108
pages
Français
Ebooks
2012
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Ebook
2012
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Publié par
Date de parution
24 février 2012
Nombre de lectures
4
EAN13
9782760533677
Langue
Français
Publié par
Date de parution
24 février 2012
Nombre de lectures
4
EAN13
9782760533677
Langue
Français
NOTES SUR L’ÉDITION
Le roman L’Impératrice de l’Ungava d’Alexandre Huot a d’abord été publié dans la collection « Le roman canadien » des Éditions Édouard Garand, à Montréal en 1927.
L’illustration de couverture, restaurée par Élise Lassonde, reprend celle de l’édition originale de L’Impératrice de l’Ungava . L’édition du texte respecte l’œuvre originale ; seules les irrégularités d’orthographe et d’accord ont été corrigées. Lorsque c’était possible, nous avons normalisé l’usage des toponymes (variables dans l’œuvre elle-même) selon l’ouvrage d’Eugène Rouillard, La côte nord du Saint-Laurent et le Labrador canadien (Québec, Laflamme et Proulx, 1908), cité par Alexandre Huot.
PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399 • Télécopieur : 418 657-2096 •
Courriel : puq@puq.ca • Internet : www.puq.ca
La collection « Jardin de givre » vise la réédition, pour la recherche et l’enseignement, d’œuvres significatives, mais épuisées, liées à l’imaginaire nordique, hivernal et de l’Arctique. Chaque œuvre est précédée d’une introduction critique et suivie d’une bibliographie et d’une chronologie. Dirigée par Daniel Chartier et publiée par les Presses de l’Université du Québec, la collection est réalisée en collaboration avec le Laboratoire international d’étude multidisciplinaire comparée des représentations du Nord, de l’Université du Québec à Montréal.
A UTRES TITRES PARUS DANS CETTE COLLECTION
Remy de Gourmont, Chez les Lapons. Mœurs, coutumes et légendes de la Laponie norvégienne (1890), avec une introduction, des notes et une chronologie d’Éric Trudel, 2006.
Xavier Marmier, Deux émigrés en Suède (1849), avec une introduction, des notes et une chronologie de Maria Walecka-Garbalinska, 2007.
Henry de Puyjalon, Récits du Labrador (1892), avec une introduction, des notes et une chronologie de Daniel Chartier, 2007.
Emmanuel Crespel, Lettres du Père Crespel et son naufrage à Anticosti en 1736 (1742), avec une introduction, des notes et une chronologie de Pierre Rouxel, 2009.
Taamusi Qumaq, Je veux que les Inuit soient libres de nouveau. Autobiographie (1914-1993) , avec une introduction, des notes et une chronologie de Louis-Jacques Dorais, 2010.
Markoosie, Le harpon du chasseur (1969), avec une introduction, des notes et une chronologie de Daniel Chartier, 2011.
Marie Le Franc, Hélier, fils des bois (1930), avec une introduction, des notes et une chronologie de Rachel Bouvet, 2011.
A UTRES COLLECTIONS
En plus de la collection « Jardin de givre », les Presses de l’Université du Québec publient en collaboration avec le Laboratoire international d’étude multidisciplinaire comparée des représentations du Nord, de l’Université du Québec à Montréal, les collections « Droit au pôle » et « Imagoborealis ».
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Huot, Alexandre
L’impératrice de l’Ungava, 1927
3 e éd.
(Collection Jardin de givre)
Éd. originale : Montréal : Éditions É. Garand, 1927.
Publ. à l’origine dans la coll. : Le Roman canadien.
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7605-3365-3 ISBN EPUB 978-2-7605-3367-7
I. Chartier, Daniel, 1968- . II. Titre.
III. Collection : Collection Jardin de givre.
PS8515. U6I62 012 C843’.52 C2011-942 797-4
PS9515. U6I6 2012
Cet ouvrage est publié dans le cadre des travaux du Laboratoire international d’étude multidisciplinaire comparée des représentations du Nord, dirigé par Daniel Chartier.
Maquette originale de la collection : É LISE L ASSONDE
Relecture : E LYSE B RUNET , J ULIE D EMANCHE , M YLÈNE D ES C HENEAUX , P HILIPPE D IONNE , A MÉLIE N ADEAU , C ATHERINE V AUDRY ET D OMINIC M ARCIL
2012-3.1 – Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2012 Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal – 1 er trimestre 2012 – Bibliothèque et Archives nationales du Québec /
Bibliothèque et Archives Canada
À Lucie Robert
À Michael Kaud
INTRODUCTION
« Une œuvre populaire d’affirmation autochtone »
Peu de temps après l’annexion du district de l’Ungava en 1912, un ingénieur canadien-français, Jacques Normand, part pour la Côte-Nord avec l’objectif d’établir la souveraineté économique du Québec. En route, il rencontre une jeune orpheline américaine fortunée, Edith Darlington, qui souhaite l’accompagner dans son périple. De Tadoussac à Betsiamis, Jacques et Edith constatent avec surprise une renaissance politique et économique chez les Montagnais : ceux-ci refusent désormais tout contact avec les religieux catholiques. Ils ont gagné une nouvelle fierté et ils sont à la fois éduqués et bien nantis. Aussi, Jacques reçoit de mystérieux messages de la part de « l’Impératrice de l’Ungava ». Accompagnés du père Boulianne, une encyclopédie vivante, l’ingénieur et l’Américaine acceptent de partir sous la direction d’un chef montagnais et de ses guides pour « le mystérieux Ungava, l’Ungava vierge, inexploré, d’où personne n’est jamais revenu » (42). Drogués par un élixir secret, les explorateurs se réveillent dans le luxueux palais d’Orsauvage, capitale de l’Empire des Montagnais, Nascapis et Esquimaux, une ville utopique construite par l’Impératrice dans le Grand Nord, dont elle s’apprête à révéler l’existence au monde entier pour témoigner de la renaissance des peuples autochtones. Femme pure et belle, l’Impératrice se laissera toutefois séduire par le Canadien français, alors qu’il aide son peuple à la construction de barrages hydroélectriques. Au moment du départ des explorateurs, Huot évoque la possibilité que Jacques devienne un jour Empereur, scellant ainsi une alliance entre le monde amé rindien et le Canada français, sur qui l’Impératrice et Jacques Normand pourront régner.
Passionné de littérature populaire, de romans policiers et d’aventures à la Sherlock Holmes, Alexandre Huot n’a pas le talent de ses maîtres, mais il offre à la vie littéraire du début du siècle un étonnant roman utopique de réconciliation autochtone, dans lequel percent des expressions (« maîtres chez nous », « souveraineté économique »), des préoccupations sociales et environnementales, et des projets (les barrages de la Manicouagan, la route de la Côte-Nord) qui rejoignent le lecteur québécois d’aujourd’hui. Fils d’un maître-cordonnier, Alexandre Huot naît à Lévis le 24 juillet 1897. Après avoir abandonné ses études de droit à l’Université Laval — bien qu’il entretienne l’idée qu’il soit avocat, ce dont témoigne sa notice nécrologique, qui en fait un « avocat et journaliste 1 » — il collabore à L’Événement de Québec, ainsi qu’à différentes revues populaires ( Le Canard , Le Bavard , Photo-Journal ), tout en publiant chez Édouard Garand la chronique de « La vie canadienne ». Il fait également paraître chez cet éditeur une « saynète féerique » inspirée de la conscription ( Le songe du conscrit , 1918), une courte comédie ( La pipe de plâtre , 1923), une « comédie-vaudeville » ( Les pâmoisons du notaire , 1926), une « comédie héroïque » ( Le reporter , 1930) ainsi que, coup sur coup, trois 2 « roman[s] canadien[s] inédit[s] » : La ceinture fléchée (1926), Le trésor de Bigot (1926) et L’Impératrice de l’Ungava (1927). Avec trois amis 3 (Ubald Paquin, Jean Féron et Jules Larivière), il publie enfin le Roman des quat