Les Fabuleuses Aventures d Arielle Petitbois
466 pages
Français

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Les Fabuleuses Aventures d'Arielle Petitbois , livre ebook

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Description

Toujours en quête de mystères à résoudre, c’est avec l’aide de Styx, son chat-guide, et de son volubile grimoire magique, qu’Arielle se lance à nouveau dans une périlleuse aventure.


Sshiirfarzaat, un machiavélique dragon qui, jadis, se retrouva exilé en raison de sa trahison durant le terrible conflit opposant les grands vers aux puissances maléfiques des Abysses, prépare son retour. Endormi en Outre-monde depuis des siècles, Sshiirfarzaat conserve cependant de précieux alliés dans le monde des hommes. Des serviteurs dévoués qui œuvrent à son réveil et préparent le règne de l’ambitieux renégat.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782492243516
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES FABULEUSES AVENTURES D’ARIELLE PETITBOIS
 
Tome 2 – Le rêve du dragon
 
 
 
R É MY GRATIER DE SAINT LOUIS
 

 
 

 
 
 
 
 
 
Crédits
 
Tous droits réservés
 
Corrigé par Derrière les Mots, Aude-Charlotte Denis.
Couverture réalisée par @RGDSL  
Édité par : Les Éditions Legacy
 
 
 
 
 
 
ISBN : 978-2-492243-51-6
Dépôt légal : mai 2022
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Les Éditions Legacy
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Carte de Pangéa, la Terre en Outre-Monde
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
À Sophie, l’amie au grand cœur.
 
 
PROLOGUE
 
 
 
 
17 juillet 1453, tandis que les troupes du roi de France écrasaient les Anglais à la bataille de Castillon, mettant ainsi victorieusement fin à l’interminable guerre de Cent Ans, lovée au cœur d’une montagne dévastée, lugubre mausolée perdu dans l’immensité chaotique des Terres sombres d’ Outre-Monde , une maléfique créature ailée au corps recouvert de poussière était en proie à une soudaine agitation.
Plongée dans un sommeil déjà long de plusieurs siècles, sa profonde léthargie était peuplée de rêves où se mêlaient gloire, puissance et désillusions. Un très long repos qui, loin d’être achevé, lui avait en partie permis de guérir ses blessures et de régénérer les forces qu’elle avait consumées aux côtés des puissances démentes des Abysses, durant le combat qui les avait jadis opposées à ses congénères pour la conquête de l’Outre-Monde .
Oublié de tous, déchu et solitaire, Sshiirfarzaat le dragon renégat rêvait.
En songe, sans cesse, il ressassait le douloureux échec qu’avait été pour lui cette malheureuse entreprise. Son long corps reptilien aux noires écailles en vibrait de colère et arrachait des pans entiers de roche à la montagne sous laquelle il avait trouvé refuge à la fin des combats.
Malgré les précieux conseils qu’il leur avait prodigués en rejoignant leurs rangs, n’écoutant que leur irrationnel instinct destructeur, les démoniaques puissances des Abysses avaient, en s’engouffrant par vagues démentes et chaotiques par la faille séparant leur univers maléfique de celui de l’ Outre-Monde , en vain tenté de submerger les solides lignes de défense mises en place par les dragons.
Peu versées dans l’art subtil de la guerre, pour tenter de l’emporter, ces noires puissances ne connaissaient que la force brute que leur conférait leur multitude. Une force qui, en présence d’une tactique efficace ne fut jamais en mesure de s’imposer et finalement, se retrouva contrainte au reflux, celui-ci générant confusion et discorde parmi ses maîtres.
Malgré la disproportion des effectifs en présence, renforcés par des peuples alliés venus d’un autre monde, au prix de pertes effarantes, les dragons parvinrent cependant à définitivement endiguer le flot chaotique. Puis, consumant toute la puissance de leur magie dans l’exécution d’un épuisant rituel, ils réussirent l’impensable : obstruer la trouée reliant l’Outre-Monde aux Abysses.
Désormais privées de leur base et de leurs seigneurs ténébreux, en dépit de leur incontestable potentiel de destruction, les forces du chaos demeurées sur place finirent par s’affaiblir pour, ensuite, être rapidement anéanties. Si, et à de très rares exceptions, d’infimes parties de ce qu’avait été cette horde démoniaque avaient survécu, elles furent toutes confinées dans une contrée reculée et ravagée par les combats : Les Terres sombres.
— Ils m’ont abandonné ! grognait Sshiirfarzaat dans son sommeil, tandis que couvait en lui une sourde colère. Une rage qui le consumait de l’intérieur et qui ne demandait qu’à s’exprimer.
Toute la montagne tremblait.
— Ils m’ont laissé pour mort sur-le-champ de bataille sans même se soucier de mon sort !
Au rythme de ses sautes d’humeur, son corps luisant ondulait nerveusement dans l’immense cavité aux parois lézardées par ses innombrables accès de rage.
— Ouuui ! gémissait-il dans son sommeil. Les seigneurs des Abysses, ces sots bouffis d’orgueil que j’ai eu la faiblesse de vouloir servir, m’ont laissé pour mort ! Ce ne sont que des déments dénués d’intelligence. Des engeances démoniaques sans dessein, tout juste bonnes à se quereller et à répandre inutilement le chaos. Mon erreur de jugement à leur sujet a bien failli me coûter la vie ! Qu’ils soient maudits pour cela ! Oui, qu’ils soient maudits !
Cependant, bien que se sachant proche de l’éveil, Sshiirfarzaat n’était pas encore prêt pour un retour à la conscience véritable. Un jour tant attendu où, en parfaite possession de ses capacités et de son pouvoir, il pourrait se venger de ses congénères. Encore quelques siècles de repos et il serait assez fort pour enfin quitter sa léthargie. Régénérer totalement sa magie était le seul moyen pour lui de recouvrer son immense pouvoir. Oui, le temps de laisser à nouveau libre cours à son insatiable ambition serait bientôt venu. Bon nombre de ses congénères avaient péri durant la guerre. Sshiirfarzaat en avait la certitude, ceux qui avaient survécu au terrible conflit devaient être bien trop jeunes ou tout simplement trop vieux pour pouvoir espérer le vaincre à nouveau.
Le temps de la vengeance et celui de son retour au premier rang des puissances approchait. Un retour qu’il avait anticipé et préparé de longue date quand, moribond, au soir de sa défaite et qu’il eût, au prix de mille souffrances, réussi à se traîner jusqu’à son refuge souterrain.
Ce projet nécessitant des serviteurs totalement dévoués à sa cause, le dragon ne pouvait cependant pas accorder sa confiance aux stupides et querelleurs Orcs, ni même aux cupides Gobelins qui, eux aussi, après la débâcle des forces des ténèbres, s’étaient réfugiés au cœur des Terres sombres.
À bout de force, il décida donc de confier cette tâche à des entités bien plus redoutables et surtout plus fiables. Des engeances issues de son propre sang. Des êtres dans lesquels il pourrait placer une partie de son pouvoir en même temps que toute sa confiance.
Sshiirfarzaat préleva une partie du sang qui s’échappait alors de ses nombreuses blessures. Un sang noir et visqueux qu’il déposa en petites flaques autour de lui, après qu’à l’aide de ses griffes, il eut tracé au sol d’étranges pentagrammes. Consumant ensuite ses dernières réserves de magie, le dragon exécuta alors un long et complexe rituel.
Fécondé par un puissant sortilège, au terme de plusieurs jours d’incantations, le précieux liquide donna naissance à de minuscules créatures humanoïdes et reptiliennes. Des êtres robustes à la peau écailleuse et aux ailes membraneuses. Des entités magiques qui possédaient toutes un lien psychique avec leur géniteur. Pourvus d’une croissance extrêmement rapide, ces serviteurs drakoniques ne tardèrent pas à grandir pour atteindre une taille et une corpulence bien supérieures à celles d’un homme solidement bâti.
— Soyez mes yeux et mes oreilles ! leur avait-il dit en les envoyant parcourir l’Outre-Monde . Apprenez et informez-moi. Vous êtes mes draks, mes enfants, mes soldats. Combattez en mon nom et préparez mon retour, car, le temps venu, je prendrai possession de ce monde.
Visiblement satisfait de son œuvre, Sshiirfarzaat s’était ensuite assoupi sous la montagne où, à l’abri de toute menace, il savait pouvoir y attendre patiemment son heure.
 
*****
Onze heures du soir finissaient de sonner au clocher d’une lointaine église de la capitale quand, après être descendu d’une Peugeot 190 S de couleur rouge, stationnée rue de Bagnolet, deux individus portant imperméables et chapeaux enfoncés jusqu’aux yeux s’engouffrèrent dans la voie Villa Riberolle, un étroit passage pavé se terminant en impasse et jouxtant le célèbre cimetière du Père-Lachaise.
L’un d’eux portait une sacoche de cuir à fermetures en laiton, comme en possédaient la majorité des médecins.
Bordée de modestes bâtisses aux façades envahies par le lierre, à cette heure de la nuit, la sombre venelle était le territoire des chats qui, en grand nombre, semblaient y tenir salon.
La lune était haute dans le ciel étoilé. Une légère brise nocturne faisait légèrement frissonner le feuillage des lilas et des lierres. Tout était calme et silencieux.
Quand ils furent parvenus devant la façade de briques d’une habitation à un étage et, après avoir lancé un regard inquisiteur alentour, l’un des deux individus frappa à la porte. Un coup, puis deux, et ensuit, deux autres coups beaucoup plus rapprochés.
Quelques instants plus tard, la trappe d’un judas coulissa, dévoilant un regard soupçonneux.
— Le feu sombre s’éveille, murmura l’un des deux visiteurs nocturnes, en guise de mot de passe.
— Et le maître vient à nous, lui répondit leur hôte, lui signifiant par ces mots convenus qu’ils étaient les bienvenus.
Le judas refermé avec un claquement sec, la porte qui s’ouvrit pour permettre le passage des mystérieux visiteurs éclaira un court instant les pavés devant la maison. Non loin de là, tandis que, tapis dans l’ombre, ils observaient la scène brièvement éclairée, les yeux des chats brillèrent dans l’obscurité.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
I. LE RÉVEIL DE LA FLAMME
 
 
 
 
Une fois qu’il les eut débarrassés de leurs imperméables et de leurs chapeaux, leur hôte, un homme d’une soixantaine d’années au visage émacié et aux yeux que dissimulaient de broussailleux sourcils, leur sourit brièvement. Pas très engageant, celui-ci avait un regard fuyant et un visage des plus disgracieux avec

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