La Nature divine de l’homme
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La Nature divine de l’homme , livre ebook

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Description

Combien d’entre nous n’ont-ils pas été frappés par la très grande soif de spiritualité qui habite jeunes et moins jeunes et qui contraste avec le rejet très large des valeurs traditionnelles véhiculées par l’Eglise (environ 10% de pratiquants en Belgique comme en France!). Ceci semble résulter, en partie du moins, d’un profond malentendu, le discours de l’Eglise catholique peinant à rencontrer l’attente d’un grand nombre qui ne se reconnaissent plus dans ces notions de faute, de péché et de providence; dans ces modèles de renoncement, d’humilité et d’austérité quasi monacale que propose, aujourd’hui encore, notre vénérable institution. A l’opposé de ce discours, toute la pédagogie moderne, toute la psychologie actuelle insiste sur la confiance en soi, en sa propre valeur comme source d’épanouissement et de bonne santé pour l’individu: « se réaliser » étant devenu le but à atteindre, la Terre promise du XXIe siècle. La foi qui déplace les montagnes, c’est croire en soi, en ses propres capacités. Tel est le discours de la société civile. Alors, qui a raison? L’Eglise catholique, qui voit en l’homme un être fragile et orgueilleux ne pouvant espérer le salut qu’à travers l’obéissance au Père, ou la société civile occidentale qui mise sur l’homme, avenir de lui même? Pour répondre à cette question fondamentale, Gaëtan d’Hoop est parti à la découverte de nos ancêtres, Lucy, Eve et les autres. Comprendre d’où nous venons pour mieux appréhender ce qui fait notre essence, et envisager l’avenir... C’est à un voyage au plus profond de notre humanité que l’auteur nous convie ici. Un texte engagé, certes, mais qui réussit à concilier une spiritualité chrétienne authentique avec une grande rigueur logique. Préface de Léon Cassiers, psychiatre, Professeur émérite à l’Université catholique de Louvain (Belgique).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 octobre 2009
Nombre de lectures 3
EAN13 9782748380545
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Nature divine de l’homme
Gaëtan d'Hoop
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
La Nature divine de l’homme
 
 
 
Voyageurs, il n’y a pas de chemin.
Les chemins ne se font qu’en marchant.
 
 
 
Préface
 
 
 
Pourquoi introduire cet ouvrage d’une préface ? Nous recevons ici le témoignage spirituel d’un croyant chrétien, et aucune préséance ne me revient dans ce champ. Comme le dit l’auteur dès son introduction, chaque cheminement spirituel est strictement personnel, non reproductible. « L’expérience des autres ne profite jamais » ajoute-t-il. Alors pourquoi rendre compte de sa propre expérience spirituelle ?
C’est que nous ne sommes pas des anges, mais des humains corporels soumis à la parole et à la relation, avec nous-mêmes et avec autrui. Si profonde, personnelle et essentielle qu’elle soit, notre expérience spirituelle se doit de se communiquer pour prendre consistance pensable et s’incarner dans les actions de nos vies. Elle doit rendre compte d’elle-même dans le champ du monde et de la culture qui est la nôtre pour devenir une réalité qui marque nos vies. Tout comme « l’acte de foi », la vie spirituelle est acte ou n’est pas. C’est le sens de cet ouvrage en tant qu’il se veut témoignage.
C’est la vie spirituelle de l’auteur qui légitime sa prise de parole. Elle apparaît entre les lignes de cet écrit, comme le fil rouge subtil, la trame toujours sensible qui l’anime. L’écrit rend compte de l’effort entrepris pour la rendre cohérente avec la culture d’aujourd’hui, et c’est bien là tout son intérêt. Comme médecin, ne récusant rien de sa formation scientifique actuelle, et comme chrétien, ne récusant pas non plus la longue tradition qui le relie à la personne du Christ et au Dieu auquel celui-ci se référait, il tente de tisser des liens d’intelligibilité entre ces deux mondes.
C’est ce travail de cohérence qui peut intéresser le lecteur. Il ne s’agit pas d’un quelconque prosélytisme qui voudrait démontrer ou renforcer le monde spirituel par une interprétation forcée de la science, ni l’inverse. D’entrée de jeu, l’auteur délimite très clairement le champ et les méthodes de pertinence de chacun de ces deux champs et leurs limites respectives. Mais, comme le dit l’homme ordinaire : « on n’a qu’une vie ». C’est au sein d’un même vécu et d’une même construction de sens que nous devons tracer notre chemin, et ce dernier exige une cohérence interne suffisante pour asseoir notre action et notre identité. L’auteur se veut ainsi à la fois médecin et chrétien, sans découper sa vie en zones qui ne se parleraient pas. La qualité de l’essai présenté ici est qu’il tente cette cohérence en laissant ouvertes les portes de l’incertitude. Il ne veut pas nous présenter un système clos, encore moins un concordisme. Il témoigne de ce qu’il veut sauvegarder à la fois sa vie spirituelle et sa culture de scientifique, et que cela est possible avec les matériaux dont nous disposons.
Dans notre culture qui trop souvent oppose la rationalité scientifique à celle de la foi, ou plus radicalement à celle de la dimension spirituelle de l’humain, un tel témoignage est à la fois courageux et nécessaire. Courageux parce qu’il est le témoignage d’un esprit libre qui ne souscrit pas aux modes scientistes, mais qui ne souscrit pas plus aux dogmatismes dont s’encombre trop souvent le discours religieux. Nécessaire parce que notre culture, qui se veut intellectuellement « objective » et concrètement consumériste souffre à l’évidence de ses difficultés à schématiser l’esprit de l’humain, sa vie spirituelle, et à lui donner corps dans des rituels qui la célébreraient. L’homme ordinaire, le citoyen quelconque que nous sommes tous souffre de ce rabattement sur sa seule matérialité qui ne lui renvoie rien de ce qu’il se sent être comme humain : « ni ange, ni bête » nous disait Blaise Pascal. Un étrange composé des deux ajouterions-nous. Notre culture n’offre comme vie spirituelle à l’homme ordinaire, au mieux, que quelques échappées vers la vie artistique, et encore, en limitant celle-ci le plus souvent aux temps des loisirs « inutiles ».
Cet ouvrage témoigne de la viabilité d’un croyant chrétien dans le monde moderne. J’ai aimé ses essais de resituer l’homme dans la lignée de l’évolution, tout comme sa manière, tout à fait originale, de reprendre l’idée de la réincarnation. Sa manière, aussi, de réinterpréter l’idée de résurrection. Sa manière de se situer entre ascétisme qui nie le corps en l’opposant à l’esprit, et fuite dans les plaisirs qui désespèrent de cet esprit. On pourrait citer bien d’autres traits que le lecteur découvrira au passage. Quant au bonheur et à la souffrance, il n’en recherche aucune vaine explication ou justification, mais propose plutôt une propédeutique, une manière de s’y engager. Le lecteur l’y suivra ou non, car les obscurités et les contradictions demeurent, que nul ne surmonte réellement, mais que chacun s’efforce d’apprivoiser. L’auteur y témoigne de son cheminement chrétien selon le fil d’une vie spirituelle plus respectueuse de notre réalité humaine, aux yeux de beaucoup, que les rationalismes stoïciens des uns ou les fuites en avant des autres. Il laisse ouvertes, et respectables, les autres formes de spiritualités que nous connaissons aujourd’hui dans notre monde multiculturel, tout en prenant clairement son parti propre.
En refermant cet ouvrage, partageant le même parti que l’auteur, mais également sensible aux points de vue laïcs qui chez nous associent si souvent laïcité et refus de toute transcendance, je me suis pris à rêver qu’enfin se lève un autre auteur qui, avec autant de foi que celui-ci, nous déploierait le témoignage d’une vie spirituelle athée qui, comme ici, proposerait un sens viable et attrayant à nos vies. Qui sait ? Peut-être cet ouvrage suscitera-t-il un jour un tel dialogue ?
Prof. L. Cassiers Juin 2008
 
 
 
Introduction
 
 
 
Les deux Mondes
À l’aube de l’humanité, il y a deux millions d’années environ, époque à laquelle l’homme sortit de son animalité, débuta cette extrêmement lente décantation qui nous ouvre à la connaissance des deux Mondes auxquels nous participons en tant qu’êtres humains.
Avant cela, la vie sur terre n’était que « biologique ». Les animaux qui la peuplaient alors subissaient la loi implacable de Mère nature, obéissant aveuglément à leur instinct, à leurs pulsions animales. La sélection naturelle et la loi du plus fort, du mieux adapté régentaient le monde et étaient garants d’une certaine harmonie. Le concept de liberté était alors absolument étranger à notre terre, chaque individu étant parfaitement confiné dans le rôle que lui attribuait l’Ordre naturel des choses.
C’est dans ce contexte qu’évoluait une espèce particulière de singes anthropoïdes, les australopithèques, nos ancêtres présumés. Biens campés sur leurs deux jambes, développant une vie sociale complexe, ils utilisaient peut-être déjà les pierres et les os comme arme ou comme outil. Quoi qu’il en soit, ils n’en demeuraient pas moins avant tout des animaux et devaient mener une vie somme toute assez semblable à celle des grands singes d’aujourd’hui, babouins ou chimpanzés.
Survint alors un fait extraordinaire, d’une parfaite discrétion mais qui bouleversera radicalement le visage du monde ; ce qu’aucune explication rationnelle ne pourra jamais rendre s’est produit un beau jour, quelque part en Afrique le long de la « Rift valley » : la conscience est apparue à l’une de ces créatures, ce qui lui ouvrit les portes de l’Esprit : l’Humanité est née…
Depuis ce fameux jour, deux millions d’années se sont donc écoulées durant lesquelles l’homme n’a cessé de s’interroger sur cet événement fondateur du genre humain qu’est notre naissance dans l’Esprit, ce Monde nouveau qui nous est apparu, qui est devenu accessible à l’homme. Et toute l’histoire de la pensée peut se résumer en cette interrogation fondamentale : qu’est-ce qui, d’une part, appartient au Monde physique, c’est-à-dire au biologique, à la science ; et d’autre part, qu’est-ce qui relève du domaine de la pensée, de l’Esprit, et qui échappe donc au diktat de la science ? Car reconnaître cette double réalité, mondaine et spirituelle, et pouvoir faire la distinction entre ces deux Mondes est essentiel pour pouvoir progresser dans la compréhension du « phénomène humain ».
Et c’est bien de deux Univers particuliers dont il s’agit, de deux Univers parallèles, régis chacun par des lois qui leur sont propres. Appliquer un raisonnement de type scientifique pour explorer l’Esprit est aussi illusoire que de vouloir verser de l’eau bénite sur une pierre pour tâcher de la faire fondre !
Distinguer ce qui appartient à l’un ou à l’autre de ces Univers, ainsi que définir les liens qui les unissent nous offre une vision beaucoup plus globale de la vie en général et de l’homme en particulier. Le problème, c’est de ne pas tout mélanger, ce qui ouvre la porte à la magie et à la superstition qui sont toutes deux filles du mensonge.
Partir à la découverte de l’Univers spirituel est une aventure palpitante, bien que périlleuse, car l’homme se trouve dans l’impossibilité de prendre le recul nécessaire pour en acquérir une connaissance objective, neutre vis-à-vis de l’observateur que nous sommes. Nous sommes dans l’Esprit et nous ne pouvons nous en extraire, nous ne pouvons l’observer du dehors ; l’Esprit ne se laisse pas mettre en éprouvette ! Cette absence d’objectivité est certainement le premier et le principal obstacle

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