L ultime récital d un écrivain maudit
125 pages
Français

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L'ultime récital d'un écrivain maudit , livre ebook

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Description

Qui, mieux que Jean-Pierre Raison, peut nous parler de son maître en écriture, Edmond de La Vergnaie ? Ne fut-il pas son premier disciple, et son plus fidèle ami ? Il voyait en cet homme son père spirituel. Edmond et lui partageaient une même idée de la France. De cette France « d’avant » aujourd’hui décédée, si l’on en croit l’avis d’obsèques diffusé sur Internet, le 2 novembre 2008 : « Nous avons la douleur de vous faire part de la disparition de la France. Elle était originaire de la Gaule. Elle allait avoir 1 500 ans […]. »
Cette attristante nouvelle est le point de départ symbolique de l’ouvrage d’Edmond de La Vergnaie, intitulé L’ultime récital d’un écrivain maudit. Qui aurait pu croire que la France allait mourir ? Elle était aimée, respectée, généreuse, elle avait tout pour elle. Hélas ! au fil du temps, « notre cher pays » a beaucoup décliné. Edmond de La Vergnaie ne peut pas l’admettre. Il est trop entier pour se résigner et se taire. Alors, il s’insurge verbalement. Pour s’apaiser, sinon, pour se venger, il nous propose un texte drolatique et cinglant, émouvant et féroce, que certains jugeront démentiel. Mais, quel baroud d’honneur ! Et surtout, quelle verve !

Informations

Publié par
Date de parution 17 avril 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312065984
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

L’ultime récital
d’un écrivain
maudit
DU MÊME AUTEUR

LA BALLADE D’UN IDÉALISTE Les Éditions du Net, 2017.
QUAND J’ÉTAIS CHÔMEUR Les Éditions du Net, 2015.
QUAND LE BONHEUR SE FAIT CHAGRIN Les Éditions du Net, 2014.
L’ÉCRITURE EST UNE DROGUE DURE Les Éditions du Net, 2013.
LE QUOTIDIEN D’UN “O.S.” DU JOURNALISME
ou l’édifiant témoignage d’un correspondant de presse nantais
Éditions du Petit Pavé, 2011.
RETROUVAILLES À L’ANSE ROUGE Éditions du Petit Pavé, 2009.
LE RETOUR DE L’ABBÉ FOURNIER Éditions du Petit Pavé, 2007.
AU-DELÀ DES APPARENCES Éditions Opéra, 2002.
POUR QUELQUES MOTS DE TROP Éditions Opéra, 1997.
L’ARLEQUINE Media France Éditions, 1994.
La gloire est un plat qui se mange froid, et « Lui », mon seigneur et maître, Edmond de La Vergnaie, n’a pas eu le privilège d’y goûter. Qu’importe ! Les nourritures terrestres n’étaient pas sa tasse de thé. Et c’est sans doute pour cela que cet écrivain rarissime est si chaud à mon cœur.
J.-P. R.




















Couverture
Conception et illustration : © Jean-Pierre Raison.
Jean-Pierre Raison
présente







L’ULTIME RÉCITAL D’UN ÉCRIVAIN MAUDIT

Un pamphlet de
Edmond de La Vergnaie
Ce livre est une œuvre d’imagination
sans lien direct ni évident
avec la réalité qui, comme chacun sait,
dépasse toujours la fiction

Ces gens de bonne foi, qui croiraient se reconnaître dans certains passages de cet ouvrage, auraient bien tort. Ils commettraient ainsi un fort regrettable péché d’orgueil. En la matière, mieux vaut se fier aux sciences exactes qu’à la science infuse, et surtout pas à soi-même, d’autant qu’on ne peut pas être à la fois juge et partie. Cela étant, comme dirait le biologiste éclairé : « Il y a toujours une différence entre un clone et son double génétique. »
Par exemple, la célèbre brebis Dolly, née le 5 juillet 1996, qui fut le premier mammifère cloné de l’histoire, n’avait pas tout à fait le même matériel génétique que son modèle. En revanche, deux vrais jumeaux (ou jumeaux monozygotes) ont un génome identique. Bref, quels que soient le clonage et le clone, il ne faut pas se perdre en conjectures, et encore moins se mettre à épiloguer sur l’inné et l’acquis.
Pour se sortir de ce fameux dilemme entre fiction et réalité, écoutons le sage : « Rien n’est jamais pareil. » Il y a toujours une dissemblance entre les êtres humains, même si elle n’apparaît pas à l’œil nu. Personnellement, je ne m’en suis jamais aperçu, mais je dois admettre que mon métier n’est pas de créer des mutants plus vrais que nature, seulement de donner naissance à des livres de tous les genres.
[Pour les mordus de clonage, voir les pages 62 et 142-144.]











© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-06598-4
SOMMAIRE
Présentation
Résumé introductif
Commentaire de l’auteur sur son livre
PREMIÈRE PARTIE L’ultime récital d’un écrivain maudit (un pamphlet de Edmond de La Vergnaie)
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
DEUXIÈME PARTIE Après le défunt Edmond de La Vergnaie
De la part de votre fils spirituel
TROISIÈME PARTIE Des articles étonnants pour un « blog » détonant
Avertissement
Préambule L’exutoire de l’exécuteur testamentaire
« La race vendéenne » (et les mal rasés ou les barbus de tout poil !)
Le phénomène Macron
C’est pas gai tout ça, et pourtant…
Qu’attend la France pour annexer Monaco ?
Maman ! C’est quoi « L’union nationale ? »
Eurêka ! J’ai trouvé un sujet de livre.
« Une bonne guerre mondiale ou un bon dictateur français ? »
Houellebecq vs BHL (extrait d’un combat singulier)
« La France n’est pas la Gaule [occupée], mais De Gaulle, c’était la France [libre] » (Edmond de La Vergnaie.)
Houellebecq & Raison, les deux pourraient faire la paire, mais la paire de quoi ?

Conclusion
Présentation
Que dire, et comment parler, d’un « phénomène » comme Edmond de La Vergnaie ? Phénomène au sens de génie créatif. Un inventif à nul autre pareil ! Aucun confrère ne lui arrive au tendon d’Achille.
En cet hiver 2019 qui n’a rien de folichon, pour se réchauffer la couenne ou se muscler le bulbe rachidien, on pourrait évoquer l’écriveur impénitent qu’il fut : cru, cash, et survolté, en trois syllabes « sans filtre ». Encore que, en marge de ses romans déjantés et de ses libelles autofictifs, l’on serait bien inspiré de se pencher sur ses lettres qui ne manquent pas de cachet, qui sont la marque d’un épistolier ô combien affûté.
Ce flamboyant personnage était mon père spirituel, mon parrain, mon ami. Aujourd’hui, je ne suis pas là pour le glorifier ni pour le réhabiliter (rachète-t-on un prosateur qui n’a jamais fauté, fût-ce un orfèvre dans les tournures finement léchées ?), je représente ce commun des mortels à qui il échoit d’être l’exécuteur testamentaire, voire le légataire universel du susnommé Edmond de La Vergnaie. Ce dernier ne m’a rien donné, j’ai tout eu d’office. L’affaire s’est réglée de son vivant, et devant notaire, s’il vous plaît ! Me voilà donc l’exécuteur à vie d’un homme mort qui avait tout prévu. Comme quoi, tout en se fichant du monde, La Vergnaie, le célibataire impulsif, savait anticiper et fondait quelque espoir sur la postérité. En vérité, la postérité n’était pour lui qu’une fumisterie pour trouillard sans filiation, disons un moyen de se raccrocher aux branches de sa généalogie. Car c’est quoi la postérité ? C’est ce qui restera quand on sera tous ratiboisés : des centres de stockage numérique des données ( data centers ), gigantesques bunkers souterrains quasi indestructibles ; puis des millions de m³ de déchets radioactifs (dont 1,50 million de m 3 sur le territoire français) emmagasinés dans des « dépôts en couches géologiques profondes » (une installation située dans le sous-sol géologique), à l’abri des missiles, jusqu’à aujourd’hui. Mais demain, dans cent ans ou un millinéraire, quand notre planète explosera, tout ira pour le mieux dans le meilleur des univers. La faute à qui ? La faute à tous, notamment à ces actuels habitants de la France, fouteurs de bordel innommables.

J’allais donc laisser la politesse à mon aîné bientôt sexagénaire, ce pauvre Edmond qui se savait condamné, quand j’ai été à deux doigts de disparaître le jour même de mon intronisation. Il avait si bien préparé son coup que j’en tombai sur le cul en apprenant qu’il m’avait fait héritier à part entière. Déjà, ce geste impérial n’avait pas de prix, mais que s’y ajoutât une cassette bourrée de papiers parcheminés tenait du miracle. En m’emparant, légalement, de ce magot littéraire, je faillis m’évanouir. Rien ne manquait, j’avais l’usus, le fructus et l’abusus, ces trois éléments constitutifs de la propriété. Non seulement c’était trop vrai pour y croire, mais voir mon donateur, qui n’était pas avare de générosité, se défaire de son seul et unique trésor m’émouvait à l’extrême. Plus je regardais ce « coffre-fort » rectangulaire en aluminium anodisé, où ce cachottier d’Edmond conservait ses pépites littéraires, plus j’avais envie de l’ouvrir et hâte d’en dévorer le contenu. Curieusement, je me sentais, en même temps, grugé et béni des dieux. Quel émoi dans mon for intérieur, quel coup dans mon plexus solaire, alors que lui était resté de marbre, détaché, presque étranger à ce que je ressentais. Le dialogue entre nous, qui avait été court, aurait pu durer une éternité tant, pour moi, la symbolique de ce moment avait pris d’ampleur. Edmond ne m’avait pas paru

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