L Incroyable victoire des vaincus
434 pages
Français

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L'Incroyable victoire des vaincus , livre ebook

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Description

Avant de rentrer chez lui Omba demanda à ses parents d'être patients. — Nous sommes encore faibles, nous sommes vulnérables, nous le savons et les prédateurs le savent. Nous sommes vaincus aujourd'hui. Mais je suis sûr que nous ne serons pas toujours à la merci de ces victorieux éphémères. Je suis sûr qu'un jour les vaincus d'aujourd'hui deviendront à leur tour les vainqueurs et que leur victoire sera totale et longue, parce qu'elle bénéficiera à la majorité de notre peuple. "L'Incroyable victoire des vaincus" est un livre ambitieux, positif et profondément ancré dans la culture africaine. Tour à tour conte satirique, parabole philosophique et thriller haletant, le livre de R. Kalume Asani revêt ces différents aspects avec une qualité de style et une facilité d'adaptation impressionnante. La prose coulée et exotique de l'auteur, nourrie d'expressions typiques et de tournures toutes personnelles, est un régal qui se prolonge jusqu'au mot fin, qui nous laisse rempli d'espoir et d'admiration.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 août 2013
Nombre de lectures 29
EAN13 9782342010268
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'Incroyable victoire des vaincus
Roger Kalume Asani L'Incroyable victoire des vaincus
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0118670.000.R.P.2013.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://www.rogerasani.com
Chapitre 1. Si sa vie t’était contée
Debout au milieu de son immense bureau, au quatrième étage de l’immeuble communément appelé le CENTRE, fixant les eaux grises du fleuve au-delà duquel brillaient les toits en tôles multicolores des banlieues nord de la ville, Baruti se de-mandait si ce jour commencé sous la pluie, n’allait pas se terminer sous le vent. Et pour cause : le coup de téléphone au-quel il venait de répondre n’était pas des plus rassurants. Son interlocuteur venait de lui signaler avoir décelé, lors d’une ré-cente conversation avec le leader suprême, un intérêt particulier du grand homme envers sa famille à lui, Baruti, et, surtout en-vers son frère jumeau dont lui, Baruti avait cessé de parler depuis belle lurette. Que le leader eût mentionné par deux fois au cours de la même conversation avec le chef des services de renseignement, le nom de ce frère égaré, évidemment en termes aussi généraux que ceux d’une chèvre famélique s’intéressant au développement des choux plantés dans 1’enclos adjacent, cet intérêt si vif de l’homme en haut n’avait vraiment rien de plai-sant. Heureusement que ce chef des services de renseignement, cupide individu sans scrupule, était hautement malléable. Ses énormes besoins d’argent nécessaire à 1’entretien des dizaines de concubines et leur progéniture, à la marche huilée des affai-res louches, à l’émolument des mouchards et autres agents doubles, triples ou quadruples, et à un train de vie seigneuriale, tout cela 1’obligeait à manger à plusieurs râteliers à la fois. L’un de ces râteliers était là, debout dans ce bureau, se convain-quant soi-même de la véracité de la rumeur selon laquelle ce chef des espions serait le vrai père de la corruption, qu’il aurait ensuite enseignée à Satan lui-même. Leur marché des dupes fut conclu depuis des années, depuis l’époque où…
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Une petite toux, tendre et respectueuse rappela le rêveur à une présence plus agréable et moins menaçante celle-là, en ces lieux. Baruti effectua lentement un quart de tour sur son talon gauche, se donnant ainsi le temps d’effacer les profondes rides que la désagréable conversation avait imprimées sur sa face. — Quand es-tu entrée ici, Tinna ? parvint-il à balbutier d’une voix qu’il s’efforça de rendre neutre et ferme, malgré son irritation d’ailleurs perceptible. La jeune personne remarqua immédiatement qu’il se passait quelque chose chez cet homme normalement fou amoureux d’elle, qui en d’autres circonstances se serait élancé vers elle, 1’aurait fougueusement et longuement embrassée avant de l’entraîner vers une petite porte dérobée dans un petit couloir caché par de lourds rideaux. Là, la conversation aurait pris un tour beaucoup plus tendre, plus intime. Mais aujourd’hui, le grand homme n’était pas sûr de soi. La tension chez lui était palpable, malgré ses efforts à la réduire vite. II ne bougeait pas, la fixait d’un regard intense qu’il semblait diriger vers un objec-tif derrière elle, derrière ces murs, ce bâtiment, derrière, loin derrière les gens et les choses dans cette ville. Manifestement l’atmosphère n’y était pas, donc le petit plan et la petite de-mande d’aide financière devaient être abandonnés pour l’instant. II fallait savoir ce qui se passait ici, des fois que cela intéresserait le grand chef lui-même. La vie, et surtout la survie dans ces milieux, dans ces paniers à crabes étaient faites de grandes et petites choses dont on ne découvrait l’importance qu’après perte de biens matériels, ou de la vie elle-même. Len-tement, imperceptiblement Tinna se mit debout et étira son corps félin, laissant voir à son amant ces deux boules qui la lui rendaient irrésistible. Baruti ne bougea pas d’un pouce, ne leva pas un seul doigt, ne proféra pas une seule parole. II continuait de regarder, de fixer ce que lui, et lui tout seul pouvait voir soit avec ses yeux, soit dans son imagination. II fallut à Tinna tout son courage pour s’approcher, passer ses deux bras autour de son cou et lui chuchoter dans l’oreille la question qui la tarau-dait. — Mais que se passe-t-il aujourd’hui, chéri ? Tu ne te sens pas bien ? Aurais-tu reçu de mauvaises nouvelles ? Ces bras si tendres, cette voix si chaude et ce parfum capi-teux ramenèrent Baruti au présent, dans son bureau. II réalisa
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