La petite fille qui s était cachée dans l arbre
148 pages
Français

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La petite fille qui s'était cachée dans l'arbre , livre ebook

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Description

Ne pas paniquer... Ne rien montrer... Surtout ne rien laisser paraître.
Le couloir était éclairé de bleu, et l'enfant savait qu'elle ne devait en aucun cas croiser le regard d'un maître. Surtout ne pas attirer l'attention.
Tout était prêt, minuté, pour que Lola, du haut de ses dix ans, s'échappe de cette secte où elle était retenue. Elle serait alors en grand danger.
Mais depuis quelques jours, « l'autre moi » semblait plus proche d'elle. Qui était-ce ? La fillette l'ignorait.
Quelque part, pas très loin, quelqu'un entrait en contact avec elle. « l'autre moi » était sa force, sa survie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 juillet 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414342761
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-34277-8

© Edilivre, 2019
Remerciements
Remerciements à Catherine Pasquereau, Catherine Grillon ainsi qu’Yves et Annie Renaudin et les enfants pour leurs encouragements et leur participation.
Remerciements également à Marie-Thérèse Rivière et Anne Millescamps pour leur aide précieuse.
5 Chamboulements
Gaud et Gaël réalisaient soudain combien leur fille était leur raison de vivre. Ils ne l’avaient même pas grondée pour son insouciance, elle avait eu si peur lorsqu’elle s’était retrouvée à la merci de Gervois.
Mamynou en avait fait un malaise. Plus de peur que de mal heureusement. La maison s’était vidée très rapidement après l’arrestation du kidnappeur, tout danger était écarté.
Nasty avait rejoint son PC à Rennes. Une opération pour donner l’assaut à la secte maudite allait se mettre en place. La présence de Jacquelin sur les lieux facilitait la tâche, de plus, les renseignements précis donnés par la petite Lola étaient une mine d’or. Cette môme était vraiment très étonnante.
Pour l’instant, la fillette en question continuait à découvrir sa jumelle et sa nouvelle famille tellement différente de la sienne. Maman s’adapterait peut-être, mais Papa ?
Il avait changé, il était devenu méchant avec « ses femmes », il leur reprochait avec véhémence leur attitude de « non soumission », il les avait prévenues à plusieurs reprises et les avait mises « en demeure ». En demeure de quoi ? Le savait-il lui-même ? Il devenait menaçant, soit elles se soumettaient et devenaient obéissantes, soit elles seraient châtiées comme il se doit, jusqu’à ce qu’elles cèdent ou qu’elles meurent.
A chaque instant, Lola se répétait la même chose, elle avait un pressentiment malsain concernant Papa, elle finissait par craindre les retrouvailles familiales. Il allait bientôt prendre l’habit orange des « justes » récompensés par leur sauveur bien-aimé Paterne, et il demanderait que justice soit rendue pour les deux réfractaires. Papa était devenu délirant et dangereux, Lola finissait par le haïr. Pourvu qu’il ne touche pas à Maman.
La famille Kermabon essayait de détendre l’atmosphère, mais Lola était encore tourmentée. Même les crêpes de Mamynou n’avaient pas eu l’effet escompté.
Gaël et Gaud étaient un peu perdus également. Deux jours avant, ils formaient une famille sans souci et leur avenir pouvait s’envisager sans crainte. Brusquement tout avait été détruit, le futur semblait bien sombre. Seule consolation Lilou était rayonnante, soulagée, elle avait retrouvé son autre moitié.
Yann revint dans l’après-midi, il était seul, mais il avait un téléphone prêté pour Lola. Elle pouvait appeler Jacquelin sans problème et parler à Maman à chaque fois qu’elle le désirait. Surtout ne pas essayer de les joindre par un autre moyen que par les numéros enregistrés sur le portable prêté par Nasty.
Gaud remarqua tout de suite que son frère était préoccupé, il avait le regard fuyant, tournait en rond, regardait Lola avec inquiétude. D’un naturel jovial, chevalier servant de sa nièce qu’il gâtait outrageusement, il restait cette fois silencieux devant les fillettes. Celles-ci avaient décidé de barboter dans la piscine familiale et Gaël les accompagnait. Un bon bain ferait du bien à tout le monde. Restés seuls, Yann toussota un peu comme pour s’éclaircir la voix, puis, dans un monologue débité à toute allure, sans regarder sa sœur, il expliqua que Jacquelin l’avait entretenu au téléphone, le Papa de Lola venait de succomber à une crise cardiaque.
Pétrifiée, Gaud accusait le coup, les larmes aux yeux, elle pensait à sa nouvelle nièce, pauvre petite fille perdue dans ce monde d’adultes inconnus, avec personne, même pas sa maman pour la consoler.
Mamynou effondrée, pleurait à chaudes larmes et invectivait le Bon Dieu « Comment peux-tu laisser faire des choses pareilles ? Elle n’a pas assez souffert comme ça, cette pauvre petite ? »
Après un court moment de concertation, c’est Gaël qui prit les choses en main. Pendant que Gaud rinçait et séchait Lola, Papou accapara sa fille et lui expliqua la situation. A sa grande surprise, Lilou se montra très mûre et lui dit simplement :
– Va Papou, parle à ma sœur, mais avec beaucoup de douceur, dis-lui la mauvaise nouvelle, et après laissez-nous toutes les deux tranquilles. Je vais gérer ma jumelle, je sais mieux que personne ce qu’il faut dire et faire pour apaiser sa douleur.
Quelques instants plus tard, Lola sidérée écoutait Gaël, il disait que Papa avait le cœur fragile, il disait que certaines personnes meurent très jeunes, il disait que Maman allait bien, il disait qu’ils allaient partir demain pour la Vendée, il disait que Papa n’était plus, il disait, il disait… L’enfant n’arrivait plus à tout comprendre, n’arrivait plus à assimiler, mais instinctivement elle sentait que quelque chose de grave venait d’arriver et que sa vie ne serait plus jamais la même.
Lilou prit Lola par la main et ensemble se dirigèrent dans la chambre voisine, elle referma la porte et les adultes entendirent de gros sanglots.
En fin d’après-midi, Jacquelin appela la famille Kermabon : « Comment allait Lola ? Comment réagissait-elle ? Pouvait-il lui parler ? »
La petite orpheline prit le téléphone, elle écouta longuement la voix du Maître qui lui murmurait des paroles pleines de tendresse. Enfin… elle demanda des nouvelles de Maman. Elle dormait, elle avait eu un tranquillisant mais elle téléphonerait à sa fille chérie dès qu’elle serait réveillée.
Jacquelin réconforta Lola du mieux qu’il le put et lui assura qu’il serait là demain soir auprès d’elle et que jamais il ne serait loin d’elle maintenant. Elle pouvait compter sur lui et lui crier toute sa détresse, il serait son réconfort, son rocher dans la tempête. Avec Lilou et tous les siens, elle reverrait le soleil briller.
Puis le policier s’entretint avec Gaël et Yann, demain allait être un jour difficile. Ensuite, chacun pourrait se reconstruire et envisager un autre avenir.
Lola, un peu moins tendue, restait silencieuse et ne quittait pas Lilou d’une semelle. Elles dînèrent avant les adultes et Mamynou alla les border comme elle le faisait tous les soirs depuis qu’elle était au service d’un petit garçon qui avait grandi et qui, ce soir, s’inquiétait pour deux petites filles semblables. Papou leur promis de les réveiller pour répondre à Maman Armelle quand elle téléphonerait à sa fille ; Mamounette berça tendrement les filles et essaya de les consoler de son mieux.
Demain, Yann partirait très tôt vers la Vendée, puis toute la famille Kermabon prendrait la route à son tour. Ce soir, elle verrait avec Armelle s’il y avait un gîte ou un hôtel pas très loin de chez elle, mais Lola resta catégorique, sa maison était grande, et ce serait mieux si toute la famille restait ensemble quelques jours, il y aurait tant de choses à voir : Papa, les gendarmes, les papiers administratifs, la banque et bien d’autres soucis qui se présenteraient.
Plusieurs fois dans la nuit, Gaël se leva pour aller voir dans la chambre de Lilou, à chaque fois il souriait en les regardant dormir : enlacées, elles avaient le même visage détendu, les mêmes positions pour dormir, elles sommeillaient calmement… elles ne faisaient plus qu’une.
Quelques heures plus tôt dans une secte…
Paterne avait les yeux fatigués, les traits tirés et semblait d’une humeur exécrable. Non, il n’avait pas eu Gervois. Non il n’avait pas répondu au téléphone. Il n’y avait aucun doute, c’était bien lui qui s’était emparé de la petite débilotiste et qui l’avait planquée dans son coffre de voiture pour s’en occuper loin de Jacquelin qu’il craignait.
– T’es en train de me dire que c’est de ma faute ? Je suis responsable des conneries de ton pédophile ? Tu veux me faire porter le chapeau ? Ben tu le porteras tout seul, moi je me tire de ce merdier.
– Tu n’iras nulle part, c’est moi qui commande ici que je sache.
– Je suis ton prisonnier ? Tu vas me foutre en tôle à mon tour ? A moins que tu ne me supprimes et que tu m’enterres ?
– Ça suffit !
Les deux hommes s’arrêtèrent net au son de la voix de Jonaël qui leur conseilla de se calmer très rapidement, aucun des deux n’était responsable des conneries de Gervois, mais il y avait urgence.
Après quelques propos âpres, chacun s’efforça d’y mettre un peu du sien.
Dans un premier temps, il fallait savoir si Gervois s’était confié à d’autres adeptes et ce qu’il avait pu leur raconter comme âneries ? Il fallait éviter un mouvement de panique en empêchant Eric Gloannec de parler. Ensuite, il y avait urgence à faire disparaître les choses compromettantes, notamment les pièces remplies d’objets, meubles, tableaux appartenant aux disciples. Paterne consulta sa montre, le petit déjeuner des « ouailles » n’aurait lieu que dans deux heures, c’était amplement suffisant pour mettre à l’abri des regards le trésor accumulé par les Maîtres. Il se dirigea vers son coffre-fort qu’il ouvrit en prenant soin de cacher la combinaison que Lola avait interceptée et déjà divulguée à Jacquelin avant de partir.
A l’intérieur de l’habitacle, juste au-dessus de la porte, il actionna un minuscule bouton que l’on aurait pu facilement confondre avec un défaut de peinture. Puis il monta sur son bureau et leva les bras vers le plafond. Ce dernier était superbement décoré de moulures qui formaient une fresque gigantesque sur l’ensemble de la surface. Il fit glisser ses doigts sur l’une d’elles, et soudain, tout un morceau du plafond se décala à quelques centimètres du grand Maître. Jonaël et Sylvanic, dans un parfait ensemble, attrapèrent le pan du plafond et le déposèrent délicatement sur le sol, puis l’un actionna une autre moulure et l’au

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