L’Humanitude - Acte 1
288 pages
Français

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L’Humanitude - Acte 1 , livre ebook

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Description

En 1429, devant les remparts de Paris, Jeanne d’Arc reste impuissante et, de colère, casse et perd son épée (celle de Charles Martel). Qu’est-elle devenue ?

André, un adolescent de 15 ans, vit une tragédie pendant l’invasion allemande en 1940 dans le nord de la France. Il est exilé pour sa santé mentale à Châlons-sur-Marne. En mai 1945, il n’a pas encore 20 ans, on l’accuse d’un viol. Il se sauve et se découvre des dons de médium et de guérisseur, qu’il exploite malgré lui en fonction des choses de la vie.

« L’humanitude » est un mot rapporté par Sylvie, médium à ses heures. Ce mot vient de là-haut. C’est un message d’amour inconditionnel.

Malgré les tensions que vivent certains peuples aujourd’hui, Jean-Paul Lesur a voulu retransmettre cette idée de paix universelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414333646
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

JeanPaul Lesur
L’Humanitude Acte 1
La Providence de l’épée
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A Martine Pour leur amitié et soutien, un grand merci ; Catherine ; Sandra ; Sylvie ; André ; Christian ; René ; Sylvain.
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Introduction
De la petite histoire ci-dessous, « Bar Le Duc er 1 avril 2017 », romancée mais authentique, je transmets un message universel venu d’ailleurs. Il en est le fil conducteur de ce roman-série qui suit. « Tout est juste, digne d’Humanitude »… Jean-Paul LESUR
er Bar Le Duc – 1 avril 2017
Sous les épais marronniers, l’Ornain se prélasse langoureusement, battant doucement les berges herbeuses de son léger clapotis et signant le paysage de courbes voluptueuses. Quelques Martin pêcheurs s’aventurent hors de frondaisons, guettant la proie fragile de leur regard acéré, plongeant sans vergogne sous les vaguelettes pour ressortir le bec lourdement chargé d’un poisson malchanceux. Un peu plus loin, là ! Une couleuvre dorée, sort du lit de la rivière, se glisse dans les herbes hautes de la berge, à la recherche d’une proie aventureuse ou d’un abri rocailleux. Malgré l’arrivée du printemps, l’air est encore frais et les chemins sont boueux aux pas du promeneur. Pourtant,
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l’allégresse promise des prochains beaux jours réjouit les cœurs et chacun d’organiser, déjà, parce que la nature en donne l’envie, ses projets de balades en prévision des mois d’été. Au loin, sur le flanc de la colline, un peu en retrait de la masse épaisse de la forêt, point blanc sur la verdoyance générale, la maison de Sylvie et Sylvain attend ses invités. Après le petit déjeuner que Sylvain a amoureusement préparé pour Sylvie et qu’ils ont pris ensemble au lit, ils ont débarrassé quelques meubles dans le salon à l’immense cheminée, et installé dans un semblant de cercle une vingtaine de chaises… Au centre, sur le sol, Sylvie a déposé une feuille de carton sur fond bleu sur lequel elle a inscrit au feutre jaune le sigle de l’infini. A côté d’un siège, un vase de cristal opaque blanc avec, reposant sur le bord, son marteau, cet étrange outil servant à faire « chanter » le verre. A plusieurs reprises, Sylvain a regardé par la grande baie donnant sur la vallée ; la maison n’est pas facile à trouver étant en retrait, on peut se perdre ou s’embourber aisément sur le chemin de la forêt qui est à quelque pas. Il n’aimerait pas que l’un de ses invités se perdît. – As-tu préparé du papier et des stylos, chéri ? – Oui, tout est dans mon bureau… On distribuera tout cela quand tout le monde sera installé… Au mur, sur la hotte de pierre, le cadre contenant la photo de Martine avec son crêpe noir sur l’un des angles. Sylvain est inquiet. Non pas des talents de Sylvie à échanger avec l’au-delà, mais sa question récurrente est de savoir si elle parviendra à décoder les messages que lui envoie Martine à l’intention de tout le groupe. Martine, l’amie du couple, était sophrologue spirituelle, du moins était-ce ainsi qu’elle se présentait
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quand on l’interrogeait sur ses pouvoirs. Cela faisait maintenant un peu moins d’une année qu’elle était décédée et Sylvie avait souhaité aujourd’hui lui rendre hommage. Pour cela, avaient été invitées, chez eux les personnes qui faisaient partie du cercle privilégié que Martine avait initié, clients d’un jour devenus amis proches qui avaient souvent recours à son aide et pour qui elle était l’intercesseur entre le ciel et eux. Les voitures se sont garées dans l’avancée herbeuse et rocailleuse de la maison et près du champ voisin. Certains se connaissent, d’autres pas. Tous sont joyeux de cette rencontre, bien que l’on ressente une certaine gravité particulière qui donne à leurs yeux cette lumière née sans doute de la conviction, ancrée au fond d’eux, que Martine va leur parler. Claude, le mari de Martine, est confiant. Il passe d’un groupe à l’autre et rassure chacun ; il sait que Martine sera bientôt avec eux. Quand tout le monde a rejoint le cercle et s’est assis, Sylvain distribue le papier et les stylos, et c’est Chantal qui organise la méditation. Claude, s’agenouille et fait chanter le vase de cristal qui provoque une sensation de bien-être chez les occupants de la pièce. La voix de Chantal est calme et sa respiration lente. Elle demande à chacun d’écrire sur le papier un mot, un seul, que la pensée de Martine leur suggère, puis de fermer les yeux et de caler la respiration sur la sienne. Le silence est maintenant profondément installé dans le groupe, chacun enfermé dans ses pensées toutes dédiées à Martine. Au bout d’un moment, Sylvie commence à murmurer quelques mots : – Elle nous a rejoints… Elle est là… J’entends mal
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mais cela va s’améliorer… Elle me dit qu’elle veut nous faire passer un message… La voix de Sylvie doucement change et, lentement, comme s’il s’agissait d’une longue et puissante mélopée, enchaîne les mots qu’elle égrène lentement : – « Humanitude est un mot complexe… Ne vous laissez pas dérouter par ce mot… Ne soyez pas digne d’Amour, mais digne d’Humanité… » De longues hésitations, marquées par les silences où elle semble écouter la voix venue d’ailleurs et qu’elle est la seule à entendre, ponctuent le chant monocorde. – « Laissez chanter votre cœur… C’est l’humain que l’on doit aimer, sous toutes ses formes… On ne peut pas dire qu’on est dans l’amour si on n’aime pas celui que l’on soupçonne de nous faire du mal… Ne laissez pas les peurs vous envahir… Ne laissez pas la vie se refermer sur vous… Soyez ouvert à la vie… » Un grand sourire, un moment, éclaire son visage. – Elle me dit : « Sachez que de là-haut tout est juste… Ne croyez pas que la vie ne vous réserve que des misères… La foi vous guide. Vous avez foi en ce qui se passe. Vous avez foi en la vie. Vous avez foi en vous et vous avez foi dans l’inexpérience car on fait les choses avec cœur même sans expérience. Et cela soulève des montagnes… Cette force est extraordinairement puissante… ». Un moment, Sylvie se tait… Le sourire de son visage a laissé place à une inquiétude. Aurait-elle perdu le contact ? Puis, elle hésite, tente quelques mots qui ne sortent pas de sa bouche, puis lentement reprend : – Elle me répète que « l’on peut tester chaque jour le pouvoir de nos pensées, qu’il faut arrêter de tergiverser et de croire que nous sommes moins bien que le voisin. Nous
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ne sommes pas là pour nous comparer. Nous sommes là pour faire fructifier la vivance de la vie, pour la multiplier… Il faut laisser notre cœur s’ouvrir, souffrir, car il peut souffrir aussi, et il doit se laisser souffrir, parce que c’est la vie… N’ayons pas non plus trop d’exigence avec nous-mêmes et avec les autres. Laissons notre cœur nous dicter la route. Dans le cœur, tout est beau. Tout est bon. Même si parfois il a très mal. » Puis dans un souffle empli de joie : – « On vous aime… Et vous êtes puissants et merveilleux… Laissez-moi vous dire encore la Joie du très haut, d’être parmi vous… C’est somptueux, c’est merveilleux… ». De nouveau, un silence, puis elle reprend : – « Ne soyez pas digne d’amour mais d’Humanitude… Laissez-vous emporter par le flot de la vie… Tout est dedans… Laissez-vous traverser par cet immense flot d’Amour qui coule sur vous… Transportez-le dans la vie chaque jour, dans vos pas, pour vous et autour de vous… Je vous aime ! » Après un moment, une lourde larme roule sur la joue de Sylvie. – Voilà ce que Martine m’a dit… Elle m’a dit aussi qu’elle reviendrait pour chacun d’entre vous si le besoin était là. Je vous invite maintenant à ouvrir les yeux à votre tour. Sur ces mots, Claude, s’est également laisser emporter dans un flot de larme en disant « je t’aime Martine… ». A ce moment, dans le ciel, les nuages gris s’écartent, laissent la place au soleil qui, de sa lumière, envahit cet espace convivial et ajoute une gaieté inattendue et surprenante.
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