J aime pisser dehors
202 pages
Français

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J'aime pisser dehors , livre ebook

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Description

Ce recueil est composé d’histoires vécues au cours des péripéties de l’auteur en tant qu’acheteur de pierres précieuses.
Des aventures teintées d’une pointe d’humour et d’amour avec celles et ceux qui l’ont côtoyé et suivi dans ses parcours.
Des petites nouvelles qui se lisent comme elles viennent. L’auteur espère que vous aurez plaisir à les découvrir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 avril 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414317646
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-31765-3

© Edilivre, 2019
Saro Rio-Brésil
Saro venait en costume trois pièces pour prendre sa leçon de tennis c’était mon plus mauvais élève, mais le plaisir de s’échapper d’arriver dans un monde simple se lisait sur son visage avec le but de prendre une leçon de bonne humeur. Une fois changé de blanc les plaisanteries fusaient il était italien avec une voix de soprano j’aimais le faire répondre dans sa langue. Sa bouche et son menton étaient auréolés d’un collier toujours parfait.
Un jour entre deux revers ratés : « Denis tu voudrais pas partir au Brésil ? J’accompagne un groupe de directeurs d’entreprise qui ont joué le jeu de la commande et la maison leur offre la luxure loin de leurs charentaises »
Saro m’offrait des cappuccinos avec la machine de son bureau de directeur d’une grande marque d’ascenseur.
Je te ferai passer pour un technicien du bâtiment. Tu es fou Saro ! je suis incapable de tenir une conversation en forme d’ascenseur.
Te fais pas de bile Denis ils ne viennent pas pour ça, avec un grand sourire d’opéra.
Effectivement un groupe de “ventriloques” près de la retraite qui avaient décidé d’en découdre avec le soleil brésilien et ses habitantes me fut présenté. Tous avaient sous le blouson la chemise à fleurs, déjà la magie brésilienne rôdait.
J’étais heureux de partager ma chambre étoilée de l’hôtel Oton avec Saro qui éclatait de rire en faisant Versailles avec le bidet brésilien.
Ce soir Denis le programme c’est la Plataforme un cabaret où les meilleurs du carnaval se produisent pour le plaisir des yeux des touristes qui essayent de percer les recoins des tenues échancrées.
Une sculpturale danseuse passa à quelques mètres de notre table encombrée de nos petits verres de cachassa. En me penchant vers Saro je fis l’erreur de la pointer du doigt.
A la sortie deux tétons transperçaient un maillot de grosses mailles blanc sur peau de bronze. Sa voiture américaine fila sur un coussin d’air jusqu’à une porte de garage et nous rentrâmes dans un studio aménagé pour la nuit avec le bidet jaillissant prêt à servir.
Ça fait drôle de voir sa bagnole du lit.
Au petit matin la danseuse démaquillée ronflait bruyamment, je payais le portier et regagnais Oton et Saro.
Saro voulait s’échapper de ses clients au bord de l’AVC : Denis on se casse ce soir…
Fais gaffe Saro ! Sa main est dans ta poche, le travesti au décolleté siliconé me regarda méchamment en s’éloignant dans la foule du Copacabana.
Dans le taxi, une voiture, aménagée pour la circonstance, où l’on rentre par l’avant en plongeant tête baissée, vers la banquette arrière, le siège du mort étant supprimé.
Chauffeur muet, musique plein pot et course folle en brûlant les feux rouges avec vapeur d’alcool dans la cabine… Nos regards inquiets se croisèrent ! a-t-on pris le bon taxi demandais je à Saro ?
Nous arrivons comme des rescapés de la route.
Moteur à alcool pour le carburant, pas d’arrêt aux feux, et musique à fond pour l’ambiance Brésil… en fait tout était normal !
Restau animé puis petit club vanté par la « chasseuse » prometteuse.
C’est bizarre Saro, chacun dans les bras d’un avion de chasse, c’est bizarre ces chaînes qui pendent du plafond et qui nous caressent le dos.
À minuit la lumière se tamisa et par des portes dérobées chacune à leur chaîne respective, dans une musique ringarde de cabaret, elles se suspendaient pour mieux faire jaillir leur nudité.
Bon… chacun son truc !
Henri un groom de l’hôtel qui parlait Français : eh ! les gars un truc à ne pas louper à Rio c’est le salon du petit aéroport (eh les mecs pour l’adresse vous dites pas que c’est moi)
Vous êtes comme dans un siège d’avion de première classe trois bolides épilées en kimono vous bichonnent des pieds à la tête
Vous sortez comme neuf et nettoyé jusqu’à la prostate.
Mon Saro était tombé raide dingue de Nilse et était retourné quelques mois après.
Lalie Antananarivo-Madagascar
Avec une bande de copains nous transitions des véhicules camions et camionnettes de France au Mali.
Nous prenions le ferry de Sète à Oran puis traversions le Sahara.
Des aventures extraordinaires nous attendaient.
A l’arrivée à Gao vendions bon prix les caisses fatiguées et leur chargement moteurs pièces… etc.
Affaires faites descendions à Abidjan en taxi brousse et nous envolions vers la France avec le bénéfice de la vente.
Je décidais de ne pas rentrer en France directement mais de faire escale à l’île Maurice et de secouer quelques blondes secrétaires en charge de leur PDG.
Dans l’avion ma voisine de siège était malgache, son île me faisait plus rêver que le Disneyland cocotiers de l’île Maurice.
La sympathie opéra et Lalie me proposa son accueil.
Dès le matin elle commençait la vente des pierres précieuses dans le quartier de la gare à Tananarive, dans la foule je la distinguais facilement grâce au projecteur sourire blanc de son brun visage.
Avant de repartir pour la France Lalie me confia un lot de pierres multicolores.
De retour en France je montrais mon trésor à un gemmologue.
Quelques semaines après Alain et moi partions retrouver le sourire brillant de Lalie et la magie de son île
Félicia Madagascar
Lalie me félicita pour mon choix d’accompagnatrice et traductrice pour me guider sur les terres malgaches. Elle était un bonheur de gentillesse et bonne commerçante de pierres.
Une grande confiance s’était installée.
Félicia était une femme peau brune peu commune dans le contexte de son pays :
De longues jambes qui montaient jusqu’aux fesses dans un jean et une chemise pour un buste bien perché qui ne connaissait pas de soustifs.
À Madagascar il y a principalement deux ethnies les Mernes et les Côtiers
Les filles côtières sont bouclées les hommes ont le type africain les Mernes cheveux lisses visage plus fin se veulent être la race supérieure de Madagascar et sont issus des régions des plateaux, leur capitale étant Antsirabé, des tensions se font sentir à Tana.
Félicia était Merne un visage fin un regard perçant 12/10 à chaque œil.
Sans loupe elle distinguait les inclusions dans les pierres les ailes de papillon dans les émeraudes la bonne couleur et la brillance des aigues marines ne lui échappait pas.
Sans du tout penser à la plaisanterie « avec moi, dans nos déplacements tu seras nourrie, logée-blanchie… OK ! » A ces mots Félicia me regarda avec surprise… puis éclata de rire « me blanchir ? Essaye toujours ! »
Lorsque nous étions en barroude nous partagions le lit, Félicia avait peu d’imagination pour la baise.
Elle plaçait ses mains à plat à la base de mes fesses et rythmait à sa guise en basculant ses doigts.
Ses narines se dilataient son nez se pointait vers le plafond puis elle posait ses mains sous mes épaules et me jetait sur le côté dans un éclat de rire et grand soupir.
Souvent je me risquais : c’était bon ! (quel con)
Non !… Et se retournait en pouffant
J’aime pisser dehors
Un hôtel de brousse, loin de tout et surtout du luxe, la salle d’eau (j’allais dire de bains) minuscule, dans l’oubli d’un brossage chloré ; robinet au-dessus d’un seau posé là pour forcer le wc qui retraçait des épisodes douloureux.
Dans l’angle un ridicule lavabo s’agrippait avec des clous déjà malmenés, au-dessus un robinet, tout aussi goûteux que le copain du seau, surgissait du mur ; on le manœuvrait avec précaution pour limiter les risques.
Le matin au réveil encore dans les vapeurs de la nuit, ma nouille tristement posée sur la faïence du réceptacle ébréché que l’artisan judicieux avait enfin placé à la bonne hauteur, je pissai. Parcouru par la pression urinaire je sentis alors une douce chaleur entre mes doigts de pieds ; l’évacuation du bénitier sans syphon était guidée malicieusement contre la paroi via une tuyauterie et se répandait tranquillement sur le carrelage (en somme je me pissais dessus) pour enfin disparaître vers une bouche édentée, assoiffée digérant toutes les commodités, dans une destination mystérieuse, sans trop de hoquet.
Solution inquiétante, sans doute fabriquée à la hâte à coups de burin dans la plinthe sur le point bas du réduit.
Vexé, me versant le seau sur les pieds, je pensais que finalement dans les zones malmenées, pisser dans la nature restait une option favorable, n’était ce pas le symbole d’une grande liberté, un des derniers bastions masculin ou la revanche sur les pisseuses ?
Encore aujourd’hui je me retiens pour aller faire des cercles dans le sable ou taper sur les feuilles sèches, affoler une colonne de fourmis…
À présent dans les hôtels de campagne j’ai toujours un regard inquiet sous la cuvette et une pensée pour ce plombier un peu syphonné
Jeff – Madagascar
Jeff était moniteur de tennis il venait m’aider pour l’enseignement.
Tu sais Denis j’ai arrêté les leçons car mon père est parfumeur à Montpellier et m’a trouvé une place de représentant pour une grande marque de parfum puis en parlant il me raconte les péripéties de la marque qui avait rencontré des problèmes sur un produit et une série de bouteilles devaient passer au pilon.
Le soir même nous avons chargé une grosse quantité de flacons, et payé Jeff.
La tante de Félicia travaillait au Standard de l’hôpital militaire de Tananarive.
À l’époque il n’y avait pas les mêmes moyens de communications et l’hôpital était un téléphone très fiable.
Félicia était chargée de trouver des clientes
À Tana il y a beaucoup d’argent et des femmes qui veulent se distinguer à tout prix.
À Paris le chargement ne parut pas trop suspect et à Mada les douaniers avaient tous leur flacon.
Mais l’affaire ne s’arrêta pas là.
Tu sais Jeff les femmes Gach veulent d’autres marques et d’autres “odeurs”.
Ok ! je vais dem

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