Le Bonheur à deux faces
130 pages
Français

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Le Bonheur à deux faces , livre ebook

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Description

Laure Rabanel n’a que vingt ans lorsqu’elle épouse Damien, un homme de dix ans de plus qu’elle, silencieux et peu sociable, contrairement à elle qui est si joyeuse et ouverte sur le monde. Après quatre ans de mariage, Laure tombe enceinte malgré son stérilet. Damien lui demande d’avorter, ne pouvant supporter l’idée d’être père. Mais Laure tient absolument à garder l’enfant et la famille éclate. Laure est désormais mère célibataire, et devra faire face à de nombreuses épreuves pour protéger son enfant et trouver enfin l’amour, le vrai. Mireille Dalissier signe ici le récit poignant d’une mère, mariée trop jeune et trop vite, aux prises avec les stratégies de proches qui tentent de déstabiliser la petite famille qu’elle s’est construite avec sa fille. Manipulation, mensonges, malveillance... L’auteur explore avec adresse et subtilité les mobiles psychologiques qui motivent les détracteurs de Laure, et dresse le portrait touchant d’une femme au courage exceptionnel. Un roman bouleversant, soutenue par une plume magistrale, et une écriture pleine de pudeur et de finesse. L’auteur signe ici son second roman, après avoir édité "L’Ombre du grenier" en 2010.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2011
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748369236
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Bonheur à deux faces
Mireille Dalissier
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Bonheur à deux faces
 
 
 
Avertissement
 
 
 
Ceci est un roman, une fiction, toutes ressemblances avec des personnes ou des faits, ayant existé, ou existants serait un pur hasard.
 
Je dédie ce livre à mes neveux et nièces, avec toute mon affection. Ainsi qu’à tous ceux que l’amour a blessés, et à tous ceux que l’amour a guéris.
 
 
 
 
1
 
 
 
Laure Rabanel a vingt-quatre ans, elle vit à Souillac auprès de son mari Damien âgé de trente-quatre ans, chef de chantier dans le bâtiment à Gourdon, elle travaille à Brive comme secrétaire médicale chez un médecin généraliste depuis quatre ans. Elle a rencontré Damien en 2001 lors d’un repas chez des amis, six mois plus tard elle l’épousait à Souillac dans la plus stricte intimité. Damien n’aimait pas la foule, et avait beaucoup de mal à s’ouvrir aux autres, Laure était son contraire et leur couple faisait beaucoup parler, mais les silences de Damien avaient su la séduire, il était très attentif, et disponible pour elle. Leur vie était parfaite, tous les étés ils partaient en vacances dans les plus beaux pays d’Europe, Damien s’occupait de tout. La mère de Damien habitait Lanzac, elle était veuve et comme beaucoup d’enfants uniques, il était le roi. Il ne participait à aucune tâche ménagère, ce qui lui valut de nombreuse dispute avec son épouse, Laure eut en effet du mal à l’accepter, mais avec le temps, elle finit par céder, tout en ayant réussi à lui imposer la préparation des repas du dimanche midi. Damien savait qu’il n’avait pas le choix, Laure lui avait prouvé qu’elle pouvait lui tenir tête. Damien allait dîner chez sa mère tous les dimanches soirs, laissant sa femme seule, elle en profitait pour voir ses amies Cécile Marion et Dominique ; rendre visite à ses parents ; téléphoner à son frère Hervé et à sa belle-sœur Muriel. Mais ce qu’elle aimait par-dessus tout c’était se plonger dans un bouquin. Souvent à son retour, Damien la retrouvait endormit sur son fauteuil, alors il la réveillait doucement, en lui embrassant les paupières, elle se serrait contre lui, et leur nuit commençait, ses deux-là s’aimaient, mais jusqu’où.
Monsieur et Madame Desplant les parents de Laure appréciaient leur gendre, même si parfois ils le trouvaient distant, leur fille était heureuse, c’était le principal. Leur fils Hervé avait épousé Muriel Fontaine originaire de Périgueux, où ils vivaient. Laure aimait beaucoup son frère, Hervé pouvait passer des heures à parler de pêche avec Damien, les deux hommes étaient des passionnés. Damien passait de longs moments à jouer avec Noé et Paul les jumeaux d’Hervé et de Muriel âgé de cinq ans, sous le regard émerveillé de Laure, ses neveux étaient les seuls enfants à qui son mari accordait de l’attention, les enfants de leurs amis le laissaient de marbre. Muriel disait souvent à Laure.
— Il fera un bon père.
Laure se sentait gênée, car ils n’avaient jamais parlé d’enfants.
Il partait souvent en déplacement pour son travail, en rentrant le vendredi soir elle trouvait un énorme bouquet de fleurs qui ornait la table du salon et à 20 h 30 ils partaient pour leur soirée cinéma, des petits moments que tous les couples devraient connaître.
 
 
Le 8 juin 2004 cela faisait deux ans que Laure et Damien étaient mariés, leur bonheur faisait plaisir à voir. Il l’emmena dîner dans un des plus chics restaurants de Sarlat, au dessert il lui offrit un superbe bracelet en or. Elle était aux anges, à une heure du matin les amoureux retrouvèrent leur appartement place du puits. Quand le réveil sonna à 6 h 30, Laure eut du mal à se lever, dans la cuisine Damien lui avait laissé un mot dans son bol, il partait tous les matins à 6 heures, elle déjeuna, et partit à 7 h 50 pour Brive La Gaillarde. Ce rituel lui plaisait, elle adorait son boulot, elle se sentait utile, épauler le Docteur Lalbenque n’était pas une tâche facile, car cet homme de cinquante ans était très exigeant. La salle d’attente ne désemplissait pas, le secrétariat était ouvert de 9 heures à 12 h 30, et de 13 h 30 à 17 heures, mais il lui arrivait souvent de faire des heures supplémentaires. Elle mangeait deux midis par semaine avec Sylvie Travel, qui travaillait dans une agence d’intérim, elle était âgée de trente ans et avait un physique un peu ingrat, ses aventures avec les hommes s’étaient toutes soldées par des échecs et elle avait fini par accepter les relations d’un soir. Elle vivait seule à Brive, les deux jeunes femmes s’étaient rencontrées dans ce snack, et s’étaient liées d’amitiés. Pendant cette heure de pause, elles discutaient de tout, un midi Sylvie dit à Laure.
— Tu sais, ce qui me manque le plus dans ma vie c’est un enfant, et j’ai décidé de faire une demande d’adoption, je sais que tu vas me dire que j’ai tort.
— Pas du tout, si c’est ton souhait fonce, lui répondit Laure, je te souhaite bonne chance, car je sais qu’il t’en faudra, l’adoption n’est pas une démarche facile.
— Merci, tu es bien la seule à m’encourager.
— Les amies, c’est fait pour ça.
Plusieurs semaines passèrent et un lundi à midi, Sylvie arriva en retard au snack.
— Tout va bien Sylvie ?
— Oui, c’est la forme on vient de me refuser ma demande d’agrément, répondit-elle les yeux remplient de larmes.
Laure resta silencieuse un moment, et eut du mal à trouver les mots juste pour la consoler.
Leur croque-monsieur avalé, elles se séparèrent, et chacune retrouva son job, le soir même Laure en parla à Damien, qui à sa grande surprise était d’accord avec la décision prise contre son amie.
— Comment peux-tu la juger tu ne la connais pas.
— Une femme seule qui veut adopter un enfant, c’est bizarre.
— Pour toi une femme seule, n’est pas capable d’élever un enfant ? Ta mère l’a bien fait.
— Tu ne vas pas comparer ta Sylvie à ma mère hurla Damien.
— Ta mère n’a pas le monopole, retombe sur terre, il y a des centaines de femmes qui élèvent leurs enfants seules.
Elle sortit en claquant la porte, et marcha pendant plus d’une heure dans les rues de Souillac.
Quand elle arriva devant la porte de son appartement, elle se sentit nerveuse. Elle entra, le noir et le silence justifiaient sa nervosité, elle alluma la lampe du salon, et appela Damien, personne ne répondit, elle regarda dans leur chambre le lit était vide. Elle fit sa toilette et se coucha persuadée qu’à son réveil il serait près d’elle. Le lendemain Laure se leva à 5 h 30, elle alla dans la cuisine avala une tasse de café de la veille, se doucha et laissa plusieurs messages sur le portable de Damien. En partant vers Brive elle voulut téléphoner à sa belle-mère, mais elle préféra s’abstenir, et attendre que la journée passe. Il réapparut trois jours plus tard, il refusa de dire à Laure d’où il venait, elle le questionna mais il resta muet, petit à petit le train-train reprit sa place, mais au fond d’elle, elle savait que quelque chose s’était cassé.
 
Fin septembre 2006 Laure se sentit fatiguée, elle avait repris son travail, vers 10 heures elle eut un étourdissement, qui amena le docteur Lalbenque à l’ausculter.
Il prit sa tension et la fit allonger, et au bout de quelques minutes, il lui dit.
— Vous êtes enceinte de quatre semaines à peu près, je vous conseille de prendre rendez-vous avec votre gynécologue, je crois que des félicitations s’imposent lui dit-il avec un sourire de circonstance.
— Il n’y a pas d’erreur ? dit-elle surprise et heureuse à la fois, je sais que l’on peut tomber enceinte avec un stérilet, mais le pourcentage est faible.
— La nature se fiche des pourcentages, elle défie toutes les lois, surtout celle de la médecine, lui répondit le docteur Lalbenque.
Laure eut du mal à se concentrer sur son travail, et profita d’un moment de calme pour téléphoner à son gynécologue, elle réussit à avoir un rendez-vous le jour même à 17 h 45. À midi elle retrouva Sylvie, mais elle préféra attendre pour le lui annoncer, elles discutèrent de tout et de rien, Laure fit de son mieux pour ne rien laisser paraître. À la fin de la journée son gynécologue lui confirma sa grossesse, le doute n’était plus permis.
Le soir elle s’allongea sur son canapé, et réfléchit à la situation, par chance Damien rentrait dans trois jours, puis elle éclata de rire, ils ne seraient pas les premiers à être parents, ce bébé elle en avait tellement rêvé qu’il ne pouvait pas être le fruit du hasard. Le vendredi Damien rentra à 21 h 30 de mauvaise humeur, car un accident de la route l’avait retardé pendant deux heures. Il embrassa rapidement Laure alluma la télé, se vautra dans son fauteuil, en ignorant la belle table qu’elle avait préparée, le sang de Laure ne fit qu’un tour, elle se mit devant l’écran, et lui dit :
— Tes soirées dans tes hôtels te manquent, tu n’es pas obligé de rentrer, pour information j’avais prévu un dîner en amoureux, mais monsieur préfère sa bière et sa pizza, alors je ne voudrais pas t’en priver, je vais me coucher, au fait je suis enceinte, bonne nuit.
Damien se leva brusquement et l’attrapa par le bras.
— Comment ça, tu es enceinte, c’est une plaisanterie ?
— J’ai l’air de plaisanter.
— Tu n’as pas l’intention de le garder ?
Laure claqua la porte de leur chambre.
Quelques minutes plus tard, il l’a rejoint dans leur lit.
Elle posa son livre sur son chevet.
— Que se passe-t-il, pourquoi refuses-tu d’avoir un enfant, on est mariés depuis quatre ans, il n’y a rien d’anormal à fonder une famille ?
— Je n’ai pas à me justifier, je ne veux pas de gosse poi

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