Incognito
37 pages
Français

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Incognito , livre ebook

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Description

Incognito est la suite d'un premier ouvrage intitulé Après le déluge - La rencontre - Incontro meraviglioso publié chez Edilivre en septembre 2013.

Ce deuxième opus est une fiction qui embrasse la fragilité de la nature humaine sur le chemin constant de la métamorphose.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 février 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332906090
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-90609-0

© Edilivre, 2014
Citations


Vivre la condition humaine est un chemin long et difficile, qui invite l’exploration de son propre être. L’ego, sans connexion continuelle à la partie universelle de l’âme, est tout aussi imparfait que ce récit, rédigé dans l’émotion brute de la quête du moi et des autres.
Ioana L.


« And when the night is cloudy there is still a light… »
The Beatles – 1970
Dédicaces

À ceux qui touchent les ruines de mon âme.
Aux guérisseurs.
Om Shanti.
Prologue
Il y a des jours, j’ai posé sur le miroir carré un post-it couleur jaune paille aux inscriptions du feutre noir.
Pour les répéter. Pour les assimiler.
À chaque maquillage.
À chaque démaquillage.
À chaque regard des mondes parallèles.
Les mots qui suivent.
Ma croyance.
Ma résolution.
Ainsi.
« Je suis au Kerala baignée d’amour divin, suivant l’ordre divin et le droit divin. ».
Reste cinq heures.
Le Nirvana des liaisons.
Naturelle conjonction.
14 février 2014, 7 h 49, Paris, Salle d’embarquement T1, aéroport de Roissy – CDG.
Destination : Découvertes espérées.
Premier désir : Retrouvailles. Senteurs.
Moral : Visualisations.
Nourriture : Sentiments. Lumières imaginées.
Suite : Miracles matérialisés.
Autres désirs : Tout. Le beau.
Deuxième rêve : Un mantra. Non pas une obsession.
Mantra : Amour.
Solution probable :
Me retrouver.
 
12 h 56, QR 0042, siège 25B. B comme Bonheur, comme faire the Best I can.
Assise. Effervescente. Pressée.
L’Europe. Survol effectué. À l’est, les Carpates. Vues. Ressenties. Origines enfuies sur ces collines doucement enneigées, poudrées de blanc. Espace connu et reconnu. Typique. Mioritique. Avant l’étendue asiatique.
Je traverse la Mer. Noire. Au-dessous du ciel, l’étendue fait des vagues.
Je m’entends. Je me sens fondre. Douloureusement.
Ardeur. Attraction. Résurgence. Dépendance. Herbes folles qui engloutissent tout. Mon amour joue. S’empare de moi. Ondes précises. Proches.
Pressentiment.
La conscience m’abandonne. Indescriptible. Douceur éthérée. Douleur portée. Possédée.
L. frôle mon l’âme. Et frôle mon cou. Et frôle mon tout. Il ne me parle pas. Ce sont des ultra-sons que j’entends. Là.
Transe.
Le « Toblerone » angulaire offert sur le plateau-repas frugal est une parabole. Tu es sur la bonne voie. Celui que tu préfères, ce chocolat, se liquéfiera, disparaîtra en toi. Nous t’avons entendue. Désormais tu attires ce à quoi tu penses.
Malade ? Dans mon cahier la phrase dérape : «  je l’aiiiiiiime… ». Geste automatique. J’ignore ma main. J’ignore mes pages. Je réalise après. Incontrôlable unité de sens reformulée à haute voix « Je l’aime ! ». Tacite. Orale. Même vibration. Les mots explosent en dehors de la cage. Thoracique. À l’identique. Je n’ai pas le contrôle. Chute ? Rechute ! Il vit à Marseille, affronte, mange, dort, aime, copule, vieillit, résiste, expérimente les souffles. Il s’en fout, loin de tout. Non. Mes tripes le sentent ici. À cinq mille kilomètres. À trois milles. Même après l’escale. Instinct persistant. Il est ici, dans la péninsule proche. À deux mille cinq cents. À sept cents. Des heures durant. Des distances englouties.
L’intuition insiste, exacerbée.
Je frise le trouble. Mental. Quoi d’autre ?
L’avion est bondé. Passagers activés. Bébés agités. Certains, planant dans une demi-mollesse. Des cerveaux par centaines.
Ma chance : ils sont sourds.
Bruits… Voix… Brouhahas couvrent les matières de mon corps devenues inaudibles.
Affection invisible.
Sentiment éclatant.
Bonbonnes de spray désinfectant par rafales.
Énergies en mouvement.
Spirale.
Reste quinze minutes.
Parcours effectué.
« We are landing now. »
15 février, milieux de la nuit, 4 h 02, aéroport Thiruvananthapura
La valise est légère. Pressentiments amoureux bousculent gorge, poitrine, ventre. Me perds dans les papiers. Passer la douane. Portée par les visions. Décalée, en manque, différente de l’année passée.
L. a été.
Il s’est évaporé.
Esprits. Existences.
Illusions.
Les odeurs familières me reçoivent en signe de bienvenue. Moins de klaxons, moins de vacarme. Pas de fleurs coupées, pas de thé. Au milieu de cette nuit les bruits s’atrophient, comme une pause.
Avant.
Après.
Placé à la sortie, Ge. attend, un peu nonchalant.
Moment dédié aux salutations, aux présentations. Enfin, il nous raconte Li., son accident, l’immobilité exigée, l’impossibilité d’effectuer ce voyage, de nous accompagner. Fragile, son sourire est calqué à son calme apparent. Celui du faire face au déséquilibre intime. Les crampes me tourmentent, le ventre se noue. Je sens sa douleur. Coupé de sa moitié. Du couple crée. Je vis ma tristesse à travers la sienne.
Seule, je le vois, rayons X de mes ondes. Malheureux.
Personne ne s’en aperçoit. Pas en vrai. Pas comme ça.
Ma déception devient l’orpheline d’une rencontre fermée.
Lumière blanche de tous les charcas, ce fait n’était pas énoncé.
Camaïeux de gris au pays des couleurs. Ton sur ton givré. Cigarette allumée.
Le taxi démarre. Je pose la question. Deux voix se lèvent. Interdiction. Les doigts de la main gauche lâchent l’infâme objet. Mon bras reste appuyé sur le rebord de la vitre baissée.
Pellicule noir et blanc. Abîmée.
Lourdeur dans l’absence.
Manque.
Les deux manquent.
Trio défait.
Lego incomplet.
Labyrinthe épais.
Abrutie.
Vie démunie de toute intelligence.
Me sens ignorée par la réalité.
5 h 03, Kovalam
La chambre d’hôtel est moite. J’essaie, auprès de ma colocataire, de garder la porte du balcon finement entrebâillée, rideaux épais bien fermés.
« Entendre la mer. Le bruit des vagues. Un peu. Un tout petit peu ? ».
Elle convient, me l’accorde, tout en inspectant les draps existants et les draps manquants. Ses mots sont fades. Ses expressions sont plates. Débit important. Mouvement fier, qui se déclare « jeune malgré l’âge » . Me saoule.
Légèrement grave. Je porte tout. Je prends tout à cœur.
Mélancolie. «  Allegro ma non troppo ! » a l’air de dire la vie.
Cette partie du voyage débuté s’installe dans le passé. Simple. Clôturé.
Minutes avant, en remontant les marches, avec égard, je formule la phrase :
« V., à partir de cet instant tu es en relation avec mon authenticité, mes silences, mes émotions indiennes. Le bavardage est un outil de courte durée, ici, maintenant. Je suis désolée… »
D’une manière ou d’une autre, justifier. Sans lui avouer mon vide qui tâtonne sur le fil du rasoir. Ni l’amour que je porte. Pourquoi, pourquoi, pourquoi, des rencontres comme ça ? Je quête des idées quantiques, des connaissances védiques.
Implosée par une fatigue bordélique, j’essaye de trouver la solution micellaire, les rondelles de coton, me rappeler les gestes pour enlever la ligne d’eye-liner finement tracée, presque coulée. Vieillie par l’incontrôlable. Vieillie pour rien de rien à travers les impasses encore infranchissables. Et les stigmates marqués.
Rêves.
Inatteignables.
Vœux.
Injoignables.
Tunnel à l’infini.
Méditer.
Assoupir.
M’endormir.
Dormir.
5 h 53
Le chant des oiseaux...

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