Hugo mon amour
210 pages
Français

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Hugo mon amour , livre ebook

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Description

La disparition d'un enfant. Le désespoir et la rage d'une mère n'acceptant pas l'évidence. Un combat hors normes contre la mort, au sein d'une association de réflexion sur le futur se préoccupant, en priorité, des voyages dans le temps qui ont toujours fait fantasmer les humains. (Un domaine qui fait aujourd'hui réellement l'objet d'études poussées à travers le monde). Un roman bouleversant, d'amour et d'espoir, sérieux, drôle et tendre à la fois, invitant à une réflexion sur le futur, sous l'angle des grands rêves habitant profondément le cerveau des hommes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332854254
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-85423-0

© Edilivre, 2015
Dédicace

A tous ceux et celles qui cultivent l’espoir d’un futur où se matérialiseront les grands rêves humains.
Hugo mon amour
Après-midi du 3 juillet 2090, rue Montorgueil, Paris 1 er .
Bérangère était profondément heureuse en cette belle journée d’été.
La vieille dame leva sa flûte de champagne en l’honneur de Luc Rebuffet, le nouveau responsable de l’atelier Progrès et déontologie. Un garçon d’une quarantaine d’années, jovial et dynamique, tout à fait capable, pensait Bérangère, d’apporter un plus dans ce secteur capital des Ateliers du futur.
– Alors mes amis, trinquons au succès de Luc dans ses nouvelles fonctions et souhaitons lui bonne chance, en lui rappelant qu’il peut toujours compter sur tous et toutes, ici, en cas de besoin…
Olivier Meunier était toujours le même. Ouvert et fraternel.
– … et comme l’occasion m’en est donnée, ajouta le président de l’Association, je voudrais aussi porter un toast à une jeune fille de 98 ans sans laquelle… e t voilà j’y ai droit se dit Bérangère en souriant… notre association ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. A toi Bérangère Lavalette, notre maman à tous, notre exemple et notre source d’espoir. Merci pour tout ce que tu as fait et ce que tu fais encore…
La vieille dame laissa passer le grain et répondit chaleureusement à tous les gestes et mots affectueux qui lui furent adressés. Elle était devenue au sein des Ateliers du futur, bien qu’elle s’en fût toujours défendue, une sorte d’icône, une figure emblématique durant toutes ces décennies passées. Un combat de près de 70 ans, loin d’être terminé, mais aujourd’hui pourtant, annonciateur d’espoir. Enfin !
Assise sur une chaise, près d’une fenêtre ouverte, surplombant une petite cour intérieure aux allures de patio andalou, elle regardait avec amour cette nouvelle génération, pleine de sève et de promesses, qui avait pris le relais de l’ancienne équipe.
Les anciens !
Bérangère, dans le brouhaha, les rires et les discussions, ne pouvait échapper à la nostalgie du passé. Dans ces bureaux de la rue Montorgueil, qu’elle avait toujours connus, elle revoyait avec tendresse, les hommes et les femmes qui avaient partagé tant de combats, d’émotions et d’épreuves avec elle.
Tous avaient disparu. Des images fugaces émergèrent : le visage souriant et mal rasé de Pascal Pellerin, l’homme qui lui avait apporté l’espoir et beaucoup plus. Ceux d’Armande, de Louis, d’Andrew, de ce vieux râleur de Pierre Lacroix, d’Emilie, de Léa, de Jérôme et des autres… Et puis venant du plus profond de sa mémoire, se précisèrent les traits fins et les yeux clairs d’un enfant de 6 à 7 ans. Les lèvres de la vieille dame bougèrent imperceptiblement :
Hugo mon amour !
 
Montmartre, printemps 2020.
La place des Abbesses au pied du Sacré-Cœur, ses arbres centenaires, sa colonie de pigeons, ses touristes nez au vent et sa station de métro classée monument historique, unique à Paris, avec son escalier abrité d’une marquise en verre, rappelant les années 1900.
L’heure de pointe. Du métro, à intervalles réguliers, surgissaient sur la place, des groupes de voyageurs essaimant dans toutes les directions, les dernières marches une fois gravies. Pourtant ce jour-là pas d’énervement, ni de bousculades, dans cette remontée à la surface. Le printemps particulièrement doux et clément, contrairement aux années précédentes, avait en ce mois de mai le pouvoir magique de répandre dans l’air une sorte de baume euphorisant, auquel personne ne semblait insensible… sauf une jeune femme qui apparut sous l’auvent du métro, essoufflée d’avoir grimpé l’escalier trop vite.
Elle regarda sa montre, tordit le nez et au pas de charge traversa la place des Abbesses, avant de prendre la direction de la rue Lepic.
A 28 ans, Bérangère Lavalette était indéniablement belle, sans pour autant sortir d’un magazine de mode. Plutôt grande, élancée, de longs cheveux blond roux chutant sur les épaules, le visage joliment constellé de taches de rousseur, le nez fin, très légèrement busqué, elle dégageait un charme particulier qui ne laissait personne indifférent, surtout les hommes. Un beau visage où s’affichaient aussi les signes d’un caractère bien trempé. Ce jour-là elle était vêtue d’un jean classique mettant ses formes en valeur, d’une chemise à carreaux où le bleu dominait et d’un blouson de cuir fauve, simple et parfaitement coupé.
Le sac jeté sur l’épaule, marchant et courant vers l’école Lepic, elle regarda sa montre une nouvelle fois. Encore en retard. Hugo allait faire la tête.
– Ne vous inquiétez pas madame Lavalette,
Hugo ne s’ennuie pas. Il joue dans la cour avec ses petits camarades.
La directrice de l’école Lepic, une grande, souriante et belle femme d’une cinquantaine d’années, avait l’habitude de voir arriver les mères, parfois les pères, après l’heure de la sortie. La vie parisienne avait ses difficultés de tous ordres qu’elle comprenait parfaitement. Elle entraîna Bérangère dans la cour de l’école, où s’ébattait bruyamment un petit groupe d’enfants, dont les parents étaient peut-être encore coincés dans le métro.
Hugo aperçut sa mère, courut vers elle et se jeta dans ses bras, sans paraître le moins du monde lui en vouloir de son retard.
– Ça va mon chéri… je suis un peu en retard…
– Pas grave… Dis, est-ce que je peux regarder la télé tout à l’heure ? Sur Disney Junior y’a un nouveau Pokémon…
Pas folle la guêpe se dit Bérangère qui payait cash son quart d’heure de retard.
– Tu peux, mais pas longtemps. Tu te rappelles que tata Claire vient nous voir ce soir ?
– Ouais, super !
Main dans la main, la mère et le fils prirent la direction de la rue des Trois Frères, Hugo s’amusant à sauter à cloche-pied du trottoir sur la chaussée et inversement, ce qui eut le don d’agacer Bérangère. Elle se retint pourtant d’en faire la remarque. Hugo, son enfant unique, était la lumière de sa vie, sa raison d’être et de se battre. Un amour de môme, déluré, facile à vivre et tellement affectueux. Un petit bout d’homme de bientôt 7 ans, à la frimousse ouverte et rigolarde, aux cheveux châtain foncé, aux yeux d’angelot. Une graine de poulbot dont il avait la gouaille, la répartie facile et la vitalité. Habillé de frais le matin même, sa tenue vestimentaire avait subi, au gré des récrés de la journée, un certain nombre de modifications. Son sweat rouge et son pantalon en toile de jean avaient notamment reçu le baptême du feu. Bérangère, experte en raccommodage, estima les dégâts, fataliste. Elle crut tout de même bon d’intervenir quand Hugo, voulut descendre sur les fesses, les quelques marches menant à la place Emile Goudeau, petite place typiquement montmartroise avec sa fontaine Wallace, et surtout, au numéro 13, l’entrée du Bateau-Lavoir, haut lieu historique où séjournèrent Picasso, Modigliani et tellement d’autres artistes comme écrivains.
Rue des Trois Frères. La maison du bonheur. A deux pas de la place Goudeau et de la rue Ravignan. Au troisième étage, au-dessus d’une petite épicerie où avait été, en partie, tourné le film Amélie Poulain. Un appartement de deux pièces, cuisine, salle de bain, loin d’être luxueux mais que Bérangère avait joliment meublé et arrangé. La jeune femme aimait ce lieu de vie qu’elle occupait, seule avec son fils, depuis maintenant six ans. Depuis que Yohan s’était enfui, elle ne savait trop où. Avant ils avaient vécu tous les trois dans le 14 ème arrondissement ; un temps qu’elle voulait sortir de sa mémoire.
Comme pour beaucoup, le grand amour s’était délité, avant de virer à la tragi-comédie. Elle préparait un master Culture et communication, à l’Université de Paris 8 quand, lors d’un banal anniversaire chez une amie commune, elle rencontra Yohan, jeune auteur utilisé comme nègre dans une maison d’édition de seconde zone, où il comptait, avait-il assuré à Bérangère, sortir bientôt l’œuvre de sa vie. Celle qui allait dynamiter la vie littéraire contemporaine. L’étudiante, sous le charme, écoutait quasi en dévotion, les paroles de celui qui, bientôt, allait devenir son amant. Coup de foudre réciproque. Yohan, pour la garder plus près de lui, réussit à convaincre son patron de la prendre comme correctrice à mi-temps. Un job intéressant pour Bérangère, qui jusque là avait partiellement financé sa vie d’étudiante, en allant d’un petit boulot à l’autre. Grâce à Yohan, elle avait gagné en stabilité et pouvait envisager la suite de ses études avec plus de sérénité. Quelques mois de bonheur. Puis l’annonce de sa grossesse. Bérangère s’attendait à voir Yohan rayonner de joie en apprenant la nouvelle. Ce fut loin d’être le cas. Il se montra même odieux, estimant qu’il avait été piégé, que cet enfant n’était peut-être pas le sien et qu’il voulait vivre sa vie sans traîner un boulet derrière lui. Atterrée, Bérangère sentit, en quelques secondes, son monde se fissurer, partir à la dérive. Un temps de cauchemar, des nuits à pleurer, mais la volonté de garder cet enfant qu’elle sentait vivre en elle. La battante relevait la tête. Yohan s’était volatilisé. Bérangère, qui continuait son travail de correctrice dans la petite structure d’édition, ne le vit pas réapparaître et la douleur commença à se dissiper avec le temps. Les mois passèrent et quelques semaines avant l’accouchement, Yohan resurgit dans sa vie, penaud, repentant, décidé à accepter l’enfant et à la rendre heureuse. La première réaction de Bérangère fut de le mettre à la porte, mais l’amour a ses raisons que la raison ignore et le soir même Yohan avait redéposé sa valise dans un appartement où trônait, en bonne place, le berceau du futur Petit Prince. Bérangère savait qu’elle attenda

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