Le Chant du cygne
101 pages
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Le Chant du cygne , livre ebook

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Description

Voici l’histoire d’une petite fille, Aurélie, qui rêve de devenir célèbre ballerine. Fervente admiratrice de Tchaïkovski, elle se passionne pour "Le Lac des cygnes", et pour cet animal gracieux et pur. Au cours d’une répétition de danse, Aurélie s’évanouit. Ses parents lui font passer des examens médicaux étendus. Le diagnostique tombe comme un coup de tonnerre: Aurélie est atteinte de myopathie, une maladie terrible qui la paralysera progressivement. Il ne lui reste plus que deux ans à vivre. Armée de courage, cette petite fille hors du commun continue à vivre avec ardeur sa passion pour la danse. Ses parents, ses amis, sont là pour la soutenir et l’accompagner jusqu’à la fin, jusqu’à son chant du cygne... En nous contant le destin cruel de cette petite fille, Astrid Chaumont nous livre un message chargé d’espoir. En effet, ce récit poignant et tragique, dessine le portrait d’une enfant au courage exceptionnel, qui brave la mort en se battant contre la maladie, tout en continuant de vivre sa passion pour la danse, de rêver et d’espérer jusqu’au bout. C’est aussi une merveilleuse leçon d’amour et de solidarité, à travers les parents d’Aurélie, qui doivent accepter la perte de leur fille unique, et l’accompagner dans cette épreuve terrible.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 octobre 2011
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748368765
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Chant du cygne
Astrid Chaumont
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Le Chant du cygne
 
 
 
Dédié au Téléthon et à la recherche sur la myopathie, les maladies génétiques diverses qui tuent nos enfants
 
 
À mes parents adorés,
 
 
 
Thème
 
 
 
C’est l’histoire d’une petite fille qui va être contée ici. Cette enfant, Aurélie, douce, sans problème, rêve de devenir une célèbre ballerine. Elle n’a que dix ans, et trois ans d’études de danse classique à son actif, au conservatoire de Strasbourg. Mais elle poursuit sans relâche le but qu’elle s’est fixé, ce qui n’empêche pas une brillante scolarité. Mais la danse ! Ah… La danse ! Combien de fois ne s’est-elle pas imaginée sur une scène, d’autant que son ballet favori se trouve être Le lac des cygnes de Tchaïkovski. Son animal préféré est le cygne, par sa suavité, sa blancheur, sa pureté, ce glissement silencieux et paisible sur les lacs calmes. Mais revenons au Chant du cygne , qui est le titre de cet ouvrage. Que va bien pouvoir signifier ce chant ? Ce chant, ce sera un drame, une épreuve à subir, tandis qu’au cours d’une répétition de danse, elle doit s’évanouir, elle commence à ressentir certaines faiblesses étranges dans les jambes. Elle qui possède des jambes telles des ailes, s’envolant comme une gazelle. Elle paraît toujours décoller du sol, et prendre un envol, tel un oiseau, sur les planches de la salle. Là, c’est le désastre. Que se passe-t-il ?
Quelque temps vont passer, avant que les parents de leur unique enfant ne lui fassent subir quelques examens de routine. Car tout ceci leur paraît un peu étrange, vu la santé éclatante de l’enfant. Mais, ils ne s’attendent pas du tout à un diagnostic aussi sévère. On leur annonce qu’Aurélie est atteinte de myopathie, à ses débuts. Cette maladie terrible qui paralysera l’enfant jusqu’à sa fin précoce. La mort ! Non. Ils refusent de le croire. La fillette ne sait rien de son état. Les événements iront assez vite, hélas. On prononce deux ans de survie. Deux ans ! C’est fou ! Car deux ans pendant lesquels il faudra lutter durement, posséder force et courage, espérance. Les parents devront l’aider dans ses souffrances, sans rien laisser paraître. Surtout, pas la moindre larme. Ce sera très difficile, surtout lorsqu’on a un joli petit oiseau, blond aux yeux verts, qui va partir au Paradis, et si tôt !
Aurélie fera preuve de beaucoup de force et de volonté. Elle a la vie dure, malgré les apparences. Elle espérera, même lorsqu’elle finira par connaître sa maladie, et continuera son rêve chéri.
Son entourage sera là pour l’aider, sa petite amie Bénédicte, tout le monde sera présent pour l’accompagner jusqu’à la phase terminale. Ce roman va porter sur cette lutte, cet espoir, les encouragements de toutes et de tous, envers et contre tout.
Ce sera le chant du cygne, son chant. Mais le lac, où glissera ce beau cygne, sera dur à affronter, surtout quand on a dix ans, et toute une vie devant soi. Deux ans ! Il va falloir vivre vite, très vite, avant que sonne le glas.
Aurélie se battra jusqu’au bout. Le courage exceptionnel sera l’objet de cette dramatique histoire. Alors… Il va falloir se battre… Se battre jusqu’au bout, à travers les rêves, les espoirs, ou les désespoirs. Il faudra savoir chanter juste et haut, faire face au destin tragique, avant que ce soit le destin qui chante pour la dernière fois, avant le chant du cygne.
 
 
 
I. Les premiers pas
 
 
 
Un matin, à Strasbourg, il neigeait fort, alors qu’Aurélie Muller traversait la rue, afin de rejoindre le chemin des écoliers.
— Maman ! Il neige ! Je suis si heureuse ! avait-elle crié, en sautant de son joli petit lit, recouvert d’une couette mauve parme.
Elle se mit à ouvrir la fenêtre, afin de mieux sentir les flocons lui fouetter le visage.
— Arrête, tu vas prendre froid ! Ferme ! ordonna sa maman.
Elle venait d’atteindre ses dix ans en janvier. Là, on était en février. Sa maman Ingrid, et son papa Boris, travaillaient tous deux dans un commerce de layette. Cette neige poudreuse et abondante enchantait la fillette, excitée. Sa tendre maman dut la calmer un peu. En Alsace, cet événement était assez courant, quoiqu’ici, la neige se montrât très généreuse.
Depuis trois ans, au conservatoire de la ville, Aurélie suivait assidûment des cours de danse classique, avec des professeurs fermes, justes, et avec lesquels elle progressait fort bien.
Très souvent, la question lui venait à l’esprit, et elle la posait à ses parents :
— Vous croyez que je pourrai devenir une grande danseuse ?
— Peut-être. Si tu travailles beaucoup. En tout cas, c’est très difficile, et les places seront chères, mon enfant. Fais-toi tout de même à cette idée, lui répondaient-ils, objectivement. — Oui… Je vois…
Elle semblait parfois comme déçue, elle avait si peur que son rêve ne puisse pas se réaliser un jour. Pour elle, devenir une célèbre ballerine était primordial, vital. Chaque mardi, et chaque jeudi, après l’école, elle prenait un cours avec d’autres enfants, durant une heure trente. Elle s’appliquait, en mettant tout son amour, toute sa force et sa volonté. C’était ses premiers pas, des premiers pas, certes, prometteurs. Elle avait déjà évolué à une vitesse incroyable, tant son ardeur était de rigueur. Son corps de gazelle si léger et si fin semblait conçu pour cet art. Cette passion l’envahissait, et elle ne cessait de songer à cet avenir inconnu. D’ailleurs ses professeurs étaient plus que satisfaits de son travail, sur les pointes.
— Votre enfant a une rare ténacité. Ses progrès sont en conséquence, bien sûr.
Les parents étaient si fiers de leur unique enfant. En effet, ils avaient choisi de n’avoir qu’un enfant. Elle leur était si précieuse. Mais ils l’éduquaient fort bien, et la discipline régnait au foyer, comme en classe, ou à la danse.
Pour en revenir à ce lundi matin, si enneigé, l’enfant se soucia soudain :
— Oh ! Demain ! La danse ! Comment va-t-on y aller ?
— Ne t’affole pas. On trouvera bien un moyen. Et puis le chasse-neige va dégager les rues. Tu iras à ton cours, quitte à ce que l’on mette les chaînes aux roues…
Elle était rassurée, et dévora ses céréales, à son petit-déjeuner.
— Oui, dépêche-toi. Tu as perdu un peu de temps. Ne sois pas en retard, tout de même.
— Je n’ai plus qu’à enfiler mes bottes de neige, et c’est bon !
Chacun de ses parents possédait sa propre voiture, ceci, pour des raisons pratiques. Le papa avait une Renault 25 bleue, et la maman une petite Peugeot 205 grise. Ainsi, la maman devait prendre la sienne pour emmener sa fille à son cours de danse.
— Ouf ! Je suis tranquille de savoir que je vais pouvoir y aller. C’est si important, tu comprends…
— Mais où, ma chérie. Allez ! File !
Après un baiser, la fillette dévala les escaliers quatre à quatre. Son tempérament hors du commun, fort, possédait un aspect tout aussi fragile et vulnérable. Aurélie se frappait facilement. Son dynamisme et cette émotivité étonnaient son entourage, parfois. Mais n’était-ce pas une jeune artiste en herbe ? Son caractère allait avec l’art qu’elle pratiquait. Quant au régime imposé par cette discipline ! Elle qui était plutôt gourmande ! Enfin… si cela était la rançon à payer pour réussir, elle se sentait prête. Son tutu de gala était suspendu, avec les pointes, à son armoire blanche, bordée de fins ornements. Sa chambre était rose, peuplée de poupées et de peluches, comme pour toutes les fillettes de son âge. Ça et là, certains objets, relatifs à la danse, figuraient. Un petit bureau en sapin finissait la chambrette, et était situé près de la fenêtre.
Une fois en bas, sa meilleure amie, Bénédicte, l’attendait, comme chaque jour, toujours fidèle à Aurélie. Cette autre enfant du même âge était, par contre, brune aux yeux foncés. Les yeux couleur émeraude d’Aurélie étaient hérités de son papa, qui était châtain très clair. Sa maman était blonde, également, mais elle avait les yeux bleus de son père. Bénédicte, plus ronde, physiquement qu’Aurélie, avait un côté débonnaire. Sa gentillesse ravissait Aurélie, qui le lui rendait, sans orgueil.
— Salut, Bénédicte ! Ça va ?
— Oui. Pas mal. Mais c’est encore les parents. Ils crient toujours pour un rien.
Elle avait deux frères, un de quatre ans, et un de treize ans. Le père avait un léger penchant pour l’alcool, d’où certaines étincelles en famille. Il fallait supporter. Mais Bénédicte semblait un peu en souffrir. Tout ceci n’avait aucun rapport avec l’atmosphère suave et affectueuse du foyer des Muller, malgré la maman de Bénédicte, qui, par crainte, ne disait rien. De surcroît, elle était plus douce avec ses enfants.
— Enfin, je les laisse dire, dit Bénédicte.
Elles discutaient chaque jour, en allant en classe. L’école était très proche. Cependant, il neigeait fort, et les bonnets n’étaient pas de trop. Il y avait tout ce qu’il fallait dans ce quartier tranquille. Bénédicte habitait non loin de chez Aurélie. Les résidences étaient paisibles.
Aurélie songea, et se mit à s’écrier :
— Le contrôle de maths ! J’ai peur ! Et toi ?
—.Oh, t’en fais pas, mais moi, si je n’ai pas ma moyenne, on va encore entendre mon père, en rentrant. Toi, tu es si forte ! 
—.N’exagère pas ! Si tu continues, je vais être encore plus rouge ! rit Aurélie. 
En effet, Aurélie, élève attentionnée, était très appliquée et disciplinée. Le travail ne lui faisait pas peur. Son amie, quant à elle, souvent dérangée par ses deux frères, et cette fichue ambiance, avait plus de difficultés pour se concentrer, et se donner à son trava

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