d’autres attendent aussi ; personne ne se regarde, chacun perdu dans des pensées, sans doute, ou fuyant un contact probablement inutile. Yan est là, lui aussi. On ne le voit pas.
Quand le bus arrive, on entre par son ordre d’arrivée, le chauffeur a le visage tourné vers la route et jette parfois un coup d’œil rapide vers ces gens qui ne se préoccupent pas de lui. Seul Jean lui dit bonjour. Il répond à peine, un léger sourire anime un temps court son visage.
C’est un gentil, Jean, un vrai gentil ; jamais d’histoire, pas de copine amoureuse, mais une meilleure amie du lycée, Charlotte, qui a déménagé et qui habite dans la région parisienne, des parents en bonne santé. Il a eu une scolarité sans problème jusqu’au bac, puis une première année de fac de droit, une seconde en fac de commerce et puis plus rien pour les études. Il a deux ou trois copains pour aller boire une bière de temps en temps et va revoir la famille quelquefois, quand il a trois jours ou plus.
La famille, c’est une mère qui l’adore et qui le gâte avec des côtelettes d’agneau, des mousses au chocolat et des crumbles aux pommes, et toutes sortes de plats...