La Fleur épanouie
282 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La Fleur épanouie , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
282 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« Le pauvre d'hier peut devenir riche et vice versa. Il nous appartient de cultiver un peu d'humanisme. L'amour est donc la substance de notre raison de vivre, c'est une renaissance, une capacité de reconquérir le monde autour de nous. Horeb Mayelo pose le débat de la considération de l'amour et de ses vertus. "La Fleur épanouie" plonge toute lectrice, ou tout lecteur, dans la profondeur de notre être-vie et nous amène à découvrir notre attachement à notre être matériel, source de tous les maux. C'est avec bonheur qu'on avale les lignes de cet ouvrage qui allie pensée et réflexions. » (Prince Éric Kindji.)

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 juin 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342006896
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Fleur épanouie
Horeb Mayelo
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
La Fleur épanouie
 
 
 
Hommage à ma très chère et regrettée mère Baloungou Pauline Ball qui fut journaliste à Radio Congo Brazzaville.
 
 
À monsieur Kouelany Jean-Jacques et madame Kouelany, née Loko Rosyne Letitia.
 
« L’amour est l’expression pure de notre existence. Il ne subit aucune influence externe. Si la séduction est un art, la sagesse est un don. On ne remplace pas une femme ni un destin ».
H. M.
 
 
 
 
Préface
 
 
 
De nos jours, il est certains faits qui marquent nos esprits et forcent notre curiosité. Ces faits sont légions et revêtent une importance capitale dans notre vie. L’ouvrage que nous avons l’insigne honneur de préfacer inspire notre réflexion sur les difficultés actuelles vécues par nombre de personnes appartenant à des classes sociales différentes. La Fleur épanouie est une œuvre remarquable, une réflexion profonde qui relate les mystères de l’amour dans nos sociétés. Son auteur, Horeb Mayelo, a su avec doigté, raconter de façon expressive les maux qui rongent nos sociétés : pouvoir, argent, mensonge, trahison et cupidité. L’ouvrage est une richesse qui élève les cœurs et force l’esprit du lecteur à l’admiration, à l’acceptation de l’autre dans toute sa différence. La qualité du message véhiculé nous interpelle tous. Sur cette terre, tout est vanité et les contrastes de la vie s’imposent à tous. Le pauvre d’hier peut devenir riche et vice versa. Il nous appartient de cultiver un peu d’humanisme. L’amour est donc la substance de notre raison de vivre, c’est une renaissance, une capacité de reconquérir le monde autour de nous. Horeb Mayelo pose le débat de la considération de l’amour et de ses vertus. La Fleur épanouie plonge toute lectrice ou tout lecteur dans la profondeur de notre « être vie » et nous invite à découvrir notre attachement à notre « être matériel » source de tous les maux. C’est avec bonheur qu’on parcourt les lignes de cet ouvrage qui allie pensée et réflexion. Nous en savons gré à l’auteur. Nous le félicitions pour son engagement dans la transformation de l’être et la tolérance des personnes dans toute leur différence. Puisse cet ouvrage libérer les cœurs à l’amour.
Prince Éric Kindji, docteur en économie.
 
 
 
I
 
 
 
Très tôt ce matin-là, un ciel de nuages noirs recouvre toute la ville d’Abidjan. La circulation est peu dense car c’est la période des grandes vacances. Tous les signes annonciateurs d’une pluie diluvienne sont en place : le tonnerre gronde à intervalles réguliers, les cris des oiseaux se font rares et un grand vent souffle sur les toits des maisons entraînant avec lui une fraîcheur assoupissante qui permet aux élèves en vacances de bien se reposer.
Soudain, un grand bruit déchire le ciel d’Abidjan obligeant Zakas à se réveiller en sursaut. Pris de peur, il jette instinctivement un coup d’œil dans la cour. Il ouvre les persiennes et un vent violent pénètre dans sa chambre. Le rideau suit le mouvement du vent chargé de poussière qui l’aveugle momentanément. Après un petit cri de douleur, il referme les yeux et s’efforce de refermer les persiennes et se frotte tranquillement les yeux à l’aide des deux mains. Assis sur son lit, Zakas observe la nature qui lui offre un spectacle époustouflant. Les branches, avec beaucoup de flexibilité, se balancent dans tous les sens avec fracas. Par curiosité, il se déplace et vient constater la scène de près. Debout devant la véranda, les mains croisées, il regarde le ciel sombre. Quelques personnes sorties très tôt ce matin-là courent affolées à la recherche d’un endroit sûr pour s’abriter. Il est seul dans la cour car les parents dorment encore.
La période des grandes vacances est aussi la période des grandes saisons de pluie. C’est une période difficile pour les travailleurs et une période de repos et d’oisiveté pour les vacanciers. L’intempérie persiste, un vent poussiéreux et aveuglant rend le déplacement des piétons très difficile. Le tonnerre gronde. Il s’ensuit de grosses gouttes d’eau. La pluie s’intensifie au fur et à mesure que les minutes passent. Seuls les toits permettent à Zakas de mesurer l’intensité de la pluie. Le bruit des tôles, le vent impétueux, le font rêver et il ne veut rater pour rien au monde cette première pluie de la saison. Après un bon moment passé dans la véranda, il regagne sa chambre.
La pluie redouble de force et la solitude pousse Zakas à dormir. Il s’allonge sur son lit et à peine dix minutes plus tard débute son voyage dans le monde imaginaire. Un monde de bonheur ou de souffrance, un monde où tout est permis, un monde ou la conscience est absente.
Après plus d’une heure trente de pluie battante, les premiers paresseux se lèvent. La pluie a tout balayé sur son chemin, les toits et les feuilles d’arbres sont propres. Le premier réflexe de chacun est de sortir de sa cour afin de constater l’ampleur des dégâts, tout en ayant connaissance de l’intensité de la pluie qui s’abat à cette période dans la région. Une fois dans la rue, les échanges de salutations se poursuivent comme l’exige la coutume. Heureusement, il n’est arrivé malheur à personne dans le quartier et chacun regagne son domicile, en vue de vaquer à ses occupations quotidiennes.
Zakas vit avec son père, sa mère et ses frères et sœurs. Son père Yakré et sa mère Alile, vivent tous les deux depuis plusieurs années ensemble et ont au total quatre enfants : deux filles et deux garçons, dont Zakas, l’aîné de la famille.
Zakas et sa famille vivent dans une grande maison située dans un quartier pauvre d’Abidjan. À chaque averse, les eaux usées circulent dans tout le quartier. Les caniveaux quasi inexistants ne favorisent pas la bonne circulation des eaux usées ; ce qui pose un réel problème d’hygiène publique. Malgré les conseils des parents, les enfants courent dans tous les sens pour s’amuser. En cette période de grandes difficultés financières que traversent les habitants, la pluie est source de joie et de gaieté chez les enfants qui voient lorsqu’elle tombe l’occasion de manifester leur insouciance, en jouant sans aucune retenue dans les eaux de ruissellement.
Situé près des côtes maritimes, le quartier Adjoufou où vit Zakas offre un spectacle généreux pendant le coucher du soleil. C’est un quartier très sablonneux et par chance pour ses habitants, après chaque pluie, le sable aspire rapidement l’eau. Après la pluie, la vie reprend son cours normal partout et même dans la cour où vivent Zakas et sa famille.
 
Depuis quelque temps, Le comportement de Zakas a quelque peu changé, car il attend les résultats de son examen. Il se renferme sur lui-même et vit dans la solitude. La peur parfois le hante, la perspective d’un échec à son examen le trouble quotidiennement. Alile et Yakré, conscients des inquiétudes de leur fils, ne cessent de lui apporter leur soutien moral en essayant de le réconforter. Le souhait de Yakré est connu : il voudrait faire voyager son enfant à l’étranger pour qu’il continue ses études. Zakas est bien informé du projet que nourrit son père pour lui. C’est une opportunité qu’il s’en voudrait pour toujours de manquer, d’autant plus que très peu de jeunes de son âge se voient faire de telles propositions par leur père. Au courant de la volonté de son père, le jeune garçon ne veut en aucun cas rater cette chance inouïe. L’idée de son père concourt exactement à celles qu’il porte dans son cœur. En plus, c’est un rêve qu’il caresse depuis sa tendre enfance ; poursuivre ses études en Europe, après le baccalauréat, et se donner plus de chance d’avoir un avenir prometteur. Malgré l’assurance d’avoir bien travaillé pendant l’examen, il a quelques appréhensions. L’échec serait à voir sous deux angles : le scandale que cela pourrait provoquer et l’annulation du voyage d’étude en Europe. Chaque jour, il pense à son avenir, et perd progressivement du poids.
Les examens sont terminés depuis deux semaines. Les élèves sont toujours en attente des résultats. Assis dans la cour, au pied d’un arbre, où souffle un vent frais, Zakas tente de décompresser un tant soit peu en laissant aller son esprit. Les heures et les minutes passent, sans qu’il ne s’en rende compte. Calme et présentant un air serein, Zakas oublie un moment qu’il attend les résultats de son examen de fin d’année. La maison de Yakré est proche de l’avenue principale.
Quelque temps après, une Mercedes bleu métallisé s’arrête devant le portail. Les voisins des Yakré retiennent leur souffle car c’est très rare de voir une telle voiture dans le quartier d’Adjoufou. Les voisins, par curiosité, veulent en savoir plus sur ce qui est à leurs yeux un événement : une grosse cylindrée chez les Yakré ! Mêmes les passants regardent le véhicule avec étonnement.
De chez lui, Zakas entend le bruit de moteur d’une voiture qu’il confond à celui d’un taxi bus cherchant un point de stationnement devant leur cour. Il ignore tout de ce qui se passe dehors. Il pense au retour de son père parti faire des courses en ville. La question que tout le monde se pose est : qui peut bien être l’occupant ou l’occupante d’une si luxueuse voiture ? Et pour qui la voiture est-elle là ? Les enfants courent de partout, attirés par cette présence insolite. Puis ils se remettent à jouer, sans se soucier de la voiture qu’ils continuent pourtant d’admirer immodérément. La voiture stationnée non loin des enfants capte leur attention. Par moments, ils cessent leurs jeux, s’en approchent un peu plus et laissent écha

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents