Histoires en rouge et noir
180 pages
Français

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Histoires en rouge et noir , livre ebook

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Description

Ces douze histoires, aux aventures et au suspense totalement différents, vous feront rencontrer des personnages attachants dans des situations qui les conduiront très souvent au-delà d’eux-mêmes et qui les pousseront à sortir de leur quotidien.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 juillet 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414468850
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-46882-9
 
© Edilivre, 2020
Du même auteur
Histoires en rouge et noir Tome 1
Histoires en rouge et noir Tome 2
Histoires en rouge et noir Tome 3  
Rocco et Louis – Destins croisés – Tome 1
Rocco et Louis – Destins croisés – Tome 2
Rocco et Louis – Destins croisés – Tome 3
Survivants – Tome 1
 
Les lieux précis et les personnages de ces nouvelles de fiction sont entièrement sortis de l’imagination de l’auteur.
Toute ressemblance avec des lieux précis et des personnages existants de la vie quotidienne ne pourrait être que fortuite.
- 1 - Norma et Jack
« Jack était allongé sur le lit, il reposait, les traits détendus, un léger souffle sortait de ses lèvres, on aurait pu le croire mort, son visage accusait ses quatre-vingt-douze années passées sur terre.
Norma était assise dans un coin de la pièce, elle le regardait, elle venait de franchir sa quatre-vingt troisième année, sa beauté était toujours aussi hypnotique bien que son visage se soit affiné au fil des ans, elle se remémorait l’aventure extraordinaire vécue depuis leur rencontre. »
Première partie Norma
Norma se regarda dans la glace, elle venait d’avoir trente-six ans, elle se fit quelques grimaces et ne se trouva pas belle, l’abus d’alcool et de médicaments avaient flétri prématurément ce visage qui avait fait rêver des millions de gens au temps de sa gloire passée. Fatiguée, elle retourna se coucher après avoir avalé un ou deux de ces comprimés qui lui donnaient le sommeil rapidement et lui faisaient tout oublier l’espace de quelques heures.
Il était deux heures du matin quand elle émergea de sa torpeur, quelqu’un lui pétrissait l’épaule droite, elle finit par ouvrir les yeux, une femme était penchée sur elle et lui parlait, les mots lui arrivaient par petites vagues successives mais elle n’arrivait pas à faire le lien pour organiser une phrase cohérente. Au bout de quelques minutes, Norma réussit à se retourner, le visage de la personne qui lui parlait était flou mais commençait à se dégager de la brume qui l’entourait, la brume provenait d’un mégot qui achevait de se consumer au fond d’une tasse après avoir contaminé d’autres mégots, les volutes tournoyaient avec application autour du visage qui se précisait.
Norma ouvrit grand les yeux et balbutia :
— Vous, ici…
La femme qui la regardait fixement lui était connue, elle comprit immédiatement de quoi il était question, elle l’écouta en essayant de ne pas en perdre un mot.
— Vous comprenez bien qu’une fille comme vous ne peux pas gâcher tout ce que j’ai mis en œuvre depuis si longtemps, mon mari est à moi et vous allez le laisser tranquille, vous comprenez que rien n’est possible entre vous.
Elle s’arrêta de parler et jeta un coup d’œil circulaire, l’état déplorable dans lequel était l’appartement donnait une impression d’abandon et de solitude, cette fille aurait pu tout avoir et elle avait tout gâché.
La visiteuse alla prendre un verre qu’elle remplit à moitié du fond de whisky qui subsistait encore dans la bouteille après y avoir glissé une poignée de comprimés collectés sur le coin de la table de chevet.
— Mon mari est à moi, vous devez disparaître de sa vie.
Norma le prit au second degré, oui, elle allait partir, tout abandonner, quitter cette vie qui lui pesait trop, se faire oublier et peut-être recommencer ailleurs. Son seul regret était de ne plus revoir Jack, contrairement à ce qui s’était dit dans les journaux, ils s’étaient aimés et s’aimaient encore.
Elle avala machinalement le verre que la femme lui tendait et sa tête retomba presqu’immédiatement sur l’oreiller.
La femme regardait avec mépris celle qui avait voulu lui prendre son mari et sa situation, on l’avait sous-estimée, elle ne s’était pas laissée faire, assez d’humiliation, ce qui devait être fait avait été fait, tout allait rentrer dans l’ordre. Elle regarda autour d’elle pour voir si elle ne laissait aucun indice de son passage, et se dirigea vers la porte d’entrée, le double qu’elle avait subtilisé à Jack était dans sa poche, elle sortit la clé et sa main gantée actionna la poignée de la porte. Personne dans le couloir. La porte fut refermée et la silhouette noire s’enfuit dans la nuit.
La suite devait anéantir ses espoirs, à peine plus d’une année plus tard.
***
Jack dormait comme un loir, assommé par un ou deux cocktails bien tassés pris tardivement, quand on frappa à la porte.
Une voix assourdie lui parvint de l’autre côté du panneau :
— Monsieur, ouvrez c’est urgent, votre frère est là.
Il se leva avec raideur et ouvrit la porte.
Son frère Robert entra et referma le battant.
— Vite, habille-toi, un malheur vient d’arriver.
Jack émergea, se vêtit et suivit son frère d’un pas hésitant :
— Où va-t-on ?
— Je t’expliquerai en chemin, nous serons seuls, inutile de prévenir qui que soit, j’ai un chapeau et des lunettes pour toi dans la voiture, j’ai été averti par le chauffeur de Lee, ta femme, c’est une catastrophe.
Les deux hommes étaient arrivés à l’appartement, son frère lui avait tout raconté, il était atterré, tout son monde s’écroulait … sa femme … Norma… le scandale, il se ressaisit pourtant, il en avait vu d’autres. Bien sûr il avait aimé Norma et peut-être l’aimait-il encore mais c’était sans espoir. Elle : trop fragile, trop imprévisible, lui : de trop lourdes responsabilités. Dans une autre vie peut-être.
C’est en voyant le corps que les larmes sortirent et allèrent humidifier l’épaisse moquette.
Robert intervint :
— Le chauffeur m’a appelé, sentant que quelque chose avait dû se passer, il était revenu un peu plus tard et s’était fait ouvrir l’appartement par le gardien mais il y était entré seul.
Jack intervint :
— A part toi qui est au courant ?
— Personne.
Jack réfléchit un instant :
— Il faut tout faire pour éviter le scandale.
Jack s’approcha du corps pour un dernier regard quand il se figea :
— Regarde, les doigts bougent !
Effectivement les doigts de la main gauche tremblaient, un murmure sortit de la bouche souillée de Norma.
Jack était tout pâle, figé, Robert prit le téléphone et appela les secours.
— Prends la voiture et rentre, je m’occupe de tout, je te tiens au courant.
***
A peine fut-il rentré que Robert l’appelait déjà :
— Personne ne m’a reconnu, elle non plus, elle était dans un tel état, j’ai tout fait pour, dans le même temps j’ai averti mon ami Bernie James, qui dirige la clinique du centre, il me doit son poste, il fera tout ce que je lui dirai.
Il avait tout organisé avec une précision diabolique. Effectivement son ami devait lui devoir beaucoup, conscient des intérêts en jeu et des complications qui pourraient résulter de la divulgation des faits récents dans la presse, il avait même été au-delà de la demande du frère de Jack, bravant tous les interdits, les deux frères lui seraient redevables à vie.
Tout d’abord, il avait fait transférer le corps dans une unité de réanimation discrète, celle qu’il réservait aux personnalités et dans ce cas c’était le moins qu’il puisse faire. Dans le même temps il avait « récupéré » le corps d’une jeune femme qui venait de mourir et qui n’avait pas de famille, c’était le lot quotidien des hôpitaux et tous ses confères étaient ravis de lui rendre service au vu de l’étendue de ses connaissances, à commencer par le frère de Robert mais il devait rester discret.
Il avait maquillé le corps pour qu’il reste le plus anonyme possible mais avec un minimum de ressemblance, notamment la splendide chevelure blonde qu’il s’était procurée. Son passé d’infirmier à la morgue lui avait bien servi.
Le reste se passa sans anicroche, les media furent avertis, le minimum de personnes pour garder le corps et le tour était joué, le scandale était évité.
***
Norma se réveillait par paliers successifs, ce n’était plus la splendide jeune femme qui avait fait la une des journaux à scandale en son temps, elle avait le visage creusé, les yeux cernés, le regard éteint, elle ne savait pas où elle était, elle entendit une voix.
— Docteur ! Elle s’est réveillée.
Cela faisait déjà six mois qu’elle était à Lausanne dans une clinique privée aux tarifs exorbitants et à la discrétion à la même hauteur. Le directeur lui-même ignorait tout de la personnalité de sa patiente. Jack avait bien fait les choses, un homme de confiance – grassement payé et responsable du secret, sur sa vie – veillait sur place à ce que tout se passe bien. Il ne savait pas grand-chose sauf que cette V.I.P. était à surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Norma ne se souvenait pas de tout ce qui avait précédé sa mise en clinique, seule l’image de Jack hantait ses nuits. Aucun journal ne devait lui parvenir, seuls quelques livres étaient posés sur la table de nuit, elle y jetait un coup d’œil de temps en temps. Quand elle posait des questions, on lui répondait toujours : Reposez-vous. C’était un ordre de la direction : aucun contact avec l’extérieur.
Plus tard, lorsqu’elle fut rétablie, une voiture discrète avec les vitres teintées vint la chercher pour l’emmener dans un endroit tenu secret, elle avait cru comprendre que c’était dans le sud de la France, son chauffeur et son garde du corps en avaient parlé pendant qu’elle sommeillait, elle devait prendre des médicaments mais elle en avait l’habitude. Elle avait été sevrée d’alcool lors de son séjour en clinique. Lorsqu’elle s’était levée la première fois, elle ne s’était pas reconnue, elle n’avait plus rien d’une pulpeuse créature à l’opulente crinière blonde, elle avait maigri et trouvait que cela lui allait bien.
Norma se pensait sortie de cette infernale chute dans laquelle elle s’était engagée, rien de ce qui l’av

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